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3.69/5 (sur 110 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Osterode , le 05/12/1914
Mort(e) à : Brême , le 23/02/1989
Biographie :

Hans Helmut Kirst est un journaliste et écrivain allemand.

Il était le fils d’un agent de police. Du fait des mutations diverses de son père, il passa sa jeunesse dans différentes villes de Prusse-Orientale. À la fin de sa scolarité, il intégra l’école supérieure de commerce en 1931. En 1932, il travaillait au service de comptabilité de la ferme de la famille noble (’’Rittergut’’) Mühlen.
Conformément à la volonté de son père, il se fit soldat de carrière en 1933 dans la Reichswehr puis fut stationné au régiment de défense antiaérienne de la Wehrmacht

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Kirst devint d’abord sous-lieutenant puis lieutenant et de 1944 à 1945 officier cadre national-socialiste et enseigna l’histoire de la guerre à l’école de la Flak de Altenstadt.

L’ancien ministre de la défense allemand Franz Josef Strauss (FJS) avait été son prédécesseur à Altenstadt et le dénonça auprès des troupes américaines en 1945 comme nazi. Kirst passa alors neuf mois dans un camp d’internement américain à Garmisch. C’est là qu’il fit ses premiers essais littéraires. Il en sortit lavé de tout soupçon mais FJS en tant que président de la chambre du tribunal le condamna cependant malgré tout à deux ans d’interdiction de publication.

En 1947, Kirst rejoignit Munich et vécut tout d’abord de menus travaux (jardinier, cantonnier, dramaturge, préposé aux écritures de la municipalité) avant de devenir critique littéraire au journal "Münchner Mittag". Il publia son premier roman "Wir nannten ihn Galgenstrick" (trad. littérale On l’appelait Corde-de-pendu) en 1950.

Il connut la célébrité en 1954 avec sa trilogie "08/15" qui relate de manière très critique la vie de caserne, la guerre puis le retour à la vie civile. Kirst écrivit au total environ 60 romans. Il publia aussi des romans policiers et fut en même temps au centre de la discussion concernant le passé nazi de l’Allemagne, ses détracteurs lui reprochant de n’écrire que des histoires sans grande valeur littéraire.

Au cours des années 1950, il s’engagea très énergiquement contre la remilitarisation de l’Allemagne, ce qui lui attira les foudres du ministre de la défense FJS. En 1960 et 1962, deux autres romans connurent un grand succès mondiaux: "La Fabrique des officiers" et "La Nuit des généraux" (prix Edgar-Allan-Poe 1965), qui furent aussi portés à l’écran (1960, 1967).
À partir de 1969, il travaille aussi comme critique de cinéma pour la deuxième chaîne de télévision allemande (ZDF).
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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Hans Hellmut Kirst   (22)Voir plus

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Alors , vous souhaitez un assassinat?

Pas du tout .Sans compter que ce ne serait pas un assassinat mais une sorte d'acte de légitime défense ,nous ne souhaitons pas que vous soyez touché.Nous n'attacherions d'importance qu'au fait de voir votre peur s'accroître .
Car vous devez éprouver de la peur à la pensée qu'on vous hait tellement qu'il se trouve quelqu'un pour vous prendre comme point de mire et qu'il s'en trouve une foule pour trouver que c'est bien et un bon nombre pour s'en réjouir .
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[...] ... - "De quoi avez-vous peur, gamins ?"

Le major Sandauer traduisit la question posée en allemand. Les enfants n'osèrent bouger.

- "Je suppose qu'ils ont faim," expliqua le major Sandauer après les avoir dévisagés quelques secondes.

Tanz se tourna vers l'ordonnance.

- "Qu'est-ce que nous avons comme vivres ?

- Deux sandwiches seulement, mon général, au salami hongrois. Votre collation de midi, mon général !

- Le général," expliqua Sandauer, "est invité à midi chez le général commandant le corps d'armée.

- Même s'il n'en était pas ainsi," coupa le général, "je serais disposé à renoncer à ma ration si les circonstances l'exigeaient. Montrez-moi les sandwiches."

Le deuxième ordonnance du général ouvrit d'un doigt fébrile une sacoche de cuir et en retira une serviette blanche. Dans cette serviette se trouvaient enveloppés les deux sandwiches préparés conformément aux ordres. L'ordonnance les présenta au général.

Mais celui-ci n'avait d'yeux que pour les mains qui lui tendaient les pains. Les yeux du général prirent l'éclat d'une couche de neige fraîchement tombée dans un région arctique. Les mains qui tendaient les sandwiches étaient gercées, rugueuses, peu soignées et sales. Le bout des ongles avait une teinte noirâtre et les plis de la peau retenaient de la crasse mêlée de sueur.

- "Sale cochon !" prononça le général.

De sa main gauche, il frappa un coup énergique et dur sur la serviette contenant les sandwiches. Ils roulèrent par terre, sur le pavé de cailloux poussiéreux. Ils dessinèrent dans la grisaille une nature morte aux couleurs vives, le salami, d'un rouge rouillé, le beurre crémeux, le pain blanc bordé d'une croûte brune. Des yeux d'enfants anxieux et pleins de convoitise contemplaient les dégâts.

- "Sale cochon !" répéta le général. "On n'ose même pas offrir ces sandwiches à des enfants polonais !"

Le major Sandauer fit un signe de tête aux gamins en guenilles. Ils se précipitèrent sur les victuailles, se bousculèrent, en remplirent leurs bouches, léchèrent le beurre sur les cailloux. Personne ne leur prêta la moindre attention.

- "Notez : du pain," lança le général à Sandauer. "Peut-être quelques autres vivres. Des sucreries. Ces enfants ont certainement faim. Ils pourront nous fournir des renseignements précieux.

- Tout est noté, mon général !" dit Sandauer.

- "Quant à cet individu malpropre," continua le général en désignant d'un geste méprisant l'ordonnance, "il sera remplacé. Je n'ai aucune envie de garder à mon service un cochon. La semaine dernière déjà il a osé m'offrir un verre malpropre qui avait déjà servi. Il a égratigné mon ceinturon et essayé de graisser mon masque à gaz. Il ne sait distinguer le haut et le bas de mes couvertures. Et voilà qu'il me présente des sandwiches avec des mains d'une saleté telle qu'on dirait qu'il vient de déterrer sa grand-mère.

- Il sera remplacé," se dépêcha d'affirmer Sandauer, toujours plein de zèle.

- J'attends de mes hommes la propreté physique et morale," tonna le chef de la division. "Est-ce clair ?

- Oui, mon général !" répondit l'ordonnance dont les heures au service du général étaient comptées. Il avait l'air soulagé d'échapper à l'honneur de servir ce chef de guerre peu commode. ... [...]
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[...] ... Paul-Victor Magron, à l'époque inspecteur à la police criminelle de Paris, sous les ordres de M. Prévert. Actuellement commissaire, quelque part dans le midi de la France.

La guerre a le même effet sur la criminalité que le printemps sur la croissance des plantes.

Ne me demandez pas, après tant d'années, de vous fournir des détails sur cette affaire. A cette époque, le nombre de filles publiques était énorme. La mortalité parmi elle était également très grande.

On assassine bien plus souvent une prostituée qu'une maîtresse de maison ou qu'une employée de bureau. Les mobiles de ces meurtres sont en général l'assouvissement d'une vengeance ou la cupidité. Il existe aussi des crimes passionnels qu'on ne doit pas assimiler à des crimes sexuels. Bref, nous avons eu à traiter des centaines de ces cas. Cependant, la découverte du crime de la rue de Londres a fait sensation. Tous les crimes, monsieur, ont un côté inhumain mais celui-là était bestial.

A quoi s'ajoute le fait que certains indices nous amenaient à croire que ce crime avait été commis par un membre de la Wehrmacht allemande. Par conséquent et fort heureusement, l'affaire, de ce fait, n'était plus de mon ressort. Conformément aux instructions reçues, j'ai donc signalé ce crime aux services qui assuraient la liaison entre les autorités françaises et allemandes.

Vous avez nommé Prévert. Je tiens à vous faire remarquer que ce n'est pas moi qui ai parlé de ce personnage.

Le médecin-major Dr Martin Volges, à l'époque affecté à la division des Nibelungen - aujourd'hui directeur d'une clinique à Hambourg.

Je suis interne des hôpitaux. J'ai quelques connaissances en matière de chirurgie. Mais je ne me suis jamais sérieusement occupé de psychiatrie ou de psychanalyse. J'insiste particulièrement sur ce fait.

On ne peut pas dire que l'ancien général Tanz ait été l'un de mes malades. Si mes informations sont exactes, le général refusait systématiquement toute assistance médicale. Dans quelques cas isolés - cinq au maximum - le général Tanz a eu recours à mes services. Aucun examen approfondi n'a été pratiqué à ces occasions. Le général Tanz se plaignait simplement de maux de tête et d'insomnies. Je lui ai prescrit les remèdes usuels. Je ne peux rien dire d'autre. Je n'ai jamais examiné le général Tanz. Sous réserve du résultat éventuel d'un tel examen, je ne puis qu'affirmer que l'état de santé du général Tanz était ce qu'on peut appeler normal.

Je déclare en outre que je n'avais aucune raison précise de supposer que le général Tanz pouvait être affecté de quelque maladie rare ..." ... [...]
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Quand le cœur est ému, la langue se délie !

2615 - [J' ai lu n° A140/141, p. 25]
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- Il y en a un qui a la diarrhée et l'autre des étourdissements.
- Tous les deux veulent couper aux exercices d'infanterie, espèce de noix. Ils connaissent mieux que vous les règles du jeu, Lindenberg. Ils savent exactement ce qui va venir. Perce que, eux, sont faits pour être sous-officiers. Mais vous, vous n'êtes qu'une machine à paragraphes.
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Il n'était pas homme à accepter volontiers un cadeau ; il détestait se sentir débiteur (...) Ne rien devoir à personne ! C'était sa maxime et il en tirait tous les corollaires. Toute facture doit être acquittée sur-le-champs.

2613 - [J' ai lu n° A140/141, p. 25]
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Il se rapprocha d'elle. Il l'entoura de son bras et toucha sa chair ferme. Elle tremblait. Elle se pressa contre lui d'un geste maladroit. Elle ferma les yeux et releva la tête. Il lui donna un baiser.
Ses lèvres étaient rigides et ne cédèrent qu'en hésitant. Elle était entre ses bras, comme morte.
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Vierbein commençait lentement à comprendre que partout où il jetait les yeux, il rencontrait son ancien juteux. Cette perspective n'avait rien de réjouissant; mais elle était inévitable. Il fallait accepter Schoultz comme on accepte un cataclysme. "C'est rudement compliqué", se disait-il soucieux.
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Le premier lieutenant Nowack, doué d'un caractère relativement enjoué, regardant ses frères d'armes allemands avec une confiance encore inébranlée, ne considérait pas la situation comme sérieuse, bien qu'elle fût absolument désespérée. Depuis qu'il avait pris le poste de commandement de la place en qualité de successeur du capitaine Schoultz, le chaos ne faisait que croître et embellir. La dignité avec laquelle il s'y résignait était inconcevable.
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Crassus, contemporain de César invente la Gestapo.

2611 - [J'ai lu n° A140/141, p. 16]
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