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3.96/5 (sur 24 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Schlettstadt, Alsace , 1430
Mort(e) : 1505
Biographie :

Heinrich Kramer (également connu sous nom latin de Heinrich Institoris) était un ecclésiastique et un inquisiteur allemands .

Soutenu dans le Schlettstadt , Alsace , il a joint l'ordre dominicain à un jeune âge et était nommé à la maison dominicaine de sa ville natale.

À une certaine date avant 1474 il a été nommé inquisiteur pour le Tyrol , le Salzbourg , le Bohême et le Moravie . Il était le bras droit de l'archevêque de de Salzbourg . Avant 1484 il a été déjà associé au James Sprenger pour faire une recherche sur les sorcières et les sorciers . En 1485 il a élaboré un traité sur la sorcellerie , qui a été incorporée dans le Malleus Maleficarum .

Kramer a échoué dans sa tentative d'obtenir l'approbation pour ce travail des théologiens supérieurs de la recherche au corps enseignant de Cologne , et ils ont condamné le livre en tant que recommandation des procédures non conformistes et illégales, aussi bien qu'être contradictoires avec des doctrines catholiques de la démonologie .

En 1495 il a été nommé à Venise pour donner des conférences publiques, qui étaient très populaires.

Il est mort dans le Bohême en 1505.
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Source : www.encyclopediefrancaise.com
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Bibliographie de Henricus Institoris   (1)Voir plus

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
"il est intellectuellement plus simple de croire que de réfléchir"
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La femme, qu'est-elle d'autre que l'ennemie de l'amitié, la peine inéluctable, le mal nécessaire, la tentation naturelle, la calamité désirable, le péril domestique, le fléau délectable, le mal de nature peint en couleurs claires. D'où, puisque la renvoyer est un péché et qu'il faut la garder, alors notre tourment est fatal : ou bien commettre un adultère en la répudiant, ou bien vivre dans des disputes quotidiennes.
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[Les sorcières] visent à d'innombrables maux. En effet elles soulèvent des tempêtes et des orages avec des éclairs ; elles provoquent la stérilité chez les hommes et les bêtes. Les enfants qu'elles ne dévorent pas, elles les offrent aux démons ou elles les tuent autrement : ce sont ceux qui ne sont pas renés de la fontaine du baptême. Ceux qu'elles dévorent (non sans la permission de Dieu), ce sont des baptisés. Des enfants marchant au bord de l'eau, elles savent sans se faire voir les jeter dans l'eau au présence même des parents. Elles peuvent rendre les chevaux fous sous leurs cavaliers ; elles peuvent se transporter d'un endroit dans l'autre à travers les airs, soit en corps soit en esprit ; elles peuvent changer le cœur des juges et des magistrats de manière à ce qu'ils ne puissent leur nuire. Dans les tortures elles peuvent se doter elles-mêmes et doter les autres de « taciturnité » ; déclencher un tremblement dans les mains et les âmes de ceux qui viennent les arrêter ; révéler aux autres des choses occultes et des événements futurs, au moins, selon saint Thomas, ceux qui peuvent avoir une cause naturelle et que le démon peut connaître. Elles peuvent voir des choses absentes comme si elles étaient présentes ; changer les cœurs des hommes pour un amour ou une haine désordonnée ; détruire parfois ce qu'elles veulent par la foudre, même des hommes et des bêtes. Elles peuvent rendre stérile la puissance génitale ou même rendre impossible l'union conjugale ; provoquer l'avortement, causer la mort des enfants dans le sein de leur mère rien que par un attouchement extérieur. Elles peuvent parfois ensorceler des hommes et des animaux par un simple regard, sans le moindre toucher, et ainsi causer la mort ; vouer leurs propres enfants au démon.
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Le Marteau des Sorcières, Malleus Maleficarum, a été le bréviaire des chasseurs de sorcières pendant deux siècles à travers toute l'Europe. Michelet en avait bien saisi l'importance, qui notait en 1862 : " Aux anciens pénitentiaires, aux manuels des confesseurs pour l'inquisition des péchés succédèrent les Directoria pour l'inquisition de l'hérésie qui est le plus grand péché. Mais pour la plus grande hérésie qui est la sorcellerie, on fit des Directoria ou manuels spéciaux, des marteaux pour les sorcières. Ces manuels ont atteint leur perfection dans le Malleus de Sprenger... " Michelet précise, en outre, l'emploi de ce livre avec une sûre intuition de la pratique judiciaire : " Le Malleus, qu'on devait porter dans sa poche, fut imprimé généralement dans un format rare alors, le petit in-huit. Il n'eût pas été séant qu'à l'audience, embarrassé, le juge ouvrît sur la table un in-folio. Il pouvait, sans affectation, regarder du coin de l'œil, et sous la table, fouiller son manuel... " De ce livre, capital pour la compréhension des contagions de sorcellerie du XVe au XVIIe siècle, on trouve des passages chez les démonologues comme Jean Bodin, le médecin Jean Wier, mais point le texte complet, qui apporte sur la vision du monde propre aux inquisiteurs et sur les fantasmes des sociétés médiévales un témoignage d'une richesse exceptionnelle. Amand Danet, qui en a fait la traduction avec scrupule et probité, a rédigé une présentation qui explore les principales voies d'interprétation suggérées par une longue familiarité avec ce grand texte.
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[C]omme l'impuissance à [l'acte sexuel] est parfois due à une frigidité naturelle ou à un défaut de naissance, on demande comment savoir s'il y a maléfice ou non ? Henri Hostiensis dans sa Somme répond d'une réponse non prédicable en public : quand la verge ne se dresse pas du tout et n'a jamais pu « connaître », c'est signe de frigidité. Quand par contre de temps en temps elle se met en mouvement et en érection mais ne peut aller jusqu'au bout, alors c'est signe de maléfice.
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Si on cherche la cause pour laquelle certaines sorcières ne veulent jamais avouer la vérité même sous les pires supplices, alors que d'autres avouent leurs crimes aux moindres interrogatoires ; ou pourquoi certaines d'entre elles, après avoir avoué, essaient de s'enlever la vie en se pendant ; réellement on peut dire : là où la puissance divine ne concourt pas par le saint ange à forcer la sorcière à avouer la vérité et à sortir du maléfice de taciturnité, là tout ce qui arrive est l'œuvre du diable, la taciturnité comme la confession des crimes. Le premier cas est celui de celles qu'il sait avoir renié de bouche et de cœur et lui avoir de même rendu hommage ; de leur persévérance il est sûr. Par contre, il laisse les autres sans protection, sachant qu'elles lui seront de peu d'utilité.
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Faut-il encore tuer celui qui se repend ? En vérité si le simple hérétique relaps même repentant est à tuer selon les canons, c'est à cause de la raison donnée par saint Thomas : ainsi on pourvoit au bien commun. En effet si les hérétiques relaps étaient souvent repris, mais autorisés à vivre et à garder leurs biens temporels, ce pourrait être au préjudice du salut des autres, soit parce qu'ils pourraient les infecter s'ils retombaient encore, soit parce que s'ils s'échappaient sans punition les autres auraient moins peur d'être contaminés par l'hérésie. À partir de leur rechute, on présume de leur inconstance future et on est donc justement autorisé à les tuer.
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En tout cas jusqu'ici il ne s'est jamais trouvé qu'un innocent soit ainsi diffamé ni condamné à mort pour cette infamie [la sorcellerie]. [... E]t il n'y a pas de doutes que dans l'avenir Dieu ne permettra jamais qu'elle arrive. Surtout quand on songe à la garde angélique qui ne permet pas que des innocents soient accusés injustement de crimes mineurs comme sont vols et autre ; le délégué à cette garde permettra moins encore et empêchera plus fortement l'infamie de pareils crimes.
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[D]ans les causes de la foi on peut procéder « de piano », de manière expéditive et sommaire, si même [le juge] jette la personne dénoncée en prison pour un temps, même plusieurs années, et si par hasard au bout d'un an, déprimée par les horreurs de la prison, elle avoue ses crimes, le juge n'aura pas procédé injustement mais justement.
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Quelques-uns disent : la tentation à laquelle on ne consent pas n'est pas un péché, elle est matière pour l'exercice de la vertu.
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