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Citations de Herbert Lieberman (86)


Le psychiatre sait tout et ne fait rien.
Le chirurgien ne sait rien et fait tout.
Le dermatologue ne sait rien ni ne fait rien.
Le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard.

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Konig dérive dans la nuit d'avril moite et vaporeuse, poursuit sa route sous la lumière crue des lampadaires coiffés de halos transparents et fantomatiques, croise au passage une marée de visages jeunes et animés. Ici, le monde entier est jeune et du coup, lui, il se sent vieux. Débordant d'une jalousie et d'un mépris étranges, le cœur brisé. Leur vitalité le raille. Il scrute leurs visages, ardents, avides, qui cherchent la vie au fil des trottoirs souillés d'immondices.
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La rue est un festival d'images et d'odeurs, un fouillis de types ethniques, un entassement de cultures variées et antagonistes. Elle palpite d'une sorte de vitalité sous-tendue d'une atmosphère de violence tangible et prête à éclater.
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Il s'était souvent dit que, s'il pouvait s'en remettre à la magie et aux sorciers locaux, aux chapelets et aux talismans, tout se passerait bien. [...]
Si seulement il pouvait surmonter le cynisme qui le rongeait, se laver de quarante ans de scepticisme et d'orgueil, atteindre le havre d'une petite oasis verdoyante pour y retrouver le goût de l'espoir, peut-être pourrait-il encore se sauver.
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Tout est écrit là, sous les yeux du médecin, comme si les organes étaient une espèce de papyrus où s’inscrivent les hiéroglyphes absurdes de nos vies
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Chaque fois que Konig accomplit cette descente, chaque fois qu’il pénètre dans cet abattoir, ce charnier qu’embrument, toujours plus épaisses, des vagues de miasmes putrides, il se sent submergé par l’impression bizarre, et pourtant parfaitement appropriée, qu’il rentre une fois de plus chez lui
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...les médecins comme les prêtres, ont au moins le devoir de feindre une science qu'en fait ils ne possèdent pas. Pour sa part, plus il continue à pratiquer et à étudier, plus forte et plus irrémédiable est sa conviction de ne rien savoir. Rien qui compte vraiment. (p 22-23)
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"...la tête numéro 2 appartient au même corps que le tronc complètement reconstitué et que la tête numéro 1 appartient au même corps que le tronc supérieur partiellement reconstitué."
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Tassé sur les genoux, Mooney souleva un coin de la bâche et le tint en l'air entre le pouce et l'index : le geste était assez délicat et faisait penser à quelqu'un qui serait en train de ramasser un napperon en dentelle. Cela n'en restait pas moins incongru pour quelqu'un de son diamètre. Sous la toile, il y avait un homme : la quarantaine un peu frêle, il avait les yeux grands ouverts. Tel un hortensia qui vient de fleurir, une excroissance en forme d'ampoule électrique rosâtre lui sortait du crâne, sur le côté de la tête. Mooney fit attention à ne pas laisser traîner la semelle usée de ses oxfords noirs dans la flaque rouge qui partait de la toile. Le sang de la victime continuait de dégouliner sur le trottoir.
Pas très loin de là, il trouva un bloc de ciment d'environ vingt-cinq centimètres de côté sur dix d'épaisseur. Il devait peser dans les vingt kilos. Mooney calcula que, de la hauteur où il était tombé, l'objet avait dû atteindre une vitesse de trois cent cinquante kilomètres-heure en arrivant par terre. Il s'était cassé en quatre morceaux bien nets et pratiquement égaux.
― Ça l'a écrabouillé comme une punaise sous un quinze tonnes, grommela-t-il sans faire attention au flic de service qui se penchait au dessus de lui.
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Ce fut d'une étrange façon que Richard Atlee entra dans notre famille. Je ne sais si c'est nous qui l'avons adopté, ou le contraire. en réalité, cela n'a aucune importance. Ce fut peut-être un accord tacite entre nous. Il était seul, et nous aussi. Tout était prêt pour la rencontre.
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En outre il ignorait d'où lui venait ce sentiment. Ce n'était pas simplement dû au fait qu'une grande partie de sa vie, et une chose dans laquelle il avait investi une importante part de lui-même pendant des années, paraissaient lui échapper.
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Une fournée de stagiaires nommés depuis peu, pleins de zèle et d'importance, soucieux de plaire, et des carabins qui se pavanent en toges froissés, arborant leurs stéthoscopes de façon que personne ne puisse éviter de les voir- comme un insigne de leur rang. Konig s'interroge sur l'utilité d'un stéthoscope dans une morgue, et sourit en aparté.
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Quelle malédiction qu'un lit, lorsqu'on ne parvient pas à y trouver le sommeil !
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Koning observe, avec un plaisir étrange, les gestes calmes et experts du jeune médecin - précis, méticuleux, méthodiques. Et soudain, le temps d'une fraction de seconde, Koning se sent quarante ans de moins, un jeune homme de vingt-trois vingt-quatre ans, frais émoulu de la faculté de médecine.
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Jamais il n'avait remarqué à ce point combien la morgue était proche du fleuve.L'idée lui vient tout à coup qu'elle n'a pas été bâtie là par hasard, que depuis toujours et dans le monde entier les morgues ont été construites sur les rives ou à proximité des grands fleuves.De même, toutes les grandes nécropoles de l'Antiquité.De tout temps, on les avait édifiées sur l'eau ou tout au bord de l'eau.
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J'aurai bientôt soixante ans, et je constate avec tristesse que tout ce que j'ai appris se résume à ceci: nous sommes tous, pour la plupart, des hommes de bonne volonté, mais nous manquons de détermination.
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Avril est de retour . L'éveil du printemps . Les temps des feuilles d'impôts et le mois des suicides .Finis mars et avril la saison des noyés , qui , lorsque fond la glace sur les rivières gelées , apporte sa récolte de camés , de vagabonds et de prostituèes . Juillet et août approchent - les mois des couteaux . Canicule et meurtres .Blessures par balles , blessures par lames , strangulations fatales - sinistre cortège vomi par les ghettos torrides du centre de la ville . Puis viendra septembre - le début de l'automne - saison de la décrépitude , des remords , des deuils inexplicables . Petits enfants roués de coups et victimes d'hématomes sous -épidermiques , et d'hémorragies sous-cutanées . Ensuite octobre ...paisible, aimable , et la fournaise des rues de la ville dimuera tandis que la mort observera une courte trêve , épuisée par tant de carnage . Pour bientôt repartir de plus belle à l'assaut tout au long de novembre et décembre . La saison des vacances. Thanksgiving et le Prince de la Paix . Alors les suicides recommencent.
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Konig ne porte pas les compagnies d'assurances dans son coeur, avec leurs tables de mortalité et leurs experts mielleux et obséquieux.Toujours promptes à prélever leur dîme annuelle au moment où la prime arrive à échéance, mais qui gigotent avec l'énergie du désespoir, traînent la patte, essaient de se défiler et de ruser lorsque vient le moment de débourser.
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« Mâchoire pendante, lèvres molles, encore engourdi par la novocaïne, Konig sort de chez le dentiste et se dirige à pas lourds vers l’est. Une heure et demie durant, la fraise du dentiste lui a taraudé, rogné et remodelé une molaire sérieusement endommagée, coiffée maintenant d’une couronne provisoire et, déjà, une douleur sourde recommence à s’infiltrer dans sa mâchoire. Il traverse Washington Square Park et, de sa démarche pesante, légèrement titubante, se dirige vers l’est pour regagner son bureau. »
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« Ici, tout se ramène aux éléments les plus fondamentaux, poursuit Konig, et à l’inverse du diagnosticien, qui peut s’offrir le luxe d’explorer des hypothèses, le pathologiste explore seulement l’ultime vérité. La cause de la mort est ici l’unique problème à résoudre.
Tandis qu’il parle, ses yeux examinent le cadavre des pieds à la tête et enregistrent une foule de détails. »
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