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4.11/5 (sur 602 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Hanoï, Indochine , le 21/11/1914
Mort(e) à : Paris , le 18/05/1995
Biographie :

Henri Laborit est un médecin chirurgien et biologiste français.

Après avoir obtenu son certificat de sciences physiques, chimiques et naturelles de la Faculté des sciences, il passe à vingt ans le concours d'entrée à l'École principale du service de santé de la Marine, à Bordeaux.

Avec son diplôme de médecin, il exerce d'abord dans la Marine, puis se tourne vers la chirurgie à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce. C'est là, en collaboration avec les psychiatres de l'hôpital Sainte-Anne qu'il étudie les phénothiazines. Par la suite, il poursuit ses recherches dans un laboratoire auto-financé de l'hôpital Boucicaut, tout en restant personnellement rémunéré par le Service de santé des armé.

Il introduit en 1951 l'utilisation des neuroleptiques, révolutionnant la psychiatrie, et celle du GHB, un psychotrope dépresseur, en 1960, révolutionnant l'anesthésie. On lui doit l'introduction en thérapeutique de la chlorpromazine, premier "tranquillisant", de l'hibernation artificielle, ainsi que d'autres drogues à action psychotrope.

Il est également éthologue (spécialiste du comportement animal), "eutonologue", selon sa propre définition (spécialiste du comportement humain) et philosophe.

En 1968, il publie son premier ouvrage de vulgarisation, "Biologie et structure". Il écrit par la suite une trentaine d'œuvres dédiées à la philosophie scientifique et à la nature humaine. Il écrit en 1976 « l’éloge de la fuite », sorte de testament intellectuel où il pose, à la lumière des découvertes biologiques, la question de notre libre arbitre, de notre personnalité même. Les réponses qu’Henri Laborit donne à ces interrogations sont celles d’un homme de science qui n’est pas resté enfermé dans une discipline.

Ses travaux sur le conditionnement sont à la base du film "Mon oncle d'Amérique" d'Alain Resnais en 1980.

En 1989, il accepte la présidence de l'Institut de Psychosomatique de Turin. La même année et jusqu'en 1992, il occupe une chaire de professeur à l'Université Européenne de Lugano en Suisse Italienne.
Henri Laborit est aussi l'un des pionniers de la théorie de la complexité, initiateur de la pensée complexe et de l'auto-organisation du vivant par l'introduction de la cybernétique et de la systémique par sa participation au Groupe des dix.

Il est le père de l'actrice Maria Laborit (1939) et le grand-père de l'actrice Emmanuelle Laborit (1972).
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Quel est le point commun entre la blouse verte de votre dentiste, un bouillon cube, des neuroleptiques, un auto-injecteur d'insuline, le BCG et l'IRM ? Toutes ces innovations sont nées de l'inventivité et l'expérience de la médecine militaire. « Médecine », « militaire », les deux mots semblent en totale contradiction. Quand le militaire blesse ou tue, le médecin soigne et sauve. Mais le corps étant l'outil de travail du soldat, le réparer et le préserver s'est vite avéré essentiel. En 1708, Louis XIV créé le Service de santé des armées et les premiers hôpitaux militaires. Il imagine même un établissement de soins de suite : les Invalides. L'inventivité des chirurgiens, médecins, pharmaciens et dentistes militaires pour soigner les combattants permettra des avancées médicales majeures. Ils les transmettront au monde civil. Parfois de façon originale : ainsi, un chirurgien de marine, fort de son expérience des épidémies, interviendra dans l'urbanisation de la ville de Rochefort, et l'auto-injecteur bien connu des enfants allergiques naîtra dans les trousses de secours des soldats. Car la médecine militaire s'invite plus souvent qu'on ne le pense au chevet des civils. D'Ambroise Paré, père de la chirurgie moderne et médecin de Charles IX, à Henri Laborit, découvreur des neuroleptiques, du « syndrome de stress post-traumatiques » aux prothèses, de la kinésithérapie aux vaccins en passant par les célèbres antibiotiques et les greffes de peau, l'auteure nous entraîne dans un voyage passionnant des champs de bataille aux hôpitaux. Après des études d'histoire, Elisabeth Segard s'est orientée vers l'information et la communication. Elle travaille comme journaliste à La Nouvelle République du Centre Ouest. Auteur de plusieurs ouvrages, son livre Si fragiles et si forts, publié en 2021, a été le premier roman à présenter l'hôpital des Invalides au grand public. Il a été récompensé par le prix Srias Centre 2021.

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Citations et extraits (533) Voir plus Ajouter une citation
Aimer l’autre, cela devrait vouloir dire que l’on admet qu’il puisse penser, sentir, agir de façon non conforme à nos désirs, à notre propre gratification, accepter qu’il vive conformément à son système de gratification personnel et non conformément au nôtre. Mais l’apprentissage culturel au cours des millénaires a tellement lié le sentiment amoureux à celui de possession, d’appropriation, de dépendance par rapport à l’image que nous nous faisons de l’autre, que celui qui se comporterait ainsi par rapport à l’autre serait en effet qualifié d’indifférent.
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Se révolter, c’est courir à sa perte, car la révolte, si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l’intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la suppression du révolté par la généralité anormale qui se croit détentrice de la normalité. Il ne reste plus que la fuite.
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Prendre systématiquement le parti du plus faible est une règle qui permet pratiquement de ne jamais rien regretter.
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"De quoi est faite la vie quotidienne de l'homme contemporain dans la société industrielle ?
Du fait du progrès technique, dont nous connaissons maintenant la motivation, il est rare qu'il meure de faim. La structure sociale à laquelle il appartient lui permet d'assouvir généralement, souvent il est vrai au minimum, ses besoins fondamentaux.
Si le déterminisme auquel il s'est trouvé soumis par sa niche environnementale depuis sa naissance ne lui a pas permis d'atteindre un niveau honnête d'abstraction dans son activité professionnelle, il parviendra à maintenir sa structure au prix d'un dur travail énergétique au sein du processus de production.
Dans les pays capitalistes, il dépendra presque entièrement pour cela des détenteurs des moyens de production et d'échanges qui décideront de son salaire, des gestes qu'il doit effectuer, de son taux de productivité, et lui fourniront le minimum nécessaire à l'entretien de sa force de travail."
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Le bien-être est acceptable, la joie est noble, le plaisir est suspect.
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Être heureux, c'est à la fois être capable de désirer, capable d'éprouver du plaisir à la satisfaction du désir et du bien-être lorsqu'il est satisfait, en attendant le retour du désir pour recommencer.
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Même en écarquillant les yeux, l’Homme ne voit rien. […] Dès sa naissance, la mort lui passe les menottes aux poignets. C’est parce qu’il le sait, tout en faisant l’impossible pour ne pas y penser, qu’il est habituel de considérer que lorsque des primates ont enterré leurs morts en mettant autour d’eux leurs objets familiers pour calmer leur angoisse, dès ce moment, ces primates méritent d’être appelés des Hommes.
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Henri Laborit
L'homme n'a jamais pu se passer de grilles. Devant le désordre apparent du monde, il lui a fallut chercher les termes signifiants, ceux qui, associés entre eux, rendaient son action sur le milieu efficace, lui permettaient de survivre. Devant l'abondance infinie des objets et des êtres, il a cherché entre eux des relations, et devant l'infinie mobilité des choses, il a cherché des invariances.
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Il est plus facile de dire que l'on aime l'espèce humaine,l'homme avec un grand H, que d'aimer, et non pas simplement avoir l'air d'aimer, son voisin de palier.

(p.32)
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Nous ne vivons que pour maintenir notre structure biologique, nous sommes programmés depuis l'œuf fécondé pour cette seule fin, et toute structure vivante n'a pas d'autre raison d'être, que d'être.
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