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Citation de Isabelio


- Non, ce n'est pas une crise de sous-consommation, mais une crise de surproduction. Le capitalisme généralise l'emploi de la machine qui chasse l'homme et surproduit. Il faut juguler la mécanisation excessive qui nous vient d'Amérique, redonner à l'homme sa place dans la production et de ce fait ralentir cette production pour la proportionner aux besoins naturels de l'homme, ensuite stimuler et sophistiquer les besoins de l'homme par des moyens pervers et néfastes comme cette odieuse " publicité " (qu'on appelait alors " la réclame " ).
Les premiers renchérissaient : - Ne refusons pas l'abondance, fille du progrès, mais distribuons-la mieux. Les grands moyens de production sont entre les mains et au service du capital, voilà pourquoi ils ne profitent pas au peuple. Que le peuple prenne en main ces grand moyens de production, et qu'il les gère au bénéfice de tous, alors qu'aujourd'hui ils ne profitent qu'à certains !
.../... - ... Ils n'arriveront à rien. Il faut s'unir, tous, et dans la dignité professionnelle, mais il y a là-dedans une bande de gueulards arrivistes, des grenouillards, des politicards....
Et il revenait à son idée :
- Pourtant c'est dans le syndicalisme qu'est la vérité, on ne m'ôtera pas ça de la tête.
Mais l'analyse que faisait mon grand-père était singulière ; comme beaucoup de gueules noires, il était d'origine compagnonnique, et lorsqu'il prononçait le mot " syndicalisme " il voulait parler de la défense du métier, de l'amélioration collective de l'outil, de la recherche unanime de la perfection technique, de l'amélioration de l'homme par la rigueur, la discipline, la conscience professionnelle et la fraternité, et non de la lutte entre les classes sociales pour le confort matériel et l'augmentation des salaires. ...:... Il jugeait un homme sur la qualité de son oeuvre, et non sur les avantages qu'il avait pu en tirer. ...:...
" La révolution, disait mon grand-père, c'est faire tout de suite avec coups, plaies, bosses et sang, ce qui de toute façon serait arrivé tout seul par la force des choses. " Et M. Paulin, le socialiste idéaliste de la grande époque, ce cher ingénieur, paraphrasant Shaw, disait : " Les gens Intelligents s'adaptent à la conjoncture, les imbéciles veulent adapter à eux cette conjoncture, c'est pourquoi les révolutions ont toujours été faites par les imbéciles. "
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