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Citations de Henri Pigaillem (25)


Les Borgia ont été de ce monde qui ne connaissait ni douceur, ni scrupules, ni remords.
Émile Gebhart.
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En exécration, en audace, de par ses qualités criminelles, il (César Borgia) supplantait aussi son père, se prenant à la fois pour Néron, Caligula, Tibère. Il présentait ce phénomène unique d'un être né, conformé, organisé pour le mal. Comme un fauve il obéissait à des instincts de destruction, commettait ses crimes avec une verve et un naturel déconcertants. C4était le type même de la méchanceté jeune, grandiose, florissante, pleine de génie et d'avenir, qui frappait sans que son bras ne tremble.
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La tradition veut qu'Anne fasse de Claude la première titulaire de son ordre de la Cordelière. Le jour-même où celle-ci vient au monde, elle lui noue une corde autour de la taille, rappelant ainsi à tous qu'excepté la naissance d'un petit frère, sa fille est duchesse héritière de Bretagne, rang très supérieur à celui de simple fille de France. Car la Bretagne a toujours refusé d'adopter la loi salique. A défaut d'héritiers mâles, les femmes succèdent, ce qui est pur droit féodal. Quelque soit le mariage que fera Claude, elle restera donc duchesse.
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Sacha Guitry confiait à Yvonne printemps son épouse : "Sur votre tombe on mettra pour épitaphe "Enfin froide". Yvonne printemps répondit : "Et sur la vôtre on mettra "enfin raide".".
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En ce petit vaisseau de fin or pur et munde,
Repose un plus grand cœur qu'oncques Dame eut au monde
ANNE fut le nom d'elle, en France deux fois reine,
Duchesse des Bretons, royale et souveraine:
Ce cœur fut si très haut, que de la terre aux cieux
Sa vertu libérale accroissoit mieux en mieux,
Mais le ciel en a pris la portion meilleure,
Et cette part terrestre, en grand deuil, nous demeure.
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Le dévouement de Jeanne.

Le comte d'Angoulême reste fidèle à son cousin germain Louis d'Orléans. Il apprend que le duc a encouru la disgrâce du roi et envoie deux de ses gentilshommes supplier Charles VIII de lui rendre la liberté. [ . . . ]
Comme le comte d'Angoulême est en grande faveur auprès du roi, Anne de Beaujeu, craignant qu'il ne parvienne à vaincre ses résistances, et peut-être aussi qu'il essaye de gagner le gouverneur du château où Louis est enfermé, ne veut pas le laisser plus longtemps dans la prison de Sablé. Elle le fait conduire à Lusignan et ordonne qu'il soit désormais privé se ses serviteurs. On lui permet seulement de garder son médecin, Salomon de Bombelles.
En apprenant le sort de son époux, Jeanne sollicite la permission d'aller lui rendre visite. Elle arrive à Lusignan, escortée de Louis de La Palud, " écuyer d'esprit assez délié ". En reconnaissant la voix de la princesse, Louis ne daigne pas se soulever de sa couche et lui lance . " Madame, laissez-moi mourir en paix, n'insultez pas un malheur dont vous êtes seule la cause. Il est vrai que vous avez trop sujet de me haïr ; et je ne me plains pas de tout ce que je souffre. Mais de grâce, ne venez pas ajouter à mes maux par un faux-semblant de commisération et de pitié. " Jeanne lui répond : " Dieu m'est témoin qu'au lieu d'avoir occasionné cette nouvelle disgrâce, j'ai tout fait pour la prévenir ; et s'il ne fallait que ma vie pour vous rendre la liberté, je la sacrifierai avec joie. Dans l'impuissance où je suis de vous procurer ce bienfait, souffrez au moins que je partage votre sort. Je serais trop heureuse de passer le reste de mes jours à vous servir dans ce cachot. " Dûment chapitré par des serviteurs fidèles qui lui représentent qu'il se perd en traitant ainsi la sœur de Charles VIII, le duc se montre un peu plus aimable avec sa femme et accepte de partager quelque temps avec elle sa chambre de prisonnier.
On se demande quelle peut être la nature des sentiments de Jeanne à l'égard de Louis, quand on voit la constance, la délicatesse, l'attachement qu'elle lui témoigne. Pour pouvoir le servir comme il se doit, et pour plaider sa cause auprès des Beaujeu et du roi, elle abandonne un moment ses résidences du Blésois pour la Touraine, et reste particulièrement longtemps à Plessis-lès-Tours. Elle insiste tant pour que l'on transfère Louis dans son Berry familier que Charles VIII finit par accepter. Au mois de juillet 1489, après un an de séjour à Lusignan, le duc fait donc route sous bonne garde, puis on l'enferme à Mehun-sur-Yèvre, où, près de trente ans plus tôt, Charles VII s'est laissé mourir de faim. Jeanne accourt et partage son cachot pendant plusieurs jours.
Elle fait preuve d'un dévouement hors du commun avec celui qui l'a délaissée. Elle dit à Salomon de Bombelles : " Ne croyez-vous pas que je fasse tout ce que je peux et tout ce que je dois ? " Il répond que le duc d'Orléans l'en aimera davantage. Pour améliorer le confort de sa cellule et y mettre quelques meubles de prix, Jeanne va jusqu'à vendre ce qu'elle a de plus précieux, plus particulièrement sa vaisselle d'argent et ses bijoux. Elle ne se contente pas de cela. Bien qu'elle connaisse tous les torts du captif et qu'elle n'ait pas sujet d'espérer qu'un nouvel acte de clémence le ramènera pour toujours au devoir, elle demande encore sa liberté et importune sans cesse non seulement le roi, mais sa sœur, qu'elle sait être la plus acharnée contre lui. Mais la régente tient trop à conserver le pouvoir pour céder à ses prières. Le roi a déjà tenté de s'affranchir de sa domination et a parfois laissé voir une inclination marquée pour le duc d'Orléans. C'est plus qu'il n'en faut pour faire ombrage à la régente et la rendre sourde aux pressantes sollicitations de sa sœur.
[ . . . ]
Anne de Beaujeu, toujours défiante, envisage à présent de faire transférer Louis dans un lieu qu'elle juge plus sûr. Peu de temps après son arrivée à Mehun, le duc est ainsi conduit à la Grosse Tour de Bourges. Cette tour reste célèbre dans l'histoire pour sa structure et la qualité des personnages qui y ont été détenus : Jacques de Bourbon, comte de La Marche, en 1411 ; le cardinal Jean La Balue, en 1469 ; le duc de Milan, Ludovic Sforza, surnommé le More, en 1500 ; le cardinal Ascagne-Marie Sforza, frère du précédent, au mois de juillet de la même année ; Guillaume Poyot, chancelier de France, en 1542.
Cette Grosse Tour, bâtie par Philippe Auguste et située à l'angle sud de la muraille gallo-romaine, vers le point le plus accessible, a longtemps été l'effroi de la ville, qu'elle domine de ses créneaux. À partir du rez-de-chaussée, elle a environ trente-trois mètres de hauteur, et la basse-fosse enfonce encore de près de sept mètres. On y descend par une échelle au moyen d'une ouverture pratiquée dans la voûte, et on monte à la plate-forme par un escalier de cent soixante-neuf marches. Les murailles, construites en grandes pierres d'appareil taillées en pointe de diamant, ont six mètres d'épaisseur à la base et quatre mètres au sommet. Une large courtine, flanquée de cinq tours, l'environne de tous côtés, et on y pénètre de la ville par une de ces petites tours, en face de la rue Moyenne.
Les habitants de Bourges reçoivent l'ordre de meubler deux chambres pour Louis d'Orléans. Cet ameublement est modeste, car, à cette date, il n'est question dans les comptes de la ville que de courtines de serge et de vaisselle d'étain.
Dans la Grosse Tour, comme au château de Lusignan, le prince ne peut retenir auprès de lui que Salomon de Bombelles, son médecin.
[ . . . ]
Si son époux ne lui garde pas une reconnaissance particulière de ce dévouement, il en restera cependant impressionné. Il avouera plus tard à Georges d'Amboise, alors son conseiller : " Ce qui me met au désespoir, c'est que je n'ai point de raison ; je me hais moi-même de haïr une personne qui m'a toujours constamment aimé et qui a fait pour moi des choses qui auraient touché tout autre cœur que le mien. " " Quelle bonté de femme ! écrit d'ailleurs Brantôme. Et là-dessus croyez si elle n'estoit pas bien au vray sa femme et tres-bien cognue, en importunant tous les jours le roy son frere, dont il en fut blasmé de mescognoissance lorsqu'il la répudia, et sa sœur qui répugnoit tant qu'elle pouvoit. "


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Il n'y eu jamais de princesse qui, dans l'espace d'une vie aussi courte que l'a été la sienne, ait eu en même temps autant de traverses et autant d'honneurs. A peine commençait-elle à se connaître, qu'elle vit son pays divisé par des factions intestines, et attaqué par une puissance qui s'en promettait la conquête. Son cœur n'était pas moins combattu que son pays n'était divisé; trois ou quatre puissants concurrents s'en disputaient les possessions, les uns par les intrigues de la politique, les autres les armes à la main. Ses protecteurs étaient des tyrans; ses tuteurs n'aspiraient qu'à lui ravir sa liberté; ses amis étaient lents à la secourir; ses plus fidèles sujets n'attendaient souvent pour récompense de leur fidélité que l'honneur de mourir pour elle; ses trésors furent la proie de ses amis devenus ses ennemis, et ses meilleures villes furent ou conquises ou vendues. Cependant elle résista avec un courage héroïque à sa mauvaise fortune, et elle se soutint si bien sur le penchant de sa ruine, que le plus puissant de ses ennemis crut ne pouvoir devenir le maître de son pays qu'en possédant son affection et en obtenant sa main.
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"Il est plus sûr d'être craint que d'être aimé."
#Machiavel, Le Prince#
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Lenoir était également un grand collectionneur.
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_ De l'acide arsénieux mais aussi de la ciguë, de la belladone, de la mandragore, du plantain, de l'ellébore, de la litharge, du stramoine, de l'aconit, du jusquiame, tout ce que l'on peut extraire de certaines plantes et que l'on peut utiliser en solutions d'une extrême puissance vénéneuse. Tous peuvent entrer dans la composition de la secrète cantarella des Borgia, recette d'empoisonnement aigu à base de cantharide, d'où son nom.
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Signalons que la rancune n’est pas le pire défaut d’Anne. Lorsque nous apprenons de ses contemporains qu’elle fait fouetter son personnel pour des futilités, ne sommes pas encore au bout de nos surprises car elle possède un vice le plus impardonnable, sans doute, de tous : la dénonciation. […] Outre tout cela il semblerait que la reine soit une voleuse, comme elle évoque plusieurs de ses contemporains, particulièrement Brantôme, […]
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Charles VIII part donc conquérir Milan, Rome et Naples : « Si le pape s’oppose à mes desseins, dit-il, je réformerai l’Église. »
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« À cette heure, écrit Philippe de Commynes, Charles possédait le Duché de Bretagne presque toute, fors la ville de Rennes et la fille qui estoit dedans. »
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Certes, Ferdinand d’Aragon, roi de Castille et de Léon, préférerait voir tomber la Bretagne dans son escarcelle ; mais le 4 juillet précédent, il a été bien clair avec son ambassadeur Rojas en lui écrivant au sujet d’Anne : « Si son mariage avec l’infant devenait impossible, prenez soin de la marier au roi des Romains. »
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"Assemblage de cruauté, de rouerie, de rage, de fureur, d'emportement, de luxure, éponge effroyable assoiffée de sang et d'or, moi, Alexandre VI, je gis ici. Rendue à la liberté, réjouis-toi, Rome, car ma mort a été pour toi la vie!"
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_ Enfin je suis pape, le vicaire du Christ sur la terre!
#Rodrigo Borgia#
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une union entre Anne et Maximilien [d‘Autriche] serait bien considérée par les principaux adversaires des Français.
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« … le roi [de France] désire plus que jamais d’entrer en Bretagne, depuis qu’il s’aperçoit que le roi des Romains est fort loin, occupé des affaires de Hongrie et que Ferdinand d’Aragon est empêché par les Maures. »
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Le 22 juillet 1489, Maximilien d’Autriche […] fait signer [au roi de France] le traité de Francfort, qui engage le roi à restituer les places bretonnes encore entre ses mains, excepté quatre gardées momentanément en gages auprès du duc de Bourbon et du Prince d’Orange jusqu’à ce que « des juges non suspects, ordonnés du consentement des deux parties », règlent les prétentions royales ». Cependant, Charles VIII ne s’exécutera qu’à la condition qu’Anne « fasse vider entièrement les Anglois hors du pays de Bretagne et qu’elle donne caution et seureté ».
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Sait-elle que si elle […] avait accepté [ses conditions], elle serait tombée dans le piège que lui tend Rieux, à savoir épouser de force d’Albret une fois qu’elle serait entrée dans la ville ?
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