Il arrive à tout soldat de penser à une médaille, de même qu’il lui arrive de penser à un ventre de femme; mais, la plupart du temps, il pense à la mort et aux moyens de l’éviter. Or, pendant la guerre, ce n’est pas chose facile que de rester en vie. Lors des attaques il se produit bien des pertes humaines, même si celles-ci valent aux intéressés de passer à la postérité, et lorsqu’on s’enfuit on court toujours le risque d’être abattu par ses propres chefs, ou fusillé un peu plus tard, dans les deux cas sans aucune compensation du côté de la postérité. C’est pourquoi le soldat avisé s’efforce de rester là où il est et espère n’être obligé ni d’avancer ni de battre en retraite, préférant que ce soit le champ de bataille qui se déplace. Avec un peu de chance, cela peut arriver.
Tout le monde était prêts aux sacrifices: ceux qui possédaient le moins avaient tour sacrifié, ceux qui possédaient un peu plus avaient donné beaucoup et ceux qui possédaient le plus s’étaient sentis obligés de donner un petit quelque chose pour ne pas tout perdre.
Le mal doit résider profondément en nous, alors que la bonté est quelque chose que nous devons demander, comme une grâce.
J'en savais long sur la peur. Mais je me gardai de lui dire qu'il était le genre de type à avoir peur toute sa vie.
J'ai eu une liaison qui a duré toute ma vie, une amante qui ne m'a jamais trompé : ma voiture.