On commet des meurtres, et il faut bien interroger les gens pour pouvoir démasquer le coupable et décourager ce genre d’entreprise. En tant que membre de la brigade criminelle, c’est le métier de Nola d’interroger tous ceux à qui la mort de cette jeune fille pouvait rendre service.
Moi aussi, j’ai eu mes idées personnelles sur la brutalité en matière d’interrogatoire, et je n’ai pas changé. Mais occupez-vous des criminels pendant un bout de temps et vous perdrez peut-être certaines illusions. Croyez-vous qu’on puisse raisonner et discuter avec un gangster, un ravisseur d’enfant ou un tueur à gages ? Le seul argument qu’ils comprennent, c’est un bon coup de matraque sur le cassis. Peut-être ces types sont-ils en un certain sens des détraqués mentaux. Je n’en sais rien. Mais dites-moi comment vous vous y prendriez avec un salaud qui n’hésite pas à assommer un vieillard pour quelques sous ? Avec des tests psychologiques et un petit marteau à réflexes ?
Le seul motif de divorce admis ici est l’adultère. La loi est catégorique et ne reconnaît pas d’exceptions, mais les gens trouvent toujours moyen de la tourner. Dans les autres états, on peut invoquer de multiples raisons : l’impuissance, la cruauté mentale, l’abandon du domicile conjugal, et même l’ivrognerie. Mais ici, non, ce qui, à mon avis, est absurde, car tout le monde peut se tromper et faire erreur. Que va devenir la femme qui se met à détester tellement son mari quelle ne peut plus le supporter ? Faut-il qu’elle reste enchaînée à lui jusqu’à la fin de ses jours ? Ou admettez-vous quelle puisse le quitter pour chercher mieux ?
Vos opinions imbéciles sont le fait d’un esprit qui tient à la fois de l’âne et de la mule. Vous êtes une preuve monumentale de la stupidité du public quand il s’agit d’élire les magistrats officiels. Maintenant, je vous quitte.
La loi est catégorique et ne reconnaît pas d’exceptions, mais les gens trouvent toujours moyen de la tourner. Dans les autres états, on peut invoquer de multiples raisons : l’impuissance, la cruauté mentale, l’abandon du domicile conjugal, et même l’ivrognerie. Mais ici, non, ce qui, à mon avis, est absurde, car tout le monde peut se tromper et faire erreur. Que va devenir la femme qui se met à détester tellement son mari quelle ne peut plus le supporter ? Faut-il qu’elle reste enchaînée à lui jusqu’à la fin de ses jours ? Ou admettez-vous quelle puisse le quitter pour chercher mieux ?
Vous savez combien les témoignages oculaires peuvent être inexacts. Deux personnes ne voient jamais de la même façon un accident, par exemple, ou une attaque à main armée. George vous a dit ce qu’il croyait avoir vu. Il a vu une femme sur mes genoux et en a déduit que nous nous embrassions comme deux amoureux. C’est d’habitude ce que font deux personnes dans cette situation. Mais en amour, il faut être deux. Le fait est que je n’embrassais pas cette fille, mais que je cherchais au contraire à m’en débarrasser.
D’ailleurs, quand un homme commet un meurtre dans la colère de la passion il ne se sert pas de poison. Il se servirait plutôt de ses mains nues. Peut-être aimait-il une garce, cela peut arriver à tout le monde, mais ce n’est pas un imbécile. S’il l’avait tuée, il ne serait pas revenu dans la chambre de la morte, sachant bien que c’était le premier endroit que les flics viendraient visiter. Surtout en gardant sur lui une épingle de cravate volée ainsi que mille dollars.
" Fais gaffe, mon vieux ! Regarde où tu poses les pieds. Tout ce qui brille n’est pas or ! Ces effluves-là pourraient drôlement te posséder ! "Puis, je me mis à réfléchir à toute allure. Elle ne s’était pas trompée d’appartement, puisqu’elle connaissait mon nom. D’autre part, elle ne pouvait pas non plus avoir été déposée là par un petit farceur, puisque tous mes amis ignoraient que j’avais avancé mon retour.
C’est comme cela que les vieilles gens épousent de très jeunes filles. Appelez ça de la vanité, ou de l’orgueil de propriétaire. Les uns sont persuadés d’avoir rencontré l’amour, les autres comprennent qu’ils l’ont acheté. En tout cas, ils se préparent tous une jolie collection d’empoisonnements variés. Mais c’est le prix normal qu’un vieux coureur doit payer pour conserver ses illusions.
Je la regardais, en retenant ma respiration. C’était une fille ravissante. Elle était pelotonnée sur mon divan comme une chatte, ses longs cils ombrant ses joues mates, ses cheveux cuivrés brillant comme une pièce de deux sous toute neuve, et quelques taches de rousseur sur le bout du nez. Elle avait un menton volontaire et une bouche qui vous donnait envie de mordre dedans.