Dans les premières images, tremblées, instables, elle apparaît en noir et blanc.
Des formes floues du nouveau-né, la caméra super 8 parvient seulement à capturer le sourire.
Les images vont trop vite, comme dans les films muets. Le bébé s’agite dans son berceau, lève les bras, joue avec ses pieds et, soudain, détourne le visage d’un geste qui vous deviendra familier.
Dans le parc d’une grande villa dont vous apercevez furtivement les contours, à l’ombre d’un chêne la mère du nouveau-né berce l’enfant enseveli sous le linge brodé et les dentelles. La mère brune, l’air sérieux, se penche vers le berceau en osier au rythme saccadé du film.