Romancier et historien, Henri d’Almeras avait tout d’abord été professeur dans le Sud avant de venir à Paris, où il fut encouragé par Alphonse Daudet.
Bibliophile averti, il a livré de nombreux ouvrages sur les sujets les plus divers, dont une étude exhaustive ("Marie-Antoinette et les pamphlets royalistes et révolutionnaires") sur les libelles et pamphlets de cette époque consacrée à la Reine, tant du côté royaliste que du côté révolutionnaire, et publiée en 1907.
Ce qui le distinguait par dessus tout, ce qui resta sa véritable caractéristique, c'est le bon sens. On peut dire qu'il en avait trop. Ce fut chez lui une grave erreur et une grande faute que d'avoir voulu gouverner par la raison le pays le moins raisonnable du monde.
Quoiqu'il méprisât les hommes, comme tous ceux qui les connaissent bien, il était bon par raisonnement, sans élan, sans générosité, mais avec un parti pris et une obstination que rien ne découragea. Il ne se résigna jamais à traiter en ennemis ses adversaires. Les nombreux attentats dirigés contre lui ne purent affaiblir son courage ni entamer son respect de la vie humaine.