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Citation de Musa_aka_Cthulie


HEDDA, regardant devant elle. - Mon Dieu ! Je ne sais pas pourquoi je serais heureuse. Pourriez-vous me le dire, vous ?
BRACK. - Mais, entre autres, parce que vous avez eu ce que vous désiriez. Je parle de votre maison.
HEDDA, le regarde et sourit. - Vous y croyez donc aussi, à cette histoire de désir réalisé ?
BRACK. - Comment ? Il n'y aurait rien de vrai là-dedans ?
HEDDA. - Si, une seule chose.
BRACK. - Quoi ?
HEDDA. - C'est que j’avais besoin de Tesman pour me reconduire chez moi l'été dernier, quand je sortais le soir.
BRACK. - Hélas ! Je devais prendre un autre chemin... que vous.
HEDDA. - C'est vrai. Vous suiviez un autre chemin... l'été dernier.
BRACK, souriant. - Vous n'avez pas honte, madame Hedda ! Mais voyons. Nous disions donc que Tesman et vous ?...
HEDDA. - Oui. Nous passions un soir par ici. Mon pauvre Tesman se tordait d'embarras : il ne trouvait rien à dire. C'est alors que j'ai e pitié de l'infortuné savant.
BRACK, avec un sourire de doute. - Vraiment ? Hem.
HEDDA. - Je vous prie de le croire. Alors, pour lui tendre la perche, j'eus l'étourderie de dire que j'aimerais demeurer dans cette villa.
BRACK. - Rien de plus ?
HEDDA. - Pas ce soir-là.
BRACK. - Mais plus tard, n'est-ce pas ?
HEDDA. - Oui, mon cher juge, mon étourderie a eu des suites.
BRACK. - Hélas ! C'est le cas de la plupart de nos étourderies, madame Hedda.
HEDDA. - Merci ! Mais vous voyez que c'est par une admiration commune pour la villa de Mme Falk que notre entente a commencé. Les fiançailles, le mariage, le voyage de noces et le reste n'ont été qu'une suite. Oui, oui, mon cher juge, j'allais presque dire : comme on fait son lit, on se couche.

Acte deuxième (Traduction Moritz Prozor)
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