AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.82/5 (sur 38 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 27/03/1822
Mort(e) à : Paris , le 28/01/1861
Biographie :

Henri Murger, né le 27 mars 1822 à Paris où il est mort le 28 janvier 1861, est un écrivain français.

Fils d'un concierge-tailleur, il passe sa jeunesse parmi les "Buveurs d'Eau", un groupe d'artistes-bohémiens du Quartier latin que fréquentera notamment le photographe Nadar. Il connaîtra d'ailleurs la célébrité en publiant les Scènes de la vie de bohème, un feuilleton de l'École Réaliste dans lequel il met en scène ses amis, comme Schanne, sous des noms les masquant à peine. Le compositeur italien Giacomo Puccini en tirera son fameux opéra, La Bohème, en 1896 et Aki Kaurismaki le portera au cinéma.

Secrétaire du comte Léon Tolstoï, collaborateur de différentes revues littéraires dont La Revue des Deux Mondes, il fut auteur dramatique à succès. Ballades et fantaisies (1854) et Les Nuits d'hiver (1864) sont ses deux recueils de poésie. L'un de ses compères, Théodore de Banville, célèbre les héroïnes de Murger par un poème tout simplement intitulé « À Henri Murger » (Odelettes, 1856).
+ Voir plus
Source : Wikipédia
Ajouter des informations
Bibliographie de Henri Murger   (8)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

La Bohême, mise en scène de 2010 à Düsseldorf


Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Henri Murger
... Laisse mon pauvre chien vivre
Pour que je puisse être pleuré.

(La ballade du désespéré in Les nuits d'hiver)
Commenter  J’apprécie          320
M. Bernard, qui en d’autres moments aurait sévèrement blâmé cette infraction aux lois de la hiérarchie sociale, ne parut pas s’en apercevoir. Il mit ses lunettes, rompit l’enveloppe avec l’émotion respectueuse d’un vizir qui reçoit un firman du sultan, et commença la lecture de la dépêche. Aux premières lignes, une grimace épouvantable creusa des plis cramoisis dans la graisse de ses joues monacales, et ses petits yeux lancèrent des étincelles qui faillirent mettre le feu aux mèches de sa perruque en broussailles.
Enfin tous ses traits étaient tellement bouleversés qu’on eût dit que sa figure venait d’éprouver un tremblement de terre.
Voici quel était le contenu de la missive écrite sur papier à tête du ministère de la guerre, apportée à franc étrier par un dragon, et de laquelle M. Durand avait donné un reçu au gouvernement.
"Monsieur et propriétaire,
La politesse qui, si l’on en croit la mythologie, est l’aïeule des belles manières, m’oblige à vous faire savoir que je me trouve dans la cruelle nécessité de ne pouvoir point satisfaire à l’usage qu’on a de payer son terme, quand on doit surtout. Jusqu’à ce matin, j’avais caressé l’espérance de pouvoir célébrer ce beau jour, en acquittant les trois quittances de mon loyer. Chimère, illusion, idéal ! Tandis que je sommeillais sur l’oreiller de la sécurité, le guignon, anankè en grec, le guignon dispersait mes espérances. Les rentrées sur lesquelles je comptais, Dieu que le commerce va mal ! ! ! ne se sont pas opérées ; et sur les sommes considérables que je devais toucher, je n’ai encore reçu que trois francs, qu’on m’a prêtés, je ne vous les offre pas. Des jours meilleurs viendront pour notre belle France et pour moi, n’en doutez pas, monsieur. Dès qu’ils auront lui, je prendrai des ailes pour aller vous en avertir et retirer de votre immeuble les choses précieuses que j’y ai laissées, et que je mets sous votre protection et celle de la loi qui, avant un an, vous en interdit le négoce, au cas où vous voudriez le tenter afin de rentrer dans les sommes pour lesquelles vous êtes crédité sur le registre de ma probité. Je vous recommande spécialement mon piano, et le grand cadre dans lequel se trouvent soixante boucles de cheveux dont les couleurs différentes parcourent toute la gamme des nuances capillaires, et qui ont été enlevées sur le front des grâces par le scalpel de l’amour.
"Vous pouvez donc, monsieur et propriétaire, disposer des lambris sous lesquels j’ai habité. Je vous en octroie ma permission ici-bas revêtue de mon seing.
"Alexandre Schaunard."
Lorsqu’il eut achevé cette épître que l’artiste avait écrite dans le bureau d’un de ses amis, employé au ministère de la guerre, M. Bernard la froissa avec indignation.
Commenter  J’apprécie          110
De sept à huit heures, il fut en proie à la fièvre aiguë de l'attente. Supplice lent qui lui rappela ses jours anciens, et les anciennes amours qui les avaient charmés. Puis, suivant son habitude, il rêva déjà d'une grande passion, un amour en dix volumes, un véritable poème lyrique avec clairs de lune, soleils couchants, rendez-vous sous les saules, jalousies, soupirs, et le reste. Et il en était ainsi chaque fois que le hasard amenait une femme à sa porte, et pas une ne l'avait quitté sans emporter au front une auréole et au cou un collier de larmes.
Commenter  J’apprécie          110
s'il l'avait tant aimée, c'est qu'elle avait su être pour lui une femme et une maîtresse, un sentiment dans une forme.
Commenter  J’apprécie          60
Le premier usage que Rodolphe fit de cette tranche du Pérou, qui venait de tomber dans sa poche, fut de ne point payer ses dettes ; attendu qu'il s'était juré à lui-même d'aller à l'économie et de ne faire aucun extra. Il avait d'ailleurs à ce sujet des idées extrêmement arrêtées, et disait qu'avant de songer au superflu, il fallait s'occuper du nécessaire ; c'est pourquoi il ne paya point ses créanciers, et acheta une pipe turque, qu'il convoitait depuis longtemps.
Commenter  J’apprécie          30
Musette avait ce jour-là une ravissante toilette; jamais reliure plus séductrice n'avait enveloppé le poème de sa jeunesse et de sa beauté.
Commenter  J’apprécie          40
Y restera-t-elle ? se demanda toute la soirée le jeune homme en s'enfonçant ce point d'interrogation dans le cœur.
Commenter  J’apprécie          40
Laisse mon pauvre chien vivre
Pour que je puisse être pleuré.
Commenter  J’apprécie          30
Le génie, c'est le soleil : tout le monde le voit. Le talent, c'est le diamant qui peut rester longtemps perdu dans l'ombre, mais qui toujours est aperçu par quelqu'un.
Commenter  J’apprécie          10
Ah! comme c'est triste, mon ami, de voir derrière soi le bonheur auprès duquel on est passé jadis sans le voir!
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Henri Murger (94)Voir plus

Quiz Voir plus

C'est bien un polar, mais quel est le bon titre ?

James Hadley Chase : Les poissons rouges ...

ne meurent jamais
sont silencieux
n'ont pas de secret
vont au paradis

15 questions
70 lecteurs ont répondu
Thèmes : romans policiers et polars , auteur français , auteur américain , humour absurdeCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..