Helen Grierson

En 1945, Helen Grierson prend son stylo afin de relater l’occupation à Château-Thierry. En effet, en 1940, quand l’armistice est signée, l’auteur se trouve en France (elle est d’origine britannique), à Château-Thierry en visite chez sa sœur, qui tient un hôtel : « l’hôtel du Bonhomme ». Elle décide de soutenir sa sœur et de braver avec elle cette période de guerre. Elle écrit donc un journal, décrivant date par date les anecdotes et les événements qui ponctuent cette ville aux portes de la Champagne. Son récit est ponctué par les récits d’autres personnes de la région, tels que des résistants, des prisonniers, des juifs et de simples témoins de la vie à Château-Thierry.

Un témoignage unique et très instructif sur la vie et la manière dont étaient perçus et reçus les événements de la Seconde Guerre mondiale, de l’Occupation et de la Libération à Château-Thierry, située dans le Sud de l’Aisne. Une ville qui a déjà connu des combats lors de la Grande Guerre et qui possède non loin un cimetière américain et un autre allemand (Bataille de Belleau). Ici la petite histoire rejoint la Grande, elle l’a sert et l’illustre. Les témoignages sont très précieux.

L’auteur avait l’envie ici d’écrire une histoire locale en réunissant tous les témoignages aux alentours de Château-Thierry, mais ceux-ci restent subjectifs (ce qui n’enlève rien à leur intérêt).

Le fil des récits est chronologique, cependant le passage d’un récit à un autre est très confus. Nous pouvons rapidement nous trouver perdus face aux différents narrateurs.