De fait, le recours aux chiens de guerre était fréquent en Europe. Henri VIII enverrait bientôt 400 mastiffs à Charles Quint pour qu'il s'en serve contre les Français, certains équipés de petites armures. Lors de la conquête de Porto Rico, le chien de Ponce de León, Becerillo (le "Petit Veau") avait joué un rôle décisif, "avec sa robe rougeâtre et ses yeux noirs". Le descendant de Becerillo, Leoncillo (le "Petit Lion"), accompagnait Balboa lors de la découverte du Pacifique.
L'espoir d'une victoire, quand il est frustré, prépare le ressentiment.Franco fut critiqué par ses compagnons pour l'avoir pas attaqué la Catalogne. Le 19 avril, Yagüe, prenant la parole lors d'un banquet phalangiste à Burgos en commémoration de l'anniversaire de l'unification, fit l'éloge des qualités de combattants des Républicains, et qualifia les Allemands et les Italiens d'"animaux de proie".
À en croire Fray Durán, il [Montezuma II] demanda à son agent de "découvrir, avec une certitude absolue, s'il s'agit vraiment de celui que nos ancêtres appelaient Quetzalcoatl. [...] Si, par hasard, il désire manger de la chair humaine et aimerait te manger, laisse-toi manger. Je t'assure que je m'occuperai de ta femme, de tes parents et de tes enfants."
Il semble possible aujourd'hui de procéder à une étude d'ensemble de la guerre civile espagnole.
Venant après la quantité considérable de récits et d'écrits polémiques publiés à l'époque, de nombreux travaux de valeur ont paru, qui doivent permettre de corriger certains jugements hâtifs ou préconçus sur cette guerre.
Nous disposons maintenant des souvenirs personnels de beaucoup de ceux qui ont pris une part directe aux événements ; d'autres, dont les idées ont eu le temps de se décanter, semblent vouloir s'adresser au public en usant du langage de l'historien impartial.
Des vues générales plus objectives commencent donc à se substituer à celles que l'on avait jusqu'à présent....
(extrait de la préface insérée en début de l'édition de poche historique parue en 1961)
Car les proscriptions qui suivirent la bataille furent atroces. […] La plupart de ces nouveaux esclaves furent marqués au fer rouge sur la joue. On les vendit pour 10 pesos et ils devinrent esclaves au sens européen ou antillais, c’est-à-dire qu’ils appartenaient entièrement à leurs maîtres, presque toujours espagnols. Leurs enfants eux aussi seraient tenus pour des esclaves. On jeta aussi certains vaincus aux chiens pour qu’ils les mettent en pièces […]. D’autres furent percés de lances ou de piques en masse.
Par suite de son prognathisme (défaut que tant de portraits ont fait connaître), il [Charles Quint] gardait la bouche ouverte la plupart du temps ; à tel point que, alors qu’il traversait Catalayud l’année précédente, un ouvrier était venu le trouver gaiement pour lui dire : « Seigneur, fermez la bouche, les mouches de ce pays sont méchantes. »
Les relations d'abord amicales de l'Espagne avec ces Indiens d'Hispaniola prirent vite fin. Les conquérants violèrent les femmes, asservirent les hommes, imposèrent d'injustes châtiments et exigèrent qu'on leur remette de l'or. Les chefs des Tainos protestèrent. Ils furent renversés, déportés ou tués.
Aguilar avait alors trente ans environ. […] Sa mère, à Ecija, en apprenant que son fils était sans doute prisonnier de cannibales, était devenue végétarienne et hystérique à la vue de toute viande cuite, terrifiée à l’idée que cela pût être une partie du corps de son fils.
Les Caraïbes espagnoles semblaient donc dévastées en 1518. Les Indiens prospectaient l'or et mouraient dans la fleur de l'âge, tandis que les Espagnols nourrissaient leur bétail, violaient les femmes indigènes et lisaient des romances.
Sur quoi arriva un corps beaucoup plus important de Tlaxcaltèques : plus de cent mille, prétend Andrés de Tapia, dont le souci de l’exactitude arithmétique n’est pas la plus grande qualité, comme chez la plupart de ses compagnons.