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Citations de Henri Lefebvre (25)


L'urbanisme, presque autant que le système, est à la mode. Les questions et réflexions urbanistiques sortent des cercles des techniciens, de spécialistes, d'intellectuels qui se veulent d'avant-garde. Elles passent dans le domaine public à travers les articles de journaux et les écrits de portée et d'ambitions diverses. Simultanément, l'urbanisme devient idéologique et pratique. Et cependant, les questions relatives à la ville et à la réalité urbaine ne sont pas encore pleinement connues et reconnues, elles n'ont pas encore pris politiquement l'importance et le sens qu'elles ont dans la pensée (dans l'idéologie) et dans la pratique (nous montrerons une stratégie urbaine déjà à l'ouvrage et en action). Ce petit livre ne se propose pas seulement de passer au crible de la critique les pensées et les activités qui concernent l'urbanisme. Il a pour objectif de faire entrer ces problèmes dans la conscience et dans les programmes politiques.
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Les spécialistes ont tous les droits, sauf celui d'imposer silence à la pensée critique au nom d'une conception du réel qu'ils explicitent rarement et qui ne s'impose en rien.
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Toute vie humaine est marche ou démarche vers un possible, ouverture ou fermeture des possibles, supputation et option tenant compte des aléas et de l'intervention des "autres".
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Certains de ceux qui se prétendent héritiers politiques et théoriques de la Commune ne possèdent en propre que l’héritage d’un échec, dont ils ont égaré le sens précisément parce qu’ils croient ou disent avoir réussi. N’y a-t-il pas un mouvement dialectique de la victoire et de la défaite, de l’échec et de la réussite ? Les succès du mouvement révolutionnaire ont masqué ses échecs ; par contre, les échecs – celui de la Commune, entre autres – sont aussi des victoires, ouvertes sur l’avenir, à condition d’en ressaisir et d’en maintenir la vérité. Ce qui fut impossible pour les Communards reste jusqu’à ce jour impossible et par conséquent désigne encore pour nous le possible à réaliser.
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Une société où chacun - retrouvant la spontanéité de la vie naturelle et l'élan créateur initial - percevrait le monde en artiste, jouirait du sensible avec un œil de peintre, avec une oreille de musicien, avec un langage de poète. L'art, dépassé, se résorberait ainsi dans une quotidienneté métamorphosée par sa fusion avec ce qui restait hors d'elle.
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Les rêves, avec leur discontinuités, leurs surprenants "suspenses" et leurs absurdités apparentes résument le passage du besoin au désir. Ils refont le chemin de la certitude du besoin à l'incertitude du désir.
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( Marx), Il conçoit une société où chacun, retrouvant la spontanéité de la vie naturelle et l'élan créateur initial, percevrait le monde en artiste, jouirait du sensible avec un œil de peintre, avec une oreille de musicien, avec un langage de poète. L'art, dépassé, se résorberait ainsi dans une quotidienneté métamorphosée par sa fusion avec ce qui restait hors d'elle.
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Henri Lefebvre
Le passé devient ou redevient présent en fonction de la réalisation des possibles enveloppés objectivement dans le passé. Il se dévoile et s’actualise avec eux.
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Ces temps-ci, dans la rue, dans les amphis, dans les usines, les dichotomies disparaissaient entre l’activité et la passivité, entre la vie privée et la vie sociale, la quotidienneté et la vie politique, entre la fête et le travail et leurs lieux, entre la parole et l’écrit, entre l’action et la connaissance
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La certitude aboutit au dogmatisme ; elle tend vers l’absolu à partir du relatif et porte le partiel au total
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Cette théorie dialectique de la réalité et de la vérité ne peut se séparer d'une pratique. La théorie et la pratique se fondent sur une notion essentielle, le dépassement.
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Le capital a quelque chose de plus que la méchanceté ou la malignité ou la maléficité. Les volontés, les voeux des possédants n’y sont pour rien : ils exécutent. Par eux, sans qu’ils en aient ni la pleine conscience ni une intuition claire, le caractère mortifère du capital s’accomplit. Il tue la nature. Il tue la ville, se retournant contre ses propres bases. Il tue la création artistique, la capacité créatrice. Il va jusqu’à menacer la dernière ressource : la nature, la patrie, les racines. Il délocalise les humains. On exhibe à tout propos les techniques.
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La certitude que cherche le philosophe n'a rien de commun avec la sécurité dont rêve l'homme quotidien.
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L’événement déjoue les prévisions ; dans la mesure où il est historique, il bouleverse les calculs
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Au nom précisément du possible, [le romantisme révolutionnaire] proclame que rien d'humain ne le laisse indifférent. Il préconise la compréhension : pour dénoncer les aliénations de la vie humaine, il faut d'abord les déterminer et les comprendre. Or, elles se cachent. Elles constituent même le plus secret des consciences privées, aliénées, brisées. Mettre à nu les plaies implique non point le tranquille dédain mais la sympathie vivace pour les êtres humains, avec leurs conflits intérieurs, ce qui n'entraîne en rien l'acceptation de ce qui les aliène. Le romantisme révolutionnaire réconcilie la révolte romantique avec l'humanisme intégral. Au lieu de l'exaltation voulue, il comporte une froideur – apparente –, corollaire de la fermeté dans l'opposition radicale à l'existant au nom du possible.
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L'erreur la plus répandue (volontairement ou non) consiste dans la confusion entre le matérialisme historique (dialectique) et le matérialisme vulgaire (mécanisme). Ce dernier réduit la nature à la matière brutalement définie par ses propriétés mécaniques (volume, densité, élasticité, etc.) ; il réduit les êtres de la nature aux aux combinaisons mécaniques de ces propriétés élémentaires (combinaisons de particules, de corpuscules ; atomisme). Il réduit la pensée à une sécrétion, et la conscience à un épiphénomène des processus physiologiques ou physico-chimiques. Il réduit l’humain aux besoins élémentaires, organiques (manger, boire, etc.). Cette réduction du complexe au simple, du supérieur à l’inférieur, aboutit à une conception extrêmement pauvre du monde et de l’homme. (p. 105)
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Pourquoi parler, pourquoi employer dans l'acte de la parole les formes de la communication et du langage, sinon pour sortir d'un malaise, c'est-à-dire des intentions cachées ou avérées, défis et défiances, de sorte que l'acte de comprendre émerge d'une incompréhension, d'ailleurs jamais complètement exterminée ? Le dialogue vivant éclaircit un malentendu, sans lequel il n'y aurait d'ailleurs rien à dire, et qui fournit la "matière" (à la fois "matériau, émotions cachées, opinions mal révélées, symboles - et "matériel", mode d'emploi des mots, intentions, opérateurs intellectuels, démarches visibles, comportements manifestés) sur laquelle travaillent les sujets en situation de dialogue ? Où gît et se cache la racine du malentendu qui rend le dialogue à la fois indispensable et difficile, possible et souvent voué à l'échec ? Dans le langage d'abord, dans les mots employés et la façon de les employer, dans les symboles utilisés et les intentions utilisatrices. Et aussi dans les systèmes de référence, généralement peu explicités.
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Dans l'espace du pouvoir, le pouvoir n'apparaît pas comme tel ; il se dissimule sous "l'organisation de l'espace". Il élide, il élude, il évacue. Quoi ? Tout ce qui s'oppose. Par la violence inhérente et si cette violence latente ne suffit pas, par la violence ouverte.
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Le capital tue la richesse sociale. Il produit des richesses privées comme il pousse en avant l’individu privé bien qu’il soit un monstre public. Il accroît la lutte politique, dans la mesure où les états et appareils d’état le servent. Quant à la richesse sociale, elle date des temps antérieurs : jardins et parcs (publics), places et avenues, monumentalité ouverte, etc. Les investissements dans ce domaine, qui reposent parfois sur la pression démocratique, se raréfient. Ce qui s’instaure, c’est la cage vide, qui peut recevoir n’importe quelle marchandise, lieu de transit, de passage, où les foules se contemplent (exemple : le Centre Beaubourg — Forum à Paris — Le Trade Center à New York). L’architecture et l’architecte, menacés de disparaître, capitulent devant le promoteur, qui dépense l’argent.
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Alors que le capital fait le vide en s’accroissant : il tue autour de lui, à l’échelle planétaire. En grand et en détail. Le capital ne construit pas. Il produit. Il n’édifie pas ; il se reproduit. Il simule la vie. Production et re-production tendent à coïncider dans l’uniforme ! Traditionnellement on s’en prend aux riches, aux bourgeois. La cible de l’action se déplace ainsi. On oublie que le coupable, ce n’est même pas l’argent, c’est le fonctionnement du capital !
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