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3.76/5 (sur 70 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 06/06/1943
Biographie :

Après une année de Droit et sciences économiques à la faculté de Paris (1960-1961), Hervé Le Bras s'oriente vers les Mathématiques supérieures et spéciales au Lycée Louis le Grand (1961-1963).

De 1963 à 1965, il est élève à l'École Polytechnique, puis obtient un diplôme de recherche opérationnelle du CIRO (1965-1966).

Il part vivre auprès des Massa, au Tchad, en 1966 en tant qu'anthropologue stagiaire.

À son retour en France, il entre à l'Institut national d'études démographiques (INED) où il fera toute sa carrière. Il y est d’abord chargé de recherche (1968-1974), puis maître de recherche (1974-1979), et enfin, directeur de recherche depuis 1979 et directeur du département « Méthodes et projections » de 1980 à 1991.

Enseignant en sciences sociales à l'École Polytechnique de 1974 à 1994, il est également directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) depuis 1980 et directeur du Laboratoire de démographie historique (EHESS/CNRS) de 1987 à 2007.

Hervé Le Bras est aussi directeur d’études au Fellow du Churchill College (Cambridge) et rédacteur en chef de la revue Population.

Hervé Le Bras, d'ascendance bretonne, est le fils du juriste et universitaire Gabriel Le Bras.
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Source : www.bibliomonde.com
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Ni la composition actuelle de la population française, ni son devenir à l’ échelle d'une génération ne laissent entrevoir une possibilité de remplacement. 
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Une définition difficile
Les courants de la gauche sont assez bien identifiés ne serait-ce que par leur ordre d’apparition depuis la Troisième République : radicaux, socialistes, communistes, gauchistes.
Les courants de droite sont plus difficiles à définir. L’ouvrage célèbre de René Rémond sur les droites en France a bien distingué trois sensibilités différentes, légitimiste, bonapartiste et orléaniste, mais il est quasiment impossible de les localiser concrètement sur le territoire. En outre, la droite catholique dont le terrain électoral est apparu clairement dans les pages précédentes ne peut pas être rangée dans les catégories proposées par Rémond, pas plus que d’autres droites qui l’accompagnent souvent ou s’en séparent parfois, ce qui permet de les situer. Ici, les cartes cernent deux d’entre elles dont les géographies sont assez proches.
La géographie du vote gaulliste
La série de gauche commence par le seul vote gaulliste qui porte ce nom, celui en faveur du RPF à l’élection législative de 1951. La France est coupée en deux blocs séparés par la ligne de démarcation des zones libre et occupée après la défaite de 1940. C’est aussi la partie de la France reconquise par les forces alliées débarquées en Normandie.
L’influence de la France libre y a été plus importante qu’ailleurs tant à cause de la proximité de l’Angleterre d’où partaient les parachutages que de la réticence initiale du PCF à s’engager dans la résistance du fait de l’accord Molotov-Ribbentrop.
Logiquement, la répartition des votes en faveur de De Gaulle lors du premier tour de l’élection de 1965 occupe les mêmes espaces. Plus curieusement, les gains de Mitterrand entre ses deux élections de 1981 et de 1988 aussi.
S’il faut trouver à ces trois cartes un dénominateur commun, c’est la légitimité du pouvoir de l’État, incarnée par de Gaulle mais aussi reprise par Mitterrand qui conquiert ainsi une partie de l’opinion de droite en 1988. La ligne de démarcation est en fait apparue en 1849 lors de l’élection législative, bien avant que ne la tracent les Allemands. Ceux qui se voyaient en successeurs des conventionnels se baptisèrent « montagnards », mais ils défendaient surtout la petite propriété dont le domaine coïncide à peu près avec la partie située au sud de la ligne. Ils craignaient le retour du pouvoir royal et nobiliaire qui aurait, sinon menacé leur bien, du moins rogner leurs droits de propriété
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La rhétorique des disciples de Renaud Camus est fondée sur la généralisation abusive.
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(p. 7)
94 % des Français s'estiment heureux de vivre dans leur pays selon un sondage effectué en mars 2018 dans les 28 pays de l'Union européenne par Eurobaromètre. C'est au-dessus de la moyenne dans l'Union (91 %), nettement mieux, par exemple, que les Espagnols ou les Italiens. On pourrait penser que ce bonheur doit beaucoup à un système social protecteur. De tous les pays de l'Union, la France consacre en effet la plus forte part de son revenu à la protection sociale. 34 % de son PIB va aux prestations de santé, de retraite, de chômage, de logement, de handicap, alors que la moyenne européenne est de 29 %. Notre pays caracole devant les habituels champions de l'État-providence que sont le Danemark (32 % de son PIB) ou la Suède (29 %). Revers de la médaille, systématiquement mis en avant, ce budget social pèse lourd en charges sociales des entreprises. Ces charges ont pour contrepartie une grande politique sociale, il ne faut pas l'oublier.
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(p. 155)
La tâche immense du gouvernement et des politiques est de rétablir la circulation, pas seulement celle des voitures, mais à tous les niveaux : entre classes sociales, d'une génération à la suivante, entre centres-villes, banlieues, périurbain et campagnes, entre activités matérielles et intellectuelles
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(p. 155)
La France se porte bien selon de nombreux critères, mais les Français ne s'en rendent pas compte à cause de ségrégations de plus en plus nombreuses, en fonction de l'éducation, en fonction de la distance aux grandes villes, en fonction des origines sociales, et même, comme on vient de l'apercevoir in fine, en fonction de la séparation entre activités intellectuelles et matérielles. L'explosion des moyens de communication audio-visuels a paradoxalement éclaté la société, que le récent ouvrage de Jérome Fourquet décrit comme un archipel. Les commentateurs ont souligné que les Gilets-aunes avaient retrouvé sur les ronds-points le sentiment de la communauté, mais il s'agit de petites communautés fermées à ceux qui ne partagent pas les préoccupations du groupe, donc d'un émiettement supplémentaire de la société.
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L'imaginaire de l'immigration est peuplé d'invasions, celle des Francs qui passent le Rhin glacé à l'hiver 406, des Arabes que Charles Martel aurait stoppés à Poitiers en 732, celles plus anciennes des Huns, des Romains, des Gaulois même qui venaient de l'Est, celle des homo sapiens venus d'Afrique qui ont supplanté les Néandertaliens. La réalité est plus prosaïque. À part les premiers agriculteurs issus du Proche-Orient, dont la vague d'avancée a lentement atteint la France il y a 8 000 ans, et les nomades Yamnas venus des plaines russes et sibériennes il y a environ 6 000 ans, aucune trace importante d'apports plus récents n'est discernable dans le patrimoine génétique des Français, si ce n'est celui des migrations récentes, c'est-à-dire de celles qui se sont développées à partir de la fin du XIXe siècle.
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Pour enrayer la disparition du peuple d'origine française, les théoriciens du grand remplacement demandent un arrêt immédiat de l'immigration. Il est facile d'en mesurer l'effet [...]. [Vers 2080] la proportion [des] enfants qui n'auront aucun arrière-grand-parent immigré [3e degré] sera de [...] 36% et [...] ceux dont tous les ancêtres jusqu'au 4e degré seront non immigrés ne seront plus que [...] 13% et à la génération suivante (5e degré), 1,7%. L'arrêt de l'immigration n'affecte donc guère le mélange des populations. La notion de "deux peuples", l'un immigré, l'autre non immigré n'a rigoureusement aucune signification dès que les unions mixtes sont fréquentes.
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L'émigration des Français n'est guère perçue par l'opinion à cause d'un mot magique, celui d'« expatrié ». Autant les étrangers qui s'installent en France sont considérés comme des immigrés susceptibles de rester indéfiniment, autant les Français partis s'installer à l'étranger sont censés revenir tôt ou tard. Pour la France ils ne sont pas des immigrés dans leur pays d'accueil, mais des expatriés, toujours rattachés à la France. Leur migration ne peut qu'être temporaire, pense-t-on à tort.
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Décider qui peut immigrer oblige à adopter une représentation des peuples et des nations du monde entier. L'assimilation met en scène la nation par rapport à l'extérieur. Les vagues protestations d'amour universel ou de terre d'accueil cèdent vite devant des préoccupations plus concrètes et plus urgentes : qui accepter et qui rejeter, et comment le justifier, créant une géographie des affinités. Sous des prétextes biologiques et culturels, elle est en fait profondément politique.
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