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3.95/5 (sur 148 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Levallois , le 31/08/1918
Mort(e) à : Le Mans , le 10/10/2000
Biographie :

Hélène Bessette est une romancière française. Elle peut être considérée comme l’une des pionnières du Nouveau roman.

C’est après un voyage en Nouvelle-Calédonie où elle est partie trois ans avec son mari pasteur qu’elle se met à écrire. Elle n’a que trente-cinq ans quand Raymond Queneau la rencontre le jeudi 4 décembre 1952 dans les bureaux du 5, rue Sébastien Bottin, et lui fait signer un contrat qui l’engage chez Gallimard pour dix livres à venir. « Enfin du nouveau ! », s’exclame-t-il, soucieux de faire connaître celle qu’il considère comme un écrivain majeur du XXe siècle.

Hélène Bessette publie treize romans chez Gallimard, et en écrit encore beaucoup qui ne seront jamais publiés. Un des romans publiés, Les Petites Lilshart, qui est une version remaniée des Petites Lecocq, est retiré des ventes en 1956 après un procès pour outrage aux bonnes mœurs et diffamation. Aussi une pièce de théâtre. Le tout en seulement vingt ans, de 1953 à 1973. Elle obtient le prix Cazes de la brasserie Lipp pour son premier roman, Lili pleure, en 1954, et ses autres romans sont régulièrement retenus sur les listes du prix Goncourt.

Elle est institutrice, à Roubaix, à Saint-Prest et à Saint-Georges-sur-Eure, mais démissionne en 1962 pour se consacrer à l’écriture. Longtemps soutenue et admirée par des écrivains comme Marguerite Duras, Nathalie Sarraute, Simone de Beauvoir ou Dominique Aury, et par les critiques Alain Bosquet et Claude Mauriac, elle reste injustement méconnue. Son dernier roman, Ida ou le délire, est publié en 1973.

Elle meurt trente ans plus tard, dans l’indifférence générale, le 10 octobre 2000, au Mans.
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Conférence de Laure LimongiUn nouveau cycle de conférences et lectures met en lumière des autrices oubliées de l'histoire littéraire, de l'époque classique au XXe siècle.Dans cette séance, Laure Limongi, autrice, éditrice et enseignante en création littéraire à l'École nationale supérieure d'arts de Paris Cergy se penche sur Hélène Bessette (1918-2000), pionnière du roman poétique.La conférence est accompagnée d'une lecture par Anaïs de Courson.

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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
C'est arrivé pendant les vacances Dans le temps bleu des vacances Quand les balcons ensoleillés se balancent entre deux soleils.
D'un millier d'ombres à un autre millier d'ombres.
Quand les jardins suspendus - pris de vertige - s'évanouissent dans les vapeurs confuses.
C'était l'été
comme une gerbe de lumière
À la rencontre des jets d'eau retombants
Elle rêvait du balcon
Elle voulait son balcon.
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La mort. Le morbide. Mêlé au vivant. Avec quelle étroitesse de lien d'étreinte. Il n'est pas d'étreinte plus poignante. Plus rigoureuse. Que celle de la mort et de la vie tout ensemble.
Ce sinistre enlacement. [...]
pour les vastes éternités de demain.
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nous avons manqué nos vies,
nous avons déjà fait tant de bêtises,
nous avons déjà manqué plus d'un train,
nous avons gâché plus d'un matin (couleur de Quasimodo)
nous garderons sur nos visages aux lignes rompues le reflet de nos désespoirs.
Aussi :
Nous nous sommes penchés sur des livres illustrés
par des artistes
à la recherche de
L'IMAGE
avant le train manqué
avant la faute consommée
avant le matin qui n'aurait pas dû être
AVANT !
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Voici la chose la plus désolante du Monde.
Cette indifférence. Le masque de l'indifférence blanche.
Ce silence.
La crauté blême des visages rigides.
Les bouches glacées.
Pendant tout le mois (le mois de renvoi) qui précède le départ. le mois où l'esclave ssaie d'échapper à la mort par inanaition. Où l'esclave du XXème siècle est moins qu'un affranchi.
Ignorant la moindre bienveillance
Personne n'a jamais dit
Je connais quelqu'un qui
Avez-vous été voir
Vous devriez aller
Connaissez vous
Parce que je suis la romancière Fi Bess ?
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Une seule solution. Pour éviter le jugement. Passer à côté du Tribunal. Echapper au Procès. Continuer de vivre. Près de ce monde qui ne parle que punitions et récompenses. Comme à l'école. Infantilisme et Conte à dormir debout. Personnalités étouffées. Pensée interdite.
Nous serons fourbes.
Nous serons faux.
Nous serons menteurs.
Nous serons déshonnêtes.
Nous ferons comme si.
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Tu as perdu la Foi ? moi aussi. Je sais les mots de la Foi et je peux les dire.
Ma hauteur spirituelle réelle se mesure aux Romans noirs qu'il est de bon ton de lire ces jours et que je fais disparaître quand un visiteur s'annonce.
Je lis les Romans noirs.
Je lirai la Bible ensuite. (Après cette indispensable préparation)
Bien sûr nous n'avons pas la Foi. Tu en connais beaucoup qui ont la Foi.
Bien sûr Dora je n'ai pas la Foi.
Je n'ai rien du tout.
Je suis comme ça.
C'est tout.
Je ne sais pas si c'est le vide ou le néant. Si ça existe ou non.
Mais c'est sûr.
Je suis comme ça.
En somme pour te parler franchement : je m'en moque.
Je remplis un rôle. J'ai une maison. Une femme. Deux enfants. Et une Eglise.
Je suis figuré par ces quelques manifestations extérieures.
Femme Enfant Maison Carrière.
C'est l'extérieur, le visible.
Car l'intérieur. Je ne connais rien. Chambre noire.
Trente ans.
Je suis mort.
Du moins je me révèle tel que je suis. Après les enthousiasmes et les chaleurs de la jeunesses. Qui pouvaient abuser. Donner illusion. A trente ans tout se termine. Ou tout commence. Je fais partie de ceux pour qui tout se termine.





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Je ne viens pas pour voir.
Ce que tout le monde vient voir.
Des lacs de larmes je n'ai rien vu le premier soir.
Je ne viens pas passer des vacances longues riviera yatching et cordiera.
Je ne vais pas planter ma tante sur la hauteur. Des glaciers lointains je ne verrais rien.
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Pourquoi le temps va-t-il quelquefois si vite et quelquefois si lentement ? Comme quoi les horloges sont une fadaise.
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Je laisserai tout aller.
C'est cela. Je vais démissionner. Tu m'as soufflé la bonne solution.
Je vais dire non avec toi. Ainsi nous serons daccord.
Tu gagnes.
Sans doute tu as raison. Cela me coûtera de démissionner.
Mon ministère est ma raison de vivre.
Parce que j'ai la foi ? Pas même
Je n'ai pas la foi.
Je n'ai pas l'argent. Je n'ai pas l'amour. Et je n'ai pas la Foi.
Je suis gavé de mots. je me gargarise en vocalises en développement de théâtre.
Ainsi je domine. Je suis écouté. Admiré. Approuvé. Applaudi. Encouragé.
J'ai la sensation de vivre.
A quel point je tiens à mon ministère.
Qui me voile ma déchéance, mon abrutissement ma nullité. Mon ennui de vivre.
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Viens,
Dora faire l'amour avec moi.
Obligation baroque.
Reconstruisons notre façade.
Cessons de jouer les déraisons.
Reformons famille.
Retrouvons la charmante société.
Retournons au captivant mariage.

Dora il faut que tu reviennes.

Tous s'arrangera. Ils l'ont dit. Comme moi, mis au pied du mur, ils préfèrent arranger les affaires plutôt que recourir aux solutions extrêmes.
(...)
C'est au nom de Dieu que je t'écris.

Ps - Obéis.
Nous sommes pressés. De redonner à la vie normale apparence. D'en finir avec la Poésie. De retourner aux grandeurs arrangées. A leurs humaines mesures.

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Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

Emile Zola
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