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Citation de Woland


[...] ... Sur un signe de l'Empereur, la trompette du héraut sonna pour le combat, et les deux chevaliers, épée et bouclier aux mains, s'attaquèrent. Du premier coup, le seigneur Friedrich blessa le comte : de la pointe de son épée pourtant assez courte, il le toucha entre le bras et la main, aux charnières de l'armure. Le comte qui, dans l'émoi de ce coup, avait bondi en arrière et examinait la blessure, découvrit que, malgré l'abondance du sang qui coulait, la peau n'était que superficiellement entamée. Aussi, devant les murmures des chevaliers placés sur la rampe du château qui trouvaient choquante son attitude, il passa de nouveau à l'attaque et reprit le combat en homme qui a retrouvé ses forces dans leur plénitude. Dès lors, on vit ondoyer la lutte entre les deux combattants, pareils à deux vents de tempête qui s'affrontent, à deux nuages d'orage qui, dardant la foudre l'un sur l'autre, s'abordent et, sans se mêler, sous le fracas répété du tonnerre, s'amoncellent en roulant l'un autour de l'autre. Le seigneur Friedrich était là, épée et bouclier en avant, fixé au sol, comme s'il voulait y prendre racine. Jusqu'aux éperons, jusqu'aux chevilles et aux mollets, il enfonçait dans cette terre débarrassée de ses pavés, qu'on avait à dessein ameublie, écartant de sa poitrine et de sa tête les coups insidieux du comte qui, petit et agile, attaquait pour ainsi dire de tous les côtés à la fois. ... [...]
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