![]() |
|
![]() |
|
![]() |
Le drame de l'humanisme athée de Henri de Lubac
La « mort de Dieu » devait avoir son contrecoup fatal. Nous assistons à ce que Nicolas Berdiaev, doué lui aussi d’un don « prophétique » mais accompagné en outre d’un diagnostic exact, a nommé justement « l’autodestruction de l’humanisme ». Nous sommes en train de vérifier expérimentalement que « là où il n’y a pas de Dieu, il n’y a point d’homme non plus ». Que sont en effet devenues les hautes ambitions de cet humanisme, non seulement dans les faits, mais dans la pensée même de ses adeptes ? Qu’est devenu l’homme de cet humanisme athée ? Un être que l’on ose à peine encore appeler « être ». Une chose qui n’a plus de dedans, une celle toute entière immergée dans une masse en devenir. « Homme social-et-historique », dont il ne reste rien qu’une pure abstraction en dehors des rapports sociaux et de la situation dans la durée par quoi il se définit. Il n'y a donc plus en lui ni fixité ni profondeur. Qu’on n’y cherche donc pas quelque retraite inviolable, qu’on n’y prétende pas découvrir quelque valeur imposant à tous le respect. Rien n’empêche de l’utiliser comme un matériel ou comme un outil, que ce soit en vue de préparer quelque société future, ou d’assurer dans le présent même la domination d’un groupe privilégié. Rien n’empêche même de le rejeter comme inutilisable. Il se laisse concevoir d’ailleurs sur des types forts différents, voire opposés, selon que prédomine par exemple un système d’explication biologique ou économique, ou selon que l’on croit ou non à un sens et à une fin de l’histoire humaine. Mais sous ses diversités l’on retrouve toujours le même caractère fondamental, ou plutôt l’on constate la même absence. Cet homme est, à la lettre, dissous. Que ce soit au nom du mythe ou au nom de la dialectique, perdant la vérité, il se perd lui-même. En réalité, il n’y a plus d’homme, parce qu’il n’y a plus rien qui dépasse l’homme. (pp. 50-51) + Lire la suite |
![]() |
Henri de Lubac
H. de Lubac devient professeur de théologie fondamentale à l'Institut catholique de Lyon, tout en résidant au scolasticat de Fourvière. En 1941, il fait partie de l'équipe à l'origine des Cahiers du témoignage chrétien et, en 1942, il fonde, avec Jean Daniélou, la collection de patrologie "Sources chrétiennes". En 1950, après la parution de l'encyclique Humani generis, condamnant la "théologie nouvelle", il est interdit d'enseignement. Sa mise à l'écart durera une dizaine d'années, qu'il mettra à profit pour élargir son champ d'investigation théologique, d'une part en travaillant sur le bouddhisme, d'autre part en approfondissant sa réflexion sur l'Église. |
![]() |
Henri de Lubac
Appelé par Jean XXIII En 1960, il est appelé par Jean XXIII à faire partie de la Commission théologique préparatoire au Concile, puis il est désigné comme expert de la Commission doctrinale. L'ecclésiologue qu'il est, tant par ses travaux et ses recherches que par son expérience personnelle (être fidèle malgré le silence : imposé), participe à l'élaboration des grands textes de Vatican II Constitutions sur la Révélation, sur l'Église et sur l'Église dans le monde de ce temps. À la suite du Concile, il poursuivra la réflexion ecclésiologique en la développant dans un certain nombre d'ouvrages publiés ultérieurement. Sa réhabilitation sera "officialisée" en 1983, quand Jean Paul II le créera cardinal. http://croire.la-croix.com/Definitions/Vie-chretienne/Vatican-II/Les-grands-penseurs/Henri-de-Lubac |
![]() |
Lettres de M. Etienne Gilson adressées au P. De Lubac et commentées par celui-ci : Correspondance 1956-1975 de Henri de Lubac
« “De même nature” est une expression vague, qui peut couvrir deux idées fausses : a. Elle ne suffit pas à écarter absolument tout subordinatianisme (…) b. Plus encore. La formule ne signifie pas du tout l’unité concrète, l’identité de nature ou de substance… » (p. 247)
|
![]() |
La postérité spirituelle de Joachim de Flore de Henri de Lubac
Voici venir le troisième monde ! Voici que se dessine l’arc-en-ciel de l’humanité, ce signe de suprême et d’éternelle alliance ! C’en est fini de l’ère de la Grâce, celle du Mérite a commencé.
|
Le peintre flamand Jan Van Eyck porta la technique de la peinture à l'huile à la perfection. Il transmit son procédé à un autre peintre du Quattrocento (15e siècle) qui l'introduisit en Italie.