Hillel Levin

🌪Chronique🌪



« Dans la vie, il arrive que l’on prenne de mauvais tournants. C’est ce que j’ai fait. Mais on m’a accordé une seconde chance-… »



Je ne sais pas si vous croyez aux secondes chances…Je reste sceptique sur le concept. Encore plus en ayant lu, ce livre…



Il avait tout, le charme, le charisme, la beauté, l’influence, mais James Keene est vite tombé dans les travers, se faisant une place mirobolante dans le milieu de la drogue…Bref, une histoire qui ressemble à tant d’autres, mais là, où est la différence, c’est la proposition inédite et dangereuse qu’il lui est soumise pour échapper à sa condamnation…Et commence ainsi, une infiltration dans une unité psychiatrique pour recueillir la parole et l’emplacement précis des corps des victimes du tueur en série, Larry Hall…



Ce True Crime est fascinant, on ressent la tension, les moments forts qui se jouent sur la ligne jaune, l’état d’attraction/répulsion à s’approcher ainsi d’un esprit détraqué, l’instant de basculement où une vérité est enfin, à portée de main, la satisfaction de voir que justice pourrait être faite. Bref, Black Bird est très réussi…Je suis friande de ce genre littéraire et je dois avouer que j’ai une préférence particulière à choisir des lectures qui concernent les serials-killers, pour comprendre leurs façons d’agir…On suit James Keene dans son désarroi et sa mission presque impossible, pour mieux appréhender la psychologie d’un véritable tueur en série. Larry Hall échappe à la logique, aux critères, aux codes préétablis, il fallait donc, une manière totalement annexe pour espérer le déstabiliser et l’emmener à confier ses pires crimes…



S’il est vrai, que nous avons tout du long cet étrange marché nébuleux comme élément efficace pour tourner les pages plus vite que notre ombre, toujours est-il que le nerf du suspense, est d’autant plus mis en valeur par la toile de fond, l’univers carcéral. Il faudra prendre en compte, en plus de la tension de l’intrigue, la violence omniprésente, la valeur du temps complètement déglinguée, les circonstances désastreuses de l’enfermement…Ces hommes sont condamnés. Ces hommes sont emprisonnés. Ces hommes rêvent de retrouver leurs libertés. Et on en propose à, un, de sortir de sa condition, tout en l’exposant au danger, en lui mettant sous le nez, une « miraculeuse » seconde chance…C’est un redoutable combo qui est forcément voué à faire des étincelles, étant donné le niveau de frustrations, que certains portent en eux…Mais aux grands maux, les grands remèdes, paraît-il…



Je n’ai pas pu lâcher ce livre. C’était très intéressant d’explorer les différents aspects de la justice et de suivre, ce jeune homme, dans cette mission périlleuse. Alors quel sera votre prochain tournant? J’espère qu’il vous guidera vers cette histoire d’oiseaux noirs et d’esprits retors, qui dépasse de loin, toutes vos envies de frissons…Peut-être que c’est bel et bien LA lecture toute indiquée pour vos futures nuits blanches automnales…Je recommande chaudement!
Lien : https://fairystelphique.word..

Plusieurs récits en un. L’un sur la vie d’un des 2 auteurs (l’autre est journaliste), trafiquant de drogue repenti et chargé d’une mission en prison pour faire parler un tueur en série et découvrir où sont enterrées ses victimes.

Un récit sur le tueur en série, les enquêtes et les hasards qui ont permis son arrestation.

Enfin un récit sur les conditions carcérales américaines.

Pas aussi bien que ça, finalement

Le résumé éditeur commence par : "Vous aimez les thrillers ? Oubliez les fictions : la réalité les dépasse toutes." le bandeau jaune sur la couverture indique "Une histoire vraie digne du Silence des agneaux" et "Sélection 2013 - Prix du meilleur polar - par les lecteurs du... Point", qui n'est autre que l'éditeur.

C'est sans doute accrocheur et vendeur d'un point de vue marketing, mais quelle déception pour le lecteur au final !

Et sur la vingtaine de crimes susceptibles d'être attribués au tueur, seuls quelques uns le seront.

Par contre, on découvre (en ce qui me concerne en tous cas) qu'en dehors de la rivalité habituelle décrite dans les films policiers américains entre shérifs et agents du FBI (surnommé les "suits", les costards, par les premiers), il existe également des conflits entre comtés et même entre états, les lois pouvant être différentes selon les états.

Chez nous c'est entre policiers et gendarmes.

Ce genre d’histoire on en voit pas mal dans les thrillers, mais ici c’est une histoire vraie. Un vrai serial killer, un vrai type qui doit l’approcher pour gagner sa confiance et le faire avouer. L’écriture du livre est très simple, c’est assez ‘journalistique’ mais intéressant. J’ai bien aimé voir l’histoire se dérouler et savoir ce que Larry Hall avait fait, et comment il essayait malgré tout de s’en sortir (et comment les gens refusent de croire qu’il est un serial killer). Bon y avait des longueurs j’avoue, des fois je ne voyais pas trop l’intérêt de ce qui était raconté (comme l’histoire de la prison de Springfield, si c’était intéressant j’en avais un peu marre et voulait la suite de l’histoire de Keene et Larry). Je m’attendais à un livre qui fait froid dans le dos, mais finalement même si par moment l’ambiance est assez étouffante, surtout en prison, ça va quand même. Larry Hall est un type assez banale, pas le cliché du serial killer de thriller (le type ultra intelligent qui sait ce qu’il fait et se fera jamais chopper) mais bon un type dangereux quand même qui a fait un grand nombre de victimes. Keene, de son côté, est quelqu’un qui sait sociabiliser facilement, malin et très fort physiquement et surtout qui a voué une adoration à son père, et cette relation familiale est très belle. Il explique comme cette expérience l’a changé. Bref c’était une histoire pas mal intéressante, qui raconte l’histoire en particulier d’un tueur en série (assez peu connu finalement) et on voit que pour la police ce n’est pas aussi facile que dans les livres, on en apprend sur les "profiler" qui apparemment sont plus un mythe entretenu qu’autre chose. Le plus dur finalement cette histoire c’est pour les familles qui doivent vivre dans l’ignorance tant que le coupable n’aura pas avoué. J’ai donc bien aimé.

Plus une plongée dans la genèse d'un procès qui fini par une histoire sordide, qu'un réel roman policier. A la fois la vie des prisons de l'Illinois avec la violence et les inepties de la vie carcérale. Mais aussi la découverte par hasard d'un serial killer par un policier têtu et perspicace. Plus un documentaire qu'une véritable enquête romanesque.

Black Bird : l'oiseau noir. Il y en a beaucoup dans cette histoire, des charognards et le symbole de mort associé au corbeau. Le titre est meilleur que celui de la précédente édition avec le diable : le diable est très intelligent et le tueur n'est pas si futé que ça ! Le diable, Lucifer, le porteur de lumière serait plutôt Keene, l'homme qui pose les questions.

Un jeune homme beau gosse, athlète très honorable et qui décide pour gagner de l'argent plus facilement (un peu comme les sociétés pharmaceutiques : nous sommes au USA) de vendre de la drogue et comme en plus il est intelligent, il se débrouille très bien et son affaire tourne comme une horloge. Surtout que son père se retrouve régulièrement en faillite et que son fils, qui aime son papa, le renfloue avec constance. Jusqu'au jour où, le jeune homme se fait attraper et finit en prison. Et de prison en prison, auxquelles il s'adapte avec une aisance déconcertante, soutenu par sa famille, il va se retrouver chercher d'une mission qui peut lui permettre de sortir, mais qui comporte des risques. Et c'est le FBI qui le sollicite pour arriver à soutirer des informations d'autre détenu, tueurs de jeunes femmes/filles.

Après mûres réflexions, le jeune homme qui a reçu une excellente éducation de ses parents, accepte la proposition et vogue la galère !

Un texte dans lequel, j'ai eu un peu de mal à rentrer, mais qui m'a vite interpellé par les processus intellectuels, psychologiques mis en place par les policiers, les dénis familiaux, les révélations accablantes et la personnalité du tueur, un enfant paumé qui aurait eu besoin d'aide dans un univers typiquement américain où l'aide sociale est à la marge. Merci aux Editions Sonatine et à NetGalley de m'avoir permis de me plonger dans la dernière version de cette drôle d'histoire. J'espère que toutes les victimes ont pu être retrouvées et que les parents ont pu continuer leurs vies, malgré tout. On parle souvent plus des tueurs que des victimes et c'est bien dommage.

Avec le diable peut se décomposer en trois parties : la vie du narrateur James Keene, l'enquête et le procès de Larry Hall, et enfin la mission de James Keene auprès de Larry Hall. Ces trois parties sont imbriquées entre elles, on passe de l'une à l'autre au fil des chapitres, ce qui selon moi casse un peu le rythme de l'histoire.

La jeunesse et les choix de vie de James Keene nous permettent de bien cerner le narrateur, et les descriptions de son parcours au sein du système pénitentiaire américain sont assez édifiantes.

L'enquête sur le tueur Larry Hall est très intéressante, notamment la partie sur son parcours. Par contre l'extrême détail de l'enquête, avec les différentes pistes suivies, les rebondissements successifs, le grand nombre de personnes impliquées peut rebuter quelque peu le lecteur impatient d'en arriver aux faits.

La troisième partie de l'histoire est celle dont j'attendais le plus, les deux autres ne servant au final qu'à poser les personnages et l'intrigue. James Keene, infiltré dans l'unité psychiatrique de la prison de haute sécurité de Springfield, se lie d'amitié avec Larry Hall et tente de lui faire avouer ses crimes ... malheureusement cette partie tourne court trop rapidement à mon goût, laissant un fort parfum d'inachevé.
Lien : http://andree-la-papivore.bl..

J'ai acheté ce livre après avoir été attiré et séduit par la couverture qui citait "le silence des agneaux", livre que j'avais tout simplement dévoré (tout autant que Lecter ses victimes). Mais on en est très loin hélas...

Je suis allé voir des critiques AVANT de le lire, et j'ai alors vu qu'il ne faisait pas l'unanimité. J'ai commencé alors le livre avec une idée préconçue négative. Finalement, je ne suis absolument pas déçu!

Le changement entre chaque chapitre de style et de personnages n'est pas désagréable, et on se laisse prendre au jeu. On suit Jimmy et ses essais pour avoir la confession de sa cible. On suit l'enquête de police qui les amènera à la cible de Jimmy. Mais on suit aussi cette cible en question, pourquoi, comment il en est arrivé la.

Finalement, la force de ce livre, c'est que c'est une histoire vraie, écrite par le protagoniste en personne justement.

Je retiendrais surtout le chapitre 6, qui nous donne une analyse des tueurs en série!

Pour se changer les idées, passer un bon moment, et ne pas se prendre la tête, ce livre est recommandé :)

C'est quand même une histoire complètement hallucinante, ce récit pourtant réellement authentique de James Keene , un repris de justice passé par la case prison dans les années 1990 pour trafic de drogue.



Alors qu’il pensait y passer dix ans de sa jeune vie, il reçoit en cellule une visite inattendue : celle du procureur à l'origine de sa détention.



Celui-ci, conquis par l'intelligence et l'habileté de Keene, vient lui proposer un incroyable deal : il bénéficiera d'une libération anticipée s'il aide le FBI à piéger un tueur en série, Larry Hall, suspecté d’une vingtaine d’assassinats et inculpé pour un seul d’entre eux…



La mission de Keene sera de gagner l'amitié du tueur, de l'amener à se confesser et de réunir assez de preuves contre lui pour le faire tomber définitivement.



Et pour ça, il va devoir être transféré à Springfield, dans l'unité psychiatrique de la prison de haute sécurité dévolue aux criminels les plus dangereux…



Keene va peu à peu gagner la confiance de Hall et lui faire avouer à Hall qu’il avait tué Roach, puis, après un certain temps, qu’il avait également tué Reitler. Keene a ensuite été libéré de prison au début de 1999, avec son casier judiciaire effacé. Après avoir été libéré, Keene a pu passer cinq ans avec son père avant la mort de son père.



Contrairement à ce qu'on pourrait penser, cet incroyable scénario n'a rien d'une fiction.



Avec un sens de l'intrigue et du suspense digne des plus grands romanciers, le journaliste Hillel Levin, en collaboration avec James Keene, nous livre un document incroyable, qui va ravir tous les amateurs et les amatrices de true crime...



On est à vrai dire totalement happés par l’histoire, du polar pur, au rythme bien mené comme une vraie fiction !



Racontée comme un très bon roman, de ceux qui se lisent d’une traite, dans la droite lignée d’American Predator de Maureen Callahan.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

On va faire court, le bouquin est décevant. Ce n'est pas un roman mais plutôt un "bouquinmentaire", un documentaire sur papier. On a plus l'impression de lire le compte-rendu ou le script d'une émission de télé type "Faites entrer l'accusé" que de lire un polar.

Pas que le livre soit mauvais, il se lit vite et facilement vu qu'il n'y a pas vraiment de suspense ni de style. Ce ne sont pas des écrivains qui l'ont écrit et ça se sent. L'un d'eux est l'un des protagonistes de l'affaire qui a contribué à sa résolution et le second est journaliste. Journaliste et écrivain est-il précisé dans sa bio mais une fois encore, au vu de l'écriture, surtout journaliste.

Dommage car certains chapitres sont intéressants et on sent un potentiel mais le choix d'un récit assez clinique empêche toute charge émotionnelle. Pas mauvais mais pas excitant. 2/5

Lorsque j’ai apperçu ce roman en flânant à la librairie, je me suis dit qu’avec un comparatif tel que Le Silence des agneaux, film ô combien culte pour tout amateur de thriller, cette histoire ne pouvait qu’être explosive et passionnante.



Ami des romans à suspens, abandonne là tout espoir, car ceci n’est pas un roman. Du suspens tu ne trouveras point et des chapitres entiers de descriptions sans dialogues tu liras..



Je ne peux pas qualifier de déception le sentiment que je ressens à la fin de cette histoire, car en vérité, c’est une aventure plutôt fascinante que celle de cet homme, forcé de se lier d’amitié avec un tueur de jeunes femmes afin de gagner sa liberté. Cependant, le choix narratif ne m’a absolument pas séduite. C’est sous forme de documentaire que l’histoire nous est contée et, chose très rare chez moi, j’ai lu beaucoup de chapitres en diagonale pour en finir au plus vite…Preuve s’il en faut de mon manque d’intérêt.



Ce n’est pas, loin s’en faut, un mauvais livre, mais je n’ai pas réussi à me plonger dans cette histoire, pourtant réelle. Un style plus romancé m’aurait mieux convenu . Les droits ont été achetés pour une adaptation cinématographique et je suis persuadée que cela fera un bon film, si tant est que ce soit réalisé avec talent.


Lien : http://lemarquepagedenath.wo..

Trouvant le résumé très attractif et ayant mentionné "Le silence des agneaux" sur le bandeau promotionnel, j'ai voulu me laisser tenter.

Malheureusement j'ai été très déçue !

Tout d'abord ceci n'est pour moi pas vraiment un roman policier : en effet le style d'écriture donne une dimension documentaire a l'ouvrage, voir compte rendu.

Sans suspens, assez fade je me suis vite ennuyée. Dommage je trouvais que le potentiel était pourtant là !

Amateurs du "Silence des agneaux" passez vite votre chemin !!

Ceci n'est pas un roman mais l'histoire authentique d'un repris de justice, James Keene, relatée par un véritable auteur. Condamné à dix ans de réclusion pour trafic de drogue sévère, Keene se voit proposer un marché : on le libèrera s'il parvient à obtenir des aveux d'un serial killer.



On apprend cela dès l'introduction (ou la quatrième de couverture, si vous la lisez). Voilà donc de quoi être immédiatement alléché par ces questions intéressantes : comment un dealer (non toxicomane) sain d'esprit va-t-il parvenir à "apprivoiser" un tueur psychopathe, dans l'univers bien particulier d'une prison avec ses codes sociaux aussi implicites qu'impitoyables ? et de quelle manière peut-t-il obtenir des aveux ?



Las, j'ai assez vite déchanté. L'auteur ne cesse de changer de style narratif - par maladresse ou par choix ? Le lecteur se trouve dans un méli-mélo bordélique entre récit très détaillé de l'enquête, essai (l'excellent chapitre Six sur les serial killers, instructif, poignant, glaçant), et semblant de roman poussif. Les échanges tant attendus entre Keene et le tueur se font malheureusement trop rares au milieu de tout cela. La lecture fut donc par moments très laborieuse en raison du style chaotique et j'ai dû me pousser pour terminer l'ouvrage... ce que j'ai fait malgré tout :

1/ par curiosité, car cette idée de "coopération" me plaît vraiment (même si un "gros" dealer me semble à sa place en prison)

2/ dans l'espoir de retomber sur des passages aussi captivants que le chapitre 6



En bref : pas plaisant comme le vrai bon thriller que je n'ai plus envie de lâcher après quelques pages, plus exigeant qu'un polar classique, plus proche d'un essai, donc enrichissant (la traque des serial killers aux USA est beaucoup plus complexe que la fiction ne nous le laisse croire) mais trop ardu pour moi.

Un document exceptionnel mais la couverture est trompeuse. Il s'agit d'un véritable document, avec beaucoup d'informations, et non d'un thriller haletant.
Lien : http://www.critique-moi.fr/c..

Tres bon theme et bon histoire, base sur des faits reels mais n'a absolument rien a voir avec le silence des agneaux comme precise sur la couverture! Il me tarde de voir l'adaptation cinema..

Avec le diable relate l'histoire vraie d'un gosse de riche, dealer pour arrondir son petit pactole, chargé de se lier d'amitié avec un serial-killer. Annoncé comme le digne descendant du Silence des Agneaux, Avec le diable propose donc une plongée réaliste dans les bas-fonds du crime.

Réaliste, certes, mais pas bien passionnante. James Keene est assez antipathique, et peu intéressant à suivre, se perdant dans les méandres de ses histoires, et livrant trop peu de détails sur l'enquête qui nous intéresse réellement. Le style, de son côté, est froid et clinique à souhait. Le livre tient plus du compte-rendu, du récit de fait, voire de l'essai que du roman. Difficile donc de prendre fait et cause pour les personnages ou l'intrigue. Une déception, en somme.

James Keene nous raconte ici son histoire personnelle en tant qu'infiltré auprès d'un tueur en série.



Très vite l'appât du gain a détourné le jeune James de ses études. Il prend alors chaque jour plus de risques pour gagner toujours plus d'argent. Ce qui devait arriver arriva en 1996. Il est arrêté et condamné à dix ans de prison pour trafic de drogue. Alors que rien ne le prépare à cela, le procureur et le FBI lui proposent de le faire sortir de prison en échange d'un service : piéger Larry Hall, tueur en série de jeunes filles. Ce serial killer était condamné pour un unique meurtre et risquait d'être prochainement libéré en appel. James devait se rapprocher de lui pour lui faire avouer plusieurs de ses meurtres et l'emplacement du corps de ses victimes. Incapable de refuser face à la promesse d'une libération, il est transféré dans la prison psychiatrique où est Hall. A partir de là, il mettra tout à profit pour se rapprocher du tueur et lui faire faire des confidences.



La lecture de ce livre est particulière puisqu'il s'agit du témoignage de l'auteur. Il nous relate cette expérience extraordinaire. Son histoire nous fait revivre ses doutes, ses heures d'angoisses et de manigances. Une œuvre de fiction n'aurait pu faire mieux. Le tout est entrecoupé d'un récit journalistique apportant du contexte et une analyse de la situation de tous les protagonistes. Cela casse malheureusement un peu le rythme et j'y ai trouvé parfois un intérêt moindre. Il faut alors se rappeler que ce texte est le reflet de la réalité et vous aurez froid dans le dos !

J'abandonne ce livre à la 73° page.



Je m'attendais à voir la psychée d'un tueur en série révélée, je découvre à la place celle d'un autre sociopathe : le narrateur.

Il aime prendre des risques, n'éprouve aucune empathie pour les autres, exerce une activité extrêmement dangereuse pour lui et dommageable pour les autres (en gros c'est un dealer de drogue extrêmement important dans sa région), passe à l'acte très facilement et tabasse tous ceux qui se mettent sur sa route... n'en jetez plus.



L'écrivain ayant rédigé le texte à sa place ne prend pas non plus de recul, n'édite rien du tout... nous nous retrouvons donc face à une autobiographie hagiographique du narrateur où il ne cesse de se lancer des fleurs et de démontrer à quel point il est génial.

Pour démontrer mon propos, voici un petit résumé maison de ce que j'ai pu lire durant ces 73 pages :



Le pauvre narrateur n'a pas eu de chance, les enquêteurs américains ont fini par le coincer pour trafic de drogue (à grande échelle) alors qu'il ne faisait pas de mal ! Au contraire c'est un très chic type qui a sauvé son papa de la banqueroute et protégé un de ses potes qui l'a trahi à plusieurs reprises alors qu'un baron de la drogue mexicain voulait le tuer ! Et il a pris 10 ans de prison pour ça, c'est quand même honteux non ?

Mais en fait il est tellement merveilleux que le FBI l'a recruté afin de faire cracher le morceau à un très très méchant tueur en série qui n'a jamais avoué toutes les horreurs qu'il a commises. Vous savez, le narrateur sait mettre les gens à l'aise, c'est un gars tellement sympa, beau gosse, sportif, loyal, que tout le monde l'aime, alors évidemment qu'un gros méchant tueur va l'adorer aussi ! ça ne sera pas facile mais qui n'aime pas les challenges ?



J'ai eu ma dose (ahaha) de narcissisme, je m'arrête là. Peut-être vais-je rater quelque chose, mais sérieusement je n'ai même pas envie de le savoir.



PS : Pourquoi avoir classé cet ouvrage dans la catégorie "polar" ? C'est un témoignage pourtant.

Grosse déception, proportionnelle à l'engouement que la couverture et les mentions accrocheuses faisaient miroiter. Bon ça fait un peu malsain mais j'ai toujours beaucoup aimé la littérature qui tourne autour des tueurs en série. Et là, on peut dire que la réalité ne dépasse pas la fiction; aucune sympathie pour James Keene, qui se voit confier la mission de soutirer des aveux à Larry Hall. Keene apparaît comme un pourri gâté qui décide de vendre de la drogue pour gagner beaucoup d'argent et qui a la chance que le FBI lui propose un tel marché. Si le livre laisse supposer qu'il en est le héros, il n'en reste pas moins très passif et finalement parle beaucoup de lui au milieu d'explications de technique sur la traque des tueurs en série avec au finale, peu ou prou d'informations sur Larry Hall et son rapport avec Keene (qui, selon moi, restait un des aspects les plus intéressants). Je suis peut-être un peu dur, la tension de la situation n'est peut-être pas bien retranscrite dans le récit, c'est peut-être normal que cela soit moins percutant qu'un récit romancé mais bon, à mon humble avis, si il n'y a pas de matière à pondre un bouquin et à le vendre à coup de comparaison avec le 'Silence des Agneaux', on s'abstient.

En tout cas, vivement pas le film.