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Citations de Henri Gougaud (457)


Les chats noirs ,autrefois ,inspiraient le respect craintif des hommes simples. On les disait sorciers.On pouvait certes les séduire,pactiser avec eux,flatter leur poil couleur du diable mais quant à les apprivoiser ;il valait mieux n'y point songer.On appelait ces chats ténébreux :matagots.
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Je l'avoue volontiers, l'art estimé des riches et des intelligents me laisse tiède, sinon froid. Je connais des chansons qui m'embrument de larmes, ce que je n'a jamais fait aucune symphonie.
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Henri Gougaud
Je me dis ces mots de Rûmî, je me les hurle à l'intérieur : "La peur n'est qu'une porte d'ombre, traverse-la, sors dans la vie".
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Ma mère est là, muette. Elle me tient par la main. Il ne peut donc rien m'arriver.
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"Nous vivons dans la neige. Nous savons ce qu'est le froid. Nous avons appris à le vaincre.
Comment ?
En lui opposant sans cesse l'allégresse du coeur.
Un Chaman Inuit anonyme"
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Elle pense depuis ce vieux soir où elle inonda de ses larmes les Paroles de Lamennais qu'il n'est plus de liberté possible, de justice, de beau futur que pour un peuple enfin défait de ce fardeau paralysant:l'ignorance qui tient les gens en perpétuel esclavage.L'Eglise?Au diable son bon Dieu qui ne veut voir que des têtes basses.
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Nous voulons tout, dit-elle. Tout. Une justice vertueuse, du pain pour les nécessiteux, des écoles pour les enfants, des abris pour les vas-nus-pieds, et des musiciens, des poètes, des médecins enthousiastes, des découvreurs émerveillés, des explorateurs intrépides.
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Aucun homme ne vient au monde pour faire luire au nez des gens son couteau de mauvais garçon. Aucune femme, à sa naissance, n'est fatalement désignée pour vendre son corps à qui veut sans même voir qui elle entraîne sur son pucier d'hôtel pourri. Et pas plus que ces pauvres gens n'est prédestiné le ministre. Il n'est pas tombé ici-bas un portefeuille sous le bras, ni le flic avec sa matraque, ni le soldat avec ses guêtres et sa baïonnette au fusil. Nous sommes arrivés nus. C'est cette société qui a fait des gens ce qu'ils sont.
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L'homme mérite-t-il plus que moi la confiance de Dieu ? Non. Il est arrogant, sans souci, sans pitié pour ceux qui l'environnent.
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- Les maîtres charbonniers savent des choses inconnues des docteurs et des gens d'Eglise.
- Que connais-tu, Simon, dis-moi ?
- Toutes les plantes guérisseuses qui poussent dans cette forêt, toutes celles qui tuent aussi.
- Les sorcières savent cela. C'est du petit pouvoir, mon homme. Tu as d'autres secrets, j'en suis sûre. Dis-moi.
-Il rit, soupira, feignit la lassitude. L'enfant grimpa sur ses genoux.
- Je sais parler aux corps blessés, aux entorses, aux brûlures, aux cassures des membres, j'entends ce que disent les arbres, les loups, les renards, les oiseaux, quand ils désirent, quand ils aiment, quand ils haïssent ou qu'ils ont faim, bref, j'ai appris à vivre avec tout ce qui vit.
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- Tu pries? C'est inutile, Anna, le ciel est vide. Si quelqu'un s'y trouvait, il m'aurait entendue. J'ai appelée si fort ! Il n'y a, là-haut, ni jugement, ni punition, ni récompense. Il y a de l'air et des étoiles qui n'ont jamais rien su de nous.
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Avez-vous vu la terre du désert boire l'eau d'un nuage?
J'étais un désert, et je buvais des livres.
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Apparemment, ces révoltés, ces rescapés de la mitraille, ces fous d’espoir écrabouillés par d’impotoyables vainqueurs n’ont que poésie à la bouche. Ils ne se plaignent pas, ils chantent. Même au fond de leurs désespoirs la beauté des mots leur importe, et s’ils se redonnent courage, c’est en musique, en rythme, en élan émouvants.
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Le fait est que deux mois durant la Révolution fait du beau. On incendie la guillotine. La peine de mort ? Abolie. Et l’on s’attaque sans tarder à la mère de tous les maux, de tous les vices : la misère. On ne peut en un tour de main la changer en fée du logis, mais pour le moins on l’adoucit. On installe des étalages de fruits, de légumes, de pains distribués à prix coûtant. On réduit le temps de travail de dix-sept à dix heures par jour, et défense est faite aux patrons d’employer des enfants de nuit. Désormais les hommes et les femmes sont égaux en droits et devoirs. Même ouvrage, même salaire. Aux miséreux est allouée une indemnité de survie. Les logements inhabités sont réservés aux sans-abri. On pensionne les orphelins, les veuves, les blessés de guerre. On attribue les ateliers et les fabriques abandonnés par leurs patrons enfuis à Versailles ou ailleurs aux coopératives ouvrières. L’école est laïque, gratuite et ouverte à tous les enfants, quelle que soit leur condition. Dans les hôpitaux plus de messes, plus de nonnes, mais des infirmières. L’Église et le nouvel État vivent leur vie chacun chez soi.

Et les artistes, et les savants qui ont grand besoin de paix pour mener à bien leurs travaux, leurs œuvres, leurs explorations, comment traversent-ils ce printemps communal ? Ils travaillent, ils sont libres, on les écoute, on prend soin d’eux, on les estime nécessaires à la grandeur des temps futurs. Tous les soirs des concerts partout font salle comble. Les musées ? Grands ouverts et visite gratuite. Quant au jardin des Tuileries, autrefois domaine impérial, il est offert aux orphéons, aux promenades populaires et aux amoureux printaniers. À la commission fédérale consacrée à l’enseignement siègent Courbet, Jules Vallès, Jean-Baptiste Clément aussi, le poète a la plaie ouverte dont on chante encore aujourd’hui Le temps des cerises « Que chacun, disent-ils, se livre à son génie sans entrave d’aucune sorte. Paris doit devenir le paradis des arts ». On s’enivre, on s’enthousiasme avec cette étrange innocence qu’on ne connaît qu’aux enfants et aux inventeurs d’avenir.

Les savants, eux, sont plus circonspects. Ils ne se soucient pas du monde. C’est pourtant pour eux, ces jours-là, pour leurs travaux, leurs découvertes que Louise l’Hugolienne et la combattante obstinée se passionne avec une ardeur à tout instant renouvelée. Il n’est pas de jour qu’elle ne coure de conférence en institut, de laboratoire en colloque, d’académie en cours du soir. Elle s’intéresse à tout, au traitement du choléra que tente le docteur Drouet, à la météorologie, à la télégraphie sans fil, aux recherches embryologiques, à ce que dit Chevreul de la matière noire et des météorites. Il faut, Louise le dit et redit, aider, protéger les chercheurs et les laisser en paix à leurs expériences. Plus que les peintres, les poètes, les musiciens, les philosophes, ils sont l’avenir, elle le sent. Elle croit au génie de la science, à l’insatiable désir de tout savoir, tout explorer, jusqu’aux confins de l’univers, jusqu’au fin fond des océans, jusqu’au cœur même des atomes. Pour elle la Révolution n’aura rien fait d’impérissable si elle n’ouvre une voie royale aux inventeurs, aux créateurs, à ceux qui ont toujours tiré l’humanité vers plus de savoir, plus d’espace, de profondeur, d’étonnements.

Nous voulons tout, dit-elle. Tout. Une justice vertueuse, du pain pour les nécessiteux, des écoles pour les enfants, des abris pour les va-nu-pieds, et des musiciens, des poètes, des médecins enthousiastes, des découvreurs émerveillés, des explorateurs intrépides.
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Tes racines souffrent. Il y a dans ton corps un cri prisonnier, un cri de l'Esprit, un appel au secours, du fond d'une oubliette. Il faudra bien que ta chair s'ouvre pour que ce cri sorte au grand jour, et peut-être te sauve.
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On ne voit pas ce qui crève les yeux, c'est bien connu. On s'acharne à tenter de comprendre la vie, et elle passe. Nous avons la conviction bien ancrée que tout enseignant suppose des livres à lire, des théories à apprendre. Le conte dit "regarde moi vivre, et fais comme je fais"
Premier principe: ne s'enfermer jamais nulle part. Je ne prêche pas là une instabilité plus ou moins névrotique, mais plutôt une méfiance envers tout dogme, toute idée arrêtée, toute grille de lecture du monde. Ne militer que pour une cause: le passage du verbe être à l'intransitif. Ne plus dire "je suis, ou je veux être ceci ou cela", mais pouvoir affirmer, enfin :"je suis" C'est tout.
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Que sait-on des secrets des êtres, de leurs chemins, de leurs combats? Heureusement les contes disent ce qu'il faut de force pour vivre.
Chacun est plus beau qu'il ne croit.
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-Je parle toujours, certes, et je parlerai jusqu'à ma mort. Autrefois c'était pour changer le monde.

Il se tut, puis son regard s'illumina. Il dit encore :

-Aujourd'hui c'est pour que le monde, lui, ne me change pas.
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Au commencement fut le ciel, après le ciel la terre, après la terre, la vie, après la vie la ville, après la ville un roi. Ce roi dans son palais un jour dit à son peuple :

- Le ciel est beau mais il est vide. Je n’aime pas ce vide. Il nous faut un soleil. Qui veut être soleil ?

Corbeau lui répondit :

- J’ai envie d’essayer.
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Il avait alors été aveuglé par une hargne de chien errant. Mais sans doute dans l'obscurité de son âme était demeuré un grain de sable, ou d'or peut-être, qu'aucun de ses malheurs n'avait pu ternir ni réduire, car il s'était toujours trouvé incapable de trahir qui que ce fût.
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