Mais en fin de compte, je suis content pour eux. Quand je les vois sourire, je me dis que c’est un mal pour un bien. Mais si je vois les choses comme ça, c’est peut-être parce que c’est eux.
Si je devais parler à celle que j’étais à l’époque, celle qui ne savait pas ce qu’elle aimait et qui n’avait pas de passion… Je lui dirais d’aller de l’avant parce qu’elle découvrira une nouvelle facette de sa personnalité. Et que des moments plus rayonnants que le ciel et la mer l’attendent.
Que je sois là ou pas, ça ne fait aucune différence. Je ne dégage aucune lumière, aucune couleur. Voilà la réalité de mon existence.
J’ai longtemps envié les autres, parce que je n’avais aucune ambition dans la vie. Mais depuis que je suis manager, je suis contente de pouvoir faire des choses pour les gens. Si j’avais su que j’étais capable de fournir autant d’efforts, j’aurais eu plus d’estime pour moi-même plus tôt.
Depuis que Wataru n’est plus là, j’ai peur de m’investir et de me donner à fond. Car quand on perd ce qu’on aime, le monde s’écroule. Même si je joue au volley, même si j’ai des amis… J’ai appris à ne pas trop m’impliquer et à refouler mes sentiments. Mais aujourd’hui…
- En vous voyant tous rayonner sur le terrain, je me disais que j’étais bien fade par rapport à vous.
- T’as pas remarqué ? En ce moment même tu rayonnes. A tel point que je n’arrive pas à détacher mes yeux de toi.
Tu fais hyper attention aux gens autour de toi et tu es sensible à leurs sentiments… Et je trouve que c’est une qualité, chez toi. Mais tu ne crois pas que tu devrais être plus honnête envers toi-même et tes sentiments ?
J'ai peur de redevenir celle que j'étais avant... transparente et inexistante.
Il faut sans doute avoir expérimenté l’impatience, l’anxiété… ce genre de choses qui font mal dans la poitrine. Mais j’ai l’impression que toutes ces expériences seront de bons souvenirs quand on sera adultes.
Tu sais, je ne crois pas en Dieu, mais je crois et j’ai confiance en toi, Kao.