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Citations de Hubert Ben Kemoun (320)


Si j'avais eu un père, il serait venu rectifier la tronche de ces quatre salopards. Il les aurait chopés un par un ou ensemble pour leur faire payer l'affront fait à sa fille. Ensuite, en quelques mots justes, pour me rassurer, il aurait aussi su me faire croire que je valais mille fois mieux qu'eux et que je restais la plus exceptionnelle du monde. Et j'aurais tout gobé, de la première à la dernière syllabe.
Si j'avais eu un père, je n'aurais pas fait cela. Ou pas ainsi. Seule, je devais me débrouiller seule.
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" Les fins de moi sont difficiles,
Les fins de nous sont délicates
On prend des coups, on donne des claques,
c'est une galère, c'est sans repos
Pas facile de toujours te paraître un héros... "
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J'ai à peine seize ans, je n'ai pas été glorieux pour ce qui est de mes études, mais je sais déjà [.......] que le pire n'est pas d'avoir des esclaves, mais de leur faire croire qu'ils sont libres. [Arturo]
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- Cocorico, je viens pour vous apprendre à bien parler ! Je suis professeur de pur français ! lança [le coq borgne], perché sur une vieille souche au milieu de la cour.
- Pur français ? Qu'est-ce que c'est que cette nouvelle langue ? demandèrent, surpris, les autres animaux ?
- Le pur français, c'est la seule langue que vous parlerez dorénavant ! Une langue faite uniquement de mots bien de chez nous. Une langue qui n'a nul besoin des autres langues !
- Il est complètement maboul ! ricana un singe, en faisant une grimace.
- Interdit de dire maboul ! hurla le coq. Ce mot vient de l'arabe et je ne veux plus jamais l'entendre !
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Le mercredi, à l'aube, on entendit beugler le grand bison noir, au son mélodieux de sa vieille guitare :
♪♫ J'en pince pour la rhino
Je joue du rock en do.
J'la vois et je m'embrase
Je joue aussi du jazz.
Si ça ne suffit pas,
Je chant'rai tcha-tcha-tcha.
J'apprendrai le tango,
La valse et la polka.
C'est vrai qu'elle est exquise
Elle me branche comme une prise
Il suffit qu'elle s'amène
Et mon coeur se déchaîne ! ♪♫
(p. 14-15)
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L'enveloppe était là, posée et déchirée sur la table du petit déjeuner. La lettre était sortie dépliée. Une tache de beurre avait fit une vilaine auréole grasse, en haut à droite, à l'emplacement de la date. La date de la veille. Vendredi 18 février.
Une page entière avec simplement une quarantaine de mots semés comme un archipel perdu dans un grand océan de papier. Quatre lignes sèches qui annonçaient la mauvaise nouvelle et ne laissaient aucun espoir.
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" La chute n'est pas un échec.
L'échec, c'est de rester là où on est tombé. "
Socrate
[citation d'ouverture]
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Cet effroi, elle l’avait connu petite, lorsque terrée dans les caves et les sous-sols de son immeuble à Beyrouth, elle comptait les secondes séparant l’explosion de l’impact des obus. Là-bas, gamine d’une dizaine d’années, elle avait attendu la mort, comme d’autres attendent les huissiers qui viendront vider l’appartement. La mort rôdait partout dans sa ville. Précédée par les sirènes hurlantes et par les vagues des avions saupoudreurs de bombes, la mort déboulait par rafales de mitrailleuses et par chapelet d’explosions. A la fois méticuleuse et maladroite, la mort fouillait tout.
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- Peur de vous ? Non, pas une seconde ! Peur de mourir ? Pas davantage. Il y a cinq ans que je n’ai peur que d’une seule chose… que la mort m’oublie !
- Taré ! cracha Stanislas avec dégout.
Steinberg prit une profonde respiration avant de s’expliquer.
- Voyez-vous, monsieur de Saint Avril, hier était un anniversaire pour moi. Ma femme et mes deux enfants sont morts voilà exactement cinq ans. Une plaque de verglas dans un virage, cela a fait vingt lignes dans le journal et un abîme dans mon existence. J’ai cinquante huit ans à présent et depuis, vous me croirez ou pas, je survis, je végète. Je fais croire que j’existe, c’est de l’illusion. Je ne suis qu’une ombre, incapable de vivre le deuil de mes fils et de ma femme. Je donne des conseils à mes patients, je les aide, les soutiens, les bouscule… mais moi… je suis impuissant à régler mon propre drame. Je n’arrive pas… je ne veux pas apaiser ce deuil… Je… Je ne pense pas que vous puissiez comprendre… Juste ceci… la voiture… c’est moi qui conduisais… !
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Il se sentait désemparé. Sa mère n'avait même pas cherché à savoir ce qui pouvait être très important pour lui (il pensa qu'il aurait dû dire "c'est très grave", "c'est très important" était une formule trop faible). Et puis, avait-elle oublié qu'il était en arrêt de travail cette semaine, libre pour n'importe quel restaurant, n'importe quand... ? Elle, d'ordinaire si attentive à son grand rejeton chéri, n'avait pas répondu à son attente. Il n'y avait qu'un seul responsable à tout. A la lettre du concours d'entrée, au beurre et aux souillures de son salon, et même à la distraction de sa mère. Un seul coupable !
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Je m'appelle Théo et j'ai sept ans.
J'habite de l'autre côté de l'océan.
Parfois je me sens tout seul.
Parfois ce n'est pas si vrai.
Que quelqu'un me réponde,
c'est vraiment ce que je voudrais.
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j'ai continué à regarder par la fenêtre de la voiture. cette ville me semblait détestable.
j'étais un otage prisonnier de mon père on m'embarquait pour une soirée abominable durant laquelle j'allais m'ennuyer à mourir sous prétexte que mon imbécile de soeur Agathe et quelques autres saucisses de 14 ans prétendaient nous émerveiller avec des entrechats et des pas chassés travaillés depuis des mois. Tout n'était qu'horreur!"
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Boniface compta cinq nains jardiniers en salopette, dont un avec une pelle et un autre tenant une brouette. Deux nains ramoneurs de cheminée, un aviateur et un cosmonaute, un nain africain en pagne de paille, un déguisé en Tarzan en slip léopard, un nain Superman avec sa cape gonflée, les dix-huit autres étaient ses parfaits sosies.
(p. 20-21)
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Elle s'appelle Pélagie.
Personne ne s'appelle plus ainsi depuis des générations, ou alors peut-être des vaches. Mais elle n'est pas une vache. Et avant que ce genre de prénom périmé ne revienne à la mode, elle sera morte.
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La crise et les délocalisations des chantiers avaient éjecté toute une partie de la population de cette zone de la ville, et là-bas ne restaient à présent à tourner que trois pauvres ateliers de réparation de voiliers de plaisance qui ne tiendraient pas longtemps. Les grèves, il y a quelques années, avaient jeté dans la rue des manifestants désespérés et qui, à force de doutes et de plans sociaux foireux, faute de savoir où cogner, s'étaient ralliés aux discours qui leur affirmaient que l'ennemi venait d'ailleurs, que leur malheur, c'était à cause des autres. Que les derniers arrivés leur avaient volé leur travail, le bien-vivre et l'avenir. Les autres ? Toujours la faute des autres. Le genre de chanson que chantaient à gorge déployée le père de Fabien [le maire-adjoint] et la clique de crapules qui l'accompagnaient dans ses meetings. La majorité de la ville s'était engouffrée la-dedans. Plutôt la haine que rien du tout.
(p. 177-178)
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Depuis que je me suis séparé de mes études
par consentement mutuel, en cours de ma
seconde année de seconde au lycée, je sens bien
que j'ai fait un pari hasardeux, celui de me
débrouiller seul. [Arturo]
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Les douches, même parfumées au vétiver vivifiant, lavent-elles les consciences ? Qu’importe, celle de Stanislas était aussi tranquille que limpide et exemplaire. Joël Steinberg, Nagham Achrafié et Gros Didier [ses victimes] étaient déjà loin. Pour lui, ils n’avaient été que de vulgaires cailloux shootés rageusement hors de son chemin de gloire.
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Ma mère faisait des réussites pour se cacher de tout de qu'elle avait l'impression d'avoir raté. Des parties de "solitaires" parce qu’elle l'était devenue. Une mécanique infernale de cartes à jouer comme une ivresse, une addiction.
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Tante Emma n'avait pas qu'un prénom d'amour conjugué, elle élevait l'amour et la tendresse au rang des beaux-arts. [Pélagie]
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Dans une avalanche, aucun flocon ne se sent jamais responsable.
- Voltaire
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