Georgette avale quelques cuillerées de l'abominable potage.
C'est mou, ça fait floc, et en plus maintenant, c'est froid.
— Mais je ne vais pas passer chaque jour de ma vie à vider du poisson dans une caverne ! s’écrie Femme.
Homo sacrin sacrin se dresse comme un ours en colère :
— Ma mère, la mère de ma mère et la mère de la mère de ma mère étripaient déjà du poisson, sans ergoter. Il en est ainsi depuis que le singe est singe : les femmes étripent le poisson ! Alors, tu resteras ici et tu étriperas le poisson !
Pour la première fois, il crie. Femme se lève devant les langues rouges du feu.
— J’étriperai peut-être le poisson, lui dit-elle d’une voix tremblante, mais j’apprendrai le Arrgh d’au-delà de la rivière.
Homo sacrin sacrin lance son gros poing vers elle.
Cette histoire se passe à l’aube de l’Humanité. En ces temps reculés, Homo sacrin sacrin a déjà conquis quelques vastes plaines, quelques ravins sombres et de fières montagnes. Il a pris de la place, de la force et de l’assurance. Il décide alors de prendre Femme. Femme, c’est le nom de ma mère.
-Dors. Ta mère et moi, on discute. On ne se dispute pas, on discute, je te dis.
Je mets mes mains sur mes oreilles. C'est peut-être comme ça que doit discuter un grand chasseur de mammouths. Alors moi, plus tard, je devrai le faire aussi?
- Quand le gros chmar arrive pour se glisser dans ton rêve, il s'entortille les pieds dans les ficelles. Il est coincé, comme une mouche dans une toile d'araignée. et le cercle l'avale !