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3.9/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Fumay , le 30.04.1949
Biographie :

Hervé Carn, né le 30 avril 1949 à Fumay (Ardennes) de parents finistériens, est un agrégé de lettres modernes et docteur en littérature française. Il a été professeur au Lycée de Dinan et au lycée de Cornouaille à Quimper.

Dans les années 1970, il fréquentait Georges Perros et animait la revue Givre.

En 1994, il a écrit ses Tableaux fumaciens, souvenirs d'enfance à Fumay.

En 1998, il a préfacé un recueil des correspondances entre Georges Perros et Bernard Noël (éditions Unes)



Source : Wikipedia
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Citations et extraits (68) Voir plus Ajouter une citation
Le bruit du galop (I)
À Bernard Noël



Extrait 11

À jamais suspendu
Aux livres aux lèvres
Qui me disent les secrets
D’un monde qui n’est plus
Je marche dans mon rêve
Me cogne le crâne
Ricoche d’un mur à l’autre
Troue le plafond
Je revois si loin déjà
Un avenir dépassé
De formes humaines
Que mes mains étreignent
Vaines dans le vide
Se relèvent des montagnes
Dans les fumées
Jaunes des hivers
Pour étouffer l’air
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Ce monde est un désert


Extrait 7

Un peu de lumière en ce monde
Serait une épaule chaude et fragile
Il est naïf de croire à son surgissement
Espérons quand même quand l’espoir
A délaissé le temps des hommes
Espérons qu’ils restent debout

Les ombres vaines des rocs des fossiles
Que nous sommes devenus s’agitent
Toujours dans la bourrasque d’or
Il n’y a plus de triomphe ailé sur le destrier
Il n’y a plus d’acclamations des femmes
Les portes des villes sont rongées par les vers

Un peu de lumière parvient quand même
À faufiler ses veinules dans le silence
De l’instant sauvé par les couleurs par le fil
Ténu qui nous relie aux autres hommes
Par la vérité par l’exacte inscription
D’une joie qui s’enfonce jusqu’à la garde
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Le rire de Zakchaios



ZAKCHAIOS
3.

Et la foule t’abandonne
Des estafettes circulent
Le cortège est annoncé
Depuis si longtemps
Qu’on devine au loin
Un nuage de poussière
Qu’on perçoit des secousses
Des rumeurs des pleurs
Des rires des hoquets
Plutôt des approbations
Des pleurs de mères
On sent aussi dans l’air
Des parfums de musc
Des aigreurs de lait caillé
La molle senteur du pain
Qui vient de cuire
Mais toi collé à l’arbre
Rendu arbre toi-même
Tu es l’oiseau posé
Devant la meurtrière
L’esclave dénudée
Porte dans la main
Un pot de parfum
Puis elle oint la femme
Abandonnée à ses rêves
Elles se sont allongées
Rendues invisibles
Heureux sont les oiseaux
Penses-tu dans ton œil
D’oiseau ouvert sur elles
Nul tambour ne te rappelle
Tu es oiseau tu es chez elle
Le cortège est arrivé
Devant la foule
L’Homme la bénit
Il te voit dans l’arbre
Il ramasse une figue
Il t’appelle te sourit
Tu ne veux rien entendre
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Le bruit du galop (I)
À Bernard Noël



Extrait 16

Mais vient ce nouveau jour
La marche est rapide
Vers la rivière engrangée
Des bois des forêts
Des mousses de pisses
De génisses que les hommes
Observent avec l’attention
Des marâtres avant l’autel
Il est doux de se glisser
Sur les rives quand la mer
Brise ses mascarets
Par lassitude par ennui
Comme nous les hommes
Le faisons trop souvent
Sans le reconnaître
Malgré la hargne
Qui rehausse les lèvres
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Le bruit du galop (I)
À Bernard Noël



Extrait 3

Oui je le sais j’aimerais
Que ce pays rayonne
À jamais sur l’erre
Du jour béni
Des oiseaux des mers
Déposés sur la muraille
Que l’aube figure
La silhouette des rires
Des jeux des buées
Plaquées sur les toiles
D’araignée que le violon
Dompte et damne
Le cœur gonfle le rêve
De la nuit murmure
Effleure le plaisir
Le gai posthume
De l’ordinaire de la vie
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Le bruit du galop (I)
À Bernard Noël



Extrait 19

Oui le petit matin
A toujours le charme
Des premiers jours
Quand tu marchais
Sous les platanes bleus
Au milieu des phosphènes
Que la peau rafraîchie
Ramenait ta pensée
Au plus près de tes pas
Que le sang battait
De tempes à poitrine
Pour te dire ton émoi
A la vue d’une voisine
Elle claque les volets
Se penche vers toi
Ses yeux s’ouvrent
Sur le monde
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Petits secrets
                    à Fabio Scotto
extrait 9
  
  
  
  
Les nuages ceux qui flottent
Dans les poèmes aimés
Se retrouvent aujourd’hui
Accrochés aux monts aux aulnes
Et nourrissent un songe
Bienveillant posé sur le monde
Le vent les pousse le temps
Se fracture sous nos yeux
Entre le surgissement et la paresse
Du signe découragé qu’adressent
Les anciennes amours
Les taches de lumière
Rehaussent l’image
Des sourires espiègles
Il n’y a plus de combat
Avec l’ange plus d’ardeur
Plus de rage seul l’instant
Déposé dans l’abandon
Peut faire jaillir le sens
Dans le départ immobile
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Le bruit du galop (I)
À Bernard Noël



Extrait 21

Et ce trait de froidure
Seul sur la chaussée
De la ville désertée
Par le vent par la bise
L’air entre toi
Provoque tes bronches
La douleur amoureuse
Des premiers jours
Vient t’habiter
Derrière ton œil
En un monocle éteint
Malgré les dards
Du soleil d’hiver
Malgré les vieux vers
De Virgile collés
Contre tes dents
En granulés de pierre
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Le rire de Zakchaios



CLEOPHAS
3.

L’homme se tient debout
Il s’est approché de vous
Ton ami sèche ses larmes
Que nous veut cet étranger
Il est maintenant l’heure
Du repas du soir
Comment ne pas l’inviter
Tu frappes dans les mains
La table est dressée
L’homme roule dans sa main
Les boules de farine
Qu’il humecte d’un peu d’eau
Le poignet ensanglanté
Te ramène au monde cruel
Aux femmes dévastées
A la lance de Longus
Au fiel qui brûle les lèvres
Tu le regardes cet homme
Tu secoues ton ami
Abîmé dans un songe
Vos yeux s’ouvrent
Lui vous regarde avec amour
Mais aussi avec l’ironie
Bienveillante posée
Sur des enfants qui jouent
Tu ignores bien sûr
Que tu viens d’ouvrir
Une scène interminable
Qu’occuperont la Quête
De l’absolu la chasse
Inspirée des mots du ciel
Et les visions du dormeur
C’est bien l’Homme devant vous
Tu ne peux le veux le refuser
Il est venu des morts
Te prier de dire aux hommes
Il ôte son vêtement
Il vous bénit et disparaît
Il s’efface dans le soleil
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Le rire de Zakchaios



CLEOPHAS
2.

Assis sur un pouf
Tu as placé tes gens
Sur la terrasse dans le jardin
A l’entrée de la ville
On t’a servi du vin
Ton valet le coupe
De l’eau fraîche du puits
Une jeune femme
S’active et se baisse
Révélant le bas du dos
Rougi par les premiers soleils
Tu ferais un signe
Elle viendrait vers toi
Une autre tendrait l’étoffe
Du sofa chercherait les fruits
Les gommes les encens
Peut-être un timbalier sortirait-il
De l’ombre et comme si souvent
Tu basculerais dans la béatitude
La main de ton ami se pose sur toi
Il est venu silencieux partager
Tes pleurs tes larmes tombent
Sur le sol elles se mêlent à ta sueur
Tu te sens plus abandonné encore
Dans votre double solitude
Depuis qu’il t’a pris la main
Trahi par les tiens par le vent
Levé dans la poussière
Tu oublies tes mots ton sang
Quitte tes veines dans le froid
De la blancheur de l’abîme
Que faire d’autre qu’attendre
Que le chagrin reflue ou se tarisse
Comme les flaques dans le désert
Tu es las ton ami pleure à son tour
Soudain ton valet accourt
Avez-vous seigneur oublié
L’arrivée d’un parent d’un client
Un pauvre homme est là
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