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2.97/5 (sur 15 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Bruxelles , 1870
Mort(e) à : Liège , le 16/12/1926
Biographie :

Hippolyte Gevaert, puis Hippolyte Fierens-Gevaert, est un historien de l'art, philosophe, critique d'art, chanteur et écrivain belge.
Premier conservateur en chef des Musées royaux des beaux-arts de Belgique, Hippolyte Fierens-Gevaert est professeur d'esthétique et d'histoire de l'art ainsi que critique.
Il étudie au Conservatoire royal de Bruxelles en 1890 et remporte le premier prix en chant. Cette même année, il épouse Jacqueline Marthe Gevaert, fille du célèbre musicien François-Auguste Gevaert (1828-1908). Il rejoint ensuite l'Opéra de Lille, mais un malheureux accident avec sa voix brise sa carrière de chanteur. Il se rend à Paris, où il commence une carrière de journaliste, d'écrivain et de critique. Il modifie son nom en Fierens-Gevaert. Il fut également professeur à l'Université de Liège
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Source : wikipedia
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Bibliographie de Hippolyte Fierens-Gevaert   (15)Voir plus

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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Van der Goes,déjà rencontré aux côtés de Dieric Bouts, fut comme Roger van der Weyden classé sans hésitation parmi les peintres brugeois par les chroniqueurs des XVIe et XVIIe siècles. Schilder van Brugghe, disent van Mander et Sanderus ; schilder van Genl, sommes-nous en droit de répondre en nous appuyant sur un document contemporain. Mais il s’en fallut de peu sans doute que van der Goes, dès ses débuts, ne s’installât à Bruges. Il travailla pendant dix jours et demi aux décorations du mariage de Charles le Téméraire avec Marguerite d’York et revint pour les fêtes célébrées à l’occasion de la réception solennelle de la femme du Téméraire en qualité de comtesse de Flandre. On aime à croire que, dès ce moment, l’un de ses admirateurs fut Messer Tomaso Portinari. Une grande composition de van der Goes {Crucifiment ou Déposition de Croix, les renseignements des chroniqueurs se contredisent quant au sujet) ornait le maître-autel de Saint-Jacques et était peut-être bien un témoignage de la sûre munificence du Florentin.
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A cinquante et un ans — en 1644 — Jordaens livre à l'église paroissiale de Dixmude une Adoration des Mages, qui lui fut payée 1800 livres parisis, environ 1685 francs

— un prix modéré, comme on voit. Nous y retrouvons le peintre de Sainte Apolline plus que celui de Saint Martin. Les rois pompeusement vêtus, les chevaux gris des guerriers cuirassés, les silhouettes des chameaux ondulant sur le ciel, le fracas magnifique de toute cette affluence sont empruntés à Rubens, tandis que la Vierge, presque mignonne, rappelle de manière assez inattendue les madones de van Dyck. On peut reprocher à cette œuvre, imposante de dimensions et d'allure, quelque banalité dans l'ordonnance et le choix des types. Placée sur le maître-autel, elle produit tout de même grand effet dans son cadre de jolies colonnes cannelées que le sculpteur gantois Jacques de Cocx tailla en 1645.
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Quelques miniaturistes flamands et wallons ont occupé une place éminente dans cet art cosmopolite, et c’est chez eux que l’on saisit le mieux les progrès des tendances réalistes qui aboutiront à l’art des van Eyck. Jean de Bruges, nommé peintre de Charles VI en i 373, se révèle portraitiste exact et nullement courtisan dans le profil pointu de son maître qu’il peignit sur le premier feuillet de la Bible royale (Musée Westreenen, à La Haye). André Beauneveu, artiste universel, sculpteur de tombes, imagier, peintre, miniaturiste, enlumineur de statues, natif, semble-t-il, de Valenciennes, et chanté par Froissart, est un éclectique qui, à travers une noblesse et une grâce parfois mièvres acquises au contact des maîtres parisiens, affirme une nature violente et populaire.
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Mais, pour I'homme médiéval, l’univers visible était un symbole; à travers l'enveloppe des choses, à travers leur réalité, on voulait atteindre l’enseignement de Dieu, car « toute créature, dit Honorius d’Autun, est l’ombre de la vérité et de la vie ». Une forme n'avait de valeur que si elle revêtait un sens symbolique; elle était l'image d’une pensée; et l'idée que nous nous faisons des choses avait pour le moyen âge plus de réalité et d’intérêt que les choses mêmes. L’art se nourrissait de ces abstractions à en mourir; c’est contre elles que dut réagir l’esprit révolutionnaire des maîtres septentrionaux.
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La spiritualisme de Joseph de Maistre parut à tel point réactionnaire que l'auteur des Soirées de Saint-Pétersbourg fut considéré comme une sorte de Voltaire retourné. Attaché aux préjugés de l'ancien régime : religion, patriciat, monarchie absolue ; fermement hostile aux idées matérialistes, démocratiques et républicaines, il semble incarner en effet l'esprit absolutiste et mystique des temps passés et défendre les ruines de la société féodale contre l'envahissement des foules égalitaires. Il méprise le peuple, « toujours enfant, « toujours fou, toujours absent ». Il méprise l'individu, toujours préoccupé de ses droits, jamais de ses devoirs. Il ne croit pas à la grandeur de l' « esprit européen » ; avec un entêtement passionné, il reste Français traditionaliste. De toutes ses forces, mais en apparence seulement, il est le laudator temporis acti. Son système moral et politique ne comporte aucune innovation : la société sera sauvée par la religion chrétienne et par la monarchie absolue.
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Robert Campin eut parmi ses élèves Jacques Daret (son identification prématurée avec le Maître de Merode lui valut pendant quelques années la renommée d’un maître suprême) et Rogelet de le Pasture, illustre dès le XV e siècle sous le nom fiamandisé de Roger van der Weyden (né à Tournai en 1399 ou 1400, mort à Bruxelles, le 16 juin 1464). Roger est un grand mystique; c’est aussi un dramaturge de profonde humanité et cette double face se réverbère dans sa petite Pietà, où pour glorifier la mort du Sauveur et vêtir la souffrance de la Mère, l’artiste recourt au symbolisme de couleurs simples et éclatantes. Mais ce beau bleu du manteau virginal, cette pourpre du disciple, ces étoffes endeuillées de la Madeleine, ce poudroiement de soleil couchant dans un ciel d’éternité, on les oublie pour ne considérer que les douleurs groupées autour du Corps rigide au flanc duquel le sang se coagule. Peut-on rencontrer fusion plus intime du réel et du divin ?
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Nous voici donc revenu au xiv e siècle, le siècle de la Révolution. Elle est internationale. Courajod en avait bien le sentiment, mais pour préciser la pensée du grand professeur disons qu'elle est l’œuvre non seulement des Flamands, mais encore des Hollandais, des Wallons, des Italiens, — - un grand nombre de « Lombards » vivaient à Paris — et, reconnaissons-le, des Français eux-mêmes. Et c’est vraiment en France que se manifestent les premiers signes du Renouveau. Comment s'en étonner? Toutes les races chrétiennes n’avaient-elles pas été soumises à la beauté française du XIIIe siècle? La sublime scholastique des imagiers de Chartres, de Paris, de Reims, avait été l’école indiscutée de l'art européen ; le génie de Giotto se serait lui-même enflammé au charme lumineux des miniatures parisiennes. Le prestige d'une telle école ne pouvait mourir au bout de cent ou cent cinquante ans. L’impulsion avait été trop forte. Pendant tout le XIVe siècle, Paris resta le grand foyer artistique de l'Europe septentrionale. Près de la Porte Saint-Denis — appelée Porte aux Peintres — s'alignaient les boutiques des imagiers, ouvriers d’entaillures, huchiers, peintres de retables, etc., où l’on voyait briller les statues d’apôtres enluminées et dorées, les ornements liturgiques en pierre ou en bois, les riches enseigne
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Den Duyts était un ami de son père et Baertsoen n'avait qu'une quinzaine d'années quand il reçut de lui les conseils liminaires. C'était un maître rêveur, doux, et tel qu'on le pouvait souhaiter au jeune homme un peu farouche qu'on lui confiait. Le réalisme de l'école de Termonde triomphait alors en Belgique et endoctrinait toute la jeunesse. On prétendait que le paysage ne pouvait être qu'une étude plus ou moins poussée, exécutée sur nature ; le reste ne comptait pas. Den Duyts était l'un des rares peintres qui résistaient au courant. Muni de son carnet, il s'en allait méditer à la campagne, prenait force croquis en notant les tons et, rentré chez lui, composait ses tableaux à l'atelier. Avec un sentiment profond des réalités invisibles, il peignait des routes dans la pluie, des automnes noirâtres. Il est impossible de ne pas être impressionné par sa poésie toujours sincère et il y a sûrement beaucoup plus de vérité et d'art dans ses toiles nostalgiques que dans mainte œuvre exécutée en plein air. Mais la mode réclamait de la beauté naturaliste. Les interprétations un peu littéraires, — et assez uniformes d'ailleurs — de Den Duyts détonnaient, et l'artiste mourut à quarante cinq ans, presque méconnu.
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Gossart dit Jean de Mabuse.
« Le premier qui partit fut Mabuse vers 1508 ».
L'autorité de Fromentin a maintenu la croyance que Gossart, le premier, s'imprégna de l'idéal italien. D'autres pourtant étaient partis avant lui et l'italianisme avait pénétré l'art flamand avant cette date de 1508, toujours citée. Faut-il rappeler les Madones à la guirlande attribuées à Memlinc, les amorini et les décorations mantegnesques de Gérard David, les architectures méridionales d'Albert Bouts, les fonds de paysages
alpestres aux perspectives bleuâtres empruntés aux maîtres lombards dès la fin du XVe siècle, enfin le portique brunellescien, les types raphaëlesques introduits par Metsys dans une oeuvre qu'il achève en 1509, l'année où Mabuse rentre d'Italie? La nécessité de s'assimiler l'esthétique nouvelle s'était imposée au peintre de la Légende de sainte Anne. Il n'en prit qu'à la mesure de son sentiment. Gossart consentit à tout absorber et c'est pourquoi la date de son voyage en Italie est tenue, non sans quelque raison, pour un terme fatidique.
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Peintres de cour, mettant au service de leur génie une force de concentration sans exemple, dotant l'art chrétien de son moyen d'expression le plus subtil, les frères van Eyck eurent des Imitateurs, ouvrirent toutes les voles et n’eurent pas à proprement dire d’école. La connaissance des lois de la perspective, des proportions rationnelles de la figure dans l’espace, de la construction mathématique et du mécanisme des corps, resta l'apanage des Italiens. Les découvertes flamandes relèvent de l’empirisme. Mais si les Italiens refléchlssent, les Flamands observent, et cela suffit pour que nos peintres égalent les plus grands quattrocentistes. Des maîtres géniaux naissent dans la partie wallonne de nos provinces et le bilinguisme, à aucun moment, n’entrave l’essor harmonieux de l’art. L’identité « raciale » et l’inspiration religieuse assurent l’unité de la production ; celle-ci, en outre, est prodigieusement variée, puisque l'observatlon personnelle est à sa base.
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