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3.86/5 (sur 118 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Vouziers , le 21/04/1828
Mort(e) à : Paris , le 5/053/1893
Biographie :

Hippolyte Adolphe Taine est un philosophe et historien français.

Né dans une famille drapière des Ardennes plutôt prospère, il fait des études brillantes au lycée Condorcet et entre en 1848 à l'École normale supérieure où il est le condisciple de Francisque Sarcey et d'Edmond About. Mais son attitude — il a une réputation de forte tête — le fait échouer à l'agrégation de philosophie en 1851.

De formation littéraire, Taine adopte cependant les idées positivistes et scientistes qui émergent à cette époque. Après avoir présenté son doctorat sur les Fables de La Fontaine, il publie en 1855 son célèbre Voyage aux Pyrénées. Il écrit ensuite de nombreux articles philosophiques, littéraires et historiques pour les deux grandes revues scientifiques de l'époque : la Revue des Deux Mondes et le Journal des débats.

Professeur à Nevers et à Poitiers, il est envoyé en disgrâce à Besançon. Il se fait alors mettre en congé et publie en 1863 son Histoire de la littérature anglaise en cinq volumes. L'immense succès de son œuvre lui permet, non seulement de vivre de sa plume mais aussi d'être nommé ensuite professeur aux Beaux-Arts et à Saint-Cyr. Il enseigne même à Oxford (1871) et il est élu membre de l'Académie française en 1878.

Taine s'intéresse à de nombreux domaines notamment à l'art, à la littérature mais surtout à l'histoire dans laquelle son esprit lucide, quoique parfois dogmatique, trouve un thème d'élection. Profondément ébranlé par la défaite de 1870 ainsi que par l'insurrection (et sa violente répression) de la Commune de Paris, Taine s'est principalement consacré à l'étude des causes de la Révolution française à travers son œuvre majeure, Histoire des origines de la France contemporaine (1875-1893). De manière originale car il se place dans une perspective longue, il y dénonce l'artificialité des constructions politiques françaises (l'esprit abstrait et rationnel à l'excès d'un Robespierre par exemple) qui contredisent avec violence la naturelle et lente croissance des institutions d'un État.

Esprit pessimiste (« Quel cimetière que l'histoire ! »), Taine était parfois injuste sinon hâtif dans ses conclusions. Auteur de grandes synthèses, il lui fallait aller vite et, pour cette raison, le recours aux archives était réduit au minimum.
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INTRODUCTION : Pour toute préface au “Voyage aux Pyrénées” — dont est tiré “Vie et opinions philosophiques d'un chat” —, Hippolyte Taine (1828-1893) écrit : « Voici un voyage aux Pyrénées, mon cher Marcelin [de son vrai nom Émile Planat (1829-1887), illustrateur et caricaturiste] ; j'y suis allé ; c'est un mérite : bien des gens en ont écrit, et de plus longs, de leur cabinet. Mais j'ai des torts graves, et qui me rabaissent fort. Je n'ai gravi le premier aucune montagne inaccessible ; je ne me suis cassé ni jambes ni bras ; je n'ai point été mangé par les ours ; je n'ai sauvé aucune jeune Anglaise emporté par le Gave ; je n'en ai épousé aucune ; je n'ai assisté à aucun duel ; je n'ai vu aucune tragédie de brigands ou de contrebandiers. Je me suis promené beaucoup ; j'ai causé un peu ; je raconte les plaisirs de mes oreilles et de mes yeux. Qu'est-ce qu'un homme qui revient de voyage avec tous ses membres, et qui l'avoue ? J'ai parlé dans ce livre comme avec toi. Il y a un Marcelin, connu du public, fin critique, perçant moqueur, amateur et peintre de toutes les élégances mondaines ; il y a un autre Marcelin, connu de trois ou quatre personnes, érudit et penseur. S'il y a ici quelques bonnes idées, la moitié lui en appartient, je les lui rends. Mars 1858. » CHAPITRES : 0:00 — Introduction ; 0:25 —I ; 1:18 — II ; 2:56 — III ; 4:28 — IV ; 5:15 — V ; 7:18 — VI ; 9:46 — VII ; 11:17 — VIII ; 15:05 — Générique. RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Hippolyte Taine, Voyage aux Pyrénées, illustré par Gustave Doré, 7e éd., Paris, Hachette, 1873, p. 466-483. IMAGES D'ILLUSTRATION : Hippolyte Taine, Voyage aux Pyrénées, illustré par Gustave Doré, 7e éd., Paris, Hachette, 1873, p. 466-483. BANDE SONORE ORIGINALE : https://lasonotheque.org/ https://www.freesoundslibrary.com/ LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES : CE MONDE SIMIEN : https://youtu.be/REZ802zpqow VERSION PAPIER (Broché) : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH VERSION NUMÉRIQUE (.pdf) : https://payhip.com/b/VNA9W VOYAGE À PLOUTOPIE : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg VERSION PAPIER (Broché) : https://www.amazon.fr/dp/B0CB2FTQWF/ VERSION NUMÉRIQUE (.pdf) : https://payhip.com/b/jZ7Ro SOUTENIR « LE VEILLEUR DES LIVRES » : https://www.paypal.com/donate/?hosted_button_id=2ZDT3XZ49SNYA CONTENU SUGGÉRÉ : https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8rkc-PKWlQjDkBnhnhLhAaX https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8pT0¤££¤26IMAGES D'ILLUSTRATION42¤££¤9ptGAv https://youtu.be/6GQH-aTjVm8 https://youtu.be/h4QgZRF3d0U #HippolyteTaine #VieEtOpinionsPhilosophiquesDUnChat #LittératureFrançaise

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Citations et extraits (196) Voir plus Ajouter une citation
Hippolyte Adolphe Taine
J'ai beaucoup étudié les philosophes et les chats.
La sagesse des chats est infiniment supérieure.
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Qu’ils [les hommes] crèvent de rage ; jamais leur voix fade n’atteindra ces graves grondements, ces perçantes notes, ces folles arabesques, ces fantaisies inspirées et imprévues qui amollissent l’âme de la chatte la plus rebelle, et nous la livrent frémissante, pendant que là-haut les voluptueuses étoiles tremblent et que la lune pâlit d’amour.
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Quatre sortes de personnes dans le monde : les amoureux, les ambitieux, les observateurs et les imbéciles. Les plus heureux sont les imbéciles.
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Hippolyte Adolphe Taine
Ce qui fait durer un gouvernement c'est l'impuissance des autres.
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Hippolyte Adolphe Taine
Grattez le vernis de cet homme civilisé, vous y trouverez un gorille féroce et lubrique !
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Et moi aussi j’ai aimé et j’ai couru sur les toits en modulant des roulements de basse. Une de mes cousines en fut touchée, et deux mois après mit au monde six petits chats blancs et roses. J’accourus, et voulus les manger : c’était bien mon droit, puisque j’étais leur père. Qui le croirait ? Ma cousine, mon épouse, à qui je voulais faire sa part du festin, me sauta aux yeux. Cette brutalité m’indigna et je l’étranglai sur la place ; après quoi j’engloutis la portée tout entière.
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Hippolyte Adolphe Taine
On s'étudie trois semaines, on s'aime trois mois, on se dispute trois ans, on se tolère trente ans... et les enfants recommencent.
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La musique est un art céleste, il est certain que notre race en a le privilège; elle sort du plus profond de nos entrailles; les hommes le savent si bien, qu'ils nous les empruntent, quand avec leurs violons ils veulent nous imiter.
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[…] les hommes, après une multitude de tâtonnements et d'essais, ont fini par éprouver que telle façon de vivre ou de penser était la seule accommodée à leur situation, la plus praticable de toutes, la plus bienfaisante, et le régime ou dogme qui aujourd'hui nous semble une convention arbitraire a d'abord été un expédient avéré de salut public. Souvent même il l'est encore ; à tout le moins, dans ses grands traits, il est indispensable, et l'on peut dire avec certitude que, si dans une société les principaux préjugés disparaissaient tout d'un coup, l'homme, privé du legs précieux que lui a transmis la sagesse des siècles, retomberait subitement à l'état sauvage et redeviendrait ce qu'il fut d'abord, je veux dire un loup inquiet, affamé, vagabond et poursuivi.
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Il a défendu ses bêtes contre Descartes qui en faisait des machines. Il n’ose pas philosopher en docteur, il demande permission ; il hasarde son idée, comme une supposition timide, il essaye d’inventer une âme à l’usage des rats et des lapins. Il décrit avec complaisance cette âme charmante que Gassendi appelait « la fleur la plus vive et la plus pure du sang. » Il «subtilise un morceau de matière, un extrait de la lumière, une quintessence d’atome, je ne sais quoi de plus vif et de plus mobile encore que le feu. » Il met cette âme en l’enfant comme en l’animal, et nous fait ainsi parents de ses bêtes. Seulement il en ajoute chez nous une seconde « commune à nous et aux anges, fille du ciel, trésor à part, capable de suivre en l’air les phalanges célestes, lumière faible et tendre pendant ni premiers ans, mais qui finit par percer les ténèbres de la matière. » Ces gracieuses rêveries, imitées de Platon, vraie philosophie de poëte, peignent son sentiment plutôt que sa croyance. En effet, c’est le sentiment qui l’attache à ses pauvres héros à quatre pattes, petites gens qu’on dédaigne et qu’on rebute. Il plaide pour eux, il les aime...

(p.166)
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