AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.85/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Charenton-le-Pont , 1888
Mort(e) : 1981
Biographie :

Henri Dontenville est un mythographe français, créateur de la Société française de Mythologie.

Il fait des études à Paris, au lycée Chaptal, et devient professeur au lycée de Poitiers en 1911, après un stage pédagogique à Janson-de-Sailly où il voisine avec Jean Giraudoux, et l'agrégation qu'il obtient à vingt-et-un ans.

En août 1914, il est mobilisé au 325e de ligne. Il est blessé plusieurs fois et reçoit la Croix de guerre et la Légion d'honneur.

Après la guerre, il est professeur à Avignon. Il est en relation avec Daniel-Rops et Henri Bosco. Entre 1921 et 1935, il commence à publier des ouvrages littéraires et philosophiques. Il est lauréat de l'Institut pour Les doctrines morales contemporaines. En 1925, il est nommé inspecteur d'Académie à Privas, puis à Moulins en 1927, à Angers en 1933, à Lyon en 1938.

C'est au cours de ses tournées d'inspection qu'il s'intéresse aux traditions populaires que lui transmettent les instituteurs et les élèves. Il découvre l'existence d'un Gargantua qui n'a rien du personnage de Rabelais, mais relève d'une tradition beaucoup plus ancienne et est corrélée avec d'autres éléments, constituant une mythologie encore inexplorée.

De son poste à Lyon, au début de la seconde guerre mondiale, il publie une plaquette illustrée par les enfants des écoles, préfacée par Édouard Herriot. Son but avoué est de ramener le peuple français à son terroir et à ses racines.

En 1940, il redevient professeur à Versailles, puis au lycée Charlemagne à Paris. Il entreprend un doctorat ès lettres avec une thèse sur la mythologie française, qu'il soutient avec succès en 1947, et qui est la base de sa "Mythologie française" (1948).
+ Voir plus
Source : Wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Henri Dontenville   (4)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (98) Voir plus Ajouter une citation
Mais examinons ce Mars gaulois et, plus précisément, un curieux animal qui l'accompagne, son attribut zoomorphe, et qui est un serpent cornu.
En Côte-d'Or, à Mavilly et à Alise-Sainte-Reine, dans l'Allier à Vichy, en Haute-Marne à Vignory, les représentations du dieu Mars celtique sont accompagnés de serpents et spécialement d'un serpent cornu à tête de bélier.
Décrivons cet être fantastique. Sur la fameuse stèle de Mavilly le dieu Mars et sa parèdre sont accompagnés d'un serpent criocéphale. C'est un gros serpent qui semble danser verticalement un peu au dessus du sol, en formant deux enroulements épais mais assez gracieux. La queue du serpent semble plutôt une nageoire caudale de poisson, la tête est celle d'un bélier aux cornes enroulées le cou est épais et laineux ou plumeux.
Commenter  J’apprécie          30
De tout temps, le génie édificateur passa pour l'apanage des puissances surnaturelles ou sacrées : géants, fées, démons, Vierge et saints.
Jehan d'Arras, écrivant son Roman de Mélusine, se vantait de ne rien inventer. Sans doute n'eut il qu'à baptiser la légendaire Fée-serpente, de longue date adoptée par quelque avisé seigneur de Lusignan.
Commenter  J’apprécie          30
La légende gargantuine est encombrée d'n foisonnement de personnages, d'animaux et d'objets que seule l'imagination populaire a créés. Elle ne les a pas créés sans raison : elle a voulu expliquer les mots, d'origine gauloise, que les invasions linguistiques romaine et franque avaient vidé de leur vrai sens. Il avait dû se conserver des formulaires machinalement transmis de génération en génération, vestiges d'un autre âge dont la signification précise échappait ; parallèlement s'était conservée le souvenir d'un personnage mythique dont la voracité était le trait dominant. Le goût de la fable et la popularité du personnage ont suscité mille explications, mille rebondissements, des réduplications, toute une prolifération nourrie des mille et un faits divers de la vie du menu peuple de France, proche encore, dans ses coutumes et ses croyances, des populations gauloises.
Commenter  J’apprécie          00
Gargantua est un personnage dont la demeure est souterraine. Il habite les dolmens, les tumuli, les mottes, les gouffres, les grottes, les puits, et si des collines ou des pics portent son nom, c'est qu'il a établi sa résidence sous l'abri de ses hauteurs. Si Gargantua a une vocation souterraine, on sera moins étonné des deux ou trois récits qui le font descendre aux Enfers. C'est peut-être là son séjour coutumier. On comprend aussi désormais que des sites qui furent manifestement des lieux de sépulture antique portent son nom, puisqu'il semble attendre sous terre la dépouille des morts. Enfin, s'il habite les profondeurs du sol, on ne sera pas étonnés non plus qu'on lui ait imputé les engouffrements de rivières taries, de troupeaux avalés, de navires engloutis.
Commenter  J’apprécie          00
L'Être terrifiant dit "Gorgone" est prégrec, il est hittite, il est étrusque. Persée, antérieur à Héraclès, ramenait sa tête monstrueuse sur l'agora d'Argos, pour qu'elle y soit ensevelie.
Des Gargattes et Jarjattes, relevant aussi chez nous du domaine des eaux, nous ont fait regarder vers un Gargettos, butte funéraire d'Attique et, tout à l'opposé, vers ces Gorgades, îles au delà des colonnes d'Hercule, où demeuraient, dit Pline, des "gorgones". De même, pour en venir parfois au cheval Bayart qui fait parfois jaillir des sources sous son sabot et qui fend les airs, citions-nous Pégase qui, d'après Hésiode, naît "près des sources océaniennes" de la Gorgone.
Commenter  J’apprécie          00
L'Archange lumineux a des caractères communs avec Apollon, et "Tombelaine", en son nom, avec la parèdre de l'Apollon gaulois : Belisama. Il est impossible, en effet, de voir dans "Tombelaine" autre chose qu'une Tombe de Belisama.
Le fait, en soi indéniable, est que la Vierge a eu sa chapelle au Moyen-âge à Tombelaine, et sous le vocable de "Notre-Dame-la-gisante-de-Tombelaine", qui, avec ce mot de "gisante", évoque assez la sépulture. La mère de Jésus a succédé là, comme en tant d'autres endroits déjà mentionnés, à une déesse ancienne.
Commenter  J’apprécie          00
On sait qu'actuellement, à côté des œuvres de Rabelais et des chroniques contemporaines de cette œuvre, on possède une autre somme de données concernant le personnage de Gargantua : il s'agit de récits oraux étroitement attachés à des sites précis, d'un bout à l'autre de la France. Le recueil de ces faits du folklore a été commencé jadis par Sébillot, et repris et précisé aujourd'hui par M. Henri Dontenville dans ses œuvres et, par ses collaborateurs, avec lui, dans le Bulletin de la société de mythologie française.
Commenter  J’apprécie          00
Bref, nous pouvons maintenant récapituler les enseignements que nous avons tirés de l'archéologie gallo-romaine et de la mythologie celtique. Outre un Dieu père, probablement Dis Pater, les gaulois honoraient deux dieux frères, mais frères ennemis. L'un était le dieu de la lumière et de la guerre, l'autre le dieu souterrain et sans doute funèbre. Les artistes gallo-romains ont souvent évoqué le premier sous les traits de Mars ou d'Apollon, le second sous les traits de Mercure.
Commenter  J’apprécie          00
Au IXe siècle, on a dit, du mont devenu de saint Michel et, à cause de Tombelaine couplée au mont Tombe : Saint-Michel-aux-deux-Tombes. C'est là, en conformité avec la chronique gargantuine, un très important témoignage. La première tombe, la plus grande, a été accaparée par l'Archange qui y a abolit tout souvenir. La seconde, plus petite, ce rocher maintenant désert, peuplé seulement de rats et de lapins de garenne, est passé de Galemelle ou d'une Belisama à la Vierge Marie.
Commenter  J’apprécie          00
en témoigne aussi en pleine Gaule le vase de Vix (Côte-d'Or) : il est de facture étrusque ou grecque, mais il a été commandé par des Gaulois et répondait à leurs croyances, sans doute en tant que vase de résurrection. Or, en plus des spirales en S, avec serpent latéral, il présente une Gorgone anguipède, en parallèle à ces monuments d'époque gallo-romaine, du cavalier au géant anguipède, celui-ci avec sa grosse tête, allant s'avérer comme un prototype de Gargantua.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Henri Dontenville (14)Voir plus

Quiz Voir plus

LNHI-76108

Pourquoi donc 'Hansjörg'?

c'est le surnom que lui donnait sa mère
parce que c'est rigolo comme prénom

10 questions
4 lecteurs ont répondu
Thèmes : musique , cinema , prénoms , discoCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..