Dans ce livre apparaissent la gravité, l’acharnement et aussi, sans doute, tout ce qu'il y avait de désespéré dans un conflit dont seule la tragédie peut mesurer la profondeur et que l’adversaire plus heureux est porté à sous-estimer. On s’aperçoit également que les décisions suprêmes en cette lutte pour la puissance sont prises au cœur même de l’homme, et dans la grande solitude. Ceci nous convie à la sympathie, quel que soit le camp auquel nous appartenons, celui du vainqueur ou celui de la victime. Il est même possible que l'émotion qui nous étreint nous touche de plus près dans la défaite que dans le triomphe.
ERNST JUNGER
Le mur de l'Atlantique était du point de vue des effectifs et de la fortification, un simple cordon sans profondeur, sans réserves importantes; les formations de débarquement alliées étaient, quant au nombre et à l'équipement, mais surtout quant à la mobilité, très supérieures à la défense.