Je cherche la douceur, le feutré d’une brume,
Un linceul étoilé pour voiler l’indécence.
Un recul pour trouver, ailleurs que dans ma plume,
Un espoir de bonheur, un répit à conscience.
M’envelopper de soie, baigner dans la couleur,
Me charmer l’oreille d’un simple chant d’oiseau,
Absorber le soleil et puis sourire aux fleurs,
Oublier tous les froids et me saouler de beau.
M’accrocher, cependant, à un rayon de lune
Pour laisser ici-bas, l’espace d’un instant
La blessure et le sang, toutes ces infortunes
Qui rendent indigent, le rêveur de beau temps.