Numéro Un s’est chargé de mettre hors service le système d’alarme, Deux et Trois ont paralysé les chiens avec des fléchettes, et Rudy et moi on a égorgé les deux sentinelles. Ensuite on a pénétré dans la maison. Je suis entré le premier. Les deux types n’ont pas eu le temps de réagir : ils étaient plongés dans les sofas, en train de regarder la télé, quand les rafales des pistolets-mitrailleurs avec silencieux les ont abattus. On a grimpé les escaliers : Deux et Trois se sont préparés à prendre d’assaut la première pièce, pendant qu’Un et moi sommes allés jusqu’au bout du couloir : lui s’occuperait du grand patron, et moi je réglerais son compte au chef des gardes du corps. Rudy est resté au rez-de-chaussée. Mais Deux et Trois ne sont pas sortis de la pièce au bout des sept secondes programmées. Un m’a regardé avec inquiétude. Il m’a donné la consigne du plan C : lui rentrerait abattre le grand ponte et moi je resterais dans le couloir. Et c’est ce qu’il a fait. Mais sept autres secondes ont passé et ni Un, ni Deux, ni Trois ne réapparaissaient dans le couloir. Le silence était complet. L’opération avait foiré.