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Citations de Hervé Cheuzeville (49)


Le soleil, déclinant rapidement, irradiait le temple de Bayon d'une clarté blonde, filtrée par le feuillage des grands arbres des alentours. Cette lumière si particulière apportait un relief et une dimension supplémentaires aux gigantesques et impassibles visages de pierre, sculptés sur chacune des quatre face de grandes tours, chacun d'eux regardant vers l'un des points cardinaux. Depuis un bon moment déjà, j'arpentais ce vaste temple, escaladant ses multiples escaliers, parcourant ses parvis, ses galeries et ses terrasses. Je me sentais tout petit sous le regard de ces innombrables figures figées, toutes identiques, toutes empreintes d'une même mystérieuse sérénité. (...)
Toi, Jayavarman, septième du nom, qui régnas sur un immense empire depuis ta capitale d'Angkor Thom. Toi dont la renommée a traversé les siècles. Toi qui fus certainement le plus grand souverain que les Kmers aient connu. Toi qui fis construire ce magnifique temple autour de l'an 1200 de notre ère.
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En 2001, grâce aux efforts de militants des droits de l'homme, 14 550 esclaves, principalement originaires du Sud, ont été libérés et cela en l'espace de six mois seulement. Ce chiffre suffit à lui seul à prouver qu'au Soudan, en ce début du XXXe siècle, l'esclavagisme est une réalité bien vivante.
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Pendant l'hiver austral, de juin à septembre, les montagnes se recouvrent d'un épais manteau blanc, et l'on peut même pratiquer le ski dans l'est du pays. Il n'est pas rare que même Maseru soit recouverte de neige, ses avenues sont souvent balayées par un vent vif et glacial. Le froid et la neige constituent donc une des autres particularités de ce pays. il s'agit bien d'un pays africain, mais ses habitants ont su s'adapter au froid qui y règne une partie de l'année.
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La propagande Khmère rouge incita les Cambodgiens qui étudiaient à l'étranger à rentrer au pays, afin de participer à sa reconstruction. Ceux qui étaient acquis à la cause révolutionnaire acceptèrent. Dès leur retour, ils furent envoyés dans des camps de travail et nombre d'entre eux furent éliminés.
Combien de victimes, durant ces 46 mois de terreur, pendant lesquels le Cambodge, rebaptisé "Kampuchéa Démocratique", fut totalement coupé du monde? Les chiffres varient, selon les sources. Un million de morts, ou davantage?
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Un enfant assassiné n'est ni hutu, ni tutsi, c'est un innocent auquel la folie meurtrière suscitée et attisée par des politiciens avides de pouvoir, a nié le droit de vivre et de grandir. On ne saurait comptabiliser les morts hutu et les morts tutsi pour établir je ne sais quelle suprématie dans l'horreur.
Le Rwanda doit impérativement sortir du piège mortel de la haine ethnique. Pour cela il lui faudrait des dirigeants qui ne se sentent ni hutu, ni tutsi, mais tout simplement rwandais.
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En Afrique de l'Est et du Centre, on a coutume d'appeler les enfants soldats "kadogo". "Kadogo" est un mot swahili signifiant "petite chose", "chose sans importance". Sans doute a-t-il été inventé par les chefs de guerre eux-mêmes. Ce qui est révélateur du peu d'importance qu'ils attachent aux enfants qu'ils utilisent pour parvenir à leurs fins. Ce sont des porteurs, des domestiques, des "tueurs" rendus dociles par les mauvais traitements et le chanvre. Malades, morts d'épuisement ou au front, on les abandonne, on les remplace à volonté. Le réservoir semble inépuisable puisqu'ils sont volés à leurs familles impuissantes.
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J'aimerais évoquer un royaume qui n'existe plus, un pays que j'ai beaucoup aimé, où j'ai vécu et dont je parle la langue : le Royaume de Lane Xang, ou Million d'Eléphants, mieux connu sous le nom de Royaume du Laos. Je voudrais aussi rappeler ici le souvenir de son dernier souverain, le roi Sri Savang Vatthana. En 1977, ce roi, alors âgé de 70 ans, fut envoyé en "séminaire", aussi appelé "camp de rééducation", en compagnie de son épouse la reine Khamphoui et de leur fils aîné le prince héritier Vong Savang. Leur mort ne fut jamais ni annoncée, ni confirmée, par les autorités de Vientiane. Selon certaines sources, le roi serait mort de faim dans ce sinistre camp de concentration du district reculé de Vieng Xai. Selon d'autres, il aurait succombé à une crise de paludisme.
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Aujourd'hui, il conviendrait de se souvenir du sacrifice consenti par le peuple Hmong pour la France. Durant la seconde guerre mondiale, ils ont activement lutté contre l'occupant japonais. Ce faisant, ils ont sauvé la vie de nombreux Français d'Indochine, qui tentaient d'échapper aux persécutions nippones. Puis ils ont aidé l'armée française dans sa lutte contre le Viet Minh, tant au Laos qu'à Dien Bien Phu.
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Infatigable, le dalaï lama parcourt le monde pour faire connaître le drame que vit son peuple. Cependant, fidèle à ses principes religieux, il s'en tient à une résistance strictement non violente et il persiste à vouloir discuter avec les autorités de Pékin. Conscient des rapports de force et des enjeux internationaux, il a depuis longtemps renoncé à l'indépendance. Il demande un statut d'autonomie véritable qui permettrait à la culture et à la religion tibétaines d'être préservées.
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Alors qu'il était âgé de 9 ans, en 1996, une troupe de soldats de la SPLA arriva dans le camp où il vivait. Les soldats informèrent son père que sa famille, à son tour, devait donner quelqu'un à l'armée de libération. Le père étant déjà trop âgé, le frère aîné handicapé, les soldats décidèrent de prendre Machar puisqu'il était le seul "homme" de la famille en mesure de combattre, malgré son jeune âge. Obligé de les suivre, il fut emmené en compagnie d'autres jeunes, encore enfants ou déjà adultes.
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En ce qui concerne les Musulmans d'Europe, le pire est probablement que des milliers de vos jeunes aient pris le chemin du soi-disant "djihad" pour rejoindre les barbares de l'"Etat islamique". L'un d'eux se serait même rendu coupable de l'abjecte décapitation filmée du malheureux James Foley. Qu'avez-vous fait pour encadrer vos jeunes, pour leur enseigner les véritables valeurs de l'islam, pour contrer le lavage de cerveau dont ils ont été l'objet, pour leur enseigner le respect dû aux autres croyances? Avez-vous jamais osé leur dire que le prétendu islam qu'ils découvraient n'avait rien à voir avec l'islam de vos pères?
Je voudrais conclure cette lettre en affirmant que la première victime des crimes commis en Syrie, en Irak, au Mali ou au Nigéria, c'est l'islam. Car ces crimes ont malheureusement été commis au nom de votre religion. Face à ces horreurs, votre absence de réaction et votre silence pesant ont pu être interprétés par l'opinion internationale comme une forme d'approbation. Comme dit l'adage bien connu, "qui ne dit mot, consent". C'est donc l'image même de l'islam et sa réputation qui sont durablement flétries par toutes ces abominations que vous n'avez pas cru devoir dénoncer. Ces abjections ainsi que votre silence risquent fort de créer, en dehors du monde musulman, un phénomène de rejet à l'égard de votre religion. Je serai le premier à le regretter, car je continue à penser que l'"Etat islamique", le Hamas et le Boko Haram ne sont pas représentatifs de l'islam véritable et de la majorité des Musulmans.
Il est donc grand temps, avant qu'il ne soit trop tard, de vous réveiller, chers amis musulmans. Descendez donc enfin dans la rue, signez des pétitions, hurlez donc votre indignation à l'égard de la monstruosité des actions commises en votre nom! Mais faites vite, je vous en conjure!
Août 2014, France.
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Le premier tome de cet ouvrage était consacré à six royaumes d'Asie du Sud et du Sud-Est. Cette région a beaucoup compté pour moi, et elle demeure une de mes destinations favorites. Ancien étudiant de l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales, c'est dans cette partie du monde que j'ai connu mes premières grandes aventures humaines, mes premières expériences dans l'humanitaire. C'est dans les années 80, en Thaïlande, au contact de réfugiés laotiens et cambodgiens.
Cependant, en 1989, ma vie prit un brusque tournant lorsque je fus envoyé au Soudan par le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies. Durant mes premiers mois dans ce nouveau pays, je dois avouer que je n'avais qu'une seule idée en tête, celle de retourner en Asie le plus rapidement possible. J'ignorais alors que ma vie africaine durerait un quart de siècle, et que je vivrai et travaillerai dans différents pays de ce continent, neuf en tout.
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La Thaïlande n'est certes pas un royaume méconnu. Des millions de touristes visitent ce pays chaque année. Cependant, si ce très ancien royaume, qui entretient des relations diplomatiques avec la France depuis 1684 est connu dans le monde entier, sa monarchie l'est beaucoup moins.
Avant d'évoquer l'homme au destin hors du commun qui règne sur la Thaïlande depuis 69 années, sans doute convient-il de revenir rapidement sur l'histoire de ce pays autrefois connu sous le nom de Siam. Histoire et monarchie sont intimement liées et ce, depuis plus de sept siècles et demi.
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En 1990, alors que je me trouvais au Malawi depuis quelques mois seulement, saisi par une lancinante nostalgie de l'Asie, je m'offris une brève escapade en Thaïlande et au Laos. C'est à mon retour au Malawi que je compris que, finalement, j'aimais l'Afrique. Nous étions en septembre. Les jacarandas qui bordaient les rues de Blantyre, la ville où j'habitais, étaient en fleurs. Ma rue était saupoudrée d'une féérique couche de neige mauve. Quand le soleil s'apprêtait à disparaître derrière la montagne, une merveilleuse luminosité aux teintes irréelles enveloppait la ville. C'est à ce moment précis de septembre 1990, à mon retour de la trépidante et polluée Bangkok que je réalisais combien j'aimais le Malawi et, d'une manière plus générale, l'Afrique. Je cessais alors de rechercher un transfert vers l'Asie. Et je devais rester sur ce continent jusqu'en 2013, accumulant des expériences humaines toutes plus riches les unes que les autres.
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Est-il encore possible de parler des droits de l'Homme en Chine populaire? Il semblerait que ce sujet soit extrêmement difficile à aborder, à cause du statut de superpuissance économique que ce pays est en train d'acquérir. Peu de pays occidentaux se risquent à traiter de ce sujet publiquement. Le dynamisme économique de la Chine et son marché colossal tendent à faire oublier les énormes violations des droits de l'Homme qui y ont cours.
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Ayant découvert le Malawi en 1990 et y ayant vécu de nombreuses années, j'ai toujours été frappé par la politique étrangère originale de ce pays. L'un des aspects de cette politique fut l'établissement de relations avec Taïwan, peu après l'indépendance, alors que la plupart des autres nations africaines se tournaient déjà vers Pékin. Certes, le Dr Kamuzu Banda n'a certainement pas choisi Taïwan, à l'époque, pour des raisons philanthropiques. Son choix fut certainement motivé par un profond anticommunisme et par ce qu'il pensait être les intérêts de son pays.
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Le Negara Brunei Darussalam est presque aussi méconnu que le Royaume du Bhoutan. Ces deux Etats sont pourtant fort dissemblables. Autant le pays himalayen est pauvre, autant le Brunei est prospère, très prospère.
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Un des aspects particulièrement cruels de cette guerre oubliée est l'usage des mines antipersonnel. Les rebelles en utilisent dans le cadre de leur campagne de terreur contre la population. En effet, là encore, ce ne sont pas les militaires qui sont les premières victimes. Car la LRA pose ses mines antipersonnel à proximité des points d'eau, des écoles, des habitations, dans les champs et sur les sentiers de brousse. Ce sont donc principalement les paysans et leurs enfants qui sont atteints. Bien des femmes ont sauté sur des mines en allant puiser de l'eau ou ramasser du bois mort. Nombres d'enfants ont été tués ou mutilés en marchant sur des mines dissimulées à proximité de leur école. On ne compte plus les paysans victimes de ces engins alors qu'ils tentaient, envers et contre tout, de cultiver leur petit morceau de terre.
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En France et en Belgique, insidieusement, depuis des années, l'idéologie mortifère de l'islamisme radical gagne du terrain, sans que les pouvoirs publics, locaux comme nationaux, ne réagissent. Depuis des années, ils ont préféré rechercher des accommodements, quitte à contrevenir aux règles de laïcité, quitte à accepter des comportements portant atteinte à nos traditions et à nos valeurs. Ces élus ont cru pouvoir acheter la paix et la tranquillité (et sans doute aussi le vote communautaire lors des élections). Mais les concessions, les compromissions et les reculades n'ont eu pour résultats tangibles que celui d'obtenir en retour davantage de radicalisme, davantage de demandes, davantage de provocations et davantage d'attentats meurtriers à Bruxelles, Paris, Toulouse, Nice et maintenant à Berlin.
Je n'ai jamais apprécié l'humour salace, vulgaire et provocateur de Charlie-Hebdo. Pourtant, en janvier 2015, j'ai manifesté comme des centaines de milliers d'autres personnes, en France et ailleurs, pour afficher ma solidarité, certes, mais surtout pour contribuer à faire passer un message aux islamistes radicaux : en Occident, la liberté d'expression est sacrée et critiquer ou caricaturer une religion quelle qu'elle soit est et doit demeurer un droit inaliénable. Oui, critiquer l'islam ou dénoncer les abus commis au nom de cette religion par les barbus fondamentalistes, en Europe ou ailleurs, ne saurait être assimilé à une forme de racisme, comme les promoteurs du concept d'"islamophobie" voudraient nous le faire croire.
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Comme chacun d'entre vous, en France et dans le reste du monde, j'ai suivi minute par minute les évènements tragiques qui ont ensanglanté Paris ce vendredi 13 novembre 2015. Je partage les mêmes sentiments que vous tous : horreur, consternation, compassion, tristesse, colère. Cependant, je me suis abstenu de "poster" ou de "tweeter" dans les heures mêmes qui ont suivi ce drame. J'ai préféré rester silencieux. Face à une telle tragédie, il eut été facile pour moi de dire "je vous l'avais bien dit". C'est pourtant ce que j'avais envie de dire. En effet, depuis l'an passé, depuis l'attentat de Bruxelles (mai 2014), depuis l'apparition du pseudo "état islamique" (sans majuscules) en juin-juillet 2014, depuis les attentats de Paris (janvier 2015), depuis Villejuif et l'Isère (avril 2015), depuis l'affaire du Thalys (août 2015), je n'ai eu de cesse, dans mes chroniques de tirer la sonnette d'alarme et de parler de "guerre". Certains de mes amis m'en ont d'ailleurs fait le reproche, disant que je "prêchais la haine" dans mes chroniques. Non, je n'ai jamais prêché la haine, mais plutôt le réalisme. Cette guerre non déclarée n'est pas contre l'islam ou contre les Musulmans. Elle est contre des individus lâches et sans scrupules qui utilisent l'islam à des fins politiques, à des fins de domination. Lâches, car il n'y a aucune bravoure à massacrer des femmes et des enfants, des prisonniers, comme en Syrie et en Irak. Il n'y a aucune bravoure non plus à tirer sur de paisibles passants ou consommateurs, dans les rues de Paris, ou à mitrailler des innocents dans une salle de spectacle! (...)
Novembre 2015 : Paris - Une tragédie annoncée.
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