Citations de Hubert Reeves (541)
La théorie du Big Bang s’appuie sur une autre hypothèse, non moins fondamentale. Elle suppose que les lois de la physique, telles que nous les avons découvertes au laboratoire et dans le système solaire, sont valables partout dans l’univers. Qu’elles ne changent pas au cours du temps. […]
La situation change à des températures supérieures. Le comportement des forces se modifie radicalement. Résultat curieux, elles en viennent à se ressembler de plus en plus. Cette évolution a donné naissance à la notion d’unification des forces. Notons, cependant, que ces variations des forces ne signifient pas une variation des lois. Elles sont, en fait, prévues par les lois.
La nature n'a pas à s'adapter à notre façon de penser. C'est à nous de changer notre façon de penser pour qu'elle s'adapte à la nature.
Est-ce que la science en expliquant les couchers de soleil, tue leur magie ?
Comment ne pas être en état d'alerte quand, subitement, l'Arctique est libre de glace pour la première fois en quelques millions d'années?
Un scientifique anglais, John Eccles, a écrit: "Le monde est non seulement plus étrange que nous l'imaginons, mais plus étrange que nous sommes en mesure de l'imaginer."
Le télescope est une machine à remonter le temps. Contrairement aux historiens, qui ne pourront jamais contempler la Rome antique, les astrophysiciens peuvent également voir le passé, et observer les astres tels
qu'ils étaient autrefois. Nous voyons la nébuleuse d'Orion telle qu'elle était à la fin de l'Empire romain. Et la galaxie d'Andromède, visible à l'oeil nu, est une image vieille de deux millions d'années. Si les habitants d'Andromède regardent en ce moment notre planète, ils la voient avec le même décalage :
ils découvrent la Terre des premiers hommes
L'univers engendre la complexité. La complexité engendre l'efficacité. Mais l'efficacité n'engendre pas nécessairement le sens. Elle peut aussi conduire au non-sens.
Les marins baleiniers qui partaient en expédition passaient deux ou trois ans sans voir autre chose que l'étendue illimitée des océans. Auraient ils accepté de croire que l'eau liquide est plus rare à l'échelle cosmique que l'or sur la Terre ?
Il y a assez de nourriture sur Terre pour nourrir tous les habitants, mais pas s'ils sont cupides. ......
Quand le bateau coule, les marins arrêtent de se disputer....
Est-ce que l'intelligence est un cadeau empoisonné ?
Dans un entretien avec le journal Le Soir
Vent frais sur la figure. Bruits de pas dans les feuilles. Douce lumière qui tombe des grands nuages blancs. Tapis de pervenches et d'anémones étalées sous les grands troncs de la forêt. Pures merveilles...
Capturer cet instant harmonieux. S'insérer dans le courant du temps. Percevoir le battement de l'existence qui passe. La vie est une succession d'instants.
La guerre, la souffrance, la mort sont avec nous depuis toujours.
C’est Voltaire qui disait : « je ne puis songer que cette horloge existe et n’ait point d’horloger ». Ce raisonnement est valable à l’échelle des horloges et des horlogers. Mais, tu l’as bien compris, peut-on dire que l’Univers est comme une horloge ? Il faut se méfier des comparaisons.
Le besoin de comprendre, aussi bien au niveau d’un événement banal que d’une réalité plus globale, paraît être une nécessité fondamentale de l’être humain.
De la nature
(...)
L'humanité peut s'autodétruire. La prise de conscience de cet avènement terrorisant a eu sur la conscience humaine un effet salutaire. Le technicien le plus téméraire est acculé à réfléchir. L'étique est entrée de force dans le domaine de la science. (p. 42)
Des catastrophes "arrivent". Puis, elles "sont arrivées". Et on passe à autre chose.
Les étoiles ne font pas de musique, elle font du bruit. Un vacarme gigantesque !
Mais heureusement, nous ne pouvons pas l'entendre. Il n'y a pas d'air pour transmettre le son dans le vide sidéral.
Il existe un rapport profond entre nous et les étoiles...
C'est ce que je vais essayer d'expliciter dans cette bande dessinée.
Quand on lit des biographies de nos artistes préférés : musiciens, peintres, poètes, quelque chose souvent nous frappe.
Bon nombre de ces personnes créent dans des conditions très difficiles.
(...)
Rembrandt croule sous les dettes.
Mais pourquoi persistez-vous dans une situation si pénible ?
Parce que je ne peux pas faire autrement. Si j'arrêtais de peindre, j'aurais l'impression de mourir.
Il ne s'agit pas d'expliquer l'art. (Il n'a pas besoin d'explication : il se suffit à lui-même.)
Mais d'apporter un éclairage nouveau sur cette activité créatrice.
Il faut d'abord constater les choses, savoir comment elles se passent avant d'essayer de "comprendre".
Nier ce que l'on voit parce que ça ne correspond pas avec ce que l'on pense, c'est de la politique d'autruche.
La Nature n'a pas à s'adapter à notre façon de penser. C'est à nous de changer notre façon de penser pour s'adapter à la nature.
Chauffons une pierre puis abandonnons-là à elle-même. Elle se refroidit et regagne la température ambiante. Elle cherche à mettre fin au déséquilibre entre sa température et l'extérieur. Un être vivant, au contraire, maintient ce déséquilibre qu'il n'abandonnera qu'à sa mort. Comme un coureur penché vers l'avant, qui doit toujours courir pour ne pas tomber, la multitudes de fonctions vitales a pour but et pour effet de perpétuer les déséquilibres de la vie.
Il pleut sur la planète. Tombées du ciel, de subtiles molécules s'agencent dans les lagunes et inventent les premières gouttes de vie.
La pyramide de la nature s’érige au cours du temps.[...]
Il fallait beaucoup de temps pour que les étoiles qui forment les atomes naissent, vivent et meurent. Ensuite, pour que des planètes solides se forment, où l'eau puisse se déposer. Et, enfin, parce que l'évolution biologique est lente de l'amibe aux êtres doués de pensée. Tout cela se compte en milliards d'années !
[...] - Rappelle toi le cas de la ruche : chaque abeille, avec sa fonction particulière, participe au résultat harmonieux de son environnement. De même pour l'orchestre symphonique, dont nous avons déjà parlé : les différents instruments sont coordonnés par les signaux du chef d'orchestre pour produire un résultat unique, par exemple, la symphonie n°9 de Beethoven.