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Citation de migdal


De Vèze a sauté trois fois sur les mines de Bir Hakeim. il fallait ouvrir le passage, de Vèze, vous prenez un des brens, vous y allez, et quand on sautait et qu'on était encore vivant on revenait prendre un autre bren, on repartait jusqu'à ce que ça passe.

De Vèze n'a jamais donné de détails, pas par modestie, mais parce qu'il n'aimait pas les brens, ce qu'il aurait voulu c'était un avion, et ailleurs qu'à Bir Hakeim, il aurait aimé commencer plus tôt, en pleine chevalerie, pilote de chasse au-dessus de Londres, un spitfire, comme Mouchotte, quand quelques centaines de types entre dix-huit et vingt ans ont réussi à bloquer Hitler, la bataille d'Angleterre, un rêve, ou alors chez les Américains, l'aéronavale, la bataille de Midway, au même moment qu'à Bir Hakeim, vers dix heures du matin, en un instant quelques dizaines de pilotes coulent les porteavions japonais et c'est fini, le Japon a perdu et il sait que ce n'est plus qu'une question d'années. À chaque fois une poignée de types dont tout dépend.

En Afrique c'était différent, un tout petit machin dans un corps d'armée de deux cent mille hommes, ça pouvait être héroïque, mais pas décisif, pourtant Bir Hakeim, ça n'était pas si mal, même si c'était une retraite, c'était aussi une aventure, ça préparait El-Alamein, le vrai tournant, des rochers, deux armées.
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