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Citations de Henri Laborit (533)


Henri Laborit
"Ce n'est pas l'Utopie qui est dangereuse, car elle est indispensable à l'évolution. C'est le dogmatisme, que certains utilisent pour maintenir leur pouvoir, leurs prérogatives et leur dominance."
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Pourquoi dans l'enchaînement si complexe des systèmes écologiques de la biosphère, toute vie est-elle dépendante d'une autre vie qu'elle détruit ? Pourquoi toute vie se nourrit-elle d'une autre vie qu'elle mortifie ? Pourquoi la souffrance et la mort des individus d'une espèce sont-elles indispensables à la vie de ceux d'une autre ? Pourquoi cette planète n'a-t-elle toujours été qu'un immense charnier, où la vie et la mort sont si étroitement entremêlées qu'en dehors de notre propre mort, toutes les autres nous semblent appartenir à un processus normal ? Pourquoi acceptons-nous de voir le loup manger l'agneau, le gros poisson manger le petit, l'oiseau manger le grain et, par le chasseur, la colombe assassinée ? Mais aussi, pourquoi vivre et pourquoi mourir ?
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L'homme est un être de désir.Le travail ne peut qu'assouvir des besoins.Rares sont les privilégiés qui réussissent à satisfaire les seconds en répondant aux premier.Ceux la ne travaillent jamais.
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Ce n'est pas l'Utopie qui est dangereuse, car elle est indispensable à l'évolution. C'est le dogmatisme, que certains utilisent pour maintenir leur pouvoir, leurs prérogatives et leur dominance.
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Henri Laborit
"Non, mais attendez. "S'adapter, s'adapter", vous n'avez que ce mot-là à la bouche. Vous savez ce que ça veut dire, "s'adapter", en termes éthologiques? Ca veut dire se soumettre. Vous avez un dominant qui vous dicte les règles, et vous vous soumettez. Et vous pensez que c'est humainement désirable? Que "s'adapter", comme vous dites, c'est-à-dire se soumettre, c'est très digne humainement? Moi, je suis un inadapté, vous voyez, je n'ai pas de maître." - Henri Laborit, Radio Canada, 1978
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Ce n’est pas l’Utopie qui est dangereuse, car elle est indispensable à l’évolution. C’est le dogmatisme, que certains utilisent pour maintenir leur pouvoir, leurs prérogatives et leur dominance.
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Nous ne vivons que pour maintenir notre structure biologique, nous sommes programmés depuis l’œuf fécondé pour cette seule fin, et toute structure vivante n’a pas d’autre raison d’être, que d’être.
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Dans notre monde, ce ne sont pas des hommes que vous rencontrez le plus souvent, mais des agents de production, des professionnels. Ils ne voient pas non plus en vous l’Homme, mais le concurrent, et dès que votre espace gratifiant entre en interaction avec le leur, ils vont tenter de prendre le dessus, de vous soumettre. Alors, si vous hésitez à vous transformer en hippie, ou à vous droguer, il faut fuir, refuser la lutte si c’est possible. Car ces adversaires ne vous aborderont jamais seuls. Ils s’appuieront sur un groupe ou une institution.[…] Ce sont les confréries qui s’attaquent aujourd’hui à l’homme seul, et si celui-ci a le malheur d’accepter la confrontation, elles sont sûres de la victoire, car elles exprimeront le conformisme, les préjugés, les lois socio-culturelles du moment.
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L'ignorance ne vient pas seulement de la difficulté que certains hommes rencontrent à s'instruire. Elle vient aussi du fait que l'homme ne cherche le plus souvent à connaître que ce qui satisfait ses désirs.
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... en effet, nous ne sommes ni anges, ni bêtes, mais simplement des hommes.

(p.95)

Être heureux, c'est à la fois être capable de désirer, capable d'éprouver du plaisir à la satisfaction du désir et du bien-être lorsqu'il est satisfait, en attendant le retour du désir pour recommencer.

(p.96)
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Mais ce dont l’individu est dépossédé, même dans les pays socialistes contemporains, la vraie richesse qu’il pourrait produire, c’est avant tout la connaissance. Pas seulement la connaissance scientifique, ou « culturelle », mais la connaissance de lui-même et des autres qui pourrait le conduire à inventer de nouveaux rapports sociaux, à les organiser dans une forme différente de celle qui lui est imposée.
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On peut se demander si le problème du bonheur n’est pas un faux problème. L’absence de souffrance ne suffit pas à l’assurer. D’autre part, la découverte du désir ne conduit au bonheur que si ce désir est réalisé. Mais lorsqu’il l’est, le désir disparait et le bonheur avec lui. Il ne reste donc qu’une perpétuelle construction imaginaire capable d’allumer le désir et le bonheur consiste peut-être à savoir s’en contenter.
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Malheureusement, l’action gratifiante se heurte bien souvent à l’action gratifiante de l’autre pour le même objet ou le même être, car il n’y aurait pas de plaisir si l’espace était vide, s’il ne contenait pas des objets et des êtres capables de nous gratifier. Mais dès qu’il y a compétition pour eux, jusqu’ici on a toujours assisté à l’établissement d’un système hiérarchique. Chez l’Homme, grâce au langage, il s’institutionnalise. Il s’inscrit sur les tables de la loi, et il est bien évident que ce ne sont pas les dominés qui formulent celle-ci, mais les dominants.
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Même lorsque l’Homme remplit pleinement son rôle d’Homme en parvenant, grâce à son imagination créatrice, non à se soustraire aux déterminismes qui l’aliénaient, mais, en appliquant leurs lois, à les utiliser au mieux de sa survie et de son plaisir, même dans ce cas il ne réalise pas un choix, pas un libre choix. Car son imagination ne fonctionne que s’il est motivé, donc animé par une pulsion endogène ou un événement extérieur. Son imagination ne peut fonctionner aussi qu’en utilisant un matériel mémorisé qu’il n’a pas choisi librement mais qui lui a été imposé par le milieu. Et finalement, quand une ou plusieurs solutions neuves sont apparemment livrées à son « libre choix », c’est encore en répondant à ses pulsions inconscientes et à ses automatismes de pensée non moins inconscients qu’il agira.
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Les sociétés de pénurie possèdent vraisemblablement une conscience de groupe plus développée que les sociétés d’abondance.
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Utiliser le profit pour maintenir les échelles hiérarchiques de dominance, c’est permettre, grâce à la publicité, une débauche insensée de produits inutiles, c’est l’incitation à dilapider pour leur production le capital- matière et énergétique de la planète, sans souci du sort de ceux qui ne possèdent pas l’information technique et les multiples moyens du savoir- faire. C’est aboutir à le création de monstres économiques multinationaux dont la seule règle est leur propre survie économique qui n’est réalisable que par leur dominance planétaire.
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La transmission orale fut longtemps la seule et reste pour la majorité des hommes contemporains l’unique rôle qu’ils aient à jouer pendant leur court passage sur la planète. Serait-ce assez pour se montrer exigeant, pour attendre des autres plus qu’ils ne nous ont donné ? Puisque nous ne faisons le plus souvent que transmettre un message technique, une expérience, pouvons-nous exiger des autres plus que la transmission à nous-mêmes du message technique qui leur a été transmis ? En réalité, ce que nous pouvons exiger c’est que ce message nous soit intégralement transmis, sans être amputé des signes indispensables à sa compréhension, par le déterminisme social de notre naissance. Ce que nous pouvons exiger aussi, c’est qu’on ne nous force pas à apprendre par cœur ce message, de telle façon que nous soyons incapable ensuite d’en changer un seul mot. S’il en avait été ainsi, pour tous depuis l’aube des temps humains, nous casserions encore du silex à l’entrée de grottes obscures. Si les connaissances de l’Homme à travers les siècles se sont enrichies pour déboucher sur notre monde moderne, c’est bien que le message s’est complexifié depuis les origines. Cela, nous le devons à quelques hommes qui ont ajouté à ce que leur avaient donné les autres une part sortie d’eux-mêmes et que le message ne contenait pas avant eux.
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Le seul amour qui soit vraiment humain, c’est un amour imaginaire, c’est celui après lequel on court toute sa vie durant, qui trouve généralement son origine dans l’être aimé, mais qui n‘en aura bientôt plus ni la taille, ni la forme palpable, ni la voix, pour devenir une véritable création, une image sans réalité. Alors, il ne faut surtout pas essayer de faire coïncider cette image avec l’être qui lui a donné naissance, qui lui n’est qu’un pauvre homme ou qu’une pauvre femme, qui a fort à faire avec son inconscient. C’est avec cet amour-là qu’il faut se gratifier, avec ce que l’on croit être et ce qui n’est pas, avec le désir et non avec la connaissance. Il faut se fermer les yeux, fuir le réel. Recréer le monde des dieux, de la poésie et de l’art, et ne jamais utiliser la clef du placard où Barbe-Bleue enfermait les cadavres de ses femmes. Car dans la prairie qui verdoie, et sur la route qui poudroie, on ne verra jamais rien venir.
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L'amour. Avec ce mot on explique tout, on pardonne tout, on valide tout, parce que l'on ne cherche jamais à savoir ce qu'il contient. C'est le mot de passe qui permet d'ouvrir les cœurs, les sexes, les sacristies et les communautés humaines.
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Ce qu’il est convenu d’appeler la conscience de classe me paraît être non point un fait de conscience, mais un fait affectif, l’expression d’innombrables facteurs inconscients.
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