Ancien étudiant de l'École Normale Supérieure, Romain Ligneul est chercheur en neuroscience à Lisbonne (Center for the Unknown, Fondation Champalimaud). Après une thèse à l'Institut Marc Jeannerod (Lyon, CNRS) durant laquelle il a notamment travaillé sur la perception des probabilités chez les joueurs pathologiques, il a étudié les mécanismes neurocognitifs impliqués dans les comportements exploratoires et dans la capacité des humains à évaluer le contrôle qu'ils exercent sur leur environnement. Ces travaux l'ont progressivement amené à questionner la formalisation des concepts de causalité et de hasard en sciences cognitives.
Conférence : Faut-il perdre le contrôle pour mieux le retrouver ?
Samedi 3 juillet 2021, 15h15 - 16h Amphi Abbé-Grégoire
Le contrôle exécutif constitue un trésor évolutif permettant aux êtres humains de réussir des tâches cognitives incroyablement complexes. Parce qu'ils s'opposent aussi bien à la stochasticité de notre cerveau qu'à la stochasticité de notre environnement, les comportements dits contrôlés sont fréquemment associés à de meilleures « performances » telles que mesurées en laboratoire. Cependant, cette association entre contrôle exécutif et performance est loin d'être universelle et elle mérite à bien des égards d'être questionnée. Dans cet exposé, je montrerai notamment pourquoi notre contrôle exécutif est parfois indésirable et pourquoi notre capacité à produire l'aléatoire est souvent indispensable. Ce faisant, je m'efforcerai montrer comment la théorie de l'information peut permettre d'articuler les concepts de contrôle, de hasard et d'agentivité de façon cohérente et parfois inattendue.
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Les barbares et les esclaves détestent les sciences, et détruisent les monuments des arts ; les hommes libres les aiment et les conservent.
L'Église catholique et la plupart des sociétés qui l'ont quittée reconnaissent en Dieu l'unité d,essence et la trinité des personnes. Sous le nom d'Antitrinitaires, on comprend ceux des hérétiques qui ont attaqué ce dogme, surtout les Ariens, les Sociniens, les Unitaires, trois branches principales subdivisées en beaucoup d'autres.
La population de la France est d'environ trente-deux millions, dont trente millions sont catholiques ou soi-disant tels. Le reste appartient à diverses sociétés religieuses, dont les plus considérables sont les luthériens et les calvinistes : ceux-là, répandus dans le départements du Haut et du Bas-Rhin et du Doubs ; ceux-ci, disséminés dans presque toute la France, mais surtout dans le midi ; le département du Gard en compte plus de cents mille.
On distingua comme sectes nouvelles les Ranters, dont l'extravagance démagogique admettait toutes sortes d'excès ; leur fureur s'exerçait particulièrement contre le clergé.
Les Seeckers ou Chercheurs, dont Vane était le chef, persuadés que la vrai Église existait quelque part, en poursuivant la découverte.
Les Expectans niaient son existence, et attendaient une restauration nouvelle et miraculeuse.
Successivement on vit paraître les Brownistes, les Familistes, les Anabaptistes, les Puritains, avec leurs subdivisions.
Ériger des temples, bâtir des autels, brûler de l'encens, faire des libations, offrir des sacrifices en l'honneur d'êtres fantastiques ou réels, ce ne sont pas les seules actions qui caractérisent l'idolâtrie. L'acceptation de ce mot, trop restreinte dans le langage ordinaire, est plus étendue dans les Saintes-Écritures.
Bossuet fait remarquer que la Bible attribue toujours à l'amour profane, à la prostitution, le caractère d'idolâtrie; dans le livre de la Sagesse, l'idolâtrie est appelée prostitution.
A cette époque fut rédigé un code qui attribuait aux tribunaux ecclésiastiques le jugement des cas suivant : rapt, adultère, tentative de meurtre entre mari et femme, exhumation de cadavres, vols de choses sacrées, avortement volontaire, superstition, et même l'introduction de chiens et d'oiseaux dans les églises. Ces cas et autres, étant considérés comme droit divin, devaient être jugés d'après les constitutions des Saint-Pères et les lois de l'Église.
Joseph Jacob, devenu indépendant même de l'indépendance, érigea une chapelle, s'arrogea toute l'autorité, et fit des règlements sévères sur les costumes des femmes. En permettant aux hommes les moustaches, il fit la guerre aux perruques à tel point, dit un auteur, que les perruquiers virent bien que pour eux l'âge d'or était. passé.
En 1655, Isaac de La Peyrère, calviniste de Bordeaux, publia son livre, dans lequel il prétend prouver l'existence d'une race humaine qui a précédé Adam, et concilier avec la Genèse et l'histoire des nations, ce système qu'il appuie sur deux versets du chapitre cinq de Saint-Paul aux Romains.
Aucun pays d'Europe ne présente une plus grande variété de sectes que la Grande-Bretagne. Quoiqu'on ait beaucoup écrit sur le sujet, il n'est pas facile de saisir leur véritable caractère à travers les récits passionnés des historiens, et les relations superficielles des voyageurs.
Éprouvez tout, prenez ce qui est bon. On ne doit jamais perdre de vue cette règle tirée des livres saints, surtout lorsqu'il s'agit de discerner ce qui est miracle, de décider si des faits merveilleux ont Dieu pour principe et pour but, ou si l'esprit des ténèbres en est l'auteur.