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Hippolyte Adolphe Taine
J'ai beaucoup étudié les philosophes et les chats. La sagesse des chats est infiniment supérieure. |
« "Il faut voyager", écrivait Montaigne. "Cela rend modeste", ajoutait Flaubert. "On voyage pour changer, non de lieu, mais d'idées", renchérissait Taine. Et si c'était tout le contraire. » Éric Vuillard, **Une sortie honorable** Plus d'informations sur le livre : https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/une-sortie-honorable #Rentreedhiver #RL2022
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Hippolyte Adolphe Taine
J'ai beaucoup étudié les philosophes et les chats. La sagesse des chats est infiniment supérieure. |
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Vie et opinions philosophiques d'un chat de Hippolyte Adolphe Taine
Qu’ils [les hommes] crèvent de rage ; jamais leur voix fade n’atteindra ces graves grondements, ces perçantes notes, ces folles arabesques, ces fantaisies inspirées et imprévues qui amollissent l’âme de la chatte la plus rebelle, et nous la livrent frémissante, pendant que là-haut les voluptueuses étoiles tremblent et que la lune pâlit d’amour. |
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Notes sur Paris de Hippolyte Adolphe Taine
Quatre sortes de personnes dans le monde : les amoureux, les ambitieux, les observateurs et les imbéciles. Les plus heureux sont les imbéciles.
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Vie et opinions philosophiques d'un chat de Hippolyte Adolphe Taine
Et moi aussi j’ai aimé et j’ai couru sur les toits en modulant des roulements de basse. Une de mes cousines en fut touchée, et deux mois après mit au monde six petits chats blancs et roses. J’accourus, et voulus les manger : c’était bien mon droit, puisque j’étais leur père. Qui le croirait ? Ma cousine, mon épouse, à qui je voulais faire sa part du festin, me sauta aux yeux. Cette brutalité m’indigna et je l’étranglai sur la place ; après quoi j’engloutis la portée tout entière.
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Hippolyte Adolphe Taine
On s'étudie trois semaines, on s'aime trois mois, on se dispute trois ans, on se tolère trente ans... et les enfants recommencent.
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Vie et opinions philosophiques d'un chat de Hippolyte Adolphe Taine
La musique est un art céleste, il est certain que notre race en a le privilège; elle sort du plus profond de nos entrailles; les hommes le savent si bien, qu'ils nous les empruntent, quand avec leurs violons ils veulent nous imiter.
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Les origines de la France contemporaine : L'ancien régime, La révolution, Le régime moderne de Hippolyte Adolphe Taine
[…] les hommes, après une multitude de tâtonnements et d'essais, ont fini par éprouver que telle façon de vivre ou de penser était la seule accommodée à leur situation, la plus praticable de toutes, la plus bienfaisante, et le régime ou dogme qui aujourd'hui nous semble une convention arbitraire a d'abord été un expédient avéré de salut public. Souvent même il l'est encore ; à tout le moins, dans ses grands traits, il est indispensable, et l'on peut dire avec certitude que, si dans une société les principaux préjugés disparaissaient tout d'un coup, l'homme, privé du legs précieux que lui a transmis la sagesse des siècles, retomberait subitement à l'état sauvage et redeviendrait ce qu'il fut d'abord, je veux dire un loup inquiet, affamé, vagabond et poursuivi.
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La Fontaine et ses fables de Hippolyte Adolphe Taine
Il a défendu ses bêtes contre Descartes qui en faisait des machines. Il n’ose pas philosopher en docteur, il demande permission ; il hasarde son idée, comme une supposition timide, il essaye d’inventer une âme à l’usage des rats et des lapins. Il décrit avec complaisance cette âme charmante que Gassendi appelait « la fleur la plus vive et la plus pure du sang. » Il «subtilise un morceau de matière, un extrait de la lumière, une quintessence d’atome, je ne sais quoi de plus vif et de plus mobile encore que le feu. » Il met cette âme en l’enfant comme en l’animal, et nous fait ainsi parents de ses bêtes. Seulement il en ajoute chez nous une seconde « commune à nous et aux anges, fille du ciel, trésor à part, capable de suivre en l’air les phalanges célestes, lumière faible et tendre pendant ni premiers ans, mais qui finit par percer les ténèbres de la matière. » Ces gracieuses rêveries, imitées de Platon, vraie philosophie de poëte, peignent son sentiment plutôt que sa croyance. En effet, c’est le sentiment qui l’attache à ses pauvres héros à quatre pattes, petites gens qu’on dédaigne et qu’on rebute. Il plaide pour eux, il les aime... (p.166) + Lire la suite |
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Les origines de la France contemporaine : L'ancien régime, La révolution, Le régime moderne de Hippolyte Adolphe Taine
lorsqu'il s'agit de prendre d'assaut le pouvoir ou d'exercer arbitrairement la dictature, sa raideur mécanique le sert, au lieu de lui nuire. Il n'est pas ralenti et embarrassé, comme l'homme d'État, par l'obligation de s'enquérir, de tenir compte des précédents, de compulser les statistiques, de calculer et de suivre d'avance, en vingt directions, les contre-coups prochains et lointains de son œuvre, au contact des intérêts, des habitudes et des passions des diverses classes. Tout cela est maintenant suranné, superflu : le Jacobin sait tout de suite quel est le gouvernement légitime et quelles sont les bonnes lois ; pour bâtir comme pour détruire, son procédé rectiligne est le plus prompt et le plus énergique. Car, s'il faut de longues réflexions pour démêler ce qui convient aux vingt-six millions de Français vivants, il ne faut qu'un coup d'œil pour savoir ce que veulent les hommes abstraits de la théorie. En effet la théorie les a tous taillés sur le même patron et n'a laissé en eux qu'une volonté élémentaire ; par définition, l'automate philosophique veut la liberté, l'égalité, la souveraineté du peuple, le maintien des Droits de l'homme, l'observation du Contrat social. Cela suffit : désormais on connaît la volonté du peuple, et on la connaît d'avance ; par suite, on peut agir sans consulter les citoyens ; on n'est pas tenu d'attendre leur vote. En tout cas, leur ratification est certaine ; si par hasard elle manquait, ce serait de leur part ignorance, méprise ou malice, et alors leur réponse mériterait d'être considérée comme nulle ; aussi, par précaution et pour leur éviter la mauvaise, on fera bien de leur dicter la bonne.
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"Dans cette direction-là, indiqua le Chat d'un mouvement circulaire de sa patte, vit un Chapelier, et dans cette direction-là, fit-il de l'autre, demeure un Lièvre de Mars. Allez voir celui que vous voulez : ils sont fous tous les deux."