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Critiques de Henry Bromell (34)
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Little America

Terry Hopper a dix ans quand il rejoint son père au Korach.

Nous sommes en 1957 en pleine guerre froide. Le Korach est un petit pays coincé entre la Jordanie, la Syrie et l'Irak.

Terry découvre Hamra la capitale, ces bruits, ces odeurs et surtout la communauté américaine "little America" , son ambassadeur, le personnel diplomatique et les agents de la CIA dont fait parti son père Mack Hopper.

En 1957 le monde arabe est en ébullition, Nasser l'égyptien fait la pluie et le beau temps avec son allié syrien. C'est le début du parti Baas, un mélange de socialisme et de nationalisme, les frères musulmans sont de la partie le tout sous l'œil bienveillant des russes et du KGB.

En 1958 Terry assiste avec ses yeux d'enfant au coup d'état visant le jeune roi du Korach.

40 ans plus tard, Terry est devenu historien, il décide d'écrire un livre sur ces évènements passés et de découvrir si son père est responsable de la mort du jeune roi.

" Littla America " n'est pas seulement un roman d'espionnage où la célèbre CIA fit et défit des gouvernements au nom de la démocratie. c'est aussi le questionnement et les rapports d'un fils face à son père, des liens plus ou moins abimés par le doute et la suspicion.

J'ai adoré ce roman publié par la maison d'édition Gallmeister et reçu dans le cadre de l'opération masse critique.

Bonne pioche donc, grand merci à babelio et à la maison Gallmeister.
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Little America

Vous aimez les espions, les complots, les royaumes d'opérettes avec monarque fantoche jouet d'interêts qui le dépassent ? Je crois que vous apprécierez ce roman passionnant, écrit par le scénariste d' Homeland, lui-même fils de barbouze de la CIA.



On ne peut qu'apprécier la persistance de l'auteur sur le sujet, mais dans le roman , l'angle est différent , même si la vérité des faits et des comportements se dérobe sans cesse comme dans la série . La construction en rencontres successives avec les différents témoins est très vivante.



Il nous raconte l'histoire de Terry, historien, fils d'espion, presque son double de fiction, qui part à la recherche de son passé de gosse d'expatriés vivant dans les petits ghettos diplomatiques selon les affectations de son père, ce qu'il appelle les petites Amériques, reproductions partout dans le monde d'un mode de vie standard et isolé des populations locales. L'ennui et la névrose des milieux clos imprègnent le récit, comme l'alcool pour oublier cette vie en cage .



Sous le couvert de l'écriture d'un livre sur la diplomatie américaine en 1958 sur une crise au royaume de Korach, petite monarchie bédouine coincée quelque part entre la Syrie et l'Irak, en plein dans la complexité du Moyen Orient à la fin du mandat britannique, Terry cherche à comprendre le rôle de ce père taiseux, acteur ou marionnette, obéissant ou ambitieux, bon ou méchant , énigmatique en tout cas.



Je ne vous dirais rien de ce qu' a trouvé notre narrateur sur lui, sa famille et les personnes qu'il a connues, rien sur les assassins, mais ce roman nous dit pas mal de choses sur les enjeux diplomatiques dépourvus d'humanité des grandes puissances qui causent pas mal de dégâts .



L'auteur renouvelle le roman d'espionnage , l'inscrivant brillamment dans un vraisemblable crédible, en s'appuyant sur son expérience, sans être pesant sur des questions géopolitiques connues de tous, très loin de la fantaisie de James Bond.



On voit bien le film qui pourrait être tourné à partir de Little America, le style est vif, visuel, on a même la bande son et elle est franchement superbe ...











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Little America

Arrivé à ce livre grâce à Nicolas Demorand, et à l'une de ses chroniques courtes, vivantes et brillantes (zut voilà que je fais des pléonasmes !) , je n'ai pas eu à regretter de m'être précipité pour acheter cet beau roman qui appartient pleinement au genre de la littérature d'espionnage. On est proche de le Carré ou Robert Littell pour ce qui est de l''intrigue complexe et puissante. CIA, géostratégie, Moyen-Orient...Tout cela est très excitant à lire. Le roman est par ailleurs très bien écrit et l'on regrette seulement que l'auteur, trop tôt décédé, ne puisse plus nous régaler comme il le fait ici. Autant que sa disparition (en 2013) a été suivie l'an passé par celle du maitre incontesté du genre (ils ne boxaient pas dans la même catégorie, mais il y a quand même une influence).

Un très bon livre que l'on doit néanmoins prendre le temps de savourer ! Un grand plaisir de lecture pour le lecteur concentré !
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Little America

Terry Hooper revient sur l’année 1958 au Korach, petite monarchie du Moyen Orient, où son père est envoyé en mission pour le compte de la CIA afin d’approcher le « petit roi ».

Dans le contexte de la guerre froide, ce petit royaume qui ne possède aucune richesse, aucune ressource naturelle, est lâché par les Anglais.

Si les Américains, et donc Mack Hooper, s’y prennent bien, le Korach se rangera du côté des Etats Unis.

Mais le 31 décembre 1958, le roi est assassiné (je ne spoile pas, pas d’inquiétude).

Cherchant à comprendre ce qui s’est passé, il n’avait que dix ans à l’époque, Terry enquête, fouille les archives, interroge son père bien sûr mais aussi sa mère, d’anciens agents de la Cia…, tous ceux qui de près ou de loin pourraient le renseigner sur les évènements, sur les responsables de cet assassinat : les Russes, les Egyptiens de Nasser, les Frères musulmans, le parti Baas… ?

Le Korach n’existe pas mais pourrait ou plutôt aurait pu exister.

Ce roman éclaire d’une façon intelligente car très réaliste la politique américaine pendant cette période, les préoccupations US qui ne visent qu’à contre-carrer l’influence soviétique au détriment de toute autre considération, qui rapporte les échanges entre Mack et les responsables de Langley qui méconnaissant absolument les us et coutumes orientaux avancent à très gros sabots au cœur des préoccupations panarabes mais aussi le cynisme des conversations des frères Dulles (Allan étant le patron de la CIA) qui avec l’arrogance de ceux qui se croient supérieurs, placent leurs pions sur l’échiquier international entre un café et une partie de tennis.

Mais ce roman n’est pas un récit d’espionnage, en tout cas, pas que.

Sous couvert de faire la lumière sur cette année 1958, Terry cherche son père. Qui est-il vraiment ? Quel rôle a-t-il joué dans cette histoire ?

Nous découvrons alors ce que le milieu appelle « Little America ». « Little America » c’est la communauté des expatriés américains qui au gré de leurs missions trimbalent femme et enfants aux 4 coins du monde, dans des régions souvent instables, vivent en vase clos dans un entre soi presque exclusif, mangent américain, se distraient américain, le rôle des femmes cantonnées à la fonction d’épouse qui acceptent ce mode de vie pour la carrière de leur mari, par patriotisme peut être aussi.

J’ai beaucoup apprécié cette lecture. Une construction qui nous permet d’avancer comme Terry sur la résolution de l’énigme, des personnages riches et complexes, une ambiance confuse entre post-colonialisme et guerre froide où la suspicion est permanente.

Note de l’éditeur : Henry Bromell est né en 1947 à New York et a passé son enfance à l’étranger, suivant son père, agent de la CIA dans ses affectations.

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Little America

Un livre riche et passionnant, roman d'espionnage tout d'abord, mais surtout roman de la quête d'un homme à la recherche de l'histoire de son père.

Ce roman nous entraîne au coeur du Moyen Orient en pleine période de guerre froide, et nous immerge dans les méandres de la CIA et de la politique étrangère américaine.

Bien que toute l'histoire soit une fiction (le Korach, les différents personnages) elle sonne juste et on sent que l'auteur, dont le père était agent de la CIA, connaît son sujet.

Et cela fait peur et questionne sur le caractère insondable des décisions prises au plus haut niveau politique...

Encore une belle découverte des éditions Gallmeister, que je dois cette fois-ci à mon libraire.

Je recommande.
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Little America

Un grand livre, passionnant et bien écrit de la première jusqu'à la dernière page !



Henry Bromell nous plonge au coeur de la guerre froide, cette période où Ricains et Soviets s'affrontaient ouvertement aussi bien que secrètement pour influencer le monde. Mais ici, la zone d'influence n'est ni l'Europe, ni l'Asie, ni même Cuba. Nous sommes en 58 au Moyen Orient, dans le petit État du Korach, royaume bédouin enclavé entre la Syrie et l'Irak. Là, alors que les Anglais se retirent, les Américains se substituent, sous le regard réprobateur d'un tiers à l'influence grandissante, l'Égypte de Nasser et sa volonté d'unifier les nations arabes.



Mack Hopper, agent de la CIA, est en poste à Hamra, capitale du Korach et à la demande de ses supérieurs, gagne la confiance du jeune roi, quelques mois avant qu'il ne soit mystérieusement assassiné. Des années plus tard, Terry, son fils devenu historien, remonte le fil de cette époque pour tenter de déceler une vérité restée cachée.



Et c'est là que Bromell est fort, très fort : d'abord par sa très belle intrigue d'espionnage international dans un contexte trop peu traité. Mais aussi par la belle étude de relations père-fils qu'il nous livre car en enquêtant sur cette page d'histoire, Terry tente également de découvrir les nombreuses facettes cachées jusque là par son père.



Enfin, il réussit à nous entraîner dans un superbe voyage à travers cette Little America, cette Amérique exogène, hors sol, où en dehors de ses frontières, ses agents tentent de créer ou de recréer une part de leur pays et de son influence.



C'est remarquablement vu, c'est remarquablement écrit, c'est remarquablement émouvant. C'est un grand livre.
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Little America

Oui c'est un roman d'espionnage, mais pas que... Lecteurs rebutés par le genre, ne passez pas votre chemin. Vous perdriez l'occasion de découvrir le brillant talent de conteur d'un romancier et scénariste ("Homeland") aujourd'hui disparu.

Imaginez un état imaginaire du Moyen-Orient proche de la Syrie et du Liban à la fin des années cinquante. A sa tête, un jeune roi (22 ans à l'époque de l'histoire), contraint de succéder à son père assassiné (comme son grand-père d'ailleurs), alors que, taiseux et timide, il ne semble guère taillé pour le rôle.

Face à lui, l'ambassade américaine, au sein de laquelle la CIA avance ses pions pour manipuler cette proie toute désignée. Le panarabisme mis sur orbite par Nasser, plus agressif que jamais, est également à l'action pour circonvenir le souverain inexpérimenté.

Voilà pour le contexte. Mais la trame sous-jacente, c'est la recherche obstinée d'un universitaire, 40 ans après, pour découvrir ce qui s'est passé réellement à la fin 1958 lorsque la lutte entre la CIA et les services secrets égyptiens ont conduit d'abord à un coup d'état, puis après que le jeune roi a repris le pouvoir, à son élimination.

Pourquoi cet acharnement du chercheur-narrateur autour de cet épisode somme toute mineur de l'histoire dramatique du Moyen-Orient ? Simplement parce que son père, chef de la mission locale de la CIA au Korach, fut l'un des protagonistes majeurs de la tragique destinée de cet état-confetti, sacrifié sur l'autel de la lutte hégémonique entre grandes puissances.

L'enquête minutieuse de ce fils, frustré d'avoir vécu au cœur du volcan sans rien y comprendre (il avait 10 ans), participe au caractère original de ce roman de haute tenue qui dénonce certes les errements de la politique étrangère américaine durant la guerre froide, mais met aussi en lumière la volonté d'un fils de mettre au jour son histoire familiale étouffée par le secret.

Bromell tisse sa toile avec ingéniosité. Ses portraits finement ciselés -notamment celui du roi et son évolution psychologique- sont la marque d'un véritable écrivain doublé d'un fin connaisseur de l'âme humaine.

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Little America

Un roman d'espionnage remarquable qui tient son lecteur en haleine jusqu'à la toute dernière page.



Une lecture passionnante qui plonge le lecteur en pleine guerre froide dans un pays imaginaire du moyen orient où il va côtoyer les agents de la CIA.



Little America est une pépite que je recommande.

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Little America

Un agent de la CIA débarque en 1957 avec sa femme et son fils au Korach, petit état du Moyen Orient coincé entre la Jordanie, la Syrie et l'Irak. Sa mission est d'établir des liens étroit avec le jeune roi, afin de rallier celui-ci à la cause américaine. Quarante ans plus tard, le fils, désormais historien, cherche à comprendre les circonstances entourant l'assassinat du roi fin 1958...et le rôle joué par son père dans ce meurtre.



Voilà un roman d'espionnage dense, captivant, qui nous replonge dans un contexte d'évolution du monde arabe et de guerre froide, lorsque soviétiques et américains se battaient pour le contrôle de chaque petite parcelle du monde. L'auteur, par ailleurs créateur de la série télévisée Homeland, sait de quoi il parle, son propre père ayant été agent de la CIA dans les années 50, et il l'a ainsi suivi dans ses différentes affectations. C'est l'une des originalités du roman, qui est de nous parler de la famille des espions, du rôle joué par leurs femmes, du ressenti de leurs enfants. On est loin des individus solitaires habituellement décrits dans les romans. Son autre originalité est de passer sans cesse, et de façon parfois assez abrupte, du passé au présent, et vice versa. C'est néanmoins très fluide, et cela rend l'histoire particulièrement vivante, dynamique. Ce roman met aussi en lumière les excès de l'impérialisme américain, obsédé par l'idée de contrer l'expansion communiste, considérant les dirigeants des autres pays comme des pions que l'on peut acheter (le roi du Korach est ainsi considéré de façon méprisante comme "notre petit roi" par les hautes sphères US).



Bref, un roman vraiment passionnant, une page d'histoire. Je remercie sincèrement Babelio et Gallmeister pour l'envoi de cet ouvrage.
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Little America

« Little America, en référence au Little Italy de New York ou au Little Saigon de Los Angeles, une version miniature et, dans une certaine mesure, abâtardie, d'un endroit réel, très, très loin. » Cet endroit éloigné c'est le Korach, petit pays imaginaire du Moyen-Orient, au confluent des frontières de la Jordanie, de l'Iraq et de la Syrie, sorte de figure de style permettant à l'auteur d'illustrer son propos. Ce roman, en partie autobiographique, situe l'action en 1958 et les acteurs en sont des agents du renseignement de la CIA dépêchés au Korach afin de prendre, auprès du roi, la place cédée par les Britanniques dont l'empire s'est délité depuis les deux grandes guerres du XXe siècle. On y voit, dans le quotidien, les familles de ces agents secrets, parachutées dans un pays totalement étranger à leurs valeurs; on y voit, à notre grand désarroi, la façon de procéder des pontes de la CIA, bien au chaud dans leurs fauteuils à Washington, D.C., décider de la configuration géopolitique du monde. Ce qui est génial avec ce livre, c'est que l'auteur tente aussi de comprendre ce qui a amené ces hommes et ces femmes à embrasser un environnement rempli de magouilles, de mensonges, de duplicité et de coups fourrés. Par patriotisme, par goût du risque ou simplement par envie de contrôler, à une petite échelle, le monde? Les réponses ne sont pas claires et limpides. Les États-Unis ont voulu réinventer le colonialisme moderne mais par manque de subtilité et de compréhension profonde des pays qu'ils ont investis, les résultats n'ont jamais été grandioses. Un roman qu'il faut lire, encore plus dans le contexte « trumpien » actuel.
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Little America

Créateur d'Homeland, Henry Bromell est un expert en matière des intrigues ficelées autour de la politique étrangère américaine : un roman à lire pour tous les passionnés du genre !



Little America est un roman passionnant, intelligent et percutant. A priori ce n'est pas mon genre de prédilection en matière de littérature américaine mais je me suis plongée dans cette lecture et j'en suis ressortie vraiment fascinée : l'auteur réussit à mélanger un récit émouvant et une intrigue politique captivante tout en y apportant une flopée d'informations. C'est ce dernier point que j'ai particulièrement apprécié dans ce livre : le fait d'apprendre, d'appréhender une politique nébuleuse et remplie de secrets.



En contant une histoire qui se rapproche de la réalité, le lecteur a presque l'impression de lire une autobiographie cachée où l'auteur apporte sa connaissance, son ressenti et ses idées propres à ce sujet extrêmement sensible propre à l'influence américaine au Moyen-Orient. J'ai aussi apprécié le fait d'avoir deux points temporels différents afin de voir ce qui a été et ce que cela a donné ultérieurement : de voir les actions et réactions des missions politiques du père de Terry...



C'est assez hallucinant de voir tout ce que l'on ignore, tous les tenants et aboutissants des jeux de pouvoirs entre les pays, des causes réelles de guerre, des véritables détenteurs du savoir : ceux qui tiennent les ficelles. Bien entendu il est évident que le citoyen lambda n'est au courant de presque rien, mais c'est encore plus frappant après la lecture de ce livre qui est pourtant une œuvre de fiction...



En définitive, un roman extrêmement bien maîtrisé, très intéressant et fascinant !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Little America

Henry Bromell nous livre un excellent roman d'espionnage mais pas seulement, c'est aussi un livre sur la recherche de la vérité d'un fils sur son enfance et sur son père.



Bien construit, le roman possède un angle d'attaque original et très bien utilisé par l'auteur : le narrateur est le fils d'un des principaux protagonistes d'une lutte d'influence dans un petit pays du moyen orient en pleine guerre froide, et il cherche des réponses sur la vie de son père, agent de la CIA.



Mais que s'est-il donc passé au Korach entre 1957 et 1959 ? Quel rôle a joué son père dans cette lutte ? De quel côté sont les "gentils" ? Autant de questions bien difficiles à élucider surtout quand on parle à des espions qui ont promis de garder le silence.



De découvertes en découvertes et de témoignages en silence troublant, Terry va retracer le fil de l'histoire et les événements avant la chute de ce petit pays mais surtout va apprendre comment son père est devenu un personnage central d'une guerre d'espions en pleine lutte entre l'est et l'ouest.



Nous allons plonger avec lui dans son enfance passée au sein de ce petit quartier américain (Little America) au milieu du désert. Il va nous montrer la vie de cette petite communauté et nous faire comprendre ce que cela signifiait de vivre là bas et y grandir.



Le roman met en lumière les moyens, les méthodes de l'espionnage et nous montre à quel point tout ceci ne sont que des chimères masquant des décisions parfois incompréhensibles et souvent prises sur des intuitions et des avis pas toujours éclairés...



Un très très bon livre, magnifiquement écrit et brillant !
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Little America

Inutile de chercher le Korach sur une carte, ce petit pays (fictif mais parfaitement exemplaire ), censé se situer aux frontières de la Syrie, de la Jordanie et de l'Irak et exister en 1958, a disparu, même dans le temps de ce roman.



En 1958 donc, à l'ambassade américaine d'Hamra, arrivent Mack Hopper, son épouse Jean et leur fils Terry, le narrateur. Ambassade comprenant le personnel habituel, sachant que bien sûr s'y glissent des agents de renseignements. Dont Mack, travaillant depuis des années pour la CIA. Sa mission : amorcer une amitié avec le jeune roi du Korach.



C'est l'époque de la guerre froide, russes et américains n'aiment pas qu'on piétine leur plates bandes, de plus Nasser est au pouvoir en Egypte, Israël est dans le coin, les Frères Musulmans n'aiment pas certaines évolutions du pays. Bref, une jolie poudrière. Sans pétrole, avec bédouins sous la tente dans le lointain, mais une poudrière quand même.



Dès le départ, on sait que ça s'est mal terminé pour le pays (démembré par ses voisins) et le roi (assassiné, comme son père d'ailleurs). Mais qui l'a tué?



Le roman dévoile les dessous pas jolis jolis de la politique américaine rayon barbouzes, on y croit hélas vraiment. L'enquête est menée par Terry, réussira-t-il à braver le mur du silence? Ses souvenirs de cette période, où gamin il vivait à Little America, l'enclave destinée aux américains, alternent avec ses recherches. Connaîtra-t-il finalement le rôle de son père dans l'histoire?



Je suis étonnée de n'avoir pas vu ce roman sur les blogs (mais au moins la -bonne- surprise est totale!), car il se dévore et n'est pas qu'un simple roman d'espionnage comme on pourrait le penser. Le Korach -ou un pays de la région- est parfaitement reconstitué dans sa vie, son ambiance, ses enjeux de pouvoir.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Little America

H.Bromell nous emmène sur plusieurs terrains : la géopolitique du moyen orient dans les années cinquante dans le cadre d’un pays imaginaire, l’espionnage façon CIA et le roman familial, son tour de force est de garder équilibre et fluidité entre ces thèmes.

La part des secrets de famille parait envahissante au début mais en réalité l’auteur joue avec les codes surexploités de ce genre pour se concentrer sur le vrai sujet du livre : l’incommunicabilité entre l’Orient et l’Occident et entre les pères et les fils, particulièrement quand on a affaire à des américains, des WASP pleins de certitudes sur eux-mêmes et leur beau pays.

Comme il se doit la CIA accumule les bévues et provoque une catastrophe bien prévisible sur le plan diplomatique mais aussi dans les vies de nos héros.

Le bilan littéraire est lui très positif. Le lecteur est emporté, avec ce qu’il faut de fausses pistes et de surprises, Il s’attache à des personnages qui sont crédibles, complexes et secoués par les forces de la politique et les faiblesses humaines.

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Little America

Espionnage au Moyen-Orient en 1958, dans les yeux acérés d’un ex-enfant. Très impressionnant.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/04/16/note-de-lecture-little-america-henry-bromell/
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Little America

Mon Dieu... quel charabia !



Prenez un pays qui n'existe pas.

Plongez-le dans l'univers de la guerre froide des années 50's, avec espions corrompus.

Ajoutez-y un zeste d'Agatha Christie, avec énigme criminelle à élucider.

Et quelques relents de nostalgie, avec souvenirs aguichants d'adolescence heureuse.



La mayonnaise pourrait prendre... sauf qu'elle ne prend pas ! En tout cas, chez moi...



Tout d'abord du fait de la lourdeur de l'écriture : certaines phrases nécessitent une double, voire triple lecture, avant d'en comprendre (éventuellement) le sens. On se demande, par moments, si la traduction ne sort pas tout droit d'un logiciel automatique genre Google Traduction !



Ensuite, du fait du mode confus de récit : l'auteur recueille les confidences de son père, puis celles de sa mère, qui se mélangent avec ses propres souvenirs, et avec des évènements vécus par des tierces personnes, sans que l'on parvienne toujours à savoir qui raconte...



Et, dans ce lieu imaginaire, était-il besoin d'inonder le récit d'adresses précises, de noms de rues imprononçables, de sourates issues du Coran, de personnages inutiles... ? Une bonne centaine de pages aurait ainsi pu être avantageusement évitée.



Et enfin, tout ça pour ça : l'assassinat de ce petit roi imaginaire, commandité par... est annoncé dès les premières pages du roman. L'auteur aura juste mis 400 pages à découvrir ce que vous saviez déjà !



Ah... ces vilains américains qui se croient les maîtres du monde ! Passez votre chemin...
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Little America

Trop confus, impossible de terminer ce roman, hyper décevant en raison du style littéraire.
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Little America

La quête d'un père sur fond de politique extérieure US au Proche-Orient dans les années 50.

Cette quête est le moteur de la persévérance d'un fils à vouloir savoir ce qu'il s'est passé dans le royaume de Korach où son père,agent de la CIA, était en poste à l'ambassade des USA.

On est dans une ambiance feutrée,nostalgique et teintée d'un certain romantisme suranné, une sorte de Mad Men chez John Le Carré.

Un récit à double lecture,habile dans sa construction et joliment écrit.

Une belle découverte.
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Little America

Terry Hopper, fils d’espion.

Devenu historien, il essaie de rassembler les faits sur ce qu’il s’est passé en 1958 à Hamra, capitale du Korach (imaginaire) au Moyen Orient.

Difficile de recueillir des informations de la part d’anciens espions et notamment de son père Mack. Entre ses souvenirs, ceux des protagonistes les moins réticents et la documentation de la CIA ouverte à la consultation, il va reconstruire l’histoire.

Quel a été le rôle de son père dans les évènements de cette fin d’année et la mort du jeune roi ?



Un roman d’espionnage et la quête d’un fils vers son père.

Les enjeux diplomatiques de cette région du monde sont au cœur de ce roman avec les manigances de tous pour prendre le pouvoir d’un petit État.



J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire mais au fil de la lecture, l’intrique devient plus intéressante et l’on attend la fin avec impatience.



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Little America

Little America (qui fait référence au little Italy de New York) est une communauté américaine au Moyen-Orient en 1958.



La CIA qui manipule les gens et les pays, décide de ce qui doit être, exécute toujours dans son propre intérêt sans jamais de remord ni mea culpa.



Roman passionnant d'un fils qui recherche qui a bien pu être son espion de père (et surtout ce qu'il a bien pu faire), sur les travers de l'espionnage poussées jusqu'à la bêtise la plus crasse.

Mais on fait aussi un délicieux bond dans le temps, avec moult références au habitudes des années 60.



Parfois un peu fastidieux mais j'ai adoré.

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