Citations de Hiroshi Sakurazaka (45)
Les images ne sont ni de bon ni de mauvais goût. Si en cliquant sur un lien, l’image d’un cadavre apparaît, une bonne mère de famille aurait de quoi faire un procès. Mais si la même photo apparaît à la une du New York Times, elle pourrait valoir le Pulitzer.
Tous les outils de destruction technologique de l'humanité s'avéraient inutiles pris séparément. Battre les Mimics s'apparentait à désamorcer une bombe : Il fallait désactiver chaque pièce dans un ordre bien précis si tu ne voulais pas qu'elle te pète à la gueule.
Nos vies devraient être gravées dans le marbre. Le papier est trop éphémère, trop facile à réécrire.
Je vais crever sur un putain de champ de bataille. Sur une île paumée, sans amis, sans famille, sans copine. Dans la douleur, la peur, couvert de ma propre merde à cause de la terreur. Et je ne peux même pas lever la dernière arme qui me reste pour descendre le bâtard qui me fonce dessus. On dirait que tout le feu qui restait en moi s’est éteint quand j’ai tiré mon ultime balle.
Il y avait de toute façon que trois types de batailles : merdique, totalement merdique, et si merdique qu’on ne pouvait rien y faire. Inutile de paniquer. Comme toujours, c’était un chaos sans nom.
Si tu as de la chance, tu peux survivre et même apprendre quelque chose. Savoure ta première bataille et tires-en une leçon, c'est ce qui fera de toi un soldat.
Dans une opération impliquant ving-cinq-mille combis, si une compagnie de cent quarante-six hommes était éradiquée, cela ne mériterait pas même un mémo sur le bureau des cadres du ministère de la Défense. Nous étions les agneaux du sacrifice dont le sang allait graisser les rouages de la machinerie de la guerre.
La mort vient sans crier gare, en un battement de cœur, et elle ne fait pas la difficile.
Les soldats qu’elle prend vite – avant même qu’ils ne sachent ce qui les a touchés – sont les plus chanceux. La plupart crèvent dans d’atroces souffrances, les os fracassés, les organes déchiquetés, dans une mare de sang qui imbibe le sol. Ils attendent tous seuls dans la boue que la Mort s’approche dans leur dos et arrache leur dernière étincelle de vie de ses mains glacées.
Il savait qu’au combat, le seul grade qui comptait, c’était ta capacité à te battre.
Et si quelqu'un possédait la capacité de créer des formules révélant tous les secrets de l'univers souhaitait en fait devenir un écrivain de romans de gare ?
Et si un pâtissier de renom avait, au plus profond de son cœur, l'envie de se lancer dans le génie civil ?
Il y a ce que nous voulons faire et ce que nous pouvons faire. Mais lorsque ces deux choses ne coïncident pas, quelle voie choisir pour trouver le bonheur ?
Il faut avoir plus que des yeux dans une bataille. Tu dois sentir l'impact qui traverse les couches de céramique et de métal jusque dans ton corps. Apprécier la résistance de la détente. Percevoir le sol à travers la semelle de tes bottes. Absorber tous les chiffres que t'envoient tout un tas de capteurs pour connaître l'état du champ de bataille instantanément. Mais je ne savais rien de tout cela. Une recrue à sa première bataille, elle sait que dalle.
Des milliers d’obus éventrent les cieux – des éclats de métal pas plus gros que ton doigt – mais un seul suffit à te tuer. Un seul suffit à transformer ton meilleur pote en steak fumant.
Tu es sûr d’être réveillé ? Le jour d’après hier, c’est aujourd’hui, Le jour après aujourd’hui, c’est demain. Si ça ne fonctionnait pas comme ça, on n’arriverait jamais à Noël, ou à la Saint-Valentin. Et alors on serait baisés. Ou pas, en fait.
Comme toute recrue juste sortie des classes, je sais tirer au fusil ou utiliser une cloueuse, mais je ne sais toujours pas comment faire pour que ça serve à quelque chose. N’importe qui peut presser la détente. Bang ! Mais comment savoir quand tirer et où viser quand tu es encerclé ? Pour la première fois, je m’aperçois que je connais que dalle à la guerre.
Où et comment se déplacer. Comment va réagir l'adversaire, Tout ça repose sur de la technique. Avec de la pratique, n'importe qui peut progresser.
Qui va là ? T’es trop avancé ! Tu veux te faire tuer ?
Je fis semblant d’écouter les ordres du chef de peloton. En suivant les instructions des officiers tout frais sortis de l’académie, même un nombre illimité de vies ne suffiraient pas pour s’en sortir.
Chaque soldat qui mourait au combat n'était rien d'autre qu'un numéro dans les statistiques de pertes. Leurs peines, leurs joies, leurs peurs n'entraient jamais dans l'équation.
Le temps ne se rallonge pas mais il est divisible à l'infini.
- Tu n'as jamais entendu parler de quelqu'un qui aurait revécu les mêmes événements jour après jour, des fois?
Il y eu un blanc avant qu'il ne réponde.
- Tu est sûr d'être réveillé? Le jour après hier, c'est aujourd'hui. Le jour après aujourd'hui, c'est demain. Si ça ne fonctionnait pas comme ça on n'arriverait jamais à Noël ou à la Saint-Valentin. Et alors on serait baisés. Ou pas, en fait.
La Mort vient sans crier gare, en un battement de cœur, et elle ne fait pas la difficile.