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Critiques de Henri Mendras (7)
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La fin des paysans ; suivi d'une réflexion su..

Henri Mendras rédige La Fin des paysans dans les années 60, il le retravaillera ultérieurement dans les années 80



Cet essai reste, de nos jours, une référence pour l’étude et l’analyse du monde rural français des Trente Glorieuses. Alors en pleine transformation, le monde agricole faisait SA révolution. De cette évolution émanera l’organisation des campagnes que nous connaissons, ou que nous, les citadins, nous pensons connaître.



Car, il n’y a pas même un demi-siècle, la campagne française était celle du paysan. La population agricole était encore nombreuse en France et les fermes se transmettaient de père en fils. Les années 60 ont vu l’introduction de la technique et de la science, la victoire des progressistes. Les campagnes se motorisent et se mettent à l’économie de marché. Le paysan devient donc producteur agricole. Il ne vit plus en autarcie ou pour vendre sur le marché local ou à la foire du canton, dorénavant il se fait entrepreneur produisant selon les besoins des consommateurs. S’affranchissant de la nature de sa terre et de la météorologie, le paysan délaisse le temps des saisons pour celui des fuseaux horaires.



Aujourd’hui, on ne reprend pas la ferme familiale, on choisit de devenir agriculteur, métier que l’on apprend sur les bancs des écoles agricoles ou d’agronomie. Malgré cela, la France reste un pays agricole même si le nombre d’agriculteurs a diminué. Elle possède un atout indéniable pour qu’elle-même puisse vivre en autarcie.



Notre pays reste marqué par cet esprit paysan inscrit dans notre gène national. Cependant, cet esprit n’est-il pas galvaudé par la nécessité de produire et d’être rentable ? Le paroxysme ne se retrouve-t-il pas dans déshumanisation du métier d’éleveur ? Le rapport à la terre ou le rapport à la bête n’était-il pas désacralisé pour devenir un besoin d’exploitation, dans le sens du besoin de produire à tout prix, au dépend du besoin du nécessaire ? L’utile n’était-il pas mis de côté pour le futile ? L’analyse de la vie paysanne par Henri Mendras apporte des réponses à ces questions.



La Fin des paysans est le début d’une nouvelle ère de technicité qui, peut-être, aseptise l’amour de la tâche et supprime la reconnaissance des bienfaits de la terre pour une société de services et de consommation. Doit-on s’en réjouir ?
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Les grands auteurs de la sociologie : Tocqu..

J'ai découvert ce livre qui à première vue ne payait pas de mine, mais qui au final s'est révélé très intéressant.

Sur le fond, il ne fait pas que résumer les grandes théories de ces 4 grands auteurs de la sociologie (Tocqueville, Marx, Durkheim, Weber), il les détaille : biographie, développement structuré et citation. Tout est là, pour comprendre oeuvres et auteurs.

Sur la forme, le résultat est très bon aussi. Les auteurs sont classés bien sûr, mais à l'intérieur de chaque développement, des parties et sous-parties aident le lecteur à ne pas s'y perdre.

Un livre que je recommande pour les étudiants en sociologie, mais aussi ceux qui veulent en savoir plus sur ces quatre auteurs.
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L'Europe des Européens

Si vous ne deviez lire qu’une partie de L’Europe des européens, je vous conseille l’introduction. Henri Mendras définit ce qu’est, pour lui, l’Europe. Attention, sa position, que j’ai sentie pro-européenne, est à mettre en regard de l’année de parution de l’essai, à savoir 1997.



A cette époque, c’est une Union européenne à quinze qui a, cinq ans plus tôt, accepté le Traité de Maastricht. Elle a connu la chute du Mur huit ans auparavant, mais, revers de la médaille, voit la montée des nationalismes dans l’Europe de l’Est, et notamment à cette époque en Bosnie Herzégovine.

Henri Mendras scinde l’Europe en deux. L’occidentale qui englobe la Scandinavie, hors Finlande, suit la frontière germano-polonaise, intègre la République tchèque, suit la frontière austro-hongroise et s’achève en Slovénie. Le reste est celle de L’Est. Pour l’auteur les modes de pensée et d’actions et le parcours historique séparent en deux le continent. L’Europe ne va pas de l’Atlantique à l’Oural, n’en déplaise au Général de Gaulle.

Les pays de l’Europe occidentale ont en commun d’être liés par les événements historiques depuis l’Empire romain, par les mêmes pensées politiques, idéologiques et religieuses. Nous sommes marqués par l’individualisme évangélique, l’idée de nation, le capitalisme et la démocratie.



Passé cette introduction, l’analyse sociologique des européens dans les chapitres de l’essai a été moins intéressante. Probablement, parce que les chiffres datent de plus de vingt ans. Néanmoins, la partie sur l’attitude politique en Europe mérite, comme l’introduction d’être lue.



Finalement, c’est un essai qui a mal vieilli, faute de mise à jour. On ne peut nier le travail d’Henri Mendras qui nous brosse un portrait de l’Européen de la fin du XXème siècle. Il nous donne un instantanée qui mérite d’être mis en perspective à l’aune des évolutions sociétales et de l’Europe de 2019.
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Voyage au pays de l'Utopie rustique: Suivie..

C'est étrange de lire un livre écrit en 1979 dont l'action se passe en 2007. Nous avons forcément un oeil attentif. D'autant plus en ces jours de confinement où on découvre une société utopique qui vit tranquillement en autarcie dans les Cévennes, le Gers ou la Gascogne. Grâce à un objet magique, le congélateur ! Grâce aussi à toute la technologie actuelle, rien à voir avec Robinson Crusoë. La vie sociale est très importante, la culture également. Un genre de sobriété heureuse dans son petit coin.

Un livre agréable à lire qui prête à la réflexion.
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La fin des paysans ; suivi d'une réflexion su..

Ce livre est une référence à lire pour tous ceux qui veulent comprendre le monde paysan d'aujourd'hui.
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La fin des paysans ; suivi d'une réflexion su..

Mendras voulait impacté les paysans français, l'ancienne majorité deviennent des minoritésMendras voulait impacté les paysans français, l'ancienne majorité deviennent des minorités, mais cela ne s'est pas passé d'une manière total ou bien définitive....Mendras voulait impacté les paysans français, l'ancienne majorité deviennent des minorités, mais cela ne s'est pas passé d'une manière total ou bien définitive....Mendras voulait impacté les paysans français, l'ancienne majorité deviennent des minorités, mais cela ne s'est pas passé d'une manière total ou bien définitive....
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Eléments de sociologie

Passionnée de sociologie, je trouve cet ouvrage passionnant. Toutefois, je ne suis peut-être pas objective dans le sens où je trouve le travail de Mendras toujours intéressant.

Ici, nous abordons de nombreuses notions sociologiques, mais cela de manière simple. Une sorte de vulgarisation des propos/notions clefs dans cette science qu'est la sociologie.
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