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3.8/5 (sur 100 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Düsserldorf , le 03/11/0871
Mort(e) à : Berlin , le 12/06/1943
Biographie :

Hanns Heinz Ewers est un écrivain, réalisateur et globetrotter allemand.

Il fait ses début en 1901 en récitant des poèmes humoristiques sur la scène du cabaret berlinois Uberbrettl.

Après cette période, Ewers réalise des traductions (en particulier Villiers de l'Isle-Adam) et écrit des contes pour enfants, ayant besoin d'argent pour rembourser ses dettes et financer ses projets de voyages. Il part pour l'Amérique en 1906. Son voyage le mène jusqu'à Haiti, où il découvre le culte vaudou.

En 1907 paraît le recueil de nouvelles Das Grauen, qui remporte un grand succès. 1908 : séjour en France. Rédaction de sa plus célèbre nouvelle, L'araignée. Les années suivantes voient la parution des romans L'apprenti-sorcier et Mandragore. Il continue à voyager.

Lorsque la première guerre mondiale éclate, Ewers, se trouvant alors aux États-Unis, se rapproche des nationalistes allemands, et ce malgré ses affinités avec la France. Il va même jusqu'à collaborer à la propagande allemande. Lorsque les États-Unis entrent en guerre, il est arrêté et incarcéré. Il ne peut rentrer en Allemagne qu'en 1920.

Plus par opportunisme que par antisémitisme, il adhère au parti national-socialiste en 1931. Une fois les nazis au pouvoir, il se voit confier la rédaction d'une biographie de Horst Wessel, un membre important du parti qui est décédé en 1930. Mais, tentant d'écrire un roman à succès en insistant sur les vices de Wessel, il provoque une polémique dans les milieux nazis qui aboutit à une interdiction de publier en 1935. Ses œuvres sont alors censurées. Cette compromission nuira terriblement à sa postérité.

Auteur de nouvelles, romans et pièces de théâtre, il a élaboré une littérature de l'étrange proche du fantastique et de l'épouvante. Ses récits souvent macabres et érotiques lui ont conféré une réputation d'écrivain scandaleux.
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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Hanns Heinz Ewers   (14)Voir plus

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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Monsieur,
Je possède un grand nombre de tableaux de ma main que j'ai l'intention de vous vendre. J'en demanderai un prix élevé et sans précédent, non disproportionné cependant à la richesse que votre famille a volé de toutes parts.
Oui, vous jugerez même ce prix modeste, vu la valeur extrêmement élevé, valeur purement matérielle, que mes tableaux représentent pour la maison royale.
Aussi, me serez vous reconnaissant de l'occasion que je vous offre.
Mais je dois commencer par vous dire ce que je pense faire de l'argent que vous me donnerez.
Je suis un vieillard, sans famille, sans ambitions personnelles ; je vis d'une petite rente qui me suffit.
Je laisserai donc la somme totale, en héritage, "aux gens de la montagne qui n'oublient pas"...
(extrait de "le cœur des rois", nouvelle du volume paru aux éditions "J'ai lu" en 1970)
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Froids comme le nord, petite sœur, sont nos jours paisibles.
Mais quand les ombres sont tombés, ma blonde sœur, ta peau frémit et devient brûlante. Les brouillards arrivent, venant du sud, et ton âme, avidement les respire. Et tes lèvres, dans leurs baisers sanglants, demandent le poison brulant de tous les déserts ...
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- Vous comprenez, dit-il en se tournant vers le Président, la pire chose c'est : quand le criminel lui-même, le criminel le plus misérable, le plus vil, nous amène à la conviction qu'il est encore au-dessus, oh! bien au-dessus de nous, de nous, hypocrites serviteurs de la justice ; quand ce criminel nous montre, dans l'abîme de son infamie, une sublimité qui, d'un souffle, transforme en loques tout notre fatras de formules; quand ce criminel nous arrache de la poitrine la cuirasse de fer de toutes les lois et de tous les paragraphes, pour la fondre comme par le feu, au point de nous faire ramper devant lui, dans la poussière, nus comme des vermisseaux...
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Le commissaire du IXème Arrondissement qui n'avait pas obtenu de réponse malgré ses appels téléphoniques réitérés, fit irruption à 18h05 à l'hôtel Stevens. Dans la chambre 7 il découvrit le cadavre de l'étudiant Richard Bracquemont, pendu à la croisée, dans la même position que ses trois prédécesseurs.
Seul le visage avait une expression différente ; il était figé dans une horreur indicible, les yeux exorbités et grands ouverts. les lèvres étaient révulsées et les puissantes mâchoires convulsivement serrées.
Entre elles on remarquait démantelée et déchiquetée, une volumineuse araignée noire, recouverte d'étranges mouchetures violettes.
Sur la table gisait le journal de l'étudiant. Le commissaire le lut et se rendit immédiatement dans la maison d'en face. Il constata que le deuxième étage était vide et inoccupé depuis plusieurs mois.
Paris, août 1908.
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Il le connaissait bien ce besoin d'épanchement commun à tous les hommes. Les croyants avaient leur confesseur, les autres leurs maîtresses, ou leurs amis ; lui n'avait ni confesseur, ni maîtresse, ni ami. Jadis, il avait eu un caniche. Quand le chien lui léchait la main ou remuait la queue, il se sentait soulagé, pardonné. Depuis, son caniche était mort.
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Il appela une gondole. Ils s'installèrent et, silencieusement, traversèrent Venise. L'eau croupie des canaux, couverts d'ordures, exhalait sa puanteur. (...)
Et Franck Braun pensait que Venise n'était plus qu'un gigantesque cadavre, à la chair pourrie. Et lui et Lotte pénétraient sans bruit, dans ce cadavre, glissaient le long de ses veines corrompues.
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Chercher un appartement, voilà bien une des occupations les plus fastidieuses. On monte un escalier, on en descend un autre, on passe d'une rue à l'autre, et toujours les mêmes questions et les mêmes réponses.
Ô mon pauvre cœur !
J'étais en route depuis dix heures et entre-temps 3 heures venaient de sonner. Je me sentais fatigué comme un cheval de cirque.
Bon, montons une fois encore, trois étages.
- Je voudrais voir l'appartement.
- Je vous en prie.
La femme me conduisit à travers le corridor sombre, puis elle ouvrit une porte.
- C'est ici....
(extrait de "la fiancée momifiée", nouvelle du volume paru aux éditions "Marabout" en 1964)
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Tous les péchés, ma chère amie, viennent du désert, c'est le vent brûlant du sud qui nous les apporte. Là où le soleil brille depuis des siècles infinis, un léger brouillard blanc flotte au-dessus des sables dormants. Ce brouillard se divise en nuées légères. Le vent les roule dans son tourbillon, et en fait d'étranges oeufs , qui contiennent la chaleur brûlante de tous les soleils.
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Les hommes qui croient en Dieu ne savent rien de lui. Pour les uns c'est un concept, la chose nécessaire à leur compréhension du monde, un moteur qui actionne tous les rouages. Pour les autres c'est un grand nom, une sorte de héros, comme un César, un Alexandre, un Napoléon, avec l'immortalité en plus. Il faut compter avec lui comme avec le percepteur ou la police.
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Frank Braun sentit un étrange frémissement l'agiter. Il eut l'obscure intuition, tout au fond de lui-même, que religion, volupté, cruauté sont de même essence. Cette folie furieuse, cette soif de sang, ce plaisir à contempler des victimes martyrisées, l'ivresse du vin, la danse frénétique, cette musique obsédante étaient, parmi tant d'autres, les moyens que l'homme emploie pour remonter vers les sources ancestrales, vers la conscience primitive de l'univers, vers l'origine de toute chose, jusqu'à Dieu.
La sainte jeta sa cravache à terre, ouvrir les deux bras, appelant toute l'assistance à elle. Tous s'approchèrent, formant autour de leur blanche reine un cercle de corps sanglants.
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