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Critiques de Henri Vernes (456)
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Bob Morane - Cycle d'Ananké

Les faits sont têtus : les aventures de Bob Morane sont avec les enquêtes du Commissaire Maigret les romans belges les plus lus et les plus connus dans le monde donc à bons entendeurs salut (et notez que les deux plus grands écrivains belges ont mis en scène des héros français ^^)... Henri Vernes fait du pulp européen (pour ne pas dire un Doc Savage européen ^^), une culture populaire plus ou moins comic autrefois florissante avant d'être mise à mal par les totalitarismes et d'être euthanasiée par la concurrence déloyale des yankees et les coups de poignard dans le dos des petits cercles intello prout prout bien de chez nous (qui avec leur élitisme abscons et obtus sont condamnés à être les dinosaures de l'ère des masses)... Si aujourd'hui Serge Lehman et quelques autres s'échinent à faire connaître la belle époque du pulp européen aux nouvelles générations, force est de constater qu'Henri Vernes fut longtemps bien seul à continuer à la faire exister contre vents et marées (d'où un immense succès populaire qui ne s'est jamais démenti, avant que la révolution culturelle et les médias de masse ne démocratisent définitivement la culture et ouvre la voie à de nouveaux héros).

Bob Morane est un pilote français de la WWII, éternellement âgé de 33 ans et né en bon Gary Stu à la même date que son créateur (bien que présumé breton alors que ce dernier est un bon vieux wallon ^^). Il est ingénieur, officier, expert en armes à feu, expert en arts martiaux, amateurs d'armes anciennes et comme on aime souvent à le souligner naturellement nyctalope. Pour ne rien gâcher le bonhomme a des relations dans le monde entier, dans les forces de police comme dans les services de renseignement (et dans la Patrouille du Temps également ^^). 50% barbouze 50% justicier, on reconnaît assez rapidement l'archétype du baroudeur au grand coeur qui se mue rapidement en chevalier blanc, et au fur à mesure de ses aventures on apprend à connaître ses nombreux amis (à commencer par son side-kick écossais Bill Balantine) et ses nombreux ennemis (à commencer par sa Némésis Monsieur Ming alias l'Ombre Jaune). Aux récits d'aventure, d'exploration et d'espionnage en vogue à son époque l'auteur s'essaye de plus en plus aux genres de l'imaginaire, Henri Vernes étant proche de différentes manières de ses compatriotes Jean Ray spécialiste de la littérature fantastique et de Bernard Heuvelmans le père de la cryptozoologie. L'auteur belge est un fanboy de pulp, du coup je ne résiste pas à la comparaison avec Philip José Farmer lui aussi fanboy de pulp et né la même année que lui (d'autant plus que j'ai découvert les deux auteurs par leurs cycles Portal Fantasy ^^) : les deux auteurs mettent en scène des personnages, des univers et des aventures dignes du "Flash Gordon" d'Alex Raymond, mais alors que l'auteur américain fan d'Edgar Rice Burroughs ne résiste pas à mélanger aventure viriles et Science-Fiction à l'image du créateur de Tarzan et et John Carter, l'auteur belge donne lui l'impression d'écrire des scénarios pour les films du maître du fantastique Mario Bava ^^

Évidemment nous ne sommes ni dans la haute littérature ni dans la grande littérature mais dans littérature populaire souvent qualifiée « de gare », ce qui dans mon esprit n'est absolument pas péjoratif : on ne peut pas reprocher un manque de qualité à un auteur faisant dans la quantité, de la même manière qu'on ne peut pas reprocher un manque de qualité artisanale à une entreprise faisant dans la production en série, d'autant plus qu'à l'ère des masses la production artisanale ne suffit pas quand elle n'est pas quelque fois totalement dépassée (il y a quantité de choses à dire sur le sujet des points de vue social et écologique : les débats sont ouverts !)... En 60 ans l'auteur et ses collaborateurs (doit-on parler de ghost writers au vu des inégalités des œuvres ?) a publié pas moins de 232 romans et 19 nouvelles consacrées à son héros immortalisé autant par des dessinateurs, des animateurs et les membres du groupe Indochine (sans parler des créations des nouveaux auteurs qui lui ont succédé), et ses grandes qualités restent la fluidité et la simplicité donc l'efficacité : j'ai été surpris de la manière dont ses romans se lisent vite et bien !

Pourtant j'ai découvert les univers de Bob Morane par la BD, et j'avais trouvé des personnages sympathiques et de bonnes idées bien que pas toujours bien exploitées et/ou exécutées, et finalement quelques trucs m'avaient fait tiqué :

- le sexisme bien pensant : dans les livres comme dans les BD on retrouve les hommes acteurs et les femmes spectatrices, les archétypes du chevalier et de la demoiselle à délivrer... celles qui auraient du être des strong independant women sont donc qualifiés de petites filles donc de choses fragiles, mais avec les différences de format les remarques qu'on retrouve 2 ou 3 fois dans les romans reviennent une demi-dizaine voire une demi-douzaine de fois dans les 48 pages d'une BD et cela doit fortement jouer !

- le racisme bien pensant : les remarques qui m'avaient bien gonflées dans la BD n'existent pas dans les romans que j'ai lu jusqu'à présent donc affaire à suivre...

- les intrigues précipitées au rythme mal géré : ça tirait vers le pas mal d'histoires en BD, mais si les romans pèchent ce n'est pas vraiment de cette manière... l'auteur fait du pulp donc on retrouve la ligne droite avec ses qualités et ses défauts : tout repose donc sur les personnages et ce qui les relient et/les opposent pour éviter les rebondissements incessants donc artificiels !

- les mises en place capillotractées : dans les BD pas mal de récits commençaient de manière maladroite voire carrément nanaresques, or cela ne semble absolument pas le cas ici... (mieux les tomes 1, 4 et 5 du Cycle d'Anankè sont bien voire très bien amenés !)





Dans le "Cycle Anankè" par lequel je découvre les romans d'Henri Vernes, Bob Morane et Bill Ballantine volent à la rescousse de leur amie Florence Rovensky, qui était partie à la cherche de son père à la fois truand et milliardaire, lui-même victime du petit-bourgeois criminel Simon Lusse qui désespère de devenir un grand rentier et qui pour monter en grade parmi le richistan exploite sans scrupule et sans vergogne la porte entre les mondes situés entre sa maison et son jardin (car comme vous le savez, là où l'argent règne il ne faut pas s'étonner des conséquences qu'il entraîne). Les uns et les autres se retrouvent prisonniers comme tant d'autres d'Anankè, univers de poche emboîtés les uns dans les autres, séparés les uns des autres par des murailles infranchissables et accessibles uniquement par des portails interdimensionnels à sens unique et peu ou prou piégés qui les relient entre eux. Nous sommes donc dans un escape game géant dans lequel on risque rien de moins que sa propre vie, ce qui peut ou du moins aurait pu et aurait dû rapidement nous amener vers les thématiques survivalistes : la comparaison avec les Mondes de Tiers créés par l'américain Philip José Farmer est d'autant plus frappante qu'ils ont été crées par les deux auteurs à la même époque.... Anankè signifie en grec ancien « Fatalité » : entre catabase et odyssée la Team Morane essaye donc de rejoindre le centre de ces univers concentriques, seule manière d'échapper à ce « monde pourri d'entre les mondes pourris », et force est de constater que les clins d’œil ne manquent pas aux œuvres d'Homère et de Dante (et c'est presque dommage que l'auteur n'ait pas été plus loin dans cette voie ^^).



"Les Murailles d’Anankè" : une chouette entrée en matière

https://www.babelio.com/livres/Vernes-Bob-Morane-tome-127--Les-Murailles-dAnanke/684149/critiques/1682377

"Les Périls d’Anankè" : des péripéties pulpiennes faisant la part belle au fantastique

https://www.babelio.com/livres/Vernes-Bob-Morane-tome-130--Les-perils-dAnanke/857400/critiques/1683680

"Les Anges d’Anankè" : de bonnes idées pas toujours bien exploitées

https://www.babelio.com/livres/Vernes-Bob-Morane-tome-134--Les-Anges-dAnanke/684148/critiques/1684407

"Les Caves d’Anankè" : des péripéties pulpiennes très classiques et/ou plutôt moyennes

https://www.babelio.com/livres/Vernes-Bob-Morane-tome-141--Les-Caves-dAnanke/378845/critiques/1684931

"Les Plaines d’Anankè" : des péripéties pulpiennes faisant la part belle au fantastique

https://www.babelio.com/livres/Vernes-Bob-Morane-tome-146--Les-Plaines-dAnanke/405103/critiques/1686087

"La Dernière Rosace" : un épilogue superfétatoire en plus d’être médiocre

https://www.babelio.com/livres/Vernes-Bob-Morane-tome-164-bis--La-derniere-Rosace/754616/critiques/1686929





L'ensemble aurait pu être vraiment séduisant mais les promesses qui sont faites ne seront pas tenues par la suite... Bob Morane réunit toute une équipe pour affronter les mystères d'Anankè : lui-même, son fidèle side-kick, une strong independant woman, Doc la tête, Gara les jambes, Simon Lusse le traître, en amont de quelques jours Rovensky en quête de liberté, en aval de quelques heures Gustav Fauconnier en quête de vengeance, mais par facilité ou par fatalité l'auteur va éliminer plus ou moins rapidement tous les personnages jusqu'à aboutir à sa configuration de prédilection : le chevalier, son écuyer et la demoiselle à sauver... Je soupire d'autant plus qu'il semble ici être passé à côté de quelque chose de très grand !
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Bob Morane, tome 13 : La croisière du Mégophias

Eussiez-vous entendu parler du "mégophias", le terrible serpent de mer, que vous auriez souri ... Incrédule "terrestris*" que vous êtes !

Et pourtant, Claude Farrère, qui n'était pas homme à plaisanter, lui fit, entre deux fumées d'opium, la chasse en mer de Chine lorsqu'il fut aperçu, en 1898, par la canonnière "l'Avalanche" ...

Et, Jules Verne, en 1901, n'envoya-t-il pas à sa poursuite Jean-Marie Cabidoulin sur le baleinier "Saint Enoch" ?

En 1956, dans le port de Seattle, une coque blanche est amarrée depuis plus d'un an.

C'est un fameux navire qui appartient au professeur Frost, le célèbre paléontologiste millionnaire qui a consacré son existence à la recherche du fabuleux serpent de mer.

Aloïus Lensky vient d'apporter au professeur une dent fraîche de mosasaure, mais d'un spécimen qui serait trois ou quatre fois plus grand que les plus grands fossiles connus à ce jour.

Et, devinez qui est à Seattle, si ce n'est le commandant Morane en personne ...

"La croisière du Mégophias", parue en 1956, est la treizième aventure de Bob Morane.

C'est un court récit, assez captivant, à la lisière entre la littérature jeunesse et le roman populaire.

Une fois de plus, Henri Vernes, avec bonheur, s'est inspiré d'une légende.

Peut-être était-ce là le génie de l'écrivain-baroudeur belge, d'avoir su s'emparer de vieux mythes et de personnages légendaires pour les remodeler à sa façon.

Sans faire de manières, abordant tous les genres, il a pimenté les aventures de Bob Morane de tous les mystères de notre imaginaire collectif : la machine à remonter le temps, le mystère du colonel Fawcett, le continent Mu et l'Atlantide ...

Des premières expéditions dans la jungle de la vallée infernale, des premières plongée vers la galère engloutie aux découvertes des temps futurs d'un New-York apocalyptique et des tours de cristal de l'Atlantide retrouvée, Henri Vernes a traversé tous les paysages, les genres et les époques.

Science-fiction, policier et espionnage, histoire médiévale, expéditions dans la jungle, Bob Morane, inoxydable, a été de toutes les aventures.

Ce qui, à mon sens, fait aussi la qualité des récits d'Henri Vernes, c'est le "méchant".

Car le portrait du "méchant" est ici toujours soigné, approfondi et ambigu.

Leur chef de file, l'Ombre Jaune, sorte de Fu-Manchu mâtiné de capitaine Nemo, est une réussite du genre, une sommité dans les rangs des affreux.

Mais qui, malgré ses crimes, conserve dans ses actes et ses motivations sa part d'humanité.

Bref, "la croisière du Mégophias", même s'il n'est pas un des meilleurs titres des aventures de Bob Morane, est un petit roman d'aventure agréable à lire.

La croisière s'amorce par trois morts, peut-être empoisonnés par des conserves avariées, les trois derniers hommes honnêtes qui entouraient le professeur Frost.

Elle promet de n'être pas de tout repos !

Aloïus Lensky est une de ces crapules dont la physionomie donne à penser qu'il vient de transporter un mort au cimetière ...

Et, la jonque "Montagne de Fortune" du forban chinois Li-Chui-Shan guette le "Mégophias" dans le brouillard ...

L'aventure se corse ...



*"le marin" de Maurice Larrouy (1927)
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Bob Morane, tome 24 : Le Temple des dinosau..

268 romans, dont 236 du seul Henri Vernes, 87 bandes dessinées, 2 films maudits, l'un détruit l'autre tué avant d'être né, 1 série télé désormais oubliée, 1 série d'animation qui n'a pas démérité, et la chanson "L'Aventurier" du groupe de rock français Indochine… "Bob Morane" est un fleuron de la culture populaire européenne, et le personnage éponyme 50% justicier 50% baroudeur mais 100% héros sans peur et sans reproche hérite des auteurs de l'Âge d'Or du pulp : Johnston McCulley, Edgar Rice Burroughs, Lester Dent, Ed Bain, Sax Rohmer, Harry Blyth, Ian Fleming, Jean Bruce, Jean Ray et tant d'autres ! de ce vivier incroyable qui mêlait aventure, crime et mystères ont émergé les genres Science-Fiction, Fantastique et Fantasy, mais aussi plusieurs courants du roman policier ainsi que les comics et les bande dessinées… Ce n'est donc que justice que "Bob Morane" ait été adapté en BD en étant prépublié dans les magazines Femmes d'aujourd'hui (ce qui explique pas mal de choses ^^), Pilote et Tintin, avant de sortir en albums avec des couvertures cool et fun véritables invitation à la grande aventure qui fut : le personnage archétypal est suffisamment protéiforme pour porter un serial et le faire durer, mais les changements d'auteurs (Attanasio, Forton, Vance et Coria rien que pour les dessins), d'éditeurs et de numérotations rendent la série difficile à suivre pour les néophytes même dans le cadre d'un serial où chaque histoire peut se lire indépendamment les unes des autres !





Dans cette 33e bande dessinée, adaptation du 62e roman de la saga "Bob Morane" intitulé" Le Temple des dinosaures" et réalisé en 1975, nous sommes quasiment dans un remake du célèbre "Le Monde perdu" de Sir Arthur Conan Doyle puisqu’à la frontière du Brésil et du Pérou c’est un plein cœur de la forêt amazonienne que Bob Morane et Bill Ballantine sont en quête d’un temple perdu précolombien dédié à des dieux-dragons antédiluviens… Rejoints par la ravissante paléontologue Ludmilla Harper qui recherche ce qui est arrivé à son père, la team Bob Morane affronte dans une ambiance très pulpienne indigènes vindicatifs, bandits WASP sortis d’on ne sait où, une brume bleue mystérieuse et des dinosaures morts-vivants ! Ah ça, c’est de la bonne Série B des familles !!!

On est dans un chouette récit d’aventure vintage et le cahier des charges est bien rempli, même si certains obstacles semblent surgis de nulle part, qu’il faut se farcir l’humour relou porté par le comic relief Bill Ballantine dont on pourrait facilement se passer (et ainsi la saga aurait gagné en intérêt et en qualité), et que les explications finales font plus deus ex machina capillotracté qu’autres choses…. Ludmilla Harper à la fois demoiselle en détresse et strong independant woman est mignonne à croquer, tant en couverture où elle fait figure d’émule de Brigitte Bardot qu’au fil des pages où sous les crayons de Williams Vance qui a toujours su mettre en valeur les personnages féminins… C’est pitié que la saga Bob Morane soit un univers aussi masculin, pour ne pas dire machiste et sexiste, car c’est pénible de voir Bob et Bill traiter de petite fille une aventurière à la fois la tête et les jambes, paléontologue et pilote d’avion, qui n’hésite pas à explorer seule les coins reculés d’Amazonie à la recherche de la vérité… Ah ça, la BD franco-belge a eut bien du mal à s’extirper de ses préjugés virilistes… Soupir et Soupirs !
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Bob Morane, tome 118 : Panne Sèche à Serado

268 romans, dont 236 du seul Henri Vernes, 87 bandes dessinées, 2 films maudits, l'un détruit l'autre tué avant d'être né, 1 série télé désormais oubliée, 1 série d'animation qui n'a pas démérité, et la chanson "L'Aventurier" du groupe de rock français Indochine… "Bob Morane" est un fleuron de la culture populaire européenne, et le personnage éponyme 50% justicier 50% baroudeur mais 100% héros sans peur et sans reproche hérite des auteurs de l'Âge d'Or du pulp : Johnston McCulley, Edgar Rice Burroughs, Lester Dent, Ed Bain, Sax Rohmer, Harry Blyth, Ian Fleming, Jean Bruce, Jean Ray et tant d'autres ! de ce vivier incroyable qui mêlait aventure, crime et mystères ont émergé les genres Science-Fiction, Fantastique et Fantasy, mais aussi plusieurs courants du roman policier ainsi que les comics et les bande dessinées… Ce n'est donc que justice que "Bob Morane" ait été adapté en BD en étant prépublié dans les magazines Femmes d'aujourd'hui (ce qui explique pas mal de choses ^^), Pilote et Tintin, avant de sortir en albums avec des couvertures cool et fun véritables invitation à la grande aventure qui fut : le personnage archétypal est suffisamment protéiforme pour porter un serial et le faire durer, mais les changements d'auteurs (Attanasio, Forton, Vance et Coria rien que pour les dessins), d'éditeurs et de numérotations rendent la série difficile à suivre pour les néophytes même dans le cadre d'un serial où chaque histoire peut se lire indépendamment les unes des autres !





Dans ce tome 31, adaptation du 118e roman de la saga "Bob Morane" intitulé "Panne sèche à Serado" et réalisé en 1972/1973, nous retrouvons le héros éponyme et son side-kick Bill Ballantine en escale forcée puis en résidence surveillé dans l'île caribéenne de Serado… La république d'Hippolyte Chabré le président adoré est devenue la dictature d'Hippolyte Chabré le tyran détesté qui gouverne d'une main de fer dans un gant de fer depuis son palais présidentiel bunkerisé, et Bob Morane est contacté par la résistance dirigée par le combattant de la liberté César Laver sponsorisée par un milliardaire américain Howard Haigh (tiens donc ! ^^). Ils le prennent pour le « spécialiste » John Damon, et ils comptent mettre à profit ses talents pour assassiner le chef d'Etat fou pour mettre à sa place Félicité Chabré sa très populaire fille en exil en Europe… Et notre héros est confronté à des dilemmes moraux après avoir choisi le camp de la révolution suite à un pogrom réalisé par des escadrons de la mort contre villageois ruinés…



Derrière Serado on devine aisément les sombres heures de la dictature haïtienne, mais la BD est aussi contemporaine des premiers coups d'éclat d'Idi Amin Dada le Caligula ougandais… On se retrouve à mi-chemin entre les années 1960 et les années 1970, à mi-chemin entre un James Bond période Sean Connery et un James Bond période Roger Moore, et le résultat ressemble furieusement à un "XIII" période El Cascador ! ^^

J'ai bien aimé, mais les graphismes de William Vance sont datés certes mais ils en étant aussi aboutis que réussis ils tirent largement l'ensemble vers le haut : les éléments déclencheurs mettent la suspension d'incrédulité à rude épreuve, les rebondissement son faciles, les twists sont mal fagotés et le triangle amoureux entre le héros la métisse strong independant woman et la fille à papa WASP est plutôt niais, sans parler du running gag de Bill Ballatine un peu trop porté sur le whisky et quelques drôleries qui font tâche dans un ensemble assez sérieux. Faut-il incriminer un vieillissement de la narration franco-belge, le texte d'origine ou un manque d'effort d'adaptation et/ou de modernisation…





PS1: la ressemblance entre Bob Morane et XIII vient aussi que le même dessinateur a officié sur les deux séries, mais "XIII" est une BD culte qui a été transformé par ses auteurs en franchise mainstream alors qu’on aurait pu révéler que XIII était en fait Bob Morane amnésique (en faisant un peu comme pour Logan/Wolverine dans X-Men)… le twist de ouf que cela aurait été, presque aussi énormissime que le fabuleux « Luke, je suis ton père ! » ^^



PS2: une fois de plus le roman semble avoir a été associé à son adaptation BD et je l'ai signalé sur le forum, mais aucune nouvelle de là-bas...
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Bob Morane, tome 127 : Les Murailles d'Ananké

Les faits sont têtus : les aventures de Bob Morane sont avec les enquêtes du Commissaire Maigret les romans belges les plus lus et les plus connus dans le monde donc à bons entendeurs salut (et notez que les deux plus grands écrivains belges ont mis en scène des héros français ^^)... Henri Vernes fait du pulp européen (pour ne pas dire un Doc Savage européen ^^), une culture populaire plus ou moins comic autrefois florissante avant d'être mise à mal par les totalitarismes et d'être euthanasiée par la concurrence déloyale des yankees et les coups de poignard dans le dos des petits cercles intello prout prout bien de chez nous (qui avec leur élitisme abscons et obtus sont condamnés à être les dinosaures de l'ère des masses)... Si aujourd'hui Serge Lehman et quelques autres s'échinent à faire connaître la belle époque du pulp européen aux nouvelles générations, force est de constater qu'Henri Vernes fut longtemps bien seul à continuer à la faire exister contre vents et marées (d'où un immense succès populaire qui ne s'est jamais démenti, avant que la révolution culturelle et les médias de masse ne démocratisent définitivement la culture et ouvre la voie à de nouveaux héros).

Bob Morane est un pilote français de la WWII, éternellement âgé de 33 ans et né en bon Gary Stu à la même date que son créateur (bien que présumé breton alors que ce dernier est un bon vieux wallon ^^). Il est ingénieur, officier, expert en armes à feu, expert en arts martiaux, amateurs d'armes anciennes et comme on aime souvent à le souligner naturellement nyctalope. Pour ne rien gâcher le bonhomme a des relations dans le monde entier, dans les forces de police comme dans les services de renseignement (et dans la Patrouille du Temps également ^^). 50% barbouze 50% justicier, on reconnaît assez rapidement l'archétype du baroudeur au grand coeur qui se mue rapidement en chevalier blanc, et au fur à mesure de ses aventures on apprend à connaître ses nombreux amis (à commencer par son side-kick écossais Bill Balantine) et ses nombreux ennemis (à commencer par sa Némésis Monsieur Ming alias l'Ombre Jaune). Aux récits d'aventure, d'exploration et d'espionnage en vogue à son époque l'auteur s'essaye de plus en plus aux genres de l'imaginaire, Henri Vernes étant proche de différentes manières de ses compatriotes Jean Ray spécialiste de la littérature fantastique et de Bernard Heuvelmans le père de la cryptozoologie. L'auteur belge est un fanboy de pulp, du coup je ne résiste pas à la comparaison avec Philip José Farmer lui aussi fanboy de pulp et né la même année que lui (d'autant plus que j'ai découvert les deux auteurs par leurs cycles Portal Fantasy ^^) : les deux auteurs mettent en scène des personnages, des univers et des aventures dignes du Flash Gordon d'Alex Raymond, mais alors que l'auteur américain fan d'Edgar Rice Burroughs ne résiste pas à mélanger aventure viriles et Science-Fiction à l'image du créateur de Tarzan et et John Carter, l'auteur belge donne lui l'impression d'écrire des scénarios pour les films du maître du fantastique Mario Bava ^^

Évidemment nous ne sommes ni dans la haute littérature ni dans la grande littérature mais dans littérature populaire souvent qualifiée « de gare », ce qui dans mon esprit n'est absolument pas péjoratif : on ne peut pas reprocher un manque de qualité à un auteur faisant dans la quantité, de la même manière qu'on ne peut pas reprocher un manque de qualité artisanale à une entreprise faisant dans la production en série, d'autant plus qu'à l'ère des masses la production artisanale ne suffit pas quand elle n'est pas quelque fois totalement dépassée (il y a quantité de choses à dire sur le sujet des points de vue social et écologique : les débats sont ouverts !)... En 60 ans l'auteur a publié pas moins de 232 romans et 19 nouvelles consacrés à son héros (comme Alexandre Dumas, une telle machine à écrire a forcément été aidé de plusieurs "assistants") immortalisé autant par des dessinateurs, des animateurs et les membres du groupe Indochine (sans parler des créations des nouveaux auteurs qui lui ont succédé), et ses grandes qualités restent la fluidité et la simplicité donc l'efficacité : j'ai été surpris de la manière dont ses romans se lisent vite et bien !

Pourtant j'ai découvert les univers de Bob Morane par la BD, et j'avais trouvé des personnages sympathiques et de bonnes idées bien que pas toujours bien exploitées et/ou exécutées, et finalement quelques trucs m'avaient fait tiqué :

- le sexisme bien pensant : dans les livres comme dans les BD on retrouve les hommes acteurs et les femmes spectatrices, les archétypes du chevalier et de la demoiselle à délivrer... celles qui auraient du être des strong independant women sont donc qualifiés de petites filles donc de choses fragiles, mais avec les différences de format les remarques qu'on retrouve 2 ou 3 fois dans les romans reviennent une demi-dizaine voire une demi-douzaine de fois dans les 48 pages d'une BD et cela doit fortement jouer !

- le racisme bien pensant : les remarques qui m'avaient bien gonflées dans la BD n'existent pas dans les romans que j'ai lu jusqu'à présent donc affaire à suivre...

- les intrigues précipitées au rythme mal géré : ça tirait vers le pas mal d'histoires en BD, mais si les romans pèchent ce n'est pas vraiment de cette manière... l'auteur fait du pulp donc on retrouve la ligne droite avec ses qualités et ses défauts : tout repose donc sur les personnages et ce qui les relient et/les opposent pour éviter les rebondissements incessants donc artificiels !

- les mises en place capillotractées : dans les BD pas mal de récits commençaient de manière maladroite voire carrément nanaresques, or cela ne semble absolument pas le cas ici... (mieux les tomes 1, 4 et 5 du Cycle d'Anankè sont bien voire très bien amenés !)





Dans le "Cycle Anankè" par lequel je découvre les romans d'Henri Vernes, Bob Morane et Bill Ballantine volent à la rescousse de leur amie Florence Rovensky, qui était partie à la cherche de son père à la fois truand et milliardaire, lui-même victime du petit-bourgeois criminel Simon Lusse qui désespère de devenir un grand rentier et qui pour monter en grade parmi le richistan exploite sans scrupule et sans vergogne la porte entre les mondes situés entre sa maison et son jardin (car comme vous le savez, là où l'argent règne il ne faut pas s'étonner des conséquences qu'il entraîne). Les uns et les autres se retrouvent prisonniers comme tant d'autres d'Anankè, univers de poche emboîtés les uns dans les autres, séparés les uns des autres par des murailles infranchissables et accessibles uniquement par des portails interdimensionnels à sens unique et peu ou prou piégés qui les relient entre eux. Nous sommes donc dans un escape game géant dans lequel on risque rien de moins que sa propre vie, ce qui peut ou du moins aurait pu et aurait dû rapidement nous amener vers les thématiques survivalistes : la comparaison avec les mondes de Tiers créés par l'américain Philip José Farmer est d'autant plus frappante qu'ils ont été crées par les deux auteurs à la même époque.... Anankè signifie en grec ancien « Fatalité » : entre catabase et odyssée la Team Morane essaye donc de rejoindre le centre de ces univers concentriques, seule manière d'échapper à ce « monde pourri d'entre les mondes pourris », et force est de constater que les clins d'oeil ne manquent pas aux oeuvres d'Homère et de Dante (et c'est presque dommage que l'auteur n'ait pas été plus loin dans cette voie ^^).



Dans "Les Murailles d'Ananké" tome 1 du "Cycle d'Anankè", la mise en place du récit fait la part belle au petit-bourgeois criminel Simon Lusse qui s'avère assez élégante même si on passe sous silence les liens qui unissent la Team Morane à la Famille Rovensky. Nous passons du récit policier au récit fantastique, de Georges Simenon à Jean Ray, pour aborder de plein pied tous les thèmes propres à la Portal Fantasy : comment y entrer ? comment en sortir ? comment y survivre ? Quel que soit le point d'origine des victimes disséminés dans toute l'Europe voire dans le monde entier, il n'y a que deux points d'arrivée sur Anankè et les hommes-oiseaux qui règnent sur le premier monde de l'univers concentrique d'Anankè se font toujours fait un devoir de capturer les uns et les autres pour les opposer les uns aux autres et ainsi ne pas se retrouver démographiquement dépassés par une « immigration subie » (dans la mesure où ils ont toujours opté pour le choc des civilisations au lieur d'opter pour la cohabitation des peuples : le thème est toujours d'actualité, pour ne pas dire d'une brûlante actualité !). Henri Vernes semble piocher dans la SF des années 1970 largement dystopique avant l'émergence du phénomène/contre-phénomène Star Wars, du coup j'ai eu l'impression d'être quelque part entre La Planète des singes et Hunger Games, ou plus simplement dans une version post-apocalyptique de l'histoire de Spartacus pleine de zooms humanistes tous plus émouvants et passionnants les uns que les autres, le tout dans un suspens hitchcockien qui allait bien... Bob Morane finit par rallier toutes les bonnes volontés pour mettre fin à un esclavage mortifère, et ce malgré la résistance des capos et des collabos (car il ne faut jamais sous-estimer la bassesse humaine des homines crevarices, cette sous-espèce à la langue marron à force de lécher le cul des plus puissants qu'eux et dont l'humanité aurait mieux fait de se passer !). Et malgré sa victoire le héros ne compte pas resté bloqué au premier niveau du jeu, et affronte le Jardin des Morts pour parvenir à la muraille / porte / monde suivant et ceux qui le suivent doivent affronter un enfer blanc avant de déjouer le piège diabolique permettant d'y échapper...

L'ensemble aurait pu être vraiment séduisant mais les promesses qui sont faites ne seront pas tenues par la suite... Bob Morane réunit toute une équipe pour affronter les mystères d'Anankè : lui-même, son fidèle side-kick, une strong independant woman, Doc la tête, Gara les jambes, Simon Lusse le traître, en amont de quelques jours Rovensky en quête de liberté, en aval de quelques heures Gustav Fauconnier en quête de vengeance, mais par facilité ou par fatalité l'auteur va éliminer plus ou moins rapidement tous les personnages jusqu'à aboutir à sa configuration de prédilection : le chevalier, son écuyer et la demoiselle à sauver... Je soupire d'autant plus qu'il semble ici être passé à côté de quelque chose de très grand !
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Bob Morane, tome 85 : Le cratère des immortels

Lorsque le colonel Jouvert entre, avec ses grands pieds, dans la vie de Bob Morane, les ennuis commencent pour ce dernier.

Bob Morane déteste les services secrets.

Mais, Valentin Noblecourt, un membre de l'Institut Géographique, spécialiste de l'Amérique du Sud, est rentré de Guyane dans un état d'épuisement qui l'a finalement plongé dans le comas.

Il n'a pu dire que quelques mots.

Il a laissé là-bas Andréa Steiner, sa jeune assistante.

Elle est restée seule près d'un mystérieux cratère.

Elle est en danger ...

Il n'en faut pas plus pour que Bob Morane décide de remonter le rio Camopi, qui est l'affluent de l'Oyapock dont les sources, situées dans la région des monts Tumuc Humac, demeurent inconnues.

C'est là le territoire des indiens "Longues Oreilles" ...

Il n'en faut pas plus pour que Bill Ballantine, l'inaltérable écossais, boucle ses valises, saute dans l'avion et rejoigne Bob Morane ...

Cette 85ème aventure commence par une histoire à dormir debout.

Elle est un agréable petit moment de détente et de lecture.

Mais c'est au final un roman d'aventure très classique et assez moyen.

Le style est efficace mais Henri Vernes est ici un peu en panne d'imagination.

Il joue la facilité en se laissant entraîner dans un classique récit de base secrète nazie tapie depuis des années au fond de la forêt vierge.

Pourtant un ressort est tendu, qui vient frôler de la bonne science-fiction, mais il est négligé, presque ignoré et finalement délaissé ...

Ceci étant dit, Mr Vernes, avec tout le respect et la reconnaissance que je vous dois :

- pour m'avoir, avec Jules que j'ai pris longtemps pour votre oncle, amené plus loin encore dans la lecture ...

- pour m'avoir fait vivre une jeunesse pleine d'aventures ...

- pour m'avoir, avec la complicité de ma mère, aidé à constituer ma première bibliothèque ...

Puisque la nostalgie vient de m'attraper, je vais en profiter pour relire "Les tours de cristal", "L'épée du paladin", "La rivière de perles" ou le cycle d'Ananké, à moins que je ne remette avant la main sur "La vallée infernale", sur "Krouic" ou sur "Les sept croix de plomb" ...

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Bob Morane, tome 6 : Les Fils du dragon (BD)

Cette 21e bande dessinée, adaptation du 147e roman de la saga "Bob Morane" intitulé "Les Fils du Dragon" et réalisé en 1968-1969 partage pas mal d’éléments avec la 27e bande dessinée, adaptation du 59e roman intitulé "Les Sept Croix de plomb" et réalisé en 1970/1971…

On retrouve encore une fois une mise en place du récit affreusement forcée : Bob Morane et Bill Ballantine font de la pêche en Mer de Chine avait de tomber par le plus grand des hasards sur Lister Harrington, agents spécial de Scotland Yard (à l’époque où a été écrit le livre, Hong-Kong est toujours sous direction britannique), poursuivi par une jonque à diesel des criminels appelés Fils du Dragons, tous reconnaissables à leurs tee-shirts noirs ornés du même dragon rouge… Il était en mission pour découvrir qui arrose le Japon d’opium pour faire baisser la productivité (sic) et Bob et Bill reprenne sa mission en parte à la recherche de son contact japonais Sesue Haïdo. On insiste donc sur le péril jaune prêt à inonder d’opium l’Occident pour d’insondables raisons, mais IRL c’est quand même le péril blanc qui a inondé d’opium l’Asie pour faire du pognon !

Dans une 1ère partie on respecte le cahier des charges jamesbondien avec poursuites en bateaux, poursuites en voitures, bastons, gunfights, et l’incontournable confrontation avec le génie du crime à la roulette du casino (mêmes combats Madame Lung et Leï Pin Tsing des "Sept Croix de Plomb" ?)… Dans une 2e partie on respecte le cahier des charges de la course au trésor à la Indiana Jones (avec un trésor comme dans "Les Sept Croix de plomb" datant de la révolte des Boxers) : île mystérieuse, temple perdu, exploration souterraine, énigmes tarasbicostées et mécanismes oubliés… Et dans le final on arrive à relier les deux parties, et ce n’était pas gagné tellement j’ai eu l’impression qu’on avait accolé deux récit différents. Reste que du coup pas mal de rebondissements n’ont aucune explication : OK Madame Lung la cheffe de triade utilise sa nièce Isabel pour trouver discrètement le trésor à sa place… Mais comment trafique-t-elle de l’opium avant d’en posséder ? Et pourquoi avoir choisi le Japon comme marché d’exportation ? Et si n’était pas elle qui mettait des bâtons dans les roues de son propre sherpa, qui sont donc ceux qui le font ? Ces insuffisances scénaristiques sont d’autant plus frustrantes, que pour une fois on avait des personnages féminins qui passaient outre le machisme et le sexisme récurrents de la saga : la tante et sa nièce sont des strong independant women respectant joliment le dress code des années 1960, et Isabel a même de faux airs de Yoko Tsuno ! Sinon bons dessins de William Vance malgré une quadrichromie qui tire les graphismes vers le bas.
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Bob Morane, tome 14 : La Prisonnière de l'Omb..

268 romans, dont 236 du seul Henri Vernes, 87 bandes dessinées, 2 films maudits, l'un détruit l'autre tué avant d'être né, 1 série télé désormais oubliée, 1 série d'animation qui n'a pas démérité, et la chanson "L'Aventurier" du groupe de rock français Indochine… "Bob Morane" est un fleuron de la culture populaire européenne, et le personnage éponyme 50% justicier 50% baroudeur mais 100% héros sans peur et sans reproche hérite des auteurs de l'Âge d'Or du pulp : Johnston McCulley, Edgar Rice Burroughs, Lester Dent, Ed Bain, Sax Rohmer, Harry Blyth, Ian Fleming, Jean Bruce, Jean Ray et tant d'autres ! de ce vivier incroyable qui mêlait aventure, crime et mystères ont émergé les genres Science-Fiction, Fantastique et Fantasy, mais aussi plusieurs courants du roman policier ainsi que les comics et les bande dessinées… Ce n'est donc que justice que "Bob Morane" ait été adapté en BD en étant prépublié dans les magazines Femmes d'aujourd'hui (ce qui explique pas mal de choses ^^), Pilote et Tintin, avant de sortir en albums avec des couvertures cool et fun véritables invitation à la grande aventure qui fut : le personnage archétypal est suffisamment protéiforme pour porter un serial et le faire durer, mais les changements d'auteurs (Attanasio, Forton, Vance et Coria rien que pour les dessins), d'éditeurs et de numérotations rendent la série difficile à suivre pour les néophytes même dans le cadre d'un serial où chaque histoire peut se lire indépendamment les unes des autres !





Dans cette 29e bande dessinée, adaptation du 143e roman de la saga "Bob Morane" intitulé "La Prisonnière de l’Ombre Jaune" et réalisé en 1971, les éditeurs ne sont franchement pas sympas de nous laisser autant dans le schwartz alors que l’album est très référencé au sein de la saga… On est dans le domaine de la faute professionnelle !

En voyage dans la Massif Central, Bob Morane et Bill Ballantine sont convoqués par la Patrouille du Temps du Colonel Graigh du XXVIe siècle : les agents EX-A-20-1 et EX-A-20-2 sont ainsi envoyés au XIVe siècle affronter leur Némésis de toujours... Nous sommes dans la suite du récit "L'Epée du Paladin" mais les événements se déroulent avant par la grâce des paradoxes temporels : on retrouve Ming, les Dacoït, le Whamps, les seigneurs débiles de la Hénaurmerie, et la sublime Yolande de Mauregard (alias la demoiselle en détresse) mais AUCUNE note de bas de page pour nous expliquer le pourquoi du comment… Nouvelle faute professionnelle de la part des éditeurs !

Les dialogues sont assez cools malgré un Bill Ballantine toujours aussi relou, et notre dynamique duo affronte marauds, chevaliers félons, aliens patibulaires et monstres robotiques à grand renforts de capes de distorsion d’invisibilité et d’intangibilité, et on retrouve Ming / l’Ombre Jaune qui emprunte plus que jamais aux génies du mal des récits policiers, aux savants fous des récits de science-fiction et aux magos psycho des récits de fantasy… L’apprenti maître du monde veut conquérir le XIVe siècle parce qu’il a échoué à conquérir le XXe siècle, mais on ne saura jamais comment il a acquis toutes ses technologies temporelles qui mettent à rude épreuve les nerfs de la Patrouille du Temps… Toujours est-il que nos héros se font piégés comme des teubés et que la Patrouille du Temps doit fait appel en urgence à EX-A-20-3 (alias Sophia Paramount la strong independant woman) pour tirer les mâles machistes du guêpier dans lequel ils se sont bêtement fourrés… Tout est bien qui finit bien, mais on notera que de début à la fin le mystérieux baladin anonyme et ses chevaliers noirs ont réalisé le gros du boulot : le Diable n’aurait-il pas supporté que le diable aux yeux jaunes lui vole la vedette ? ^^
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Bob Morane, tome 25 : L'Empereur de Macao (..

Dans cette 37e bande dessinée, adaptation du 25e roman de la saga "Bob Morane" intitulée "L'Empereur de Macao" en 1980, on suit à la lettre le cahier des charges de l'album asiatique où l'homme blanc est confronté au péril jaune : un prince de la pègre, une organisation criminel, un trafic à faire cesser pour le bien de l'Occident bien-pensant, un inspecteur dans la panade, un témoin à délivrer qui , un passage par le casino, un passage par l'antiquaire, une infiltration maritime et une bataille en haute mer... J'ai gloussé quand Bob Morane retrouve le témoin clé par hasard juste au coin de la rue, ou la manière donc il reconstitue le puzzle de l'identité de l'Empereur de Macao :



Un tome linéaire assez étrange : on recycle sans vergogne d'autres tomes, mais avec un ton inédit car la Mer de Chine terre d'aventures tropicales est ici sale, sombre et triste comme dans une région en crise des Flandres entre la fin de l'automne et le début de l'hiver... Et tout le monde fait la gueule et tout le monde semble perdu dans sa tristesse et sa mélancolie... Donc un tome 100% Bill Ballantine Free assez ambivalent : tous les basanés sont des ennemis, tous les métisses sont des traîtres patentés et les rares WASP qui travaillent pour les uns ou les autres sont de pauvres bougres victimes d'un funeste coup de sort... Mais à la fin, après la confession du maître du crime enfin démasqué, l'inspecteur Crance jubile d'avoir triomphé d'un nouveau péril jaune alors que Bob Morane étrangement mutique reste perplexe et perdu dans ses pensées... Globalement je n'ai pas aimé ce tome mais graphiquement, il y avait de l'idée !
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Bob Morane, tome 14 : Les chasseurs de dino..

Pour du dépaysement, en voilà un de certain. Je ne m'attendais pas à avoir du plaisir à lire cette histoire qui commence à remonter le temps de quelques centaines de millions d'années avec une machine qui utilise la relativité décrite par Einstein, et essentiellement l'espace-temps à 4 dimensions. Le court raisonnement n'est pas si idiot car en fonction de la vitesse de la lumière le temps peut se contracter, de la pure science-fiction. Le coeur de l'histoire d'aventures nous place avec toutes sortes d'espèces de dinosaures (la fin du livre donne une sommaire description de plusieurs de ces bestioles). Au lieu d'avoir une classique chasse à l'éléphants avec des lions et des hyènes, nos lascars doivent combattre ces monstres antédiluviens. Tout comme à l'aller, pour faire démarrer cette machine à remonter le temps Henri Vernes ne s'embarrasse pas de détails compliqués. Il suffit d'appuyer sur le bouton bleu, le rouge étant pour revenir. Mais une fois dans le crétacé, il faut revenir au XXe siècle, et, là, problème, la machine est naze. Pour Henri Vernes, ce n'est pas ennuyant du tout, il fait apparaître une soucoupe volante de la patrouille du temps (une autre saga). Cela pourrait paraître loufoque, genre Monty Python, mais, pas du tout, on continue à lire sans gêne. Bref c'est un bon divertissement.
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Bob Morane, tome 208 : Les géants de Mu

268 romans, dont 236 du seul Henri Vernes, 87 bandes dessinées, 2 films maudits, l'un détruit l'autre tué avant d'être né, 1 série télé désormais oubliée, 1 série d'animation qui n'a pas démérité, et la chanson "L'Aventurier" du groupe de rock français Indochine… "Bob Morane" est un fleuron de la culture populaire européenne, et le personnage éponyme 50% justicier 50% baroudeur mais 100% héros sans peur et sans reproche hérite des auteurs de l'Âge d'Or du pulp : Johnston McCulley, Edgar Rice Burroughs, Lester Dent, Ed Bain, Sax Rohmer, Harry Blyth, Ian Fleming, Jean Bruce, Jean Ray et tant d'autres ! de ce vivier incroyable qui mêlait aventure, crime et mystères ont émergé les genres Science-Fiction, Fantastique et Fantasy, mais aussi plusieurs courants du roman policier ainsi que les comics et les bande dessinées… Ce n'est donc que justice que "Bob Morane" ait été adapté en BD en étant prépublié dans les magazines Femmes d'aujourd'hui (ce qui explique pas mal de choses ^^), Pilote et Tintin, avant de sortir en albums avec des couvertures cool et fun véritables invitation à la grande aventure qui fut : le personnage archétypal est suffisamment protéiforme pour porter un serial et le faire durer, mais les changements d'auteurs (Attanasio, Forton, Vance et Coria rien que pour les dessins), d'éditeurs et de numérotations rendent la série difficile à suivre pour les néophytes même dans le cadre d'un serial où chaque histoire peut se lire indépendamment les unes des autres !





Dans ce tome 32, adaptation du 110e roman de la saga "Bob Morane" intitulé "Les Géants de Mu" et réalisé en 1973/1974, nous retrouvons le héros éponyme et son side-kick Bill Ballantine en vacances sur l’Île de Pâques mais transportés par une nuit de tempête dans un monde souterrain par des bulles inquiétantes et mystérieuses semblables à celle de la série télé "Le Prisonnier"… Et ils découvrent une guerre secrète entre les géants de pierre de Rubor et les derniers habitants de Mu de la princesse Rapa Nui persuadée que Bob Morane est l’incarnation du héros libérateur Raah-Mu…

Il s’agit d’un tome très science-fiction avec civilisation disparue, envahisseurs des étoiles, portails interdimensionnels, machines d’attraction mentale et casques d’invisibilité, mais on pourrait être dans une légende celte avec un tertre seidh et quelque part nous sommes dans une modernisation du roman culte de Henry Rider Haggard intitulé "Elle". Ce qui frappe de prime abord c’est les graphismes très réussis de William Vance, carrément en avance sur leur temps avec des décors souterrains très réalistes, un cathédrale interdimmensionnelle bigger on the inside empruntant autant à l’expressionisme qu’au pop-art, plusieurs planches à la Métal Hurlant que n’aurait pas reniées Philippe Druillet, une ambiance fantastique que n’aurait pas renié Mario Bava, et cerise sur le gâteau une envoûtante bimbo New Age ! Rhââ lovely !!!

Malheureusement l’ensemble souffre d’une narration et d’une dialoguisation faiblardes : outre le vilain of the week ridicule, on doit endurer des private jokes médiocres genre « turlututu chapeau pointu » ou « c’est celui qui le dit qui y est »… Le potentiel est largement là, mais pour ma 1ère incursion dans l’univers de Bob Morane je suis complètement partagé entre un fond un peu flemmard et une forme particulièrement séduisante… Dois-je en incriminer l’œuvre originelle d’Henri Vernes ???





PS: une fois de plus le roman semble avoir a été associé à son adaptation BD et je l'ai signalé sur le forum, mais aucune nouvelle de là-bas...
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Bob Morane, tome 7 : Les faiseurs de désert

Encore un bon roman du prolifique auteur Henri Vernes. Bob Morane a la spécialité de se mettre dans de sales draps, et ici, les circonstances font qu'il va se retrouver à prendre l'identité d'un savant spécialiste de fusées ayant travaillé avec von Braun sur le centre de Peenemünde pour l'élaboration des V2. Beaucoup de suspense et de retournement de situation amenant du rythme à l'histoire. Comme toujours, l''auteur fait beaucoup de recherches documentées pour étayer son histoire avec quelques faits réels. Ici, il nous décrit à la fin du roman une courte description du vaudou Haïtien, vu que l'histoire se passe sur un île des caraïbes. Quelques pages racontent rapidement l'origine des fusées.
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Bob Morane, tome 130 : Les périls d'Ananké

Ce tome 2 paru en 1975 et intitulé "Les Périls d'Anankè" comporte 2 parties bien distinctes :

* Dans le 3e monde d'Anankè, la tension et le suspens sont bien amenés dans l'ambiance lourde et pesante de la forêt bleue. Mais au final nous sommes dans un détournement voire un pastiche d'un film d'horreur de la Hammer, et la forêt bleue est un monde purgatoire non pour ses visiteurs mais pour la célébrité historico-horrifique qui y réside ^^

* Dans le 4e monde d'Anankè, en tombant dans une faille temporelle au sein de la rupture espace-temps que constitue Anankè le baroudeur au grande cœur Bob Morane est immédiatement séparé du reste de son groupe (qu'on ne reverra plus du tome malheureusement)... Après avoir confronté à une flore hostile (plantehommes carnivores, orties géantes mortelles...), le chevalier blanc découvre par la petite Peste et les vieux Zor, Barbe-Brune et Barbe-Grise la population d'Ideu divisées en enfants sauvageons dirigés par Tar, et adultes fanatiques religieux dirigés par Borold. Le héros doit choisir son camp, et là aussi ambiance lourde et pesante digne d'un film fantastique à la Mario Bava, avant qu'il ne pète un câble en découvrant le sort de Peter Rovensky qui devançait son grand de quelques jours et ne dirige le Péril Jeune lors du Grand Soir... Il y a là bien sûr l'allégorie de la société qui se dévore elle-même à force de fanatisme / impérialisme / hypercapitalisme (rayez les mentions inutiles), puisque pour assurer le quota de sacrifices humains dédié à leur système inhumains les chefs d'Ideu ont anéanti toutes les autres communautés avant de s'en prendre à leurs propres enfants.



Cela se lit bien et cela se lit vite, mais ce tome 2 s'avère moins séduisant car la dynamique de groupe de la Team Bob Morane plein de de promesses dans le tome n'est quasiment pas utilisé ici... et il faudra savoir qui d'Henri Vernes et de ses nègres sont responsables des changements de style et les répétitions ^^
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Bob Morane, tome 12 : Le secret des Mayas

Petite aventure en Amérique centrale de Bob et son compère écossais Bill Ballantine qui se retrouvent embarqués par leur ami commun le professeur Clairembart à la recherche d'un trésor archéologique décrivant l'ancienne civilisation Maya. Ils reviennent de leur aventure avec une petite adolescente descendante de grand chef, Loomie qui sera finalement adoptée par leur autre grand ami, lui est milliardaire, et sa belle femme Carlotta rencontrés lors d'un épisode précédent. Les 10 dernières pages donnent succinctement quelques informations sur la civilisation Maya. Une gentille petite histoire avec des personnages bien connus des lecteurs habitués de Bob Morane.
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Bob Morane, tome 8 : Le sultan de Jarawak

Très bon récit d'aventures qui nous emmène en Indonésie sur une petite île dirigée par un sultan exploiteur de la population. L'histoire tourne autour d'une perle de culture, magnifique et qui porterait un sortilège au possesseur. De l'action dans une ambiance de jungle, du suspense pour trouver le remède qui sauvera une vieille dame et que Bob Morane a décidé de sauver aux risques de se faire tuer. La fin se termine comme dans tous les premiers romans d'Henri Vernes par des informations fort intéressantes sur les médicaments naturels pour combattre certaines maladies contractées par des virus et microbes.

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Bob Morane, tome 62 : La vapeur du passé

"C'était une vision fantastique que celle des Girrits, qui s'avançaient noyés dans la brume verte qui leur venait à mi-corps, en brandissant leurs larges poignards, dont les lames brillaient comme de l'argent à la lumière des projecteurs."



Saviez-vous qu'il y avait un équivalent aux zombis des Caraïbes, en Sibérie, parmi les peuplades toungouses ?

Bob Morane et Bill Ballantine vont devoir les affronter, ces Girrits, qui pourraient bien exister seulement dans l'imagination prolixe d'Henri Vernes...



Cette aventure, un peu molle du genou, mixe rites chamaniques, "vapeur verte" venue de l'espace et toutes sortes de brontosaures ou de dinosaures, soudain ramenés à la vie.



C'est tout de même un peu court car la fin retombe comme un soufflé mal cuit. Un détail amusant, tout de même, la notice encyclopédique de la fin nous dit tout sur les champignons hallucinogènes !
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Bob Morane, tome 134 : Les Anges d'Ananké

Ce tome 3 paru en 1976 et intitulé "Les Anges d'Anankè" reprend et améliore les meilleurs idées des tome 1 et 2, mais pour toutes malheureusement !

Dans le 5e monde d'Anankè, la Team Bob Morane est faite prisonnière des Anges d'Ingue, aptères certes mais suffisamment experts en télékinésie pour pourvoir voler de leur propre volonté. Après avoir fait preuve de ses aptitudes au combat à mains nues, Bob Morane doit devenir leur instructeur en karaté pour obtenir sa liberté et celle de ses compagnons. Mais il n'est pas de meilleure façon de vaincre un ennemi que de s'en faire des amis : le géant Korto et ses subordonnés qu'ils a vaincus pour obtenir les bonnes grâce du régime comptent sur lui pour réussir là où tous les autres ont mystérieusement échouer, à savoir lancer le Grand Soir...



Nous somme entre le pulp vintage et la dystopie seventies (ce peut donner l'impression d'un Flash Gordon évoluant dans la cité maudite de Sogo dans le film "Barbarella"), et habitants comme visiteurs du 5e monde d'Anankè sont tous victimes d'un Palpatine à deux visages !



Le relationship drama aurait pu être très bon avec Bob et Bill apprenant la télékinésie, Doc qui se retrouve télépathe malgré et Gara prêt à tout et au reste par amour, de la trahison à l'ultime sacrifice, mais également les apprentis révolutionnaires qui n'ont jamais rien connu d'autre que le régime totalitaire qui les a asservi... Malheureusement tout ou presque est centré sur l'archétypal chevalier blanc qui a peu d'interaction avec les autres, du coup caractérisation et narration ne sont pas optimisées et c'est bien dommage vu le potentiel du récit...
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Bob Morane, tome 14 : Opération Atlantide

Belle aventure dans les milieux sous-marins parmi ces créatures visibles que dans les grands fonds comme les calamars géants, anguilles monstrueuses. Le récit devient fantastique lorsque des êtres surnaturels sont rencontrés tels les Ichtyanthropes (mi-hommes mi-poissons) et le les atlantes, ce peuple disparu avec la fameuse Atlantide. Nous nous promenons dans des cités légendaires et mythiques emplies de merveilles créées et recueillies des épaves dans cette espace sous-marin des Sargasses. L'histoire aurait pu être bien plus longue tant ce genre d'aventures fantastiques est assez rare à trouver. Un grand plaisir de lecture, avec en bonus une quinzaine de page à la fin qui nous donnent quelques informations (très succinctes) sur l'Atantide , remontant à Platon et sur les enfants au sang bleu. Une postface usuelle dans les premiers romans d'Henri Vernes.
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Bob Morane, tome 5 : Panique dans le ciel

L'auteur Henri Vernes a plus d'une corde à son arc, dans le sens où il écrit des romans d'aventures, sur la pré-préhistoire avec des dinosaures, romans policiers, sf. Dans cet opus où l'action et l'intérêt sont très moyens, nous retrouvons Bob, et son copain acolyte Bill Balantine dans une intrigue d'espionnage industriel à Aden et de traffic de drogue. Le côté inventif et technique pour faire voler un avion à décollage vertical était d'actualité à l'époque, chose révolue maintenant. Comme souvent, après le roman il y aquelques pages d'informations sur les vols à décollage vertical, le traffic d'opium (en détails, avec même des recettes succinctespour en fabriquer à partir du pavot.

Un intermède rapide que cette lecture qui ne restera pas dans la mémoire.

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Bob Morane, tome 164 bis : La dernière Rosace

"La Dernière Rosace" est une nouvelle de 20 pages parue en 1992, soit 13 années après l'épilogue du "Cycle d'Anankè", qui essaye de relancer le schmilblick... Bob, Bill et Florence sont confortablement installés quand passe à la télé un publicité pour un jeu électronique qui rappelle beaucoup trop leurs mésaventures communes pour être honnête... C'est tout naturellement que le dynamique duo enquête sur tout cela avant d'être confronté à une dernière rosace !

Durant le cycle principal Henri Vernes s'était bien garder de donner la moindre information quant aux créateurs des mondes gigognes d'Anankè, pour ne pas dire la moindre hypothèse quant à leurs intentions... Ici on reprend à la va-vite les partis pris de Philip José Farmer à savoir qu'il ne s'agit sans doute que d'amusement pour des êtres prétendument supérieurs.... Bref, un récit superfétatoire dont on peut parfaitement se passer !
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