Citations de Hubert Reeves (552)
Une galaxie située à 10 millions d’années-lumière s’éloigne à 200 kilomètres par seconde, tandis qu’une autre galaxie, située à cent millions d’années-lumière nous fuit à 2000 kilomètres par seconde. […]
Corrigeons ici une confusion fréquente. La découverte de Hubble n’implique nullement que les vitesses individuelles des galaxies augmentent avec le temps.
Mieux vaut laisser des questions ouvertes aussi longtemps que des réponses convaincantes n’ont pas été énoncées (peut-être jamais…).
Le besoin de comprendre, aussi bien au niveau d’un événement banal que d’une réalité plus globale, paraît être une nécessité fondamentale de l’être humain. Un bruit étrange reste une source d’angoisse tant qu’il n’a pas été identifié à une cause précise, par exemple quand nous sommes en avion. Est-ce le train d’atterrissage qui se met en place ? Ou un surcroît de puissance nécessaire pour affronter un vent plus violent ? Aussitôt qu’une réponse paraît adéquate, l’anxiété disparaît.Mais si l’attente dure et tarde à apporter le soulagement de la réponse, l’angoisse croît et peut devenir insupportable.
Si le monde des étoiles est un monde d’émotions et de rêves, il est aussi un lieu de recherches scientifiques rigoureuses, poursuivies avec les techniques les plus poussées et les analyses conceptuelles les plus abstraites.
Quand, dans un nid, des oisillons sont malades, les parents ne les nourrissent pas. Ils les laissent mourir, réservant leurs apports nourriciers aux plus vigoureux, ceux qui seront capables de transmettre des gènes sains pour la perpétuation de la lignée.
Il est difficile de lire et d’écouter en même temps, surtout si le document visuel est chargé de signes et de mots. Trop d’informations simultanées bouchent les canaux de l’entendement.
Le but d’un cours universitaire, d’une conférence grand public, ou d’une conversation du grand-père que je suis avec les enfants de ma fille Évelyne, c’est toujours le même : apprendre quelque chose à quelqu’un. Les deux termes de la proposition sont les éléments indispensables à la réussite de l’opération. Toujours les garder simultanément en mémoire est une clef du succès.
Quand les scientifiques nous parlent, on a souvent l’impression que cela est trop compliqué pour nous. Cela nous passe tellement au-dessus de la tête que ça n’est même pas la peine de chercher à comprendre.
La nature réutilise souvent les mêmes techniques dans des domaines très différents. Pour cette raison, entre autres, la culture scientifique est un élément fondamental de l’apprentissage du métier de chercheur. Un préalable que j’estime indispensable.
Pour réussir dans la vie professionnelle, il nous faut être deux fois meilleurs que les autres.
La science mise au service de l’industrie et de la rentabilité. Lorsque je l’ai découverte, je me suis senti bien loin de tout ce qui faisait, et fait toujours, pour moi le charme de la démarche scientifique : l’esprit d’aventure.
Un bon Père vigilant manœuvrait l’objectif pour brouiller les images jugées trop lestes pour nos âmes fragiles. Erreur de stratégie pourtant : ce flou attirait notre attention et éveillait plus encore nos émois déjà à fleur de peau…
Les rêves de l’enfance, souvent empreints d’une naïve mégalomanie, mobilisent les énergies nécessaires à la poursuite d’une carrière, malgré les difficultés et les aridités dont elle est parsemée.
Les constellations sont fiables ; quand on a mémorisé leur dessin, on ne les perd plus. Ce n’est pas aussi simple pour les planètes.
Dans la psyché humaine, le domaine du religieux et du sacré englobe et dépasse celui trop restreint d’une confession donnée.
Il est de coutume, dans les bonnes familles, de s’intéresser à la lignée des ancêtres. Cette préoccupation est particulièrement importante chez les nobles, qui peuvent ainsi faire valoir les mérites politiques ou guerriers de leurs ascendants. Il importe pourtant de remarquer que cette tradition repose sur l’idée que la prétendue « qualité du sang » se transmet uniquement par le père. À la lumière de nos connaissances contemporaines en génétique, nous devons reconnaître que cette idée est totalement fausse. Le partage se fait moitié-moitié entre le père et la mère.
La vérité peut être salutaire, même lorsqu’elle est cruelle.

On a reproduit en laboratoire ces phases de l'évolution chimique. On simule I'océan primitif par un bocal à demi rempli d'eau. On y ajoute des molécules simples : méthane, ammoniac, gaz carbonique (l'atmosphère initiale). On irradie le tout avec un arc électrique (les orages des premiers temps). Après plusieur jours, l'océan se peuple d'une variété de molécules dites organiques : alcools, sucres, graisses, etc. Il faut apprécier à sa juste valeur l'importance de ces expériences (que nous devons aux chimistes Urey et Miller, et qui ont été maintes fois répétées depuis). Elles illustrent la tendance organisatrice de la matière quand les conditions sont favorables. Plusieurs scientifiques défendent I'idée que la vie «vient de l'espace», par exemple des comètes. Après Urey et Miller, cette hypothèse n'a plus tellement d'intérêt. Elle ne fait que repousser le problème, sans le résoudre. Quelle serait l'origine de cette «vie spatiale» ? Comment réunir les conditions idéales ? Pourquoi pas dans «un» océan primitif ? Et pourquoi aller le chercher ailleurs ?
Les Gyres sont d'énormes tourbillons d'eau océaniques créés par la rotation de a terre et les courants marins. Les Sargasses sont amenées des côtes jusqu'ici et se retrouvent piégés dans le gyre, car les gyres tournent sur eux-mêmes.
C'est le professeur Auguste Piccard qui l'a [le bathyscaphe] inventé. Il a été rendu célèbre grâce aux aventures de Tintin. C'est lui qui a inspiré le personnage du professeur Tournesol.