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Critiques de Hélène Grémillon (692)
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La Garçonnière

Obligée de réinitialiser ma liseuse, je me suis retrouvée confrontée au délicat exercice d'identifier tous les livres déjà lus. Pas aussi simple que ça en l'air...

Il m'a semblé évident que La garçonnière faisait partie de ma PAL. Cependant, le doute s'est instillé dans mon esprit après quelques pages. Je suis allée vérifier dans la liste des livres lus que nous sommes nombreux à constituer et le verdict est tombé. Je l'avais lu il y a quatre ans et n'en ai gardé aucun souvenir. Je l'ai donc relu, un peu rapidement, j'avoue.



Au premier abord, il s'agit d'une enquête, celle menée par Eva Maria pour prouver que Vittorio est innocent du meurtre de Lisandra. C'est que Vittorio aimait éperdument Lisandra depuis leur rencontre dans son cabinet. Il n'avait eu de cesse de la retrouver après son départ précipité et ils ne quittaient plus depuis.



Ce n'est pourtant pas aussi simple que cela. En effet, Vittorio est psychanalyste et Eva Maria une de ses patientes. Se pose alors la question de la pratique de la psychanalyse, de la relation entre l'analyste et l'analysé et du regard du praticien sur ses patients et de leur choix à travers la retranscription des entretiens de patients.

L'histoire se déroule en Argentine, en 1987, alors que les responsables des actes et des exactions commis par la junte militaire suite au coup d'état de 1976 ont été amnistiés et que les mères des enfants disparus continuent d'arpenter la Place-de-Mai. Les crimes jamais résolus, la cohabitation entre les victimes et les bourreaux d'hier, la souffrance de ceux qui restent sont aussi des thèmes abordés à travers les personnages d'Eva Maria, d'Esteban son fils et d'autres patients de Vittorio.

Le livre parle d'amour, d'amour au sein d'un couple, d'amour filial, de désamour et de jalousie mais aussi de perversion.



Tous ces thèmes s'entremêlent au gré de l'enquête, les pistes se brouillent et le dénouement ne se fait jour que dans les dernières pages.



Je pense que j'ai oublié l'intrigue de ce roman car elle est trop riche, trop touffue, trop dense tellement de sujets sont abordés et avec un dosage inégal. On s'appesantit sur certaines scènes et on passe trop vite sur d'autres. Et la manière dont la fin est amenée, le doute qui persiste m'ont laissé un sentiment de malaise.
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Le confident

Bouquin lu très rapidement, qui ne m'a laissé aucune trace ! mais alors, rien, rien d'autre qu'un ennui abyssal. Si souvent la même chose, avec ces bouquins phénomène de mode. On me l'a prêté en m'en disant beaucoup de bien. En toute honnêteté, moi, je n'y ai vu que du mal !

Une histoire rocambolesque ! mais pourquoi pas si elle était traitée de façon à vraiment accrocher le lecteur, comme aurait si bien su le faire un Alexandre Dumas, qui, lui, s'y connaissait en rocambolesque ! ce qui n'est hélas pas le cas ici !

On se contente de sombrer dans le ridicule ! la pauvre fille, qui se fait honteusement chasser par la mégère, étant sans ressources, va évidemment échouer dans un claque à soldats (soldats allemands, bien entendu) ! De quoi mourir de rire !

Et une écriture appliquée, fabriquée, pourrait-on dire, avec la volonté de faire des phrases profondes, dignes de figurer un jour dans un recueil de maximes ! mais ça se sent de si loin et à plein nez, que ça en devient pratiquement ridicule !

Et tout cela est d'un scolaire !

Avec en toile de fond la seconde guerre mondiale, histoire de donner un crédit supplémentaire au roman (mais cela pourrait tout aussi bien être les guerres napoléoniennes ou les guerres puniques)

vu l'utilisation que l'auteur en fait ! c'est d'un factice !



On la sent incapable d'ancrer ses personnages de façon crédible dans la réalité de l'époque qu'elle prétend évoquer, car ceux-ci sont visiblement plaqués sur des situations tirées d'un bouquin d'histoire, sans aucune intelligence des événements ! On devine l'étudiant appliqué, qui a avalé le maximum d'informations sur le sujet et les a régurgitées bêtement, sans en extraire la substantifique moelle !

Bref, inutile d'en dire plus, je pense. le fait d'être conjoint de ....... doit jouer j'imagine pour qu'un éditeur s'intéresse à vous !

Donc lecture évitable, à éviter dans la mesure du possible !

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Le confident

J'ai tout aimé dans ce premier roman d'Hélène Gremillon; l'histoire, l'intrigue, les personnages, le style et même la fin. Mon grand coup de coeur de cet été.

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La Garçonnière

c'est une lecture facile par le style vivant et fluide, par le côté polar plutôt bien mené.

c'est une lecture difficile par son ambiance sombre, lourde, pesante.

c'est une lecture qui nous laisse mal à l'aise.

la description croustillante de la ménopause ne vous donne pas vraiment envie de vieillir,

les thèmes de la jalousie et de la culpabilité y sont plutôt bien décortiqués.

on survole la torture sous la dictature argentine en 1987.



j'ai préféré le romantisme de " Le Confident".
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Le confident

La mère de Camille vient de mourir. Parmi les lettres de condoléances, la jeune femme reçoit un mystérieux paquet qui retient son attention. Croyant au début à une méprise ou à quelque chose en rapport avec son métier d'éditrice elle va vite se rendre compte que ces lettres anonymes lui sont directement destinées. Semaine après chaque semaine, le fil d'une histoire se tisse, avec pour théâtre la Seconde Guerre Mondiale. Camille va tout faire pour retrouver l'auteur de ces lettres, devinant qu'elle est au coeur du récit ( devrais-je dire du drame ? ). Mais quel récit ? Celui de ses origines, de sa famille ?

J'ai lu cet ouvrage très vite, il est indéniable que le suspens est au rendez-vous et nous pousse à tourner les pages. La trame est finement construite, avec des rebondissements. Au coeur du livre, il y a vraiment l'Humain, c'est ce qui m'a plu. L'Humain avec ses passions, ses vices, ses compromissions, ses amours, sa laideur, ses désirs...L'obscurité de l'âme est explorée de façon très intéressante. Contrairement à ce que je croyais au début, les personnages ne sont pas manichéens. Finalement, chacun a des raisons, des excuses, ils sont emportés dans ce drame et ne parviennent plus à s'en sortir et lorsqu'ils en prennent conscience il est déjà trop tard. Toutefois, ce qui m'a un peu dérangée c'est qu'aucun personnage ne m'a paru attachant. C'est peut-être là aussi le talent de l'auteure...Ils sont tous détestables, je n'ai aucune empathie pour eux, même pour Annie. Quelque part, je leur en veut de n'avoir pu, ou su, à aucun moment dire "stop", mettre un terme à cette sale histoire, car l'on devine qu'elle ne peut que mal finir. Dans le seconde partie du livre, c'est Elizabeth qui raconte les évènements de son point vue. Je pensais que cela n'apportait rien, bien au contraire. Cela complexifie encore plus les passions, les sentiments, cela emmêle encore plus l'écheveau. Cela éclaire son personnage cruel et antipathique d'un nouveau jour.

La fin est quant à elle intéressante et inattendue et contrebalance la noirceur du récit.

Quelques petits points négatifs pour conclure : Effectivement, je suis d'accord avec le fait que le cadre historique n'a pas été complètement exploité. Je trouve aussi que certaines péripéties sont convenues et attendues mais cela fait partie du roman, la fin reste vraiment surprenante. Mais finalement, c'est un très beau livre sur les êtres humains, la famille. C'est cette réflexion sur nous-mêmes et nos pires travers que je retiens du roman. Les relations entre des personnages qui n'auraient pas dû se rencontrer sont passionnantes dans toute leur perversité et leur complexité.

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Le confident

Camille, jeune éditrice de 30 ans, broie de noir depuis la mort de sa mère, quelques semaines plus tôt. Pour ne rien arranger, elle s’est également découverte enceinte d’un bébé de deux mois dont elle ne sait que faire et encore moins comment l’annoncer au père, simple aventure d’un soir qui ne risque guère d’apprécier la nouvelle. Un événement curieux vient la tirer de son marasme : parmi les nombreuses lettres de condoléance reçues cette semaine, l’une sort du lot. Ecrite par un inconnu nommé Louis, elle ne présente ni regret, ni démonstration de sympathie, mais relate une suite de faits s’étant déroulés pendant la deuxième guerre mondiale dans une petite ville de campagne.



Pensant d’abord avoir à faire à une ruse fantaisiste d’un écrivain en mal de publication, Camille ne prête guère d’attention à l’incident, jusqu’à qu’une deuxième lettre n’arrive la semaine suivante. Puis la suivante. Et encore la suivante. Infatigable, le mystérieux Louis continue à lui écrire chaque mardi et, à travers ses lettres, Camille découvre petit à petit une histoire des plus sordide : adultère, vol d’enfant, manipulation psychologique, chantage, mensonges se superposant à d’autres mensonges… Une histoire d’autant plus inquiétante qu’elle semble d’une façon ou d’une autre liée au passé familial de la jeune femme et particulièrement à sa mère si brutalement décédée.



Toute vérité est-elle vraiment bonne à savoir ? A la lecture du « Confident », on finirait presque par en douter. Si le cadre de l’histoire – la deuxième guerre mondiale et l’Occupation en France – n’a rien d’anodin ou d’innocent, « Le Confident » n’est pas pour autant un récit de guerre dans le sens conventionnel du terme. Ici, la férocité et l’inhumanité des règlements de comptes personnels n’ont rien à envier à celles de l’époque en général. Roman très intimiste, « Le Confident » s’axe tout entier autour du thème ô combien difficile de la maternité : la maternité que l’on désire passionnément ou que l’on redoute jusqu’à la panique, la maternité comme source de jalousie, de haine, de souffrance, de folie, voire de crime… Construit comme un redoutable thriller psychologique, ce curieux roman épistolaire nous plonge dans un monde d’une surprenante cruauté où les perversions les plus monstrueuses prennent parfois des dehors très inattendus, les personnages pouvant s’y révéler tour à tour victimes ou bourreaux impitoyables selon les circonstances.



Habile conteuse, Hélène Grémillon a l’intelligence de ne dévoiler son récit que petit à petit, accumulant ellipses et semi-vérités pour mieux accrocher et surprendre son lecteur. A saluer aussi son style simple et précis qui, sans être vraiment remarquable, parvient à donner un frappant accent de vérité aux témoignages entrelacés qui constituent la narration. Si j’avais un petit bémol à ajouter, ce serait sur la toute fin du récit que je n’ai pas trouvé tout à fait convaincante. Mais ne soyons pas trop bégueule non plus : tel quel, « Le Confident » reste un premier roman très réussi et traitant avec délicatesse de thématiques périlleuses. Une belle découverte !

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Le confident

Attention,ce roman peut marquer l'âme!



Camille a des soucis. Sa mère vient de mourir, son ami ne veut pas d'enfants alors qu'elle si. Et voilà qu'un inconnu culotté lui envoie un roman par épisodes par la poste, à elle l'éditrice, le comble.

Sauf que ce "roman" s'adresse à elle et raconte une histoire qui a eu lieu pendant la seconde guerre mondiale et a abouti à... son existence.



Ce sont les difficultés d'une naissance qui sont contées dans ce roman épistolaire, difficultés vues à travers les yeux de trois protagonistes dont les confessions et la subjectivité viendront compléter le complexe canevas des évènements jusqu'à ce que ceux-ci nous apparaissent enfin dans une pure objectivité.

Chaque personnage porte sur les évènements un regard déformé par ses passions, et pourtant il décrit ces passions de manière analytique, dépassionné, en prenant du champ comme s'il ne les avait pas éprouvées lui-même. Les émotions et les actions qu'elles entraînent font penser à des sujets de laboratoire qu'il est possible d'étudier de manière scientifique: "j'ai éprouvé cela donc je ne pouvais agir autrement qu'ainsi".

Je ne pense pas qu'il soit possible de prendre autant de distance avec des émotions que nous avons un jour éprouvées. c'est le propre d'un bon roman de nous faire croire que c'est réalisable. Ici on ne décroche pas en se disant, "c'est impossible". Toutes les actions vont de soi. On aurait pu agir ainsi. Et de temps en temps une phrase vient généraliser le comportement d'un protagoniste et le transformer en ce que l'on ressent comme une loi universelle. Certaines de ces lois semblent avoir été fait pour soi, nous touchent de très (trop) près, et peuvent marquer l'âme comme je disais au début. Cela m'est arrivé. Hélène Grémillon m'a touché d'un peu trop près. La marque restera.
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La Garçonnière

Vittorio Puig, un psychanalyste réputé, vient d’être arrêté. Il est accusé du meurtre de sa femme, Lisandra, retrouvée défenestrée au pied de leur immeuble. Quand elle l’apprend dans les journaux, Eva Maria, l’une de ses patientes, ne peut y croire. Impossible. Cela fait cinq ans qu’elle connaît cet homme et elle est convaincue de son innocence. Alors elle se rend au parloir et lui propose son aide, prête à tout pour l’innocenter. Celui-ci lui révèle l’existence de cassettes sur lesquelles est enregistrée la dernière heure passée avec chacun de ses patients. Certes, la méthode n’est pas très déontologique, mais elle va permettre à cette mère de famille éplorée de mener son enquête et d’essayer d’identifier un coupable potentiel parmi les patients. Mais ce qu’elle va découvrir va aller bien au-delà de ce qu’elle imaginait…



Comme dans son précédent roman, « Le confident », Hélène Grémillon tisse habilement les liens d’une intrigue à tiroirs. Elle entretien avec habilité un suspens qui accroche le lecteur pour ne plus le lâcher et ce jusqu’à la dernière page… A travers l’enquête de cette mère dont la fille a disparu et les différents entretiens enregistrés lors des séances de psychanalyse, ce n’est pas seulement un coupable que l’on tente de découvrir, mais toute l’histoire d’un pays, l’Argentine, profondément marqué par les violences militaires, la junte, qui a arrêté, torturé et supprimé de manière aléatoire des citoyens qu’elle jugeait arbitrairement comme opposants au régime. Une période noire pour l’Argentine, qui a vu disparaître de la circulation des milliers d’innocents, laissant un pays profondément marqué par le deuil et par la rancœur… Un roman passionnant donc, tant par le fond que par la forme, dans lequel les dialogues sont très présents et créent un rythme entraînant, extrêmement vivant. Difficile de s’arrêter une fois commencé ce récit aux multiples facettes… D’autant plus fascinant que « La garçonnière » s’inspire de fait réel… Un roman addictif et encore un gros coup de coeur pour moi!
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Le confident

Et lorsque que tu relèves les yeux, il s'est écoulé quelques heures, tu viens de lire les dernières lignes et tu es toute ébaubie par ce texte. Tu l'avais acheté parce que tu avais lu de beaux articles le concernant, mais tu l'avais laissé de côté, parce qu'en vérité tu pensais qu'il était victime de son succès. La fin du résumé de la quatrième de couverture:

"Peu à peu, Camille comprend qu'elle n'est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme."

te faisait craindre le pire.



Tu te confortes dans l’idée qu'il ne faut jamais se fier aux quatrièmes...ni résumer aucun livre.



Tu sais maintenant que sous "terrible secret" peut se cacher un petit trésor d'écriture et d'émotion. Tu sais aussi que celles et ceux qui l'ont lu savent, et qu'il y a les autres, encore étrangers à la confidence.


Lien : http://ausautdulivre.blogspo..
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Le confident

Roman tout en intrigue pour ce premier roman aux cinq prix littéraires de Hélène Grémillon. Un suspense bluffant sur fond de Seconde Guerre mondiale, une petite histoire dans la grande Histoire, un roman travaillé qui ne peut que scotcher son lecteur.



Mon seul petit bémol: le titre. Le confident renvoie à un personnage qui aurait mérité un peu plus d'envergure surtout au moment de la conclusion. Il y a comme un acte manqué à la fin qui peut légèrement décevoir, mais cette déception (si elle a lieu) n'est que la marque d'un excellent roman.
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Le confident

Le récit commence avec une jeune femme qui vient de perdre sa mère et reçoit, parmi quelques lettres de condoléance, un courrier assez long et épais qui attire son attention : commence alors, chaque mardi, la narration d’une histoire vécue en partie par le mystérieux destinateur, le « confident ». Celle-ci est entrecoupée par les interrogations de la destinataire, liée elle aussi à cette histoire, bien qu’elle ait peur de l’admettre. Le lecteur comprend très vite comment la situer dans ce passé sur fond de seconde Guerre Mondiale qui lui est révélé, mais le suspense n’en demeure pas moins très présent, de même que les retournements de point de vue. Grâce à ces derniers, Hélène Grémillon parvient non seulement à surprendre le lecteur, mais aussi à rendre ses personnages plus humains et moins manichéens. Chacun d’eux a ses secrets, ceux qu’il révèle et ceux qu’il tait, ces derniers apparaissant ensuite dans la confidence d’un autre.



L’intrigue est rapidement très prenante, car la première lettre entre directement dans le vif du sujet, tout en maintenant beaucoup de questions en suspens. Néanmoins, même si je tournais rapidement les pages, avide de connaître la suite, le récit ne m’a pas passionnée plus que cela avant l’ultime confidence, qui vient résoudre les dernières interrogations en en créant d’autres. Le récit me semblait au début trop prévisible, malgré les hésitations de la première narratrice et son refus de se sentir liée à ce passé. Ce n’est vraiment qu’en refermant le livre et en connaissant chacun des motifs et sa place dans l’ensemble que la complexité de la toile m’est apparue en quelque sorte.



En conclusion, un premier roman très bien mené, plaisant (mais sans plus pour moi), aux personnages touchants et diaboliques à la fois.
Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
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Le confident

Une histoire alambiquée sur fond de seconde guerre mondiale, de secret de famille et de mère porteuse.

Camille découvre tout cela après la mort de sa mère.

Un retournement (prévisible) à la fin du roman.

Donc un scénario qui ne m'a pas séduite. J'ai découvert en revanche, à l'occasion de passages sur le sujet, l'histoire des églises à pans de bois de Champagne et la tragédie de la destruction de villages engloutis par la construction d'un lac de barrage, le lac du Der, dans les années 1960/1970.
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Le confident

Ce roman de Gremillon se lit comme une enquête policière. On découvre la trame de l'histoire au fur et à mesure de la lecture des lettres reçues par la narratrice et de ses propres recherches concernant une histoire, qui pense-t-elle pourrait la concerner. Cette démarche contribue à tenir le lecteur en haleine jusqu'à la fin du roman. Cette dernière est surprenante mais aurait pu être plus travaillée. Au vu de l'ensemble de la narration, une telle discrétion du personnage de la concierge n'est pas tout à fait plausible.



Le roman nous dit à quel point l'amour peut parfois tourner à la destruction et à quel point les histoires familiales peuvent être complexes. Les codes sociaux imposent des modèles familiaux aux êtres, qui parfois dans l'impossibilité de les respecter en tirent une souffrance les poussant à toutes les extrêmités.



Quelque part, on a aussi l'illustration d'une confrontation entre l'amour pour le conjoint et l'amour filial, qui dans un climat de trahison s'exacerbe jusqu'aux extrêmes.



L'histoire n'est pas manichéenne et les personnages non plus, ils ont une dimension humaine et dans la plupart des cas, on est amené à se dire que l'on aurait pu agir comme eux, même si le jeu d'acteur peut être cruel...
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Le confident

Curieuse écriture que cette production épistolaires qui arrive à la fois à lier la sauce et à faire exister l'histoire malgré des trous, des manques, des confrontations qui opposent les témoins et qui épaissi la trame du roman au fur et à mesure qu'elle est sensée s'extraire de tout ce qui est dit par les trois protagonistes.

Le lecteur de ce premier roman peut avoir quelque fois l'impression de se perdre. Mais, pas du tout. Simplement l'auteure n'emboîte pas ce qu'elle offre en confidence. CV'est au lecteur à faire un travail de tri, de catégorisation, de confrontation des points de vues et de compréhension de la complexité des liens amoureux qui rassemblent les personnages.



Un bon moment de lecture, une belle découverte, une plume à suivre, assurément!
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Le confident

Dans le Paris des années 70, à la mort de sa maman, Camille Werner reçoit des lettres hebdomadaires d'un certain Louis. Ces lettres racontent l'histoire d'Annie à l'aube de la seconde guerre mondiale. Annie est une jeune femme qui se lie d'amitié avec Madame M. jusqu'à lui proposer de porter l'enfant que Madame M. ne peut concevoir.



Camille, en tant qu'éditrice, s'imagine d'abord qu'il s'agit d'un stratagème d'un auteur pour se faire publier, mais au fil des missives, elle reconnait des signes de sa propre vie. Elle va alors chercher à retrouver l'auteur des lettres et les protagonistes de cette étrange histoire.



J'ai bien aimé l'histoire et le fait qu'elle ait été amenée dans un style épistolaire.



L'histoire de Madame M. m'a vraiment touché. À l'aube de la seconde guerre mondiale, les femmes étaient encouragées à faire des enfants pour participer à l'effort de guerre. La majorité de ses amies ont des enfants ou sont enceintes, tandis qu'elle s'inflige toute sorte de "remèdes" et de pratiques ancestrales pour, à son tour, avoir l'enfant qu'elle désire tant. On ne peut pas rester indifférent face aux mesures extrêmes qu'elle est capable de prendre pour arriver à ses fins.



Par contre, il m'a manqué un petit quelque-chose pour en faire une lecture vraiment mémorable. Je ne me suis attachée à aucun des personnages et suis restée bien sagement dans mon rôle de lectrice, en retrait pendant toute la lecture.



C'est un livre qui était dans ma wish-list depuis très longtemps, donc je ne regrette pas de l'avoir enfin lu, mais ça n'a pas été le coup de cœur auquel je m'attendais.
Lien : http://biblinua.blogspot.com..
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La Garçonnière

Avec "Le confident", Hélène Grémillon avait déjà retenu toute mon attention. C'est avec un peu de fébrilité que j'ai ouvert "La garçonnière" car lorsqu'on a réussi ce que je qualifierai de coup de maître, difficile de le réussir une seconde fois. Eh bien, je n'ai qu'une chose à dire, cette jeune femme est pleine de talents. Une fois de plus, je me suis laissée embarquer dans cette histoire singulière qui côtoie toujours l'Histoire (ici la junte et les mères de la place de Mai en Argentine).

Ce roman se déroule comme une intrigue policière. Où se cache la vérité à travers cette galerie de personnages? Vittorio, le psy, a-t-il tué sa femme, la belle et troublante Lisandra? Ou est-ce un de ses patients, notamment Eva Maria qui se lance à corps perdu dans la résolution de cette énigme? Mais qui était vraiment Lisandra, cette femme habitée par le secret, rongée par le souvenir? Les pistes s'égrènent, nombreuses, laissant le lecteur dans un doute permanent jusqu'à l'épilogue qui non seulement lèvera le voile sur ce mystère mais expliquera le titre du roman...

Une histoire cruelle, touchante, captivante...Hélène Grémillon vient de s'inscrire sans conteste dans ma liste d'auteurs à suivre.
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Le confident

Le Confident, c'est un bouquin que j'ai souvent regardé au fil de mes balades dans des librairies et que je me suis enfin décidée à acheter lorsque j'ai eu l'occasion de rencontrer l'auteure. Ce n'était pas trop tôt ! C'est une lecture que je ne regrette vraiment pas, c'est très bien écrit, les personnages sont charismatiques et l'histoire est assez incroyable. Il y a des rebondissements jusqu'à la dernière page mais c'est très bien fait, on ne saute pas du coq à l'âne. Cette histoire m'a beaucoup émue.
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Le confident

J'ai beaucoup entendu parler de ce roman et les critiques étaient contrastées. A la lecture des premières pages, j'ai pensé rejoindre le camp des "déçus" et pourtant la magie a opéré. Je me suis laissée gagner par l'intrigue, par cette histoire racontée de différents points de vue, chaque narrateur ayant une vision partielle des évènements, chacun ayant son ressenti...

J'ai aimé, beaucoup !

J'ai trouvé l'histoire émouvante, bouleversante et je n'ai pas réussi à en vouloir à cette "mère" qui enfante via le ventre d'une autre, lui volant cet enfant. J'ai vu dans les erreurs, la détresse, la colère des personnages, et malgré la trahison, des tonnes de preuves d'amour, maladroites, tragiques et pourtant tellement sincères.

Je me laisserai sûrement bientôt tenter par La garçonnière ;o)
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La Garçonnière

Hélène Grémillon a un talent indubitable mais qui peut à mon avis être encore magnifié !

Son 1er livre ("le confident") m'avait beaucoup plu et je retrouve dans celui-ci tous les condiments de son savoir-écrire: un style fluide et surtout un art très subtil de manier le suspense psychologique.

Mais ici et là je me suis un peu ennuyée, quelques longueurs parfois et surtout une dernière partie un peu abrupte à mon goût.

Mais ce n'est que mon opinion.

Écrivaine à suivre.







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Le confident

Quelques jours après la mort de sa mère, une jeune femme reçoit une lettre qui lui est certes adressée sur l'enveloppe mais qui ne contient rien de particulier précisant que ce texte lui est adressée à elle. Puis elle en reçoit une deuxième, puis une troisième, etc Au départ, à la lecture de cette missive, l'héroïne n'y comprend rien car le texte mentionne des personnes qu'elle ne connaît nullement. Puis au fur et à mesure de ces lettres qui arrivent, elle en découvre le sens.



Mon avis : j'ai beaucoup aimé et l'ai d'ailleurs lu d'une seule traite. Je l'ai trouvé émouvant.
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