AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Henriette Walter (63)


Récréation
LE LIVRE ET L'ARBRE
Les noms du livre ont, dans les langues d'Europe, un lien certain avec les arbres. Pourquoi ?
1. Livre en français, libro en italien, en espagnol et en portugais, reposent sur le latin liber, qui désignait, et désigne toujours, le tissu végétal enveloppant le tronc de l'arbre sous l'écorce et sur lequel ont figuré les premiers écrits en latin. Vrai ou faux ?
2. Les noms du livre, en anglais (book), en allemand (buch), en néerlandais (boek) ont pour origine la m^ême racine germanique que le nom d'un arbre. Lequel ?
(réponses dans le livre, p. 12 ;-)
Commenter  J’apprécie          12
Le mot hévéa, attesté en français en 1802, établi en 1775 par le botaniste français Aublet pour
cet arbre (Hevea brasiliensis), à partir de son nom amérindien, hyévé en quechua. Il peut atteindre 30 m et on l'appelle aussi arbre à caoutchouc. Ce nom, caoutchouc, a, par l'espagnol caucho, une origine amérindienne : cao-o-chu, qui signifie « bois qui pleure, qui coule » (cao «bois »). Les Européens ont découvert en Amérique le caoutchouc, que les Amérindiens savaient déjà depuis longtemps fabriquer à partir du latex (nom emprunté au latin latex liquide. liqueur) de l'hévéa. Ce latex n'est pas la sève de l'arbre, mais une sécrétion blanche provenant de la couche externe de son écorce, et qui coagule au contact de l'air en devenant une gomme élastique.
Les Amérindiens savaient renforcer ce caoutchouc naturel par chauffage, et ils en avaient développé divers usages, que les Européens découvriront avec étonnement à partir du deuxième voyage de Christophe Colomb (1493) : les Amérindiens en faisaient des balles "rebondissant mieux que les balles à air de Castille", des bottes et des vêtements imperméables, mais l'application qui avait le plus impressionné sans doute les explorateurs européens était la fabrication de poires liquide et munies d'une canule en bois, utilisées comme des seringues. Cet usage du caoutchouc, explique le nom, toujours actuel en espagnol d'Amérique, de siringa pour désigner l'hévéa, et de siringuero pour designer le travailleur chargé de la récolte du latex d'hévéa.
Dans le Dictionnaire raisonné d'histoire naturelle de Valmont de Bomare. On peut lire que M. de Magalhaens [Magellan] nous a communiqué en 1770, une nouvelle propriété de la résine élastique, on peut s'en servir au lieu de mie de pain pour effacer les traces faites sur le papier au moyen du crayon.
Cet usage n'a jamais représenté qu'une consommation marginale du caoutchouc. Pourtant, par métonymie, la langue anglaise a pérennisé pour le caoutchouc le nom rubber, qui signifie d'abord "gomme, effaceur".
La métonymie existe aussi en français: en partant du nom gomme (du latin gummi) pour toute matière translucide qui suinte de certains arbres. Ce nom est finalement resté pour la gomme à effacer. Ce nom gomme a aussi été appliqué à d'autres objets en caoutchouc comme par exemple le pneu (en italien gomma « pneu »).
Commenter  J’apprécie          10
Tant qu’il y aura des langues, elles continueront à échanger leurs mots sans craindre de perdre leur âme, car une langue qui vit est une langue qui donne et qui reçoit.
Commenter  J’apprécie          80
Alors qu’elle est aujourd’hui répandue dans le monde entier, la langue anglaise a eu des débuts bien modestes. Elle n’était encore au Ve siècle apr. J.-C. que l’idiome parlé par quelques tribus germaniques déplacées sur cette terre inconnue.
Commenter  J’apprécie          10
Les scandinaves résument la question (de la proximité de leurs langues) par une formule lapidaire : "Le norvégien, c'est du danois prononcé à la suédoise".
Commenter  J’apprécie          20
Voici le nom d’un village du pays de Galles, qui est sans doute l’un des toponymes les plus longs du monde, puisqu’il compte 58 lettres :

LLANFAIRPWLLGWYNGYLLGOGERYCHWYRNDROBWLLLLANTYSILIOGOGOGOCH.
Commenter  J’apprécie          56
Les Tsiganes sont présents dans tous les pays d’Europe, mais, en raison de leur nomadisme séculaire, le nombre de personnes de langue tsigane dans chaque pays est impossible à établir. Sans norme écrite, et fragmenté en de multiples variétés, le tsigane est la seule langue répandue sur de vastes territoires à n’avoir dans aucun pays le statut de langue nationale.
Commenter  J’apprécie          00
Les populations que l’on nomme diversement – Gitans, Tsiganes, Romanichels, Gypsies – mais qui se désignent eux-mêmes par d’autres noms (Roms, Sinti, Manouches, Calé), et que l’on rencontre dans tous les pays d’Europe, sont parties du nord-ouest de l’Inde il y a un millier d’années et ont déferlé en vagues successives sur l’Europe à partir du XIVe siècle. Elles sont passées par la Perse, la Turquie et la Grèce, où leur séjour s’est probablement prolongé. Elles se sont ensuite dispersées et leur langue s’est diversifiée au contact des langues des pays dans lesquels elles ont séjourné. C’est une langue indo-européenne, de la branche indo-iranienne, comme le sanskrit, le hindi, le bengali ou le persan.
Commenter  J’apprécie          10
-Encore un mot: toi qui fréquentes beaucoup les musées avec ton papa, il faut que tu saches que ces rayons infrarouges, tout comme les rayons ultraviolets, sont utilisés pour étudier les vieux tableaux car, en les éclairant avec ces rayons, on découvre des signatures recouvertes de peinture et même d'autres tableaux sur lesquels l'artiste, ou quelquefois un faussaire, a repeint une autre scène.
-Donne moi un dernier exemple de rayons infrarouges que nous utilisons sans le savoir.
-Chaque fois que tu changes de chaîne de télévision avec ton "zappeur" tu envoies un rayon infrarouge qui agit sur un dispositif situé à l'intérieur de la télévision.
Commenter  J’apprécie          313
On peut utiliser l'énergie solaire directe pour le chauffage de maisons bien isolées et bien ensoleillées. Il suffit d'installer des serpentins pleins d'eau sur le toit des maisons. Pendant toute la période d'ensoleillement de la journée, le soleil réchauffe l'eau qui circule dans ces serpentins. Le soir venu, on envoie cette eau chaude dans les radiateurs de la maison pour la réchauffer et dans un échangeur pour produire de l'eau chaude sanitaire.
Commenter  J’apprécie          101
Revenons à l'arc en ciel. Chaque gouttelette de pluie joue alors le rôle de prisme et toutes ces gouttes d'eau décomposent la lumière du soleil en un immense arc coloré, avec le rouge à l'extérieur et le violet à l'intérieur. Si on a un peu de chance on peut voir aussi un autre arc plus petit, et dont les couleurs sont inversées: c'est le violet qui est cette fois à l'extérieur. Les grecs avaient souvent observé ce phénomène que nous appelons arc-en-ciel.Ils le nommaient plus poétiquement l'écharpe d'Iris du nom de la fille de Zeus et de Héra.
Commenter  J’apprécie          103
C'est à dire que le paysage linguistique actuel est aussi le reflet de la longue histoire des peuples qui l'ont modelé .mais il est mouvant et difficile à cerner , ce qui incite à renoncer à toute estimation chiffrée de ses composantes .
Commenter  J’apprécie          60
L'existence , pour exprimer une même signification,de mots différents selon les lieux où on les emploie,semble bien être la marque de toute langue de grande diffusion.
Commenter  J’apprécie          20
On voit donc que le refus du féminin n'est pas lié à une impossibilité inhérente à la langue ,mais à une résistance qui tient à des préjugés très profondément ancrés chez les usagers.
Commenter  J’apprécie          20
Les mouvements de la mode ont donc balayé hors du discours quotidien une quantité de mots anglais en vogue,signe que la langue se débarrasse de ce qui s'est révélé inutile après une période d'engouement.
Commenter  J’apprécie          00
Si on les retrouve à la base de tant de noms , c'est que les animaux ont été au cœur des préoccupations humaines depuis la nuit des temps .
Commenter  J’apprécie          00
Si le français a pu au début du XVIIe siècle s’implanter très loin de son lieu de naissance, c’est que les populations qui parlaient cette langue avaient non seulement éprouvé la nécessité de partir à la découverte de terres lointaines, mais qu’elles avaient eu le désir de s’y installer et d’y faire souche.
Commenter  J’apprécie          00
En effet, avec la Révolution commence aussi une nouvelle étape dans les relations entre la langue française et la langue anglaise : on décèle chez les Français les débuts d’une véritable anglomanie – mot que l’on trouve pour la première fois sous la plume de d’Alembert – qui se révèle non seulement dans un sentiment d’admiration pour la philosophie, le régime parlementaire et les jardins anglais, mais aussi dans l’introduction d’un premier contingent de mots anglais dans la langue française.
Commenter  J’apprécie          00
La question des langues n’avait jamais été un enjeu conscient dans cette longue période de guerre. On peut néanmoins aujourd’hui se demander quelle aurait été la situation du français et celle de l’anglais si le roi d’Angleterre avait réussi, comme il le souhaitait, à réunir définitivement sous son autorité la couronne de France et la couronne d’Angleterre.
Les chances du français étaient encore grandes car, au milieu du XVe siècle, il était déjà bien implanté dans le royaume de France, tout au moins dans une partie de la population, alors qu’en Angleterre l’anglais commençait seulement à émerger. On peut alors penser que le français, déjà couramment pratiqué dans les milieux dirigeants en Angleterre, aurait sans doute eu de ce fait des chances de s’imposer dans les deux pays comme langue de prestige et langue de pouvoir. Sans l’intervention de Jeanne d’Arc, les Anglais restés en partie francophones auraient pu transporter plus tard le français dans les futurs États-Unis d’Amérique et la répartition linguistique mondiale aurait de nos jours une tout autre apparence. Dans cette hypothèse, le français aurait connu un destin que ne laissait pas présager sa situation au Moyen Âge.
Commenter  J’apprécie          00
Mais toutes les bonnes choses ont une fin et il faudra bien reconnaître que cette histoire d’affinité entre les deux langues n’a pas été sans heurts (UN SIÈCLE D’HOSTILITÉS). Les deux langues se développent alors selon des voies séparées (deux langues qui s’affirment) mais elles se retrouveront bientôt sous d’autres cieux (À LA DÉCOUVERTE DU NOUVEAU MONDE : L’ANGLAIS PREND LE LARGE – LE FRANÇAIS PREND LE LARGE).
Il est alors temps de retrouver l’histoire des deux langues sur leur lieu de naissance (LE TEMPS DES GRANDS DICTIONNAIRES) et de constater qu’un retournement de tendance s’amorce. C’est alors le français qui, surtout à partir du XVIIIe siècle, se sent irrésistiblement attiré par l’anglais : une passion qui a mis des siècles à se manifester, mais qui n’est au fond qu’un juste retour des choses.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Henriette Walter (493)Voir plus


{* *}