Mon attention se reporte sur le téléphone. La femme à l'écran – cette autre moi à l'écran – est manifestement partie pour la nuit. Elle titube vers le canapé, s'y laisse retomber lourdement pour chanter Prince. Ensuite, c'est le grand final, la chanson des Smith que j'étais certaine d'avoir magnifiquement réussie. Le spectacle n'a rien de divin, au contraire. Je serre le portable dans mes mains glacées, tremblantes. Le sang me monte au visage, des convulsions de honte me vrillent le ventre.