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3.86/5 (sur 53 notes)

Nationalité : Norvège
Né(e) à : Odense , le 28/10/1964
Biographie :

Henrik Rehr (né le 28 Octobre 1964 à Odense ) est un dessinateur danois installé à New York. Il a travaillé pour la presse danoise, a été scénariste pour Disney et a réalisé une quinzaine d’albums au Danemark. Actuellement, il dessine deux séries de comics strips : « Sanslotte » distribué en Scandinavie, et « Ferd’nand » pour les Etats Unis.



Source : Wikipédia
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Après leur belle biographie de Léon & Sofia Tolstoï, Chantal van den Heuvel et Henrik Rehr éclairent d'un jour nouveau la vie et le travail de l'écrivain. Voici comment vécut le monstre sacré de la littérature russe. Épileptique, joueur invétéré, couvert de dettes, amoureux contrarié, révolté, ancien bagnard, il abhorre le capitalisme et s'interroge sur la religion. A découvrir en librairie le 11 janvier !


Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
On a longtemps cru que Marx était le prophète du XXe siècle. Nous découvrons que le vrai prophète était Dostoïevski. Il a prophétisé le régime des grands inquisiteurs et le triomphe de la puissance sur la justice. – Albert Camus
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Saint Pétersbourg, septembre 1843. Frère, je suis sorti de l’école du génie avec le grade de sous-lieutenant et depuis je me morfonds au bureau du plan où j’ai été engagé comme ingénieur. Ce travail non seulement m’assomme mais ma solde d’enseigne ne suffit pas à couvrir mes dépenses, le misérable petit héritage laissé par notre père étant déjà mangé. Tu sais à quel point mon appétit pour les livres et les spectacles est grand. Aussi me suis-je lancé dans la rédaction d’un roman dont j’espère qu’il me sauvera de l’univers médiocre où le sort m’a jeté. Si le jour je suis un mort-vivant, mes nuits se passent à écrire au milieu de rêves et d’espérances enthousiastes. Pour tout te dire, je viens de de terminer mon manuscrit. Je l’ai déposé chez notre grand poète, Nekrassov. Mon destin, ma vie entière dépendent de cet homme.
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Tu le sais, frère, les femmes ne m’aiment guère, aussi je n’ai que la débauche pour compagne et elle me coûte une fortune. Je me plonge dans le vice avec un sentiment de honte qui ne me quitte pas. Saint-Pétersbourg est pour moi un enfer. Il est si pénible de vivre ici !
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Pour moi, le véritable socialisme est le christianisme authentique qui est par essence égalitaire et communiste.
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Vous ne voyez donc pas ce que j’ai ciblé ? Le vide moral de notre société russe gouvernée par l’idéologie occidentale, qui ne croit qu’aux lois du déterminisme. Les scientistes, les matérialistes nous ravalent au rang d’une mécanique qui ne ferait qu’obéir à l’instinct, pour eux nous ne serions que le résultat de combinaisons chimiques. Un tas de viande et d’humeurs ! Mais nul ne peut ôter son libre arbitre à l’homme, si vil soit-il. Et c’est, du fond de son chaos déchaîné, ce que proclame l’homme du sous-sol, cet être abject ! Les hommes agissent comme ils veulent et non comme le leur dicte la raison et leur propre intérêt !
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Comment pouvons-nous aspirer à notre liberté sans nous préoccuper d’abord de celle des plus humiliés et offensés de notre société, les serfs ! Nos misérables moujiks ! La suppression du servage, ce système détestable qui fait des hommes des bêtes féroces maîtres comme esclaves, doit être la priorité absolue ! Il faut que les serfs deviennent des fermiers.
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Vous voulez parler de l’industrialisation et du capitalisme, je suppose ? J’ai vu, à Londres, triompher le capitalisme dans toute sa sauvagerie. Le chaos, le vacarme, les hommes réduits à l’état de brutes. Sacrifiés au nouveau dieu Baal : l’argent triomphant ! Vous parlez de progrès ? J’affirme, moi, et cela même si notre pays a connu de grandes famines, j’affirme oui, qu’il n’est rien de plus inhumain que la misère des grandes villes. Dans la pauvreté, vous conservez encore la noblesse de vos sentiments innés, dans l’indigence jamais ! à Londres, j’ai visité l’immense Crystal Palace érigé pour l’exposition universelle : le symbole de votre modernité matérialiste. J’ai vu le troupeau s’y rendre comme un seul homme. Des centaines de milliers, des millions de gens qui affluent docilement des quatre coins du globe. La fourmilière, la perte de conscience, systématique, soumise, encouragée. La voilà, votre modernité ! Le parfait mépris de l’homme !
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Les êtres humains s’habituent à tout, mademoiselle. Voilà, je pense, la meilleure définition qu’on puisse donner de l’homme.
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Et si, en pleine conscience, le plus haut emploi que l’homme puisse faire de son moi, soit d’anéantir ce moi, de le livrer entièrement à tous et à chacun, sans partage et sans condition ? Ce serait là le suprême bonheur. Je ne peux pas vivre dans un univers dépourvu de sens.
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Mais je ne comprends décidément pas pourquoi il est plus glorieux de bombarder de projectiles une ville assiégée que d’assassiner quelqu’un à coups de de hache. J’ai passé quatre ans au bagne d’Omsk en Sibérie, suivis de six ans d’exil sur ces terres désolées. Voleurs, assassins, condamnés politiques, nous étions tous entassés dans une puanteur indescriptible, dans des baraquements glacés l’hiver, étouffants l’été. Nous devions démolir de vieilles barques appartenant à l’état ; concasser de l’albâtre ou enlever la neige entassée par les ouragans. Le cliquetis des chaînes, les têtes rasées, les visages marqués au fer rouge, les habits en loques, tout sentait la honte, l’infâme ! Oui, l’homme a la vie dure. L’ordinaire, c’était la faim, l’épuisement, la violence des sous-officiers ivrognes, et les fous dangereux. Les bagnards redoutaient plus que tous les coups de verge. J’étais noble, les châtiments physiques m’étaient épargnés ais je voulais savoir à quoi cette souffrance pouvait être comparée. J’ai découvert des êtres pour qui donner cette torture procurait une jouissance extrême. Il y a des gens qui sont comme des tigres, avides du sang qu’ils peuvent lécher. Au-delà de 500 coups de verge, la mort est presque certaine. Je voyais, et l’émotion et l’épouvante m’étreignaient. Comme ils jouissent de leur puissance illimitée sur la chair, le sang et l’âme de leur semblable.
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