C'était le début des années quatre-vingt, une époque de bouleversements pour notre pays. L’État égyptien se méfiait des intellectuels, des artistes, des religieux et des militants. Certains finissaient même en prison, au nom de leurs opinions. (p 6-7)
Ce roman est une fiction mais il emprunte à l'histoire et à la réalité certains de ses personnages :
Thomas Arnold (1795-1842) a bien été directeur de la Rugby School. Fervent religieux, il a marqué le système éducatif en insérant la pratique sportive et la compétition dans le cursus d'enseignement. Il avait tout naturellement sa place dans ce récit qui laisse la part belle au sport.
Rosa Bonheur (1822-1899) s'est imposée à moi pour camper la protectrice d'Ivy Robshaw. Le parcours atypique de cette artiste française, son talent et son indépendance en font un personnage résolument moderne. Rien ne dit qu'elle ne soit jamais venue à Rugby. Alors j'ai pris la liberté de la convier à Silver Oak Lodge.
Webb Ellis (1806-1872) est bien une seule et unique personne et non les deux joueurs nommés dans l'un des chapitres de ce livre. C'est un clin d'œil un peu provocateur à celui qui est considéré comme "l'inventeur" du rugby moderne. William Webb Ellis était en effet élève à la Rugby School dans les années 1820 et la légende dit qu'un jour, il s'est saisi du ballon avec les mains au mépris des règles en vigueur à l'époque. Tous les historiens du sport ne s'accordent pas sur cette version et les origines du rugby ne sont pas encore clairement définies. De nombreux pays ou régions ont pratiqué une forme de jeu de balle mêlant le pied, les mains et les contacts rudes. Chacun et chacune a dû contribuer à façonner ce sport tel qu'il se pratique aujourd'hui. Voilà pourquoi, je me suis permis, modestement, d'apporter un French flair à l'édifice !
William Gilbert (1799-1877) a lui aussi marqué de son empreinte la Rugby School. Cordonnier à quelques pas de l'école, il fabriquait chaussures et ballons pour les joueurs et est vraisemblablement à l'origine des premiers ballons de rugby en cuir, et surtout de forme ovale. La marque qui porte son nom existe toujours en tant qu'équipementier de rugby.
Une délégation tibétaine, composée de quatre jeunes hommes, est bien venue étudier en Angleterre, à la Rugby School, puis dans d'autres établissements britanniques, afin d'apprendre la science et les technologies pour ensuite revenir moderniser leur pays. Cependant, la délégation a séjourné au Royaume-Uni durant les années 1910 et non pendant la première moitié du XIXe siècle. En effet, à cette époque, les relations entre l'Occident et le Tibet n'étaient qu'à leurs balbutiements, en dehors de missionnaires religieux qui séjournaient ponctuellement en Asie. J'ai trouvé amusant d'inclure, dans cette aventure, une sorte d'Erasmus avant l'heure, ouverture au monde qui est aujourd'hui encore essentielle. pg 205 à 207
Dès qu’un phénomène échappe à la rationalité ou à la connaissance des humains, ils le gomment. Ou mieux, ils le rangent dans la case « légende » ou « religion ».
Toutes les créatures aquatiques, qu’elles soient lacustres ou marines, sont vénérées ou utilisées par les Atlantes. Le symbole suprême est bien entendu la raie manta. « Manta » veut dire « couverture ». Quel autre emblème conviendrait mieux à un peuple condamné à la clandestinité, à dissimuler sa véritable identité et à masquer son apparence sous de lourdes capes?
Bō trépigne de l'autre côté de la grille. Elle aussi voudrait participer aux joutes qui, une fois l'an, permettent aux combattants des trois communautés - vietnamienne, japonaise et chinoise - et à toutes les couches sociales de la population, de s'affronter. Mais ces jeux sont strictement réservés aux garçons. (p.118)
Je crois que Sacha perçut la musique avant moi. Quelques notes aussi éblouissantes qu'une aurore boréale. L'archet courut sur le violoncelle et la mélodie s'envola vers la loge impériale.
Le jour se lèvve, l'air est encore frais, alors Jess fourre ses mains dans les poches de son sweat. Elle ne remarque pas les deux hommes qui se dirigent vers la maison de Granny.
- Bon, il y a de la route, alors je passe te prendre à 7 heures samedi. Salut !
- Hé, et les pommes ?
- Quoi les pommes ?
- Tu ne m'aides pas à les peler ?
- Désolée mais ça ne rentre pas dans mes attributions de chauffeur, répliqua-t-elle en partant.
Ce Rhino Feross est drôlement courageux pour oser faire face à un champion deux fois plus costaud que lui.