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3.97/5 (sur 657 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bordeaux , 1974
Biographie :

Harold Cobert est un écrivain français.

Il est le petit fils de Roger Lafosse (1927-2011) créateur du festival SIGMA. À la suite d'un accident de surf à l'age de 20 ans, il se met à l'écriture alors qu'il poursuit des études littéraires.

Titulaire d'un doctorat ès lettres, il est auteur d'une thèse intitulée "Mirabeau polygraphe : du pornographe à l'orateur politique", soutenue à l'Université de Tours en 2003.

Harold Cobert a publié aux éditions Séguier une série d'ouvrages consacrée à Mirabeau intitulée "Mirabeau, le fantôme du Panthéon" (6 volumes, 2002).

En février 2007 paraît "Le reniement de Patrick Treboc", aux éditions Jean-Claude Lattès, son premier roman, qui raconte le destin d’un jeune professeur intègre, criminel par accident, libéré de prison grâce à une émission de télé-réalité qu'il a lui-même inventée.

En mai 2009 paraît "Un hiver avec Baudelaire" aux éditions Héloïse d'Ormesson. En 2010 paraît "L'Entrevue de Saint-Cloud" qui a reçu le Prix du Style 2010 et qui fait partie de la "Sélection Cultura Jeunes Talents 2010-2011" et de la première sélection du Prix des Libraires.

Il a écrit de livres pour la jeunesse sous le pseudonyme d'Arsène Lutin: Arsène étant le prénom de son fils, Lutin car il est "le lutin de Tatiana de Rosnay".

En octobre 2012, paraît un essai chez François Bourin éditeur, "Petit éloge du charme". Il écrit également pour l’audiovisuel. Il a été chroniqueur "relations amoureuses" dans l'émission "Le Grand 8" en 2012, sur la chaîne D8.

En 2014, il signe un roman biographique sur Jim Morrison intitulé "Jim". En 2016, il publie "La mésange et l'ogresse".

Harold Cobert a participé à l'écriture de l'ouvrage de sa compagne Peggy Silberling, "Pour lui", publié en 2019.

Twitter : https://twitter.com/haroldcobert
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Bibliographie de Harold Cobert   (16)Voir plus


L’entretien de Harold Cobert avec Babelio : Jim


Vous venez de publier Jim, une fiction autour de Jim Morrison. Quand et comment avez-vous découvert Jim Morrison et la musique des Doors ? Qu`est-ce qui vous touche chez lui ? Vous accompagne-t-il toujours aujourd`hui ?

J’ai découvert Jim et les Doors en 1991, à l’occasion du film d`Oliver Stone. J’avais 16 ans et Jim m’a immédiatement fasciné. Il m’a amené à la lecture plaisir, car j’ai redécouvert Charles Badelaire et Arthur Rimbaud, entre autres, hors de l’obligation de les lire pour le lycée. Et de cette lecture plaisir, j’ai commencé à écrire. Je ne serais peut-être pas devenu écrivain sans Jim.
Plusieurs choses me touchent chez lui. Sa liberté, tout d`abord, son absence de limite dans la création. Sa radicalité, ensuite, son refus de prostituer la musique des Doors et l’art en général aux dérives mercantiles de l’industrie du disque et de la société de consommation – je pense ici à l’épisode où il force les autres Doors et leur label Elektra à annuler un deal passé avec General Motors pour que "Light My Fire" soit reprise dans une publicité pour Buick. Son destin tragique, enfin : Jim est victime de son image, du personnage du Roi Lézard qu’il a lui-même créé, et qui l’a étouffé.
C’est un personnage qui m’accompagne toujours aujourd’hui. Il est pour moi une sorte de boussole intérieure, une référence à l’aune de laquelle je vérifie que les compromis qu’il peut m’arriver de faire ne sont pas des compromissions.



Le récit est à la première personne. Vous vous mettez ainsi dans la peau de Jim. Que partagez-vous avec lui ?

Les cheveux ? (rires)
Outre la capillarité, je partage un certain nombre de choses avec Jim. L’amour inconditionnel de la littérature et de l’écriture. Comme lui, et comme il l’écrivait, « je suis un homme de mots ». Mon rapport au monde et à tout ce que je peux vivre passe par le filtre exclusif du langage.
Un désir de radicalité, également, veiller à n’être mu que part ma boussole intérieure, sans considération des modes, au risque de déplaire.
Déplaire, justement, un autre élément que nous partageons, Jim et moi. Pour des raisons que je n’ai jamais vraiment comprises, je suscite des réactions d`aversion absolue ou d`enthousiasme sans faille, très peu de tiédeur. Et depuis longtemps. Lorsque j’étais chez les Pères Jésuites, à Bordeaux, au milieu des filles et des fils de la bonne bourgeoisie, j’étais admis partout mais accepté nulle part. Mes parents sont intermittents du spectacle – mon père organisait des concerts de rock (David Bowie, U2, Dire Straits, etc.), ma mère est directrice de casting – et mon grand-père avait créé un festival de théâtre (Sigma), d`où sont sortis des artistes majeurs comme Bartabas, mais où le bon bourgeois bordelais venait s’encanailler et se faire bousculer par la Fura dels Baus (la troupe leur balançait à gueule des litres de sang venus des abattoirs), par des spectacles où des mecs s’enculaient sur scène cul à cul avec des doubles godes, le tout subventionné par les pouvoirs publics. Nous sentions le souffre des saltimbanques, on nous souriaient par devant et nous regardaient de travers par derrière. Et puis, à mon petit niveau, comme Jim cachait sa pudeur derrière des outrances qui pouvaient heurter (on a par exemple cru qu’il avait montré sa queue sur scène le 1er mars 1969 à Miami), je dissimule la mienne derrière un côté grande gueule et une nonchalance je-m’en-foutiste de façade qui agacent. Je sais que certains de la république autocratique des lettres me prennent souvent pour un petit con superficiel qui passerait sa vie dans des soirées mondaines et des orgies, sans savoir que, en réalité, entre mon fils dont je m’occupe à temps plein une douzaine de jours par mois, mes écritures multiples qui sont ma seule source de revenus, le noyau dur de mes amis que je vois en priorité dans le peu de temps qu’il me reste, je suis dans une vie banale et anonyme où le mot d`ordre est le combat pour la survie. Mais avec les années, j’ai appris à me foutre radicalement des abrutis qui me cataloguent sur des rumeurs ou sur la longueur de mes cheveux, qui jugent mes écrits à l’aune de l’image qu’ils me collent sans m’avoir ni lu ni me connaître. Comme disaient Coluche, « si ceux qui disent du mal de moi savaient ce que je pense d`eux, ils en diraient bien d`avantage ». En bref, je les emmerde. Et je trace ma voie.



En travaillant sur ce livre, avez-vous découvert des choses sur lui ou sur vous même que vous ne soupçonniez pas ?

J’ai découvert deux choses, entre autres, mais deux choses qui m’ont fortement interpellé.
La première c’est que, dans une moindre mesure me concernant, Jim et moi avons toujours été des étrangers. Jim parce que, à cause des différentes affectations de son père militaire, il n’a cessé de déménager durant son enfance et son adolescence. Il était toujours le petit nouveau à l’école et n’avait jamais le temps de se faire des amis. Dans mon cas et, je le répète, dans une moindre mesure, mon ascendance familiale m’a toujours placé dans une position étrange – et donc presque de corps étranger – vis-à-vis de mes camarades de classe de la bonne bourgeoisie bordelaise. Mais à la différence de Jim, j’ai passé douze ans chez les Pères Jésuites, mes parents n’ont pas sans cesse déménagé comme les siens, j’ai eu le temps d`avoir des amis, de vrais amis.
L’autre chose que j’ai découverte le concernant, c’est que ma famille et lui sont indirectement liés. Comme je vous l’ai dit, mon grand-père, Roger Lafosse, avait créé au milieu des années 60 un festival pluridisciplinaire d`art contemporain à Bordeaux, le Festival Sigma. À l’époque, il a été l’un des premiers à faire venir et à programmer le Living Theatre, formation théâtrale très radicale et fortement subversive. Quand le Living Theatre a voulu repartir aux États-Unis, il leur manquait de l’argent, et mon grand-père a fait partie de ceux qui leur en ont donné. Or, quand Jim Morrison se saborde sur la scène de Miami le 1er mars 1969 (celui où l’on croit qu’il a montré sa queue et qui lui doit le procès retentissant qui a mis fin aux Doors), il vient d`assister sept soirs de suite aux représentations du Living Theatre en Californie. L’effet a été tel sur lui qu’il est résolu à pousser les limites encore plus loin que d`habitude, ce qu’il fait à Miami, dès le lendemain de la dernière du Living Theatre. D’une certaine manière, si mon grand-père n’avait pas aidé le Living Theatre à repartir aux États-Unis, la destinée de Jim et des Doors aurait put être absolument différente.



Votre roman commence vers la fin de la vie de Jim Morrison, alors qu`il est à Paris et qu`il se rappelle son aventure avec les Doors. Pourquoi ainsi commencer par la fin ?

« Jim » s’inscrit dans la collection Miroir des éditions Plon, créée et dirigée par Amanda Sthers, et dont le principe est : un écrivain se glisse dans la peau d`une personnalité qu’il imagine s’allonger à une période de sa vie et pendant un certain nombre de séances sur le divan d`un psy qui ne parle pas, permettant ainsi de revisiter la vie de cette personnalité à la première personne ainsi que d`une manière libre, associative et non linéaire. Or, la derniers mois de Jim Morrison – il meurt à 27 ans – constituent un grand moment de crise existentielle. Jim se réfugie à Paris et se demande s’il va continuer la musique avec les Doors ou se consacrer à la poésie et éventuellement au cinéma. C’est une période peu connue de sa vie où il regarde à la fois dans le rétroviseur, où il fait le point, et où il s’interroge sur son avenir, sur ce qu’il va faire et être. Soit un moment particulièrement propice à l’introspection, et donc au romanesque.



Quelle est l`influence des Doors et de Jim Morrison sur vous-même ? Avez-vous été influencé par ses textes ?

Oui, son influence a été déterminante. Comme je vous l’ai dit précédemment, j’écris d`une certaine manière grâce à lui. Jim a été la porte par laquelle je suis entré en littérature, par lecture plaisir grâce aux textes de ses chansons et à sa poésie, puis par l’écriture.



En quoi les Doors sont ils encore importants aujourd`hui selon vous ?

Leur musique résiste au temps, elle ne vieillit pas et est identifiable dès les premières mesures. Mais surtout, leur démarche artistique – ouvrir toujours de nouvelles portes, rester créatif et intègre dans sa création – est une leçon qu’il est plus que jamais nécessaire de redécouvrir. Comme l’écrivait mon grand-père en 1989, « dans cette compétition culturelle grandissante, où l’enjeu spéculatif prend le dessus, c’est la notion même de Création qu’il nous faut préserver afin que l’attribution des valeurs ne soit pas, de plus en plus, définie par marchés et pouvoirs. »



Vous faites un portrait musical de Jim Morrison le 21 janvier à la Bellevilloise en compagnie du groupe From Island. A quoi peut-on s`attendre sur scène ?

Quand les Doors donnaient un concert, il fallait s’attendre à tout et n’importe quoi, et le n’importe quoi devenait quelque chose. Avec From Island, nous essaierons, à notre niveau, d`être dignes de cette incertitude…



Harold Cobert et ses lectures


Quel est le livre qui vous a donné envie d’écrire ?

Je suis venu à la lecture très tard. J’avais 16 ans environ, quand, à la suite d’une manifestation ou d’un événement quelconque autour d’Arthur Rimbaud, j’ai acheté ses œuvres complètes. Ça m’avait illuminé, pour faire un mauvais jeu de mot. Je trouvais ça tellement bien que je m’étais alors mis en tête d’écrire de la poésie, mais mon Dieu que c’était mauvais ! C’était de la poésie adolescente, larmoyante au possible ! Mais avec quelques copains on écrivait ainsi de nombreux poèmes le soir en ayant l’impression de révolutionner l’univers. Evidemment quand on relisait ça à jeun, le matin, en buvant notre café, nous étions complètement catastrophés !
Je voulais tout de même écrire mais le véritable déclic a eu lieu plus tard, lorsque j’ai eu un accident de surf qui m’a rendu quasiment tétraplégique. On m’a offert un livre, une anthologie de nouvelles autour des échecs. D’un des faits historiques racontés dans ce recueil, j’en ai fait une nouvelle qui a remporté quelques prix littéraires. Dès lors, je n’ai plus jamais cessé d’écrire.


Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

Les frères karamazov. On y retrouvera certainement quelques-unes de mes obsessions. C’est un roman sur la trinité. Entre les trois frères je ne peux en préférer un plus qu’un autre. Ils sont tous les trois merveilleusement attachants.
Dostoïevski me fascine au plus haut point. Surtout depuis qu’il a été retraduit dans la collection Babel par André Markowitz. Il a rendu à Dostoïevski son écriture très orale, très « célinienne avant l’heure ». C’est intéressant de voir qu’il se répète parfois, qu’il met des tournures lourdes. Relire le texte au plus près de son écriture originale est très agréable.


Quel est le livre que vous avez honte de ne pas avoir lu ?

J’ai honte de ne pas avoir fini « Belle du Seigneur » mais pour l’instant ce livre m’ennuie prodigieusement. Je crois qu’il y a des moments pour lire des livres, des moments qui ne sont pas forcément liés à l’âge mais plutôt à l’état d’esprit. J’ai ainsi mis parfois beaucoup de temps à m’attaquer véritablement à certains livres et il est possible que je ne sois pas dans le bon état d’esprit pour recevoir « Belle du Seigneur » en ce moment. Attention, Je ne désespère pas ! Pour l’instant j’abandonne toujours au bout d’une cinquantaine de pages mais je compte bien le finir un jour.
L’amour comme les corps sont trop idéalisés pour moi dans ce roman. Pour reprendre une expression de Mirabeau, je suis quelqu’un de « terrestre » : j’aime les choses même quand elles ne sont pas forcément glorieuses. J’aime les gens, j’aime les hommes et j’aime les femmes même si je n’ai aucun amour pour l’Homme avec un grand H car je ne l’ai jamais rencontré. Cette espèce d’abstraction philosophique, cette vision platonicienne de l’homme me fatigue. En revanche, les hommes, les femmes que je peux rencontrer, eux m’intéressent. J’aime les hommes tels qu’il sont et non pas comme ils devraient être.


Quelle est la perle méconnue que vous souhaiteriez faire découvrir à nos lecteurs ?

Le premier livre qui me vient à l’esprit est un premier roman qui avait été publié chez Plon en septembre. C’est « J’ai déserté le pays de l’enfance » de Sigolène Vinson. Je trouve que l’auteur à un souffle et une écriture qui méritent que l’on s’y arrête. Je trouve qu’elle a une plume admirable. C’est une fille authentique, qui ne triche pas. Elle mérite d’être lue.


Quel est le classique de la littérature dont vous trouvez la réputation surfaite ?

Je comprends qu’on vienne enfin couronner l’œuvre de Michel Houellebecq car cela commençait à devenir ridicule, mais je trouve que « La carte et le territoire », son dernier ouvrage, ne mérite pas tant d’éloges. C’est un plus petit Michel Houellebecq que les autres même si cela reste du Michel Houellebecq et que je suis d’accord pour dire que ce dernier est notre Balzac contemporain. C’est le seul qui s’intéresse à l’ « humanité moyenne ». C’est le seul qui prend les classes moyennes à bras le corps.
La lecture de « Plateforme » avait été un choc. En le lisant, j’avais compris pourquoi on parlait autant de cet auteur et pourquoi on en parlait comme d’un auteur majeur.


Avez-vous une citation fétiche issue de la littérature ?

J’aime beaucoup celle-ci de Casanova : « Rien ne pourra faire que je ne me sois pas amusé ». J’aime beaucoup ce côté hédoniste. Je citerais également celle d’Oscar Wilde : « Aujourd’hui la plupart des gens se consument dans je ne sais quelle sagesse terre à terre et découvrent, quand il n’en est plus temps, que les folies sont les seules choses qu’on ne regrette jamais. »


Et en ce moment que lisez-vous ?

En ce moment je lis « L’eau noire » de Fabrice Gaignault pour le prix Rive Gauche à Paris dont je suis juré. Je ne l’ai pas encore terminé mais il me semble très bien.
Être juré pour ce prix est très intéressant, on va vraiment parler des livres et de leurs contenus sans autres considérations extérieures. Je suis ravi qu’on puisse distinguer un auteur, le récompenser pour la valeur de son texte. Je prends mon rôle très au sérieux.


Découvrez Jim aux éditions Plon.



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Au fil de ses déambulations, il fut frappé par le contraste entre ceux qui profitaient de ces conditions climatiques inhabituelles et ceux qui en souffraient. les plus démunis peinaient à se chauffer, à se nourrir, grelottant à en mourir, se battant pour avoir une place la nuit dans les asiles, s'étripant dans les longues files des soupes populaires pour ne pas crever, tandis que les bourgeois jouissaient sans retenue des plaisirs du patinage, du fauteuil-traîneau et de la chaise à patins sur l'étang du bois de Boulogne, où les dames se montraient vêtues de longues robes chaudes, de manteaux de fourrure, de chapeaux doublés de laine, colorés et somptueux ; toilettes coûteuses et volumineuses qui, en cas de chute, provoquaient des tableaux cocasses et des éclats de rire joyeux.
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Philippe scrute le visage de sa fille, sourit à son regard brillant d’impatience. Les enfants aiment qu’on leur raconte la même histoire. La trame, balisée maintes fois, les berce et les enveloppe comme un édredon épais et rassurant.
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"Prends-moi avec toi, et de nos deux misères nous ferons peut-être une espèce de bonheur!"
Charles Baudelaire, Les bons chiens
Le Spleen de Paris
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« C’est la laideur de mon âme que je vois dans celle de votre visage. » (p. 102)
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L’avenir se vit au présent. Un présent qui ne se conjugue pas. Ou uniquement au mode infinitif. Parce que aujourd’hui ressemble à hier, et demain à aujourd’hui.
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Il était une fois dans des temps très anciens, un jeune homme et une jeune femme. Ils s'aimaient, mais appartenaient à deux tribus ennemies. Ils ne pouvaient se retrouver qu'à la nuit tombée. A cette époque, les étoiles n'existaient pas encore. La nuit était le territoire où les dieux et les esprits des enfers se livraient une guerre farouche. Le soir, tout le monde rentrait chez soi et n'en sortait qu'à l'aube levée. Tout le monde, sauf ce jeune homme et cette jeune femme. Leur bonheur était tel que, lorsqu'ils étaient ensemble, leurs corps devenaient lumineux, et cette lumière troublait l'obscurité et les plans des luttes divines. Les puissances célestes et les forces souterraines décrétèrent une trêve exceptionnelle. Elles décidèrent de s'allier pour capturer les deux amoureux. Elles les séparèrent. Le jeune homme fut emprisonné dans le ciel et dans la nuit, et la jeune fille fut condamnée à ne vivre que sur la terre et dans la lumière du jour. Le jeune homme pleura tellement que ses larmes percèrent le rideau nocturne de petits accrocs scintillants qui devinrent les étoiles. Par ces brèches étincelantes, il scrutait sans relâche la surface du globe pour tenter d'apercevoir sa bien-aimée. Celle-ci se levait avec l'aurore et, pendant les quelques minutes où les étoiles s'effacent lentement de la pâleur du ciel, elle fixait à s'en étourdir, sans jamais ciller, les mille yeux de son amoureux. Ses pleurs inondaient alors le monde d'une fine pellicule qu'on appelle aujourd'hui rosée...
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La vulgarité est le dernier refuge des hommes à court d'arguments... La vulgarité ou la violence...
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Je chante le chien crotté, le chien pauvre, le chien sans domicile, le chien flâneur, le chien saltimbanque, le chien dont l'instinct, comme celui du pauvre, du bohémien et de l'histrion, est merveilleusement aiguillonné par la nécessité, cette si bonne mère, cette vraie patronne des intelligences !

Je chante les chiens calamiteux, soit ceux qui errent, solitaires, dans les ravines sinueuses des immenses villes, soit ceux qui ont dit à l'homme abandonné, avec des yeux clignotants et spirituels : "Prends-moi avec toi, et de nos deux misères nous ferons peut-être une espèce de bonheur ! "

(Charles Baudelaire, "Les bons chiens", Le Spleen de Paris)
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« Il y a très longtemps, selon une légende très ancienne, les étoiles n’existaient pas. La nuit, le ciel était
noir comme de l’encre. C’était le territoire des dieux et des esprits malins, interdit aux hommes.
Le crépuscule tombé, plus personne ne sortait de chez soi, car une guerre farouche faisait rage entre les puissances du ciel et celles des enfers. Personne, à l’exception d’un jeune homme et d’une jeune fille. Ils
s’aimaient, mais appartenaient à deux villages ennemis. Lorsqu’ils étaient ensemble, leur bonheur était tel
qu’ils devenaient lumineux, et cette lumière troublait l’obscurité et les plans des luttes divines. Une trêve
exceptionnelle fut décrétée entre les forces célestes et les forces souterraines. Elles s’allièrent pour capturer
les deux amoureux. Elles les séparèrent. Le jeune homme fut emprisonné dans le ciel et la nuit ; la jeune
fille condamnée à ne vivre que sur la terre et dans le jour. Le jeune homme pleura tellement que ses larmes
percèrent le rideau nocturne de petits accrocs scintillants qui devinrent les étoiles. Par ces brèches étincelantes, il scrutait sans relâche la surface du globe pour tenter d’apercevoir sa bien-aimée. Celle-ci se levait
avec l’aurore et, pendant les quelques minutes où les étoiles s’effacent lentement de la pâleur du ciel, elle
fixait à s’en étourdir, sans jamais ciller, les mille yeux de son amoureux. Ses pleurs inondaient alors le monde
d’une fine pellicule qu’on appelle aujourd’hui la rosée. »
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Dans les pages "société", un article est consacré à la fermeture des centres d'hébergement pour les SDF. L'auteur du reportage rappelle que la grande majorité ne fonctionne que de novembre à mai. Il pointe, chiffres à l'appui, que contrairement à un a priori tenace, la mortalité des sans-abri est tout aussi élevée en été qu'en hiver. A l'arrivée des beaux jours, ceux qui ont survécu au froid ont en effet épuisé leurs défenses. Et l'alcool, la chaleur, les vêtements inadaptés et la déshydratation viennent encore fragiliser un corps affaibli et usé.
(p. 26)
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