Nationalité : France
Né(e) à : Toulouse , le 31/07/1920
Mort(e) le : 22/07/1987
Né(e) à : Toulouse , le 31/07/1920
Mort(e) le : 22/07/1987
Biographie :
Henri-François Rey est un romancier, dramaturge, journaliste et dialoguiste français.
Licencié en philosophie, il fut d'abord journaliste, puis dialoguiste et scénariste pour le cinéma.
Son premier roman, "La Fête espagnole", parut en 1959 (Prix des Deux Magots 1959) et fut adapté au cinéma par Jean-Jacques Vierne en 1961, suivi par "Les Pianos mécaniques" (prix Interallié 1962), produit au cinéma par Juan Antonio Bardem en 1965.
Il est également l'auteur d'une pièce qui fit scandale, pour avoir ridiculisé Staline, "Opéra pour un tyran" (1967), mis en scène par André Barsacq au Théâtre de l'Atelier.
De sa liaison avec l'écrivaine Christiane Rochefort (1917-1998) est né "Le repos du guerrier" (1958), dont Roger Vadim a tiré un film avec Brigitte Bardot en 1962.
+ Voir plusHenri-François Rey est un romancier, dramaturge, journaliste et dialoguiste français.
Licencié en philosophie, il fut d'abord journaliste, puis dialoguiste et scénariste pour le cinéma.
Son premier roman, "La Fête espagnole", parut en 1959 (Prix des Deux Magots 1959) et fut adapté au cinéma par Jean-Jacques Vierne en 1961, suivi par "Les Pianos mécaniques" (prix Interallié 1962), produit au cinéma par Juan Antonio Bardem en 1965.
Il est également l'auteur d'une pièce qui fit scandale, pour avoir ridiculisé Staline, "Opéra pour un tyran" (1967), mis en scène par André Barsacq au Théâtre de l'Atelier.
De sa liaison avec l'écrivaine Christiane Rochefort (1917-1998) est né "Le repos du guerrier" (1958), dont Roger Vadim a tiré un film avec Brigitte Bardot en 1962.
Source : Wikipedia
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Citations et extraits (6)
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"Le familier des corridas sait très bien que les chevaux des picadors ont un oeil bandé. Celui qui ne doit pas voir le toro fonçant. L'oeil gauche voit la foule de couleur qui rit et mûrit au soleil. Tout un monde presque rassurant, et vivant. L'oeil droit ne voit rien. Et c'est de la droite que la mort peut venir. C'est exemplaire. Parce que, finalement, nous sommes tous des chevaux masqués, et masqués de la même façon. Un oeil agrippé sur le bonheur et l'autre aveugle qui ne voit rien et ne veut rien voir. Et voilà pourquoi nous pleurons, nous "angoissons", nous mourons."
Qu'est-ce que je fais ? Je me lève ou je reste horizontal ?
Sur la table près du lit il y avait une bouteille et un verre. Il regarda la bouteille et s'imagina en train de boire.
Il décida de se lever. Respiration, aspirine, vodka...c'était l'ordre logique. Il fallait quand même un minimum de rite, un soupçon de discipline.
A cinquante, je mets pied à terre. Il compta, s'efforçant d'oublier les cloches du crâne et les tiraillements des jambes. A cinquante, il se leva. Debout, il vacilla un peu.
Sur la table près du lit il y avait une bouteille et un verre. Il regarda la bouteille et s'imagina en train de boire.
Il décida de se lever. Respiration, aspirine, vodka...c'était l'ordre logique. Il fallait quand même un minimum de rite, un soupçon de discipline.
A cinquante, je mets pied à terre. Il compta, s'efforçant d'oublier les cloches du crâne et les tiraillements des jambes. A cinquante, il se leva. Debout, il vacilla un peu.
-Je ne sais pas, dit encore Rey. C'est peut-être ça, l'érotisme. Tu vois, un pianiste de concert, il exécute la musique des autres, l'érotisme, peut-être, c'est ça. Exécuter la musique des autres, l'instinct des autres. De toute façon, ça m'emmerde, c'est un truc pour intellectuels.
Des mots lui parvenaient de temps en temps : démocratie, justice, liberté...Le genre de mots dont il avait horreur; des mots qui portent la poisse, des mots pièges; et, pour conjurer cette poisse, Georgenko prononçait mentalement des mots magiques : les seins de Nathalie, les cuisses de Nathalie, les yeux de Nathalie.
Dans dix ans, j'aurai cinquante-cinq ans et Nathalie trente trois. Un vieux monsieur. Elle sera plus belle encore, plus femme, et c'est le moment où je la perdrai. Le moment où elle me méprisera parce que je serai vieux. La toucher sera comme une faute d'orthographe. La main d'un vieux sur ce corps..
Et je pensais en le regardant qu'il avait fallu que vienne cet enfant, qu'il se manifeste, qu'il existe de tout son poids, pour que tout soit possible.
J'avais envie de le lui dire, mais c'était inutile. Nous étions au moment où nous allions nous comprendre à demi-mots, à demi-silences.
J'avais envie de le lui dire, mais c'était inutile. Nous étions au moment où nous allions nous comprendre à demi-mots, à demi-silences.
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